Céramique Cet article concerne les « arts du feu ». Pour les céramiques dévelop
Céramique Cet article concerne les « arts du feu ». Pour les céramiques développées en science des matériaux, voir céramique technique. Pour le cimetière antique, voir Céramique (Athènes). La céramique fut le premier « art du feu » à apparaître, bien avant la métallurgie et le travail du verre. Une première branche, la terre cuite, recouvre l’ensemble des objets, fabriqués à partir de terreargileuse, qui ont subi une transformation physico-chimique irréversible au cours d’une cuisson à température élevée. Elle reste actuellement le matériau le plus répandu dans les arts de la table ou la construction (briques, tuiles). Une seconde branche de matériaux céramiques a vu le jour au cours du XXe siècle. Ce sont lescéramiques techniques dotées de nouvelles propriétés (tenue à très haute température, tribologie,conductibilité , etc.). Elles se rencontrent dans les applications médicales, sanitaires ou industrielles. Si les premiers indices d'utilisation de la céramique au Paléolithique (~29000 av. J.-C.) relèvent du domaine cultuel, son utilisation domestique (plats et jarres) apparait au Néolithique (~10000 av. J.-C.), avec la sédentarisation des peuplades. Son utilisation comme moyen d'expression artistique se développe ensuite et témoigne de l'art de vivre des civilisations qui lui donnent des formes et des décorations de plus en plus élaborées : vases grecs, poteries précolombiennes, céramique et porcelaine chinoises, céramique et porcelaine d'Europe et du Moyen-Orient. Grès émaillé par Jean Carriès,Grenouille à oreilles de lapin, vers 1891 - Petit Palais, Paris. Sommaire [masquer] 1 G é n éralités Panneau mural à décor d'azulejos à l'entrée du marché central de Funchal(île de Madère). 2 Évolution historique o 2.1 Préhistoire o 2.2 Extrême-Orient 2.2.1 Chine 2.2.2 Corée 2.2.3 Japon 2.2.4 Inde o 2.3 Moyen-Orient, Méditerranée et Europe o 2.4 Amériques 2.4.1 Amérique du Nord et États-Unis 2.4.2 Mésoamérique 2.4.3 Amérique du Sud o 2.5 Afrique 3 Notes et références 4 Voir aussi o 4.1 Articles connexes o 4.2 Liens externes o 4.3 Bibliographie Généralités[modifier | modifier le code] Le mot « céramique » vient du grec ancien κέραμος, kéramos, qui signifie « terre à potier », « argile ». Il a donné son nom à un quartier d'Athènes, le Céramique. Un matériau céramique est solide à température ambiante et n'est ni métallique, ni organique. Les objets en céramique sont réalisés par solidification à haute température d'une pâte humide plastique (verres minéraux), ou frittage (agglutination par chauffage) d'une poudre sèche préalablement comprimée, sans passer par une phase liquide (céramiques polycristallines) ; par assimilation, on désigne sous le terme « céramique » les objets ainsi fabriqués. On peut distinguer plusieurs catégories de céramique : la céramique domestique, principalement la poterie, l'une des plus anciennes formes de céramique, antérieure au travail des métaux, qui utilise les terres argileuses comme matériau de base ; la céramique de bâtiment qu'on peut répartir de cette manière: les carreaux de faïence ou de grès employés dans les travaux de carrelage; la porcelaine sanitaire, employée dans les appareils sanitaires; les briques de maçonnerie, tuiles, blocs, carreaux, boisseaux, voûtains, donc tous les éléments d'infrastructure de parement ou de couverture en terre cuite; la céramique d'art, qui délaisse la fonction utilitaire pour se centrer sur la valeur décorative ou esthétique ; la céramique technique, particulièrement développée au XXe siècle, et qui utilise des matériaux à base d'oxydes, de carbures, de nitrures, etc. Vase de la Dynastie Ming,porcelaine - 1403–1424. Église St Michael and All Angels, Blantyre, Malawi.briques (Détail). Porcelaine sanitaire. Pièces de roulements, céramique composite (nitrure de silicium Si3N4). Évolution historique[modifier | modifier le code] Préhistoire[modifier | modifier le code] La Vénus de Dolní Věstonice (République tchèque) est l'un des plus anciens témoignages de création en céramique : cette Vénus paléolithique est une représentation féminine datant de 29 000 à 25 000 avant le présent (BP) (Gravettien)1. La céramique est ensuite attestée : en Afrique dès le XIe millénaire av. J.-C. (il s'agit de tessons apparemment domestiques)2 entre le IXe millénaire av. J.-C. et le XIVe millénaire av. J.-C. en Chine du sud3 ; vers le VIIe millénaire av. J.-C. en Chine du nord et en Chine centrale4 ; vers le VIIe millénaire av. J.-C. ou le VIIIe millénaire av. J.-C. au Japon5 ; au VIIe millénaire av. J.-C. au Proche-Orient [réf. nécessaire]. D'abord fondée sur la poterie en colombins, la technique de travail évolue vers la fin du Néolithique avec l'invention du tour rapide, qui apparut en Chine dans la culture de Longshan, entre 3000 et 2000 ans avant J.