L’ÉGYPTE AU MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE DOSSIER PÉDAGOGIQUE MÉDIATION CULTURELLE
L’ÉGYPTE AU MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE DOSSIER PÉDAGOGIQUE MÉDIATION CULTURELLE DES MUSÉES D’ART ET D’HISTOIRE Objectifs du dossier Ce dossier de visite a pour but d’outiller l’enseignant pour l’inciter à utiliser la collection d’Antiquités égyptiennes du Musée d’art et d’histoire avec ses élèves de manière autonome. Parce que l’enseignant est le public cible, les contenus du dossier ne sont pas destiné à un degré scolaire particulier. Les documents qui s’adressent directement à l’élève peuvent donc nécessiter une adaptation de la part de l’enseignant. Organisation du dossier Le dossier de visite se compose pour les objets de quatre volets : 1) Information – destiné prioritairement à l’enseignant 2) Fiche d’observation – destiné prioritairement à l’élève qui s’utilise au musée. 3) Autour de… - suggestions d’activités avant/pendant/après 4) Corrigé de la fiche d’observation Les quatre derniers objets du dossier ne comprennent pas de fiche d’observation dans ce dossier mais nous vous invitons à consulter le complément ci-dessous. Complément 5P-6P Un dossier complémentaire comprenant des fiches élèves adaptées aux classes de 5P-6P réalisé par Suzanne Schoeb, du Service de l’enseignement de l’évaluation et du suivi de l’élève du DIP est disponible en annexe à télécharger. Attention, il est important de venir faire des repérages avant d'emmener une classe au musée, les objets sont disséminés dans la salle des Antiquités égyptiennes et certains objets peuvent ne pas être exposés momentanément. DOSSIER PÉDAGOGIQUE L’ÉGYPTE AU MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE INTRODUCTION 2 Ousehbti, figurine funéraire Photo A. Arlotti© Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève, inv. 5698 SOMMAIRE PRÉSENTATION DES COLLECTIONS P. 4 STATUE COLOSSALE DE RAMSÈS II P. 6 STÈLE FAUSSE PORTE DE DJATI P. 10 STATUE DE LA DÉESSE SEKHMET P. 13 CERCUEIL ET MOMIE DE TJES-MOUT-PERT P. 17 AKHÉNATON EN SPHINX P. 22 PALETTE A FARD EN FORME D’ÉLÉPHANT P. 25 BAS-RELIEF DE KAOUIT ET KEMSIT P. 27 STÈLE DE DONATION P. 29 CARTOUCHES ROYAUX P. 32 CHRONOLOGIE P. 34 BIBLIOGRAPHIE P. 35 DOSSIER PÉDAGOGIQUE L’ÉGYPTE AU MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE 3 Amulette de crocodile . Photo A. Arlotti © Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève, inv. A 2004-0081 Égypte ancienne : un regard genevois Au XVIIIe siècle, Firmin Abauzit (1679-1767), bibliothécaire de l’Académie, se passionnait déjà pour l’Égypte ancienne. L’étendue de ses sources et de son érudition était telle que plusieurs de ses contemporains, éminents spécialistes du Moyen- Orient, crurent qu’il y avait séjourné longtemps, alors qu’il n’avait pas quitté ses livres et sa table de travail. Dès cette époque, une poignée d’objets égyptiens vint rejoindre le « cabinet de curiosités » de l’institution. En 1818/1820, sous l’impulsion de Henri Boissier, est fondé le Musée académique. Quelques pièces archéologiques pharaoniques sont signalées dès son origine : si leurs donateurs sont connus, leur provenance n’est pas consignée. La collection connaîtra un élan certain en été 1824. Pierre Jean Fleuret, négociant genevois et grand voyageur, rentre en Europe après un séjour de trois années en Égypte et en Palestine, où il était parti chercher fortune. Il rapporte une momie thébaine et sa « caisse », avec « l’intention d’en faire hommage au Musée de [sa] ville, désirant être du nombre de ceux qui contribuent à son embellissement ». Ce don important fut suivi d’une correspondance étroite entre le mécène et les commissaires du Musée, passionnés dans leur grande majorité par les sciences naturelles. Par l’intermédiaire de Fleuret, on passa commande d’animaux exotiques (empaillés) et, pour répondre à la demande de ses concitoyens, ce dernier s’adressa au consul de France en Égypte, Bernardino Drovetti, qui répondit à leur attente et accompagna ses notes de frais (considérables) par le don, en 1825, d’une douzaine d’objets égyptiens, dont six grandes stèles. L’émulation fut considérable et plusieurs notables acquirent, auprès de Pierre Jean Fleuret, des antiquités qu’ils offrirent au Musée ; en juillet, la collection regroupait 133 pièces. En 1826, elle fut étudiée par Jean- François Champollion, qui venait, quatre ans auparavant, de rendre leur voix aux textes anciens. Nous sommes moins renseignés sur les décennies suivantes : il fallut attendre les années 1870 pour que, grâce à l’enthousiasme de Hippolyte Jean Gosse, le Musée affiche à nouveau un intérêt marqué pour l’Égypte ancienne ; en une trentaine d’années, ce ne sont pas moins d’un millier d’objets qui rejoignirent l’institution, sans compter la donation des collections rassemblées par Walther Fol et léguées en 1871. Dans l’intervalle, l’égyptologie avait – il est vrai – gagné ses lettres de noblesse. Elle bénéficia grandement de la puissance de travail et des immenses connaissances d’Édouard Naville, qui compte au nombre des pères fondateurs de l’égyptologie moderne. Son édition synoptique du Livre des