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FICHE DE LECTURE : Clausewitz, De la guerre Carl Von Clausewitz (1780-1831) est

FICHE DE LECTURE : Clausewitz, De la guerre Carl Von Clausewitz (1780-1831) est connu comme l’un des plus grands théoriciens de la guerre. Son traité, De la Guerre, reste inachevé mais est cependant l’essai le plus poussé quant à la compréhension de la guerre, à la fois dans sa dynamique interne et comme instrument de la politique. Militaire prussien, Clausewitz combattit l’armée française d’abord en tant que Prussien puis dans l’armée russe. De la Guerre son œuvre majeure, publiée en 1837 et reconnue tardivement, est écrite alors que Clausewitz participe à des guerres en pleines mutations qui concernent un continent dans sa globalité. Cette étude s’appuie essentiellement sur la finalité des guerres, en particulier politique. Il fait ainsi le postulat que toute guerre a pour fin de contraindre la volonté de l’état adverse dans le but de réaliser un gain politique, territorial, religieux, économique,… et cela par la force. Cette force ne doit d’après lui ne pas avoir de limite. Par cette position de la violence extrême et sans borne, il causa peut-être les abominations des deux guerres mondiales du XXième siècle. En effet les membres d’état major de la Grande Guerre s’appuyaient sur ses théories. De même, Hitler souhaita que dans chaque cantine de soldat du front Est se trouvât un exemplaire de De la guerre. Il défend également ici la thèse selon laquelle la stratégie militaire, l’« art de la guerre », n’est pas fondamentale dans l’issue d’un combat. Le hasard aurait en effet une place primordiale. Ce sont les « frictions » qui tracent la limite entre la guerre pratique et la guerre théorique qui font ce hasard et peuvent faire basculer la victoire d’un côté à l’autre. De plus, pour lui, le moral des troupes est un facteur essentiel de la victoire ou de la défaite. Et cela car il permet de dépasser le hasard et les frictions. De manière générale, Clausewitz, privilégie la défense à l’offensive car elle oblige l’adversaire à de gros efforts logistiques sur des terrains qu’il ne contrôle pas. Cependant la supériorité éventuellement acquise par des victoires défensives permet de passer à l’offensive. Afin de triompher il s’agit alors de frapper l’adversaire affaibli en son cœur : anéantir par exemple ses forces armées ou conquérir son territoire, parfois même sa capitale, mais avant tout briser sa volonté de poursuivre le combat. Finalement, Clausewitz élabore, avec rigueur, s’appuyant sur une analyse empirique autant que théorique, une théorie de la guerre, où il explicite sa nature et sa fonction. La guerre est ici subordonnée à la politique, ce n’est qu’un de ses nombreux bras. Citations De la guerre de Carl Von Clausewitz : « La guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens ». « La théorie existe pour que chacun n'ait pas, à chaque fois, à mettre de l'ordre et à se frayer une voie, mais trouve les choses ordonnées et éclairées: elle est destinée à éduquer l'esprit du futur chef de guerre. » « Quand la supériorité absolue n'est pas possible, vous devez rassembler vos ressources pour obtenir la supériorité relative au point décisif.» « Celui qui ne prévoit pas les choses lointaines s'expose à des malheurs prochains. » « la guerre est une lutte qui consiste à sonder les forces morales et physiques au moyen de ces dernières » « l’exercice répété des procédures donne au maniement des troupes une habileté, une précision et une sûreté qui amoindrissent les frictions naturelles » Les frictions naturelles étant l’ensemble des acteurs et actions qui s’opposent à la pratique de la guerre rendant toute action guerrière compliquée. uploads/Histoire/ clausewitz-fiche-de-lecture-de-la-guerre.pdf