-C. Le tour lent apparut même plus tôt, dès la culture de Yangshao, vers 4000 ans avant J.-C. Articles connexes : Période Jōmon, Peiligang, Yangshao et Protohistoire de la Mésopotamie. Vénus de Dolní Věstonice Ceramique de l'age du Bronze - Cambodge Extrême-Orient[modifier | modifier le code] Chine[modifier | modifier le code] Article détaillé : Céramique chinoise. Coupe noire « coquille d'œuf » typique de la culture de Longshan, datant de près de 5 000 ans (université de Pékin). Si la céramique chinoise est universellement connue pour la porcelaine, inventée sous la dynastie Han de l'est (de 25 à 220 après J.-C.)6, elle est aussi riche d'une longue tradition d'innovations techniques et stylistiques. En effet, la poterie est en Chine un art d'une extrême ancienneté : si laculture de Yangshao, qui date de plus de 4 000 ans avant J.-C., est la première à fournir des poteries en grand nombre, les tout premiers exemplaires de terres cuites datent de 6 000 ans avant J.-C., avec les cultures Cishan (au Hebei) et Peiligang (au Henan)4. À l'époque néolithique, après la culture Yanshao, puis la culture Majiayao, les productions de Longshan témoignent de l'apparition du tour rapide, indispensable du fait de la finesse et de la hauteur de certaines pièces de prestige dites « coquille d'œuf »7. La céramique se développe encore, tant sur le plan des formes et des décors que sur le plan technique, sous les dynasties des Shang et desZhou. Beaucoup de pièces notables proviennent du mobilier funéraire (mingqi) : armée enterrée de Qin Shi Huangdi ; représentations de bâtiments, de fermes et figurines humaines des Han ; danseuses et musiciennes, représentations humaines ou animales « trois couleurs » des Tang, parfois de grande taille. Les vases « bleu et blanc », qui apparaissent sous la dynastie mongole des Yuan, se développeront pleinement sous les Ming, puis encore au début de la dynastie des Qing, lors du règne de l'empereurKangxi. Sous les Qing également se développent les porcelaines de la « famille rose » et de la « famille verte ». Les céramiques et porcelaines chinoises ont eu une grande influence sur le développement des techniques et des styles en Corée, au Japon puis en Europe. Corée[modifier | modifier le code] Article détaillé : Céramique coréenne. En Corée, l'influence de la céramique chinoise se fit sentir très tôt, dès l'occupation du pays par la Chine de 108 avant Jésus-Christ à 313 après J.-C. C'est à ce moment qu'apparurent les premiers fours élaborés, sans doute au plus tard vers le IIIe siècle après J.-C8. L'art de la céramique en Corée connut un développement rapide et produisit des pièces de céladon raffinées. La porcelaine coréenne blanche connut une grande popularité au XVe siècle, et était souvent décorée de cuivre. Vers le milieu de la période Joseon, vers la fin du XVIIe siècle, les potiers coréens produisirent des céramiques « bleu et blanc », faisant appel à l'oxyde de cobalt. Japon[modifier | modifier le code] Plat à décor Imari (Arita, Japon,XVIIIe siècle). Article détaillé : Poterie japonaise. Après la période Jomon, les premières céramiques japonaises sont les haniwa (埴輪?, cylindres de terre cuite), qui sont des figurines funéraires japonaises. On les a retrouvés dans de nombreuses tombes du Kofun (古墳時代, kofun jidai?, IIIe siècle auVIe siècle) à travers tout le Japon. Ils sont le sujet de recherches scientifiques et archéologiques depuis l'ère Edo (江戸時代?) mais sont manipulés le moins possible car ils sont très fragiles. Les sources anciennes évoquant les haniwa sont peu nombreuses. On compte parmi elles le Nihon Shoki (日本書紀?,Annales du Japon, début du VIIIe siècle). Puis, c'est vers l'époque de Nara, au VIIIe siècle, que fut tentée la première assimilation de la céramique chinoise. La Cour japonaise connaissait d'élégants vases sancai (« trois couleurs »), caractéristiques de la dynastie Tang. La beauté de ces céramiques faisait d'elles des objets rituels, comme le montre l'une de ces pièces conservées auShōsō-in. Les trois couleurs Tang firent plus qu'influencer la céramique japonaise : elles apportèrent au Japon la révélation de la couleur9. Mais, sans doute du fait de l'importance donnée aux objets laqués, le Japon ne connut pas de véritable développement de la céramique avant la fin du XVIe siècle10 ; ce fait explique peut être aussi que c'est au Japon que naquit une technique particulière de réparation des céramiques, à savoir le kintsugi[interprétation personnelle]. À partir de 1616 se développa une production autochtone de porcelaine, inspirée de la production chinoise, au uploads/Histoire/ ceramique.pdf
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- Publié le Dec 22, 2022
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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