Morts, en 1886, fait encore référence ; les publications de ses nombreuses fouilles, conduites sous l’égide de l’Egypt Exploration Fund de Londres, sont considérées comme des modèles ; les ouvrages qu’il consacre au temple d’Hatchepsout à Deir el-Bahari, reproduisant sur de grandes planches les textes, l’iconographie et l’état du monument, ont jeté les bases de l’épigraphie égyptienne moderne. En hommage à ce savant, la fondation anglaise offrit à la Ville de Genève la statue colossale de Ramsès II et de nombreux bas-reliefs exhumés par Naville sur le site de Deir el-Bahari. Depuis lors, la collection a continué de s’enrichir par des dons et des achats ; elle fut inventoriée en détail par Henri Wild en 1943. Charles Maystre, son conservateur de 1950 à 1977, fit plusieurs acquisitions importantes et en réalisa la première présentation publique dans un vaste espace. De nouveaux achats complétèrent ce fonds au début des années 1980. Récemment, plusieurs dépôts de particuliers ou d’institutions (Fondation Martin Bodmer, Cologny, Genève, et Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne), ainsi que de nombreux dons – parmi lesquels le legs Friedrich Steffen, en 2003 –, ont profondément modifié le visage de la collection. Texte de salle Conservateur des collections égyptiennes pharaoniques et du Soudan ancien : Jean-Luc Chappaz DOSSIER PÉDAGOGIQUE L’ÉGYPTE AU MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE PRÉSENTATION DES COLLECTIONS EGYPTE ET KERMA 4 Présentation de la salle Kerma COMMUNIQUÉ DE PRESSE Genève, septembre 2006.– Le Musée d’art et d’histoire de Genève conserve une des plus importantes collections d’archéologie nubienne en Europe. Un nouvel aménagement lui est désormais consacré. Les objets sont le fruit d’un partage entre les autorités soudanaises et les missions de l’Université de Genève, dirigées successivement par Charles Maystre, Charles Bonnet et Matthieu Honegger. L’intérêt scientifique des trouvailles est accru par le fait que le contexte de la découverte de chacune d’entre elles est ainsi parfaitement documenté. De 1965 à 1974, une première mission explora le site de Tabo, en amont de la troisième cataracte du Nil. Elle y fouilla un grand temple, dont les différents vestiges couvraient près d’un millénaire et demi d’histoire, du Nouvel Empire égyptien à la période méroïtique, civilisation nubienne contemporaine de Rome. À proximité, les chercheurs mettaient au jour des sépultures post- méroïtiques et une occupation chrétienne médiévale. Dans le même temps, une autre mission s’attacha, de 1966 à 1972, à la sauvegarde archéologique de la région d’Akasha, entre les deuxième et troisième cataractes, aujourd’hui noyée sous les eaux du barrage d’Assouan. Depuis 1977, les archéologues poursuivent leurs investigations sur le site de Kerma, à quelques kilomètres au nord de Tabo. Ils peuvent y étudier en parallèle une ville antique – la plus vaste de Nubie –, capitale d’un royaume puissant, et sa nécropole, conservées toutes deux sur une aire exceptionnellement étendue. Peu à peu, ils reconstituent l’organisation sociale, la vie quotidienne et les coutumes funéraires d’une civilisation originale, au carrefour de l’Égypte et du cœur de l’Afrique, qui s’imposa de 2500 à 1500 av. J.-C., et qui rivalisa souvent avec les pharaons égyptiens. Une attention particulière est également accordée aux origines de cette culture, de même qu’aux périodes postérieures, riches en vestiges spectaculaires, comme l’a montré la récente découverte de sept statues de «pharaons noirs ». Conçue en étroite collaboration entre les membres de la Mission archéologique suisse à Kerma et les équipes du Musée d’art et d’histoire, la nouvelle présentation, à la scénographie dynamique, adopte un point de vue strictement chronologique, invitant les visiteurs à un parcours qui les conduit du paléolithique au christianisme. Cette progression est interrompue (à la manière d’arrêts sur image) pour évoquer quelques thèmes particuliers. Ainsi, deux vitrines abordent plus précisément les coutumes funéraires des cultures Kerma, trois autres sont consacrées à la ville antique et aux questions soulevées par son développement, deux autres à la civilisation de Méroé et aux découvertes de Tabo. Une brochure, Kerma et archéologie nubienne, est publiée à l’occasion de ce renouvellement de nos expositions permanentes. Conservateur des collections égyptiennes pharaoniques et du Soudan ancien : Jean-Luc Chappaz . DOSSIER PÉDAGOGIQUE L’ÉGYPTE AU MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE 5 TYPE D'OBJET: statue colossale, inv. 8934 LOCALISATION: sur la gauche en entrant dans la salle MATIÈRE ET TECHNIQUE: granodiorite sculptée, quand la statue a été retrouvée elle présentait encore des couleurs (jaune et bleu pour la coiffe, rouge pour le visage) mais elles se sont estompées en quelques jours à l’air libre. DIMENSIONS : Haut. : 198 cm, 3 à 3,5 tonnes estimées ! uploads/Histoire/ dossier-pedagogique-egypte-au-musee-d-art-et-d-histoire-2017.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 26, 2022
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
- Taille du fichier 2.2148MB