Germanie Pour les articles homonymes, voir Germanie (homonymie). La Germanie au
Germanie Pour les articles homonymes, voir Germanie (homonymie). La Germanie au milieu du I er siècle av. J.-C. La Germanie (Germania Magna) est le nom donné, dans l'Antiquité, à la région d'Europe centrale et septentrionale séparée du monde romain par le Rhin et le Danube et s'étendant approximativement, à l'est, jusqu'à la Vistule. Sommaire [masquer] 1 Germanie antique o 1.1 Références historiographiques o 1.2 Les Germanies o 1.3 Les peuples germaniques o 1.4 La tentative de conquête par Rome o 1.5 La Germanie et Rome 2 La Germanie durant l'Antiquité tardive 3 La Germanie durant le Moyen Âge o 3.1 Rois de Germanie 4 Sources 5 Bibliographie 6 Voir aussi o 6.1 Articles connexes Germanie antique[modifier | modifier le code] Le territoire de la Germanie était peuplé par les Celtes avant que divers peuples germaniques ne s'y installent au cours du I er millénaire av. J.-C. [réf. nécessaire] Références historiographiques[modifier | modifier le code] Article détaillé : La Germanie. La Germanie de Tacite est un ouvrage majeur de l'historiographie germanique. Ce paradigme s'est imposé jusqu'au pangermanisme deux millénaires plus tard… L'auteur ne s'étant jamais rendu en Germanie, les informations dont il dispose sont au mieux de seconde main. L'historien Ronald Syme a émis l'hypothèse que Tacite aurait copié en grande partie l'ouvrage aujourd’hui disparu Bella Germaniae écrit par Pline l'Ancien. Syme justifie son hypothèse par un passage quelque peu périmé où Tacite présente les tribus du Danube comme des alliés de l'Empire romain alors que leur défection en 89 lors de la guerre contre les Daces avait fortement modifié la politique frontalière de l'Empire. Il existe aussi d'autres sources possibles pour Tacite : Jules César avec ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, Strabon, Diodore de Sicile, Poseidonios et Aufidius Bassus. Les Germanies[modifier | modifier le code] La Germanie antique ne correspond pas à l’Allemagne actuelle, même si certains territoires importants des unes et des autres peuvent se superposer. Le nom de Germanie est utilisé par les Romains, avec différents qualificatifs, incluant des territoires qui ne sont pas aujourd’hui allemands d’une part, et des contrées actuellement allemandes sans aucune équivoque possible, qui n’étaient pas d’un point de vue administratif en Germanie romaine, d’autre part. Les anciens, depuis le II e siècle av. J.-C. jusqu’à l’arrivée massive des peuples slaves au VI e siècle, nommaient Germanie l’espace limité au nord par la mer Baltique et la mer du Nord, au sud par les Beskides occidentales et le nord des Alpes, à l’est par la Vistule et à l’ouest par le Rhin. L’appellation Germania inferior (Germanie inférieure ou Basse Germanie) englobe la rive gauche allemande du Rhin au nord de Bonn ainsi que les Pays-Bas et la Belgique actuelle à l’est d’une ligne allant de la source de l’Oise à l'estuaire de l'Escaut ou se trouve Anvers. Article détaillé : Germanie inférieure. La Germania superior (Germanie supérieure ou Haute Germanie) comprend les bords du Rhin, rive gauche, au sud de Bonn (ancien département de Rhin-et-Moselle), la plaine du Palatinat, l’Alsace, la Franche-Comté ainsi que, approximativement, la moitié occidentale de la Suisse et la moitié orientale de la Bourgogne. Inversement, le reste de l’actuelle rive gauche allemande du Rhin (avec Trèves) se trouve dans la Belgica (Belgique romaine). Quoi qu’il en soit, Belgica et les deux Germaniae font partie administrativement de la Gaule romaine. Ainsi, la totalité de la rive gauche du Rhin se situe dans la Gaule définie par César, et est sous autorité romaine pendant environ cinq cents ans (de 50 av. J.-C. à 450 apr. J.-C. environ). La Raetia (Rhétie) englobe le sud de la Bavière à l’ouest de l’Inn et du Bade-Wurtemberg au sud du Danube avec le Tyrol autrichien et l’est de la Suisse. Le Noricum (Norique) correspond au reste de la Bavière située au sud du Danube, et à l’Autriche. Les Agri decumates (Champs Décumates) comprennent la partie entre Rhin et Danube allant grosso modo de Ratisbonne à Bonn en englobant le cours du bas Main; entre le Jura souabe et le Danube ils sont rattachés à la Rhétie ; à l’ouest du Jura souabe ils relèvent de la Germanie supérieure, donc de la Gaule romaine. Ces trois territoires sont sous autorité romaine pendant deux à trois siècles (des années 80 apr. J.-C. à 235 pour les Champs Décumates, et des années 50 apr. J.