INTRODUCTION Il est soumis à notre travail de recherche portant sur l’éducation

INTRODUCTION Il est soumis à notre travail de recherche portant sur l’éducation chez Kant dans son ouvrage intitulé réflexions sur l’éducation de montrer le sens que l’éducation prenne en s’appuyant sur les dimensions de l’éducation que l’auteur nous présente. Avant que Kant aborde la question de l’éducation Jean Jacques Rousseau avait déjà présenté son ouvrage intitulé Emile ou de l’éducation. D’où les différentes questions qui surgissent à savoir l’influence de Rousseau sur Kant ? Comment Kant aborde le sujet de l’éducation en établissant la différence entre l’éducation du corps, l’éducation intellectuelle et l’éducation morale ? Notre démarche consiste donc à répondre à ces différentes questions en présentant certains points à savoir : la place de l’éducation au 18ème siècle, la critique que Kant fasse en montrant les limites et les possibilités de la connaissance et les dimensions de l’éducation chez Kant. 1 I. CONTEXTE D’EMERGENCE DE LA PENSEE KANTIENNE I.1. LA SITUATION DE L’EDUCATION AU XVIIIème SIECLE Au cours de cette partir de notre travail, il sera question de présenter d’abord l’importance du siècle ; ensuite, examiner le contexte idéologique dudit siècle ; et enfin, parler des différents courants de l’éducation au 18ème siècle. I.1.a. L’importance du XVIIIème siècle Notons de prime abord que le 16ème et le 17ème siècle ont une place très importante dans l’histoire de la pédagogie. Ceux-ci se caractérisent de par la renaissance des lettres et la réforme des études. Le 18ème siècle quant à lui se distingue de par de nouvelles idées rependues à travers le monde et qui les modifications apportées aux différentes écoles existantes. Il s’agit là de donner une orientation nouvelle et une transformation à tous les niveaux. Un fait particulièrement significatif caractérise ce siècle dans le domaine de la pédagogie : c’est l’intérêt que portèrent les philosophes aux problèmes que posent l’éducation et l’instruction des enfants. Ils se proposèrent des solutions découlant directement de leurs conceptions personnelles de la société et du régime politique qui doit la régir. En fait sur le plan pédagogique, nous dirons ici que les philosophes du 18ème siècle étaient en retard sur les tendances anglo-saxonnes. Ils se prononcèrent pour une prédominance des sciences, formatrices de l’esprit, et en conscience, ils estimaient que la pédagogie devait être une pédagogie de l’observation et de l’expérience. Et, puisque la science est une, toutes les disciplines scientifiques devaient s’y intégrer dans un plan méthodique d’éducation. I.1.b. Le contexte idéologique du XVIIIème siècle Ce siècle est marqué par la croyance à l’unité de la science et le désir de donner la prépondérance aux arts mécaniques, appliqués de la science et trouvèrent leur expression dans l’Encyclopédie qui, est ce dictionnaire raisonné des sciences, des Arts et Métiers dont l’influence fut décisive sur l’orientation générale de l’éducation. Cet énorme travail est l’œuvre de Diderot et ses collaborateurs. Le mouvement encyclopédique coïncidait avec la 2 lutte menée par des esprits libres contre la domination des jésuites en matière d’instructions. Dans un Essai d’éducation nationale Louis-René de Caradeuc de la Chalotais se prononça catégoriquement pour une école organisée par l’Etat et dirigée par les laïcs. Plus loin, les encyclopédistes soumettaient les idées religieuses aux critiques du nationalisme. Ils décrivaient d’une manière positive les phénomènes de la nature et leurs lois. De plus, comme ils étaient pour un gouvernement ami des libertés humaines, on peut affirmer qu’ils ont contribués à ruiner le prestige du pouvoir monarchique absolu. Alors, les idées de la révolution de 1789 trouvent ici leurs origines. I.1.c. Les divers courants dans l’éducation au XVIIème siècle L’éducation moderne dans sa conception est née de la conjonction d’un certain nombre d’évènements économiques, sociaux, politiques et moraux. Plusieurs courants se sont unis pour combattre la servilité de la tradition. Ce qui a favorisé la rapidité dans la transformation l’école. A partir de 1725, deux courants se dessinent. Le premier qui est essentiellement pratique et prolonge la tradition du siècle précédent. Rollin avec son Traité des Etudes, représentait ce courant dans l’enseignement secondaire tandis que Jean-Baptiste de La Salle en était le représentant dans l’enseignement primaire. Notons que ce courant couvre presque tout le siècle. Car, il prend fin avec la révolution de 1789. Cependant, les esprits semblaient être dominés par un second courant, un courant théorique engendré par de nombreux ouvrages philosophiques. Des écrivains à travers leurs écrits exerçaient une influence considérable sur l’opinion publique en formulant des critiques contre l’organisation et les tendances de l’enseignement. Parmi ces écrivains, les uns se sont préoccupés directement de l’éducation, des programmes et des méthodes, tout en mettant en relief les défauts de l’instruction donnée dans les écoles, exagérant l’insuffisance des études et rejetant toute règle qui semblait une tradition. Il s’agit là de Voltaire, Jean Jacques Rousseau, Diderot et autres. D’autres, par leurs écrits, ont contribué à la modification des idées politiques et sociales. Par cet acte, ils préparent ainsi, indirectement l’évolution de l’école elle-même. Dès lors, les efforts de ces écrivains eurent pour conséquence de rendre l’éducation laïque, scientifique et naturelle. Parvenu au terme de cette partie de notre travail, force est de constater qu’à la fin du 18ème siècle, trois courant agissaient sur les esprits. D’abord le courant de la philosophie 3 sensualiste, dont l’origine remonte au philosophe et pédagogue John Locke. Ensuite, le courant dont Jean-Jacques Rousseau lui-même fut la source et qui inspira plusieurs penseurs comme Kant. Enfin, les Encyclopédistes représentent le troisième courant de la pensée prérévolutionnaire. Ils rendaient toute la considération qu’ils méritent aux métiers et aux techniques lentement élaborés l’ingéniosité humaine et brusquement développés dès l’introduction du machinisme dans l’industrie. I.2. L’influence de Rousseau sur Kant Au 18ème siècle, la science qui servait de fondement à une réflexion sur l’éducation est devenue pour les philosophes antiques une science qui s’interroge sur l’homme lui-même et son rapport avec la nature. Le point de divergence qui marque le temps moderne et l’antiquité est celui de savoir qu’on éduque ou qu’on forme, s’agit-il d’un homme ou d’un sujet ? Dans son ouvrage intitulé Emile ou de l’éducation Jean Jacques Rousseau s’intéresse sur la formation de l’homme en général, un projet qui a été repris dans la philosophie kantienne de l’éducation. Seul dans l’Emile ou de l’éducation que l’éducation est présente chez Jean Jacques Rousseau et la méthodologie et la réflexion de Kant cherche à savoir le sens du progrès de l’éducation même si parfois sa pensée s’oppose à celle de rousseau. Le débat entre Kant et Rousseau porte sur les différentes questions comme : Qu'est-ce que former l'homme ? Comment l'homme peut-il former ses semblables, prendre place par rapport à la nature humaine et à l'humanité dans son histoire et dans son essence ? Pour Rousseau l’éducation ne peut être transmise qu’à travers le jeu tandis que pour Kant ne peut être transmise qu’à l’école alors que jean jacques rousseau « rejette le système scolaire mis en place par les humanistes [chrétiens] et proposent des projets éducatifs nationaux »1 dont la finalité était celle de rendre nécessaire une redéfinition des rôles respectifs de la famille, de l’Église, de la société et de l’État dans l’éducation. Chez jean jacques rousseau l’éducation commence dès la naissance car pour lui « un homme abandonné dès sa naissance à lui-même parmi les autres, c’est le plus défiguré de tous »2 Kant dira qu’il faut laisser l’enfant agir selon sa nature mais sans l’abandonner. Nous devons donc être proche de lui pour mieux le protéger. 1J.-J Rousseau, Émile, petits classique Larousse, Paris, 1999, p. 26. 2 Ibidem, p. 47 4 II. PRESENTATION DE LA CRITIQUE KANTIENNE II.1. Les limites de la connaissance traditionnelle selon Kant Nous allons situer la pensée de Kant sur les limites de la connaissance à travers le contexte historique qui est le sien. Ainsi il convient de noter que Kant est de souche allemande. Or l’état de l’éducation dans l’Allemagne du XVIII siècle est presque inconcevable. Et cela à cause de quatre phénomènes que sont : la qualité des maitres, l’irrégularité de la fréquentation de l’école, le manque d’établissements et d’enseignement, de mauvais maitres et de parents insouciants, et en fin la politique réactionnaire de l’Eglise et des princes font souffrir l’enseignement. Partant de là Kant porte un jugement sur l’école populaire et l’Etat de son époque. Pour lui un problème d’établissements ne se pose pas au contraire ils sont mauvaises c’est la raison pour la qu’elle il stipule : « il ne manque pas d’établissements d’éducation, mais la plupart sont mauvais, parce qu’on y travaille contre la nature… et qu’on suit seulement la routine des siècles grossiers et ignorants d’une manière servile. Mais c’est en vain que l’on attendra le salut du genre humain d’une progressive amélioration des écoles. Il faut que les écoles soient entièrement reconstituées, si l’on veut espérer en voir sortir quelque chose de bon : c’est en effet qu’elles sont défectueuses dans leur organisation première et les maitres en eux-mêmes ont besoin de recevoir une nouvelle formation. Ce n’est pas une lente reforme mais seulement une rapide révolution qui peut opérer ce changement. Pour ce la il suffira d’une seul uploads/Histoire/ expose-pedagogie.pdf

  • 36
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Jui 28, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.2118MB