Louis Charbonneau-Lassay (1871-1946), était un symboliste chrétien. Il fut égal

Louis Charbonneau-Lassay (1871-1946), était un symboliste chrétien. Il fut également, dans le cadre de ses recherches: archéologue, préhistorien, historien, iconographe, graveur, héraldiste, sigillographe, numismate et collectionneur d'objets anciens. Toutes ces activités, il ne s'y adonna pas en tant que simple amateur, mais les pratiqua comme étant un prolongement de sa recherche spirituelle. Son oeuvre s'inscrit dans la mouvance catholique, dans une optique exclusivement religieuse, en dehors de tout engagement politique. Il entretint une longue relation épistolaire avec le métaphysicien René Guénon (1886-1951). Il est surtout passé à la postérité pour son ouvrage monumental le Bestiaire du Christ, dont la première édition parut en 1940, et fait toujours autorité en matière d'emblématique christique et de symbolisme. Traduit en plusieurs langues, il est souvent réédité. 1 Biographie 2 Les Confréries initiatiques 3 L'Estoile Internelle 4 La "Fraternité des Chevaliers du Divin Paraclet" 5 Le "réveil" de 1938 6 Suspicion de "faux et usage de faux" 7 Les éléments de "méthode" allégués 8 Deux indices en faveur de la thèse d'une "forgerie" 9 Autres Fraternités paraclétiques 10 Le Bestiaire du Christ 11 Bibliographie 12 Liens externes 13 Notes et références Louis Charles Joseph Charbonneau, naquit le 18 novembre 1871 à Loudun, dans le Poitou, fils de Louis Charbonneau (1837-1860) et de Marie Hélène Chaveneau (1836-?), domestique. Ses ancêtres paternels, dont le nom apparaît dès le XIe siècle sans la région poitevine, possédaient de nombreuses propriétés foncières, sans toutefois appartenir à la haute noblesse. Mais sa famille, après s'être scindée en deux branches distinctes, fut ruinée en raison de la troisième guerre de religion. En effet, en 1568, l'armée des Huguenots, alors commandée par Henri de Navarre, le futur roi de France Henri IV, assiégea Loudun et brûla de nombreux édifices religieux (églises, Louis Charbonneau-Lassay - Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Charbonneau-Lassay 1 sur 11 15/08/2011 13:14 couvents, collégiales), et fit de même dans les villages alentour, sans épargner les fermes et autres bâtiments communs. Leurs biens réduits en cendre, dans toute l'acception du terme, les Charbonneau ne s'en relevèrent pas, mais demeurèrent dans la région où ils avaient leurs racines. Ainsi, moins d'un siècle plus tard, un aïeul de Louis né en 1638, prénommé René, est mentionné en qualité de simple laboureur, dans les registres officiels de Lassay, un hameau proche de Loudun; nom qu'il accolera plus tard à son patronyme. Le jeune Louis, né dans une famille pieuse, reçut une éducation catholique. Bien qu'étant d'une santé fragile, il montra cependant des dispositions certaines pour les études dès l'école primaire, alors prise en charge par la Congrégation enseignante des Frères de Saint Gabriel. Tant et si bien qu'à la fin de sa scolarité, et après son noviciat, il y fut admis sous le nom de Frère René (sans doute parce que ce prénom fut porté par plusieurs de ses ancêtres, dont son grand-père paternel), et commença une carrière d'enseignant à Poitiers . Parallèlement, il s'adonnait également à l'étude de l'archéologie auprès de Moreau de la Ronde, savant régional, et signa ses premiers articles sur la préhistoire du Poitou dès 1892. Il fut bientôt amené à faire une rencontre déterminante dans sa formation, en la personne du Père Camille de la Croix, érudit jésuite, reconnu par l'ensemble de la communauté scientifique de l'époque. Membre influent de la Société des antiquaires de l'Ouest, établie à Poitiers, il convainquit Louis Charbonneau d'y adhérer. Ainsi, douze ans plus tard, le Frère succèdera au Père, à la mort de celui-ci, dans la fonction de questeur. Il rédigea également des articles pour la Revue Nationale d'anthropologie de Paris, et devint membre de la Société d'Archéologie de Nantes. Dès cette époque, il commença à rassembler et collectionner de nombreuses pièces archéologiques . Mais en mars 1903, un événement indépendant de sa volonté, allait orienter sa carrière dans une autre direction: l'arrivée au pouvoir du Radical Émile Combes; ce dernier, partisan avoué "d'une énergique laïcité", allait s'efforcer de veiller à une plus stricte application de la loi du 1er juillet 1901 relative au Droit des associations en France, qui stipule" que chaque Congrégation devra être autorisée par une loi et pourra être dissoute par simple décrêt."