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[Cours 4] 1. Histoire mondiale et diffusion du français (suite) 2. La Francophonie et les institutions francophones 3. Place et rôle du français dans le monde actuel 4. Variété du français en francophonie : normes, usages et représentations 5. Français et systèmes éducatifs en francophonie : FLM, FLS, FLE 12/02/2020 La colonisation de l'Afrique – Résumé sur carte https://www.youtube.com/watch?v=kiBs4Tc-WyI&t=465s Retour sur la colonisation française Il est nécessaire d'approfondir votre connaissance de l’histoire de la colonisation française avant de poursuivre le cours. En effet, il est indispensable de connaître cette histoire pour (pour)suivre ce cours.. Nous reviendrons sur l'entretien avec LJ Calvet sur linguistique et colonialisme plus tard. le premier empire colonial francais Le Code noir Recueil d'édits, déclarations et arrêts concernant les esclaves nègres de l'Amérique (1685) Les articles : https://www.axl.cefan.ulaval.ca/amsudant/guyanefr1685.htm Le Code Noir est un recueil de lois et de règles auxquelles sont soumis les esclaves noirs des colonies françaises ainsi que leurs maîtres. C’est une ordonnance royale de mars 1685 qui réglemente le sort des esclaves noirs vivant dans les colonies françaises de l'époque (le Premier empire colonial français (wp)), qui se trouvaient aux Antilles : Martinique, Guadeloupe et Haïti), puis il s'appliquera également en 1704 en Guyane en 1723 dans l'île Bourbon (aujourd'hui La Réunion) et 1724 en Louisiane. Le Code Noir sera appliqué à partir de 1685 dans les Antilles françaises puis dans d'autres colonies avec quelques changements. Très contesté au début de la Révolution française, il disparaît avec l'abolition de l'esclavage par la Convention en 1794. Il est rétabli en 1802 et à nouveau aboli en 1848. le premier empire colonial francais 1885 – 1885 : Conf de Berlin : partage de l’afrique conférence de Berlin : partage de l’Afrique • 13 puissances européennes + les Etats-Unis • Acte berlinois : trace les frontières europénnes pour se partager le continent africain • redessinées après les décolonisations : luttes de puissance impéralistes [VIDEO] https://www.lemonde.fr/afrique/video/2020/07/16/les-cartes-du-monde-afrique-qui-a-dessine-les-frontieres-de-l-afrique_6046377_3212.html conférence de Berlin : partage de l’Afrique • 13 puissances européennes + les Etats- Unis • Acte berlinois : trace les frontières europénnes pour se partager le continent africain • redessinées après les décolonisations : luttes de puissance impéralistes [VIDEO] https://www.lemonde.fr/afrique/video/2020/07/16/les-cartes-du-monde-afrique-qui-a-dessine-les-frontieres-de-l-afrique_6046377_3212.html manuel scolaire, fin 19eme siècle Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme (1950) - Extrait Aimé Césaire est un écrivain et homme politique martiniquais. Dans ce pamphlet anti-colonial, Césaire refuse l’équation des colonialistes : « colonisation = civilisation » et répond par une nouvelle équation. Mais parlons des colonisés. (…) Sécurité ? Culture ? Juridisme ? En attendant, je regarde et je vois, partout où il y a, face à face, colonisateurs et colonisés, la force, la brutalité, la cruauté, le sadisme, le heurt et, en parodie de la formation culturelle, la fabrication hâtive de quelques milliers de fonctionnaires subalternes, de boys, d’artisans, d’employés de commerce et d’interprètes nécessaires à la bonne marche des affaires. J’ai parlé de contact. Entre colonisateur et colonisé, il n’y a de place que pour la corvée, l’intimidation, la pression, la police, l’impôt, le vol, le viol, les cultures obligatoires, le mépris, la méfiance, la morgue, la suffisance, la muflerie, des élites décérébrées, des masses avilies. Aucun contact humain, mais des rapports de domination et de soumission qui transforment l’homme colonisateur en pion, en adjudant, en garde-chiourme, en chicote et l’homme indigène en instrument de production. À mon tour de poser une équation : colonisation = chosification. J’entends la tempête. On me parle de progrès, de « réalisations », de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d’eux-mêmes. Moi, je parle de sociétés vidées d’elles-mêmes, des cultures piétinées, d’institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d’extraordinaires possibilités supprimées. On me lance à la tête des faits, des statistiques, des kilométrages de routes, de canaux, de chemins de fer. Moi, je parle de milliers d’hommes sacrifiés au Congo-Océan. Je parle de ceux qui, à l’heure où j’écris, sont en train de creuser à la main le port d’Abidjan. Je parle de millions d’hommes arrachés à leurs dieux, à leur terre, à leurs habitudes, à leur vie, à la vie, à la danse, à la sagesse. Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme (1950) - Extrait • Le 15 septembre 1635, la Martinique devient française • C’est aujourd’hui une collectivité d’Outre-Mer Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme (1950) - Extrait Aimé Césaire est un écrivain et homme politique martiniquais. Dans ce pamphlet anti-colonial, Césaire refuse l’équation des colonialistes : « colonisation = civilisation » et répond par une nouvelle équation. Mais parlons des colonisés. (…) Sécurité ? Culture ? Juridisme ? En attendant, je regarde et je vois, partout où il y a, face à face, colonisateurs et colonisés, la force, la brutalité, la cruauté, le sadisme, le heurt et, en parodie de la formation culturelle, la fabrication hâtive de quelques milliers de fonctionnaires subalternes, de boys, d’artisans, d’employés de commerce et d’interprètes nécessaires à la bonne marche des affaires. J’ai parlé de contact. Entre colonisateur et colonisé, il n’y a de place que pour la corvée, l’intimidation, la pression, la police, l’impôt, le vol, le viol, les cultures obligatoires, le mépris, la méfiance, la morgue, la suffisance, la muflerie, des élites décérébrées, des masses avilies. Aucun contact humain, mais des rapports de domination et de soumission qui transforment l’homme colonisateur en pion, en adjudant, en garde-chiourme, en chicote et l’homme indigène en instrument de production. À mon tour de poser une équation : colonisation = chosification. J’entends la tempête. On me parle de progrès, de « réalisations », de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d’eux-mêmes. Moi, je parle de sociétés vidées d’elles-mêmes, des cultures piétinées, d’institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d’extraordinaires possibilités supprimées. On me lance à la tête des faits, des statistiques, des kilométrages de routes, de canaux, de chemins de fer. Moi, je parle de milliers d’hommes sacrifiés au Congo-Océan. Je parle de ceux qui, à l’heure où j’écris, sont en train de creuser à la main le port d’Abidjan. Je parle de millions d’hommes arrachés à leurs dieux, à leur terre, à leurs habitudes, à leur vie, à la vie, à la danse, à la sagesse. Discours lu : https://www.youtube.com/watch?v=BhE7X55QqPk La colonisation française uploads/Histoire/ francophonie-cours-4.pdf

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  • Publié le Dec 16, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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