Partie I : les principes fondamentaux du droit des médias. Ces principes sont i

Partie I : les principes fondamentaux du droit des médias. Ces principes sont inhérents à toute société. Il nous faut les inventorier et les étudier. L'un des fondements essentiels est le principe de liberté. Il semblait acquis dans la période pacifiée des trente glorieuses. Mais nous le savons les principes les plus fondamentaux sont parfois les plus fragiles. Cette liberté de l’information est souvent assaillie de mesures autoritaires (pas si loin, en Turquie et partout dans le monde). En France même, on peut s’interroger. La liberté n’est pas le seul élément du droit des médias. Mais cette liberté ne doit pas être seulement théorique, elle doit être réelle. Tout ceux qui veulent faire acte de journalisme, à tous ceux-là, le droit de le faire. Cela suppose la mise en place de garde-fous et à fortiori, une consolidation de cette liberté. Chapitre I – l’affirmation progressive du principe de liberté. Cette liberté s’est affirmé dans le temps grâce au développement des technologies, même les plus élémentaires. Soyons humble dans notre étude : certaines technologies paraissent dérisoire mais elles ont néanmoins importé. Le développement de ces moyens et la réaction des pouvoirs publics nous intéressent donc. Section I – le développement des moyens de communications. Ce développement s’est posé en tant que problématique dès lors que les individus ont tenté de transmettre un message à d’autre individus, on pense aux fresques préhistoriques, signaux de fumées, tambours de guerre ... Bien sûr ces formes élémentaires de communication sont primitifs mais sont l’origine de l’information. Les copistes du moyen âge on constitué un moyen de communiquer, très lent et difficile mais relevant tout de même de la communication. Là où les choses vont changer, c’est avec l’invention de l’imprimerie. Cette invention va révolutionner les sociétés de l’âpres Moyen-âge (Marshall McLuan « la galaxie Gutenberg »). Cela reste artisanal, et non encore industriel. Cette galaxie est une période nouvelle qui s’ouvre et va révolutionner les sociétés tout en posant des problèmes politiques. Peu à peu le « petit peuple » va pouvoir voir plus que lire ces documents. A la fin du 19ème siècle, une période nouvelle va s’ouvrir autour des ondes radioélectriques. L’italien Marconi va vulgariser la radio et la faire entrer dans les foyers avec des postes indépendants, c’est la « galaxie Marconi ». Puis dans les années 30, la télévision va devenir elle aussi un instrument d’information incontournable. Sous-section I – Évolution de la presse écrite. La presse écrite trouve ces origines tangible dans l’imprimerie. Un certain nombre de réalisation sont citées comme les « acta diurna » de l’époque romaine, mais l’imprimerie permet la diffusion aux masses ce qui nous permet de parler de « presse ». C’est sous le second Empire que sont nées les grandes sociétés de presse, constituées en SA... Au 15ème siècle, l’imprimerie se développe : on compose sur une plaque appelée « casse » à l’aide de caractères en plomb, des phrases et une page. On imprime feuille à feuille a l’aide d’une presse. On n’en est pas encore à la « rotative » de 1867. C’était du feuille-à-feuille et on reliait à la fin. Cela demandait des jours et des jours. Il était difficile donc de produire un quotidien. Néanmoins la typographie, l’art de l’impression, va vite s’ouvrir sur de nouveaux horizons. Ce processus va évoluer jusqu'aux presses rotatives. Au fur et à mesure, des journaux vont voir le jour. En France, c’est au 17ème siècle que vont sortir les premiers journaux qui s’appelleront « Gazette » ; la plus connue est celle de Théophraste Renaudot. Il était à l’origine médecin mais a eu la chance de rencontrer l’éminence grise de Richelieu, Leclerc de Tremblay, aussi appelé « le père Joseph » qui va convaincre Richelieu de publier une gazette sur la Cour afin qu’elle fasse sa publicité. C’est l’origine du journal d’Etat. Renaudot va faire sa fortune dans un univers fort protégé, mais va faire l’objet de nombreux procès puisqu’il a copié et plagié nombre de journaux indépendants de l’époque. Les informations sont très policées, très chastes et n’ont rien à voir avec le journalisme. Les premiers « journaux », comme le « journal des savants », apparaissent en 1665 et s’adressent aux érudits, satisfaisant ainsi le scientisme de l’aristocratie. Le mot journal vient du latin liber diurnalis qui n’est autre que le journal de la papauté à l’époque. Ces mots sont souvent trompeurs pour nous, les feuilles n’étaient pas diffusés tout les jours. Le Mercure Galant qui deviendra le Mercure de France s’adressait lui aussi aux gens cultivés. Il faut attendre le 19ème