(art.14); ainsi, à compter du 11 mars 1903, les Congrégations religieuses masculines ne furent plus autorisées à enseigner (à compter de juillet pour les Congrégations féminines). Ce fut une étape de plus vers la Loi de séparation des Églises et de l'État, qui sera votée en 1905 . Ces détails montrent que, d'un point de vue historique, la famille Charbonneau aura subi deux bouleversements dus à l'intolérance religieuse, à plusieurs siècles d'intervalle. Car Louis, ou plutôt Frère René, n'ayant pas encore prononcé ses voeux définitifs, décida alors de retourner à la vie laïque, mais en promettant "de rester fidèle à son Dieu et à sa Religion, et de travailler de toute son âme à l'étude et à l'histoire de tout ce qui concerne le Catholicisme". Dès lors, il continuera à publier de nombreux articles, et peu avant le début de la première guerre mondiale, il finalisera le travail entreprit par son premier Maître, et publiera L'Histoire des Châteaux de Loudun, d'après les fouilles archéologiques de Monsieur Moreau de la Ronde, qui parut en 1915. Peu à peu, son intérêt pour le symbolisme se précisa, et il commencera bientôt sa double activité d'iconographe-graveur, concrétisant manuellement le fruit de ses observations. Quant à la 1 2 2 Louis Charbonneau-Lassay - Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Charbonneau-Lassay 2 sur 11 15/08/2011 13:14 numismatique, l'héraldique et la sigillographie, il s'y spécialisera également, ces domaines ayant toujours joué un rôle particulièrement important dans le symbolisme. À ses yeux, ces prolongements, essentiels pour ses recherches, n'étaient pluridisciplinaires qu'en apparence, et constituaient un tout indissociable. À partir de 1928, il fut nommé correspondant des Beaux-Arts et fera classer, au titre des Monuments Historiques, de nombreux édifices de la région poitevine. En 1938, il fut à l'origine de la fondation de la Société Historique du Loudunois, non pour concurrencer la célèbre Société des antiquaires de l'Ouest, mais dans le but de faire découvrir et aimer Loudun et le Loudunais, qui étaient chers à son coeur. Il en assumera la présidence jusqu'à sa mort. Son ami Pierre Delaroche lui succédera . Cette Société existe encore aujourd'hui. Bien qu'ayant produit de nombreux articles depuis 1892, sa collaboration à la revue REGNABIT, de 1922 à 1929, puis dans Le Rayonnement Intellectuel, de 1931 à 1939, fut importante pour lui à un autre titre. En effet, ce fut à cette époque qu'il fit la connaissance du métaphysicien René Guénon, lequel devait également rédiger des articles pour REGNABIT, entre mars 1925 et novembre 1927. Sans être amis intimes, ils entretinrent néanmoins une correspondance cordiale de novembre 1924 à avril 1929. Ce qui rapprochait les deux personnalités, c'était leur intérêt commun pour le symbolisme, bien que leurs buts respectifs fussent différents (se reporter à l'article René Guénon pour plus de détails). Mais ils étaient d'accord sur un point essentiel à leurs yeux: l'incontestable existence d'une hermétique chrétienne au Moyen Âge, dont le rôle fut important. Dans une certaine mesure, on peut dire que Louis Charbonneau Lassay fut "la" référence, pour Réné Guénon, en matière de symbolisme chrétien, et que celui-ci jouait le même rôle auprès de celui-là en matière de symbolisme en général. Mais cela ne signifiait pas que l'un des deux était subordonné à l'autre. Chacun suivait sa propre voie: l'un ne s'intéressait qu'à la tradition chrétienne, tandis que l'autre avait l'intention "de montrer le parfait accord du Christianisme avec toutes les autres formes de la tradition universelle", ainsi que le rappelle Michel Vâlsan (1907-1974), un autre ami de René Guénon, dans son introduction à un recueil posthume de ce dernier, Symboles fondamentaux de la science sacrée, dont la première édition parut chez Gallimard en 1962 . Louis Charbonneau Lassay entretint également des relations étroites avec deux confréries initiatiques catholiques existant depuis le XVe siècle: L'Estoile Internelle et la Fraternité des Chevaliers du Divin Paraclet. Durant la Seconde Guerre Mondiale, sa maison sera réquisitionnée par l'armée occupante, mais il sera autorisé à y demeurer. Il put ainsi continuer ses recherches autant que son état de santé le lui permettait. Sur un plan plus personnel, il épousa mademoiselle Hélène Ribière en 1933, alors qu'il était âgé de 62 ans. Celle-ci décèdera dix ans plus tard. Il lui survivra quelques années et s'éteindra à son tour le 26 décembre 1946, des suites d'une maladie glandulaire incurable, laissant de nombreuses notes et plusieurs manuscrits inachevés. Il avait 75 ans . 2 3 2 Louis Charbonneau-Lassay - Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Charbonneau-Lassay 3 sur 11 15/08/2011 13:14 Louis Charbonneau Lassay a prétendu avoir entretenu des relations étroites avec deux authentiques organisations chrétiennes à caractère initiatique, fondées au XVe siècle. Il s'agit bien en effet de "prétentions" car Mark Sedgwick (voir plus loin) non seulement a émis l'hypothèse selon laquelle ledit Charbonneau Lassay a pu inventer ces confréries pour empêcher la fuite de catholiques vers des religions non chrétiennes et vers l'islam en particulier mais il se trouve qu'aucun document d'époque ni trace historique de ces confréries n'a été produite. La première s'appelait "l'Estoile Internelle", uploads/Histoire/ fraternite-paraclet.pdf

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  • Publié le Sep 18, 2022
  • Catégorie History / Histoire
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