D i c t é e n ° 4 Dictée n°4 PHILIPPEBESSON En l’absence des hommes Julliard,20

D i c t é e n ° 4 Dictée n°4 PHILIPPEBESSON En l’absence des hommes Julliard,2001 J’ai seize ans. Je suis né avec le siècle. Je sais qu’il y a la guerre, que des soldats meurent sur les fronts de cette guerre, que des civils meurent dans les villes et les campagnes de France et d’ailleurs, que la guerre, plus que les destructions, plus que la boue, plus que le sifflement des balles qui déchirent le poitrail accablé de celles qui attendent, parfois contre tout espoir, une lettre qui n’arrive pas, un retour que l’on retarde sans cesse, plus que le jeu politique auquel s’essaient les nations,c’est la mort simple et cruelle et triste et anonyme de ces soldats et de ces civils, dont on lira, un jour, les noms au fronton de monuments,au son d’une musique funèbre. Et pourrtant, je ne sais pas ce qu’est la guerre. Je vis à Paris. Je suis élève au lycée Louis-le-Grand. J’ai seize ans. D i c t é e n ° 7 Dictée n° 7 Au souper, papa ne put ne pas remarquer les traces du combat. Il fronça les sourcils, devint rose… Mais sa lâcheté eut le dessus. Puisque cet enfant ne se plaignait pas pourquoi rallumer la guerre ? Il trouva seulement le courage de me sourire. Les dents serrées, les yeux durs, je le fixais longtemps dans les yeux. Ce fut lui qui baissa les paupières. Mais quand il les releva ; je lui rendis son sourire, et ses moustaches se mirent à trembler. Hervé Bazin D i c t é e n ° 5 Guy de Maupassant Le Horla 1886 Dictée n°5 J’aime ma maison où j’ai grandi. De mes fenêtres, je vois la Seine qui coule, le long de mon jardin, derrière la route, presque chez moi, la grande et large Seine,qui va de Rouen au Havre, couvert de bateaux qui passent. À gauche, là-bas, Rouen, la vaste ville aux toits bleus, sous le peuple pointu des clochers gothiques.Ils sont innombrales, frêles ou larges, dominés par le flèche de fonte de la cathédrale. Ecrire au tableau : Seine, Rouen, Havre, gothique. D i c t é e n ° 1 Dictée n°1 Claude Michelet Une fois sept Robert laffront, 1983 Bonne-maman ouvrit son parapluie et, très droite sur son banc, fixa la mer d’un œil sévère. Elle n’était pas belle la mer, oh non, pas belle du tout ! La Méditérranée s’était mise en frais en notre honneur et roulait d’impressionnantes vagues. Tout alla à peu près bien tant que nous fûmes dans le bassin du port ; nous avions déjà les pieds dans l’eau, mais ce n’était pas encore angoissant . La danse commença dès que nous eûmes franchi la passe. Nous mesurâmes soudain à quel point notre embarcation était petite, délabrée, surchargée. Le patron se cramponna à la barre et augmenta le régime du moteur, l’oncle Marc s’épongea fébrilement le front, mes sœurs et moi nous nous regardâmes avec une certaine inquiétude et c’est alors que bonne-maman sortit son chapelet . Ecrire au tableau : bonne-maman, oh non, Méditérranée, Marc . D i c t é e n ° 2 Dictée N°2 Le monde ne va jamais . La plupart du temps il fait semblant . Et tout le monde s’en accommode . Plus ou moins bien .Avoir vingt ans ou presque quand le monde montre son vrai visage , c’est une ivresse inoubliable . Comme un volcan . On a beausavoir que la lave est en permanence en ébullition sous nos pieds , on reste fasciné par le spectacle de son imprévisible éruption . Même s’il n’enrésulte que désolation , souffrance et misére . MarcDugain Heureux comme Dieu en France Gallimard,2002 uploads/Histoire/ dictees 2 .pdf

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  • Publié le Jui 26, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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