siècle pour que les premières revues populaires émergent telle la Revue des Chaumières avec des publications un peu simplistes. La France est une peu en retard par rapport à l’Angleterre. Cette dernière déjà au 17ème siècle voit sortir des gazettes très élaborées, l'Allemagne de même. Ce n’est guère qu’a la révolution française que la presse prend des dimensions importantes. Cette évolution est due au progrès économique tant que technologique. L’imprimerie du 15ème était lente, mais en 1884 les presses à linotypes permettent une nette accélération, c’est une sorte d’ancêtre de la machine à écrire. En 1867, on fait une avancée considérable avec les célèbres rotatives. Autre net progrès est la possibilité d’ajouter des photos qui vont remplacer les gravures. C’est une révolution. La photogravure a été inventé en 1876 par Charles Gillot, un ingénieur français. Un certains nombre d’organes de presse vont voir le jour, voir décoller grâce à la photogravure. C’est l’exemple du Petit Journal, une impression très colorée, en première de couverture et puis en dernière de couverture, une photo choc, comme les faits et gestes du président de la république (Jules Grévy rencontrant le Tsar...). On a été plus loin, avec l’utilisation du fait-divers. Avec la presse moderne, le fait-divers va être un argument de vente. Le Petit Journal crée en 1863 dépassera à la fin du siècle le million d’exemplaire ; nul aujourd'hui ne peut espérer vendre au dessus de 200.000 exemplaire, et ne le font plus que grâce aux aides politico-financières. L’image crée une explosion dans le milieu. Ajoutons que la typographie va être remplacée par l’héliogravure qui est une amélioration, la lecture est rendue plus confortable. Déterminant est le caoutchouc car il va en effet permettre l’impression « offset » inventée en 1904 par un américain pour une impression plus économique en encre et plus qualitative, avec une vitesse de tirage décuplée. Les linotypes ont fait place aux photocompositions, compositions assistée par ordinateur, mise au point en 1963 aux Etats-Unis. Il faut aussi ajouter un certain nombre d’avancées un peu oubliées : au fur et à mesure que le lectorat augmente, il faut trouver de quoi alimenter cette boulimie d’information. Ce besoin de trouver des informations a été très ancien, prenez le roman « Michel Strogoff » de Jules Verne, deux journalistes sont envoyés couvrir la guerre des Tatars en Tatarie (Sud de la Russie) et qui grâce au télégraphe rendent compte tous les jours des événements. Le télégraphe va être très tôt un moyen d’obtenir des infos du monde entier. Ces guerres lointaines fascinaient les foules qui pour l’immense majorité n’avait jamais quitté leur village. Par la suite, on va installer des agences un peu partout, à Saint-Petersbourg, à Pretoria, à Sydney ... Les correspondants de presse rendent compte des événements à travers le monde. Les journaux vont devoir s’équiper et se doter d’agences locales. Elles vont largement bénéficier des avantages du télégraphe, puis du téléphone et enfin de la radio. Ce progrès technique va trouver son point d’orgue dans les années 1900-1920. C’est sous le second Empire (1848-1870) que nait le Petit Journal, il se vend 5 centimes d’ancien franc, et se tire à l’époque a 200.000 exemplaires pour finir au million vers 1894. Le petit journal est emblématique, suite à des prises de positions quant à l’affaire Dreyfus le journal va voir son tirage diminuer au profit du Petit Parisien avec 1 million et demi d’exemplaires, journal qui avait prit la « bonne position » dans l’affaire Dreyfus et était relativement moins cher. Le Petit Parisien était le premier empire de presse au monde a l’époque. Son propriétaire Jean Dupuy, a eu l’idée de créer un groupe multimédia. Il avait investi dans le Petit Parisien, mais en même temps, il avait investi dans une usine de pâte-à-papier, ce qui diminuait les coûts, il avait aussi une agence de publicité. En même temps, il a crée une station de radio, c’est un bel exemple de groupe de presse avant l’heure. C’était particulièrement osé et intelligent. Surtout avant la première guerre mondiale et la récession de 1929. Il va devenir incontournable de créer des partenaires de la presse écrite qui vont récolter l’information à travers le monde. Cette idée, Charles Havas va l’avoir avant tout le monde en 1832. Il ouvre à Paris un « bureau des nouvelles ». Il a la prescience que quelque chose va se passer. Il y a le métier de journaliste, et puis il y a le métier uploads/Histoire/ droit-des-me-dias-henri-c-cours-princip-copie.pdf

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  • Publié le Apv 10, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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