-C. à 406 pour la Rhétie). La Germania magna (grande Germanie) des Romains de l’Antiquité, correspond donc approximativement aux deux tiers Nord-Est de l’Allemagne actuelle, grosso modo l’ancienne Allemagne de l’Est, et l’ancienne Allemagne de l'Ouest à l’est du Rhin et au nord du Danube et de la ligne Bonn-Ratisbonne ; s’y ajoutent la République tchèque et l’Ouest de la Pologne. Elle fut zone d’influence et sous surveillance de Rome pendant deux siècles environ (du début de l’ère chrétienne au début du III e siècle), et pour la partie à l’ouest de l’Elbe, sous contrôle romain direct pendant environ deux générations (des années 20 av. J.- C. aux années 30 à 50 apr. J.-C.). Les peuples germaniques[modifier | modifier le code] Articles détaillés : Peuples germaniques et Migrations germaniques. Les peuples germaniques occupant ces espaces sont d’autant plus difficiles à cerner qu’ils sont en partie nomades, en particulier ceux installés dans la plaine nord européenne, et que les auteurs anciens confondent facilement les noms qui leur sont donnés. Le massif schisteux rhénan, le Harz et les monts du quadrilatère de Bohème sont quasiment vides d’hommes. Le peuple frison, dans les Pays-Bas actuels, a été soumis en 28. Les Francs saliens ou rhénans (on disait naguère ripuaires) ne sont cités qu’à partir du III e siècle ; nous en reparlerons. Pour les autres peuples, les historiens s’accordent pour les situer, comme nous allons le voir, au début de notre ère ; cela dit avec toutes les réserves qui s’imposent car il y a bien des incertitudes tenant à leur mobilité. Certains de ces peuples sont assez bien connus soit du fait de leur nombre, soit pour leur proximité des frontières de l’Empire, soit pour les ravages qu’ils y ont commis au III e ou au V e siècle : Les Burgondes sont peut-être encore sur l’île de Bornholm (à l’époque Burgunderholm), ou déjà en Poméranie orientale. Leurs pérégrinations les mèneront en quatre siècles dans l’actuelle Bourgogne qui leur doit son nom. Les Goths, très nombreux, ne se sont pas encore scindés en deux groupes, et sont installés sur la basse vallée de la Vistule (voyez Culture de Wielbark) ; Wisigoths et Ostrogoths seront les premiers peuples barbares à s’installer de façon pérenne dans l’Empire à la suite de la défaite de l’empereur Valens à Andrinople en 378. Leurs déplacements les mèneront au VI e siècle en Hispanie et en Italie. Les Vandales se situent entre la Vistule et la Warta ; eux aussi migreront jusqu’en Afrique du Nord au Ve siècle, où Justinien les vaincra en 535. Les Lombards, campant entre les basses vallées de l’Elbe et de la Weser, ne s’introduiront dans l’Empire, en Italie, qu’au VIe siècle, ruinant en partie la reconquête de Justinien. Les Suèves installés entre le limes et le Main suivront la route ouverte par les Alamans et iront jusqu’en Galice. Les Alamans quant à eux, franchiront le Rhin gelé le 31 décembre 406, mais ils n’apparaissent qu’au début du IIIe siècle. Vraisemblablement étaient-ils dans l’est de l’Europe à l’époque d’Auguste. Les Angles dans le Schleswig, les Saxons dans le Holstein et les Jutes au Danemark semblent être assez sédentaires, effectuant des actes de piraterie en Mer du Nord et en Manche, avant d’aller s’établir au sud-est de la Bretagne au milieu du Ve siècle. Les autres peuples ou peuplades germaniques ont laissé dans l’histoire une trace moins marquante : Les Marcomans et les Quades sont installés dans l’actuelle Tchéquie ; Marc Aurèle les combattra au cours de deux guerres (167-175 et 178-180) et leur causera, semble-t-il, suffisamment de pertes pour qu’ils ne soient plus un danger. Les Chattes et les Mattiaques qui leur sont peut-être soumis ou alliés, sont très remuants à la limite nord-ouest du limes, ce qui nécessitera l’intervention de Domitien. Les Chérusques sont assez nombreux, dans la plaine du nord, entre la Weser et l’Elbe. Nombreux aussi sont les Hermondures dans la Saxe et le Palatinat bavarois actuels. Il en est de même des Bastarnes, à l’est dans la boucle de la Vistule d’où ils partiront pour longer les Carpates et gagner le Danube. D’autres peuples encore semblent moins nombreux ou moins remuants : tel est le cas des Bructères le long de la Lippe ; des Chauques de part et d’autre de l’estuaire de la Weser ; des Helvécones, en basse Silésie ; des Lugiens occupant la haute vallée de la Warta ; des Marses entre Ruhr et Lippe ; des Ruges à l’est de la Poméranie orientale ; des Semnons dans l’actuel Brandebourg ; des Turons entre les sources de la Werra et de la uploads/Histoire/ germanie.pdf
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- Publié le Mar 11, 2021
- Catégorie History / Histoire
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