Les "Side Degrees". Marc Mirabel 1994/95/96 1ère Partie: La Grande Loge Unie d'

Les "Side Degrees". Marc Mirabel 1994/95/96 1ère Partie: La Grande Loge Unie d'Angleterre et les "Side-degrees" au XIXè Siècle: aperçus historiques 1) Introduction: la légitimité des Hauts grades de la Maçonnerie . L'histoire des relations entre la G.L.U.A., c'est-à-dire les trois grades bleus d'Apprenti, Compagnon et Ma autres grades maçonniques s'inscrit dans la problématique de la légitimité des Hauts grades. Dès le début des années 1730, la Maçonnerie se compose d'un grand nombre de grades. A cette époque, q Angleterre ou en France, la Maçonnerie est constituée de l'ensemble de tous les grades connus. Il n'y a au différence de nature entre les trois premiers grades, par lesquels il faut nécessairement passer, et tous les a derniers proviennent évidemment d'autres sources, utilisent d'autres thèmes, abordent d'autres réflexions q bleus mais c'est l'ensemble de tous les grades qui constitue la tradition maçonnique, ce qu'Etienne Gout ap sublimes grades de la Maçonnerie". D'ailleurs les problèmes qui ont pu surgir entre les grades bleus et les autres grades au XVIIIè siècle ne po la question de la nature maçonnique et de la légitimité traditionnelle des Hauts grades. Ils montrent au con s'agit que de questions de pouvoir et de haute main sur ces grades. En France, vers 1780, le G.O.D.F., nouvellement fondé, essaie de réorganiser la Maçonnerie Française. Il naturellement de la questions des grades ( 1). Le conflit qui naît alors avec d'autres organisations de Hauts bien un conflit de pouvoir et non un conflit sur la nature maçonnique de ces grades que le G.O.D.F. tente de synthétiser. En Angleterre, le conflit dominant est celui qui oppose la Grande Loge de Londres dite des "Modernes" fo et celle des "Anciens" fondée en 1751. Cette querelle concernait principalement la question de "l'Arc Roy Anciens considéraient ce grade comme le coeur et la moelle de la Maçonnerie, comme le disait L. Dermo tenaient pour un 4ème grade. Les Modernes n'en contestaient pas le caractère maçonnique mais ne pouvai puisqu'ils ne le gouvernaient pas. Là aussi c'était bien plus un conflit de pouvoir qu'une question relative à maçonnique du grade ( 2). Après s'être opposées, parfois violemment, pendant plus d'un demi-siècle ces G.L. finirent cependant par pour former la Grande Loge Unie d'Angleterre dont le premier Grand Maître sera le duc de Sussex. Cette changer considérablement la face de la Maçonnerie anglaise et pour ce qui nous intéresse, va établir une d radicale entre les grades bleus et les Hauts grades ou Side degrees. L'union est scellée par un acte solennel qui contient le célèbre article II. Celui-ci déclare que " la pure et a Maçonnerie consiste en trois grades et pas plus, à savoir ceux d'Apprenti Entré, de Compagnon du Métie Maçon y compris l'ordre suprême du Saint Royal Arc " ( 3). C'était donner là une définition extrêmement la Maçonnerie. Cependant " cet article n'a pas pour intention d'empêcher une Loge ou un chapitre de teni à quelque grade que ce soit des ordres de chevalerie en conformité avec les constitutions des dits ordres . Quarante ans plus tard, en 1853, la deuxième partie de cet article sera supprimé de la 6ème édition des con la G.L.U.A., c'est dire que les relations entre cette dernière et les Side degrees furent problématiques. La rédaction de l'article II pose deux problèmes: 1°) on peut se demander pourquoi on a inclus "l'Arc Royal" dans "la pure et ancienne Maçonnerie" et non chevaleresques ? 2°) a contrario, pourquoi parler des grades chevaleresques alors qu'on ne les reconnaît pas comme étant "l ancienne Maçonnerie et ne pas les avoir tout simplement ignorés ? A la première question plusieurs réponses sont possibles. L'union de 1813 repose, entre autre, sur une déchristianisation des rituels pour s'en tenir à un fondement v testamentaire. Si la suppression de toutes références chrétiennes a permis aux Juifs de s'intégrer à la Maço anglaise ce qui était un voeu du duc de Sussex ( 4), il devenait, du même coup, impossible d'admettre des dans leur immense majorité requièrent notamment d'être de confession chrétienne. On peut voir une autre raison dans la situation internationale que connaît l'Angleterre à cette époque. Voil décennies qu'elle est en guerre plus ou moins totale avec la France révolutionnaire. Ceci a bien sûr des co sur la société anglaise. En 1799, le Parlement interdit les sociétés "secrètes". Si cet acte ne concerne pas la il peut cependant expliquer qu'en 1813, en pleine guerre napoléonienne, les rédacteurs des articles de l'uni tenus à une définition stricte de la Maçonnerie comme pouvait l'entendre l'acte de 1799, c'est-à-dire à l'ex Side degrees. Mais était-il possible d'ignorer ces grades chevaleresques ? Il convient de remarquer que ces grades étaient déjà d'une pratