2 Le tambour du village 80 centimes – trimestriel – 3 ème année – numéro 9 Edit
2 Le tambour du village 80 centimes – trimestriel – 3 ème année – numéro 9 Editeurs responsables : Sylvain Dramaix ‘ Minmin’ & Ruddy Leclercq ‘Talibut’ – 7050 Herchies Sommaire L’Edito du tambour 1 Clichés passés – présents 3 Le vélo à Herchies Herciniens d’autrefois 4 Louis Brulard L’Echo des hameaux 6 Le départ de l’Abbé Liénard Focus 7 Un hercinien sur les routes… Le coup de cœur de la bibliothèque 12 A table ! 13 Un petit bout d’histoire 14 Le Volley Club d’Herchies Mois après mois 15 Nos agriculteurs Les Carnets de Dame Cigogne 16 Agenda 16 Rions enne méyète 17 Nos curiosités 18 La Chapelle Meurein La série 19 1968-2008, L’épopée du FC Vacresse Remerciements 20 Entre la Petite Reine et Herchies, c’est une longue histoire d’amour. Les premiers vélos apparaissent à Herchies en 1894. Les dix premiers cyclistes herciniens fondent un club vélocipédique au « Petit Café » situé à la Rue du Calvaire. Ils appelèrent leur association : « Véloce Club L’Tram ». Un an plus tard, ils organisèrent une fête en l’honneur du vélo qui réunit plus de 1100 vélos ! Depuis ces temps anciens, le vélo est devenu le roi à Herchies. Que cela soit sur le plan sportif, festif ou locomotif. Du point de vue sportif, le Vélo-Club vacressois continue d’organiser des courses cyclistes pour jeunes citons les Grand Prix Joseph Egels et des Frères Lequeux ainsi que plusieurs éditions des championnats du Hainaut Juniors en 2005 et en 2008. Notons également les nombreuses courses cyclistes qui passent par Herchies. Outre lors du Pino Cérami, les pavés d’Herchies ont vibré sous les roues des Coureurs du Tour de France (01/07/1980) et du Giro italien (07/05/2006), chaque fois sous une pluie battante. Qui plus est, un article de cette gazette est consacré à Rudy Plomb (El Chef). Ce dernier, passionné de vélo, a suivi le Tour de France 2009 en tant que motard de presse. Le vélo est aussi festif puisque le rallye cycliste humoristique qui draine une foule considérable de joyeux fêtards en est à sa 40ème édition. Une exposition rétrospective sera d’ailleurs organisée cette année par le Comité des Fêtes Hercinien. Enfin, la bicyclette reste incontournable pour de nombreux Herciniens qui utilisent volontiers ce moyen de transport doux et non polluant. El Gazette a d’ailleurs rencontré Francis Cordier qui a rejoint Saint-Jacques de Compostelle en Espagne en vélo. (suite page suivante) 2 Bref, à Herchies, le vélo est roi ! Et nous n’avons pas de difficulté à en faire son éloge. Malgré son côté individualiste, le vélo reste un mode de locomotion très convivial. Car contrairement à l’automobiliste, le cycliste reste en contact avec son environnement. Il se rend compte du temps qu’il fait, hume les senteurs qui entourent chaque saison – rien de tel de rouler à travers la campagne lors des moissons – et les parfums qui viennent chatouiller son odorat. Sa gourmandise est aussi titillée par les bonnes odeurs de cuisine qui s’échappent des chaumières : là un bon rôti cuit au four, de l’autre côté une succulente soupe de légumes,… La proximité qu’offre le vélo n’est pas négligeable pour l’amélioration des relations de voisinage dopant ainsi la convivialité. En effet, nous avons tous ancrés en nous le souvenir des premières ballades sur le « tape-cul » maternel. Ces ballades étaient souvent ponctuées de nombreux rappels visant à distribuer les « bonjours » aux passants croisés sur les routes. Si le bonjour avait été trop timide, nous étions invités à le répéter avec plus de conviction : « Avé dis bond’jou ?... Dju n’l’ai ni étaidu ! » Ces rencontres entre cyclistes et gens du village nous obligeaient donc à saluer notre prochain, première manifestation de la politesse et de notre éducation, nous inculquant ainsi une bonne base relationnelle. Cette attitude doit rester vivace et lorsque vous saluerez un ancien, il vous répondra probablement : « Tenez ! On fait du sport ! » ou « Dju n’vo avoue ni r’couneu ! ». D’une manière générale et principalement dans nos campagnes, le vélo rend l’homme libre. Le cycliste dispose d’une liberté et d’une autonomie appréciable. Il ne dépend pas d’une machine sophistiquée et onéreuse pour le portefeuille et pour notre nature. La pratique de la bicyclette véhicule des valeurs insoupçonnées ou en perdition : prendre le temps, respecter le silence, saluer son prochain,… Même si on ne va pas au bout du monde, ces moments de liberté en osmose avec ce qui nous entoure, améliorera votre santé en diminuant fortement les risques de maladies cardio-vasculaires, la tension artérielle et en devenant un formidable médicament anti-stress. Et nous ne pouvons conclure cet édito sans citer Julos Beaucarne qui crie haut et fort : « La révolution passera par le vélo ! » parce que le vélo apparaît comme un instrument parfait, plus parfait après l’homme. Voici une citation extraite du recueil de poèmes Julos écrit pour vous (éditions Duculot – 1975) : La révolution passera par le vélo camarade, Ah la bicyclette ! Elle te permet d'aller cinq fois plus vite que le piéton, Tu dépenses cinq fois moins d'énergie et tu vas cinq fois plus loin, En vérité je te le dis camarade, la révolution passera par le vélo S'cô ci ça va daller, l’ vieux monde va squetter, tertoutes tertoutes échanne No Dallons l'fait petter. Chers Herciniens, Osez le vélo, c’est la vélorution !!! Bonne lecture, Talibut éyé Minmin 3 Clichés passés-présents : Le vélo à Herchies Joseph HEVE et Tacné Café des Sports et épicerie Battard sur la Place (1960) Marcelle COL veuve (2008) Lucienne Legrand et sa fille Arlette Delplace Marcel LEGRAND (2009) Georges BURELLE, Emile JANSSENS, Deux résistants cachés pendant la seconde guerre mondiale Armand DELPLACE (1955) Chez la famille PLOMB au Bois de Baudour (1943). Il s’agit de Richard STIEVENART et Pierre COLLINET. Ils faisaient les reconnaissances en vélo (lampes occultées) Vélo suspendu au-dessus de la Place à l’occasion des Jeux Intervillages 2009 RECHERCHE PHOTOS RALLYE !!! Vous avez des photos des anciens rallyes cyclistes humoristiques ? Contactez Minmin au 0474/29 10 44 ou envoyez-les à gazette@herchies.be 4 Herciniens d’autrefois… BRULARD Louis par Roger Tytgat Né à Herchies le 30 juillet 1908 Décédé le 9 août 1991 à Herchies Titulaire de la classe communale de Vacresse de 1928 à 1941 Instituteur en chef de l’école d’Herchies-centre de 1942 à 1964 Bibliothécaire de Vacresse de 1956 à 1969 Amateur de jardinage, spécialiste de la culture des chrysanthèmes Souvenirs de la Grande Ecole avec Monsieur Brulard En ces temps-là, les personnages du village étaient le curé et l’instituteur, c’est-à-dire les personnes au contact desquelles nous étions formés. C’étaient des « donneurs de leçons » au sens large. Comme instituteur, Monsieur Brulard était un personnage du village. Disparu à la fin du 20ème siècle, il a bien marqué son époque et laissé des souvenirs à nombre d’Herciniens. Les plus âgés l’appelaient « Monsieur le Maître », « Monsieur Louis » disaient ceux qui s’affranchissaient du prénom, ou encore, comme nous les écoliers, « Monsieur Brulard » tout simplement. Monsieur Brulard et sa classe lors d’une fête scolaire Pour les enfants d’Herchies, dans les années 50, le chemin de l’école était soit celui de la communale, soit celui des sœurs. Il y avait ce choix mais de toutes les écoles du village, Monsieur Brulard était l’instituteur. A l’école communale, après les gardiennes chez Madame Chevalier, on suivait les cours de première année, filles comme garçons, dans la classe de Madame Bodson. Elle venait de Casteau à moto. Au terme de cette année scolaire, les garçons fréquentaient la classe de Monsieur Brulard de la deuxième à la sixième. Le passage ne se faisait pas sans appréhension ; on quittait le giron des institutrices, après quatre années, et la perspective d’avoir à faire à un homme inquiétait quelque peu. De plus, certains grands élèves avaient déjà la stature d’hommes mais ils n’acquéraient jamais le statut de caïds. L’autorité du maître était telle que pareille dérive ne se concevait pas. A l’époque, l’école, était réellement une étape préparatoire à la vie d’adulte et certains la quittaient avec pour seul bagage la formation du niveau primaire, une formation sérieuse, complète qui vous armait pour toute une existence. Et la fierté du maître était d’avoir d’anciens élèves qui réussissaient dans les institutions du secondaire. Monsieur Brulard, pour l’exemplarité, ne tarissait pas d’éloges envers ces brillants éléments. On en a tous pris de la graine. L’exemple, toujours l’exemple, le bon, comme on disait, était plus pressant encore que les apprentissages. L’exemple, c’est ce que Monsieur Brulard, sa vie durant, n’a cessé d’être. Sous une apparente rudesse, on trouvait en cet homme, un être généreux prêt à donner, à se donner pour ses élèves ; un véritable maître d’école dans toute la noblesse de la 5 fonction. Après le travail aussi. Combien de fois n’a-t-on pas vu les lampes de l’école allumées jusqu’à bien tard ! Monsieur Brulard préparait sa classe : tous les cahiers à corriger – on écrivait alors beaucoup – uploads/Histoire/ el-gazette-d-x27-ercies-9.pdf
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- Publié le Nov 03, 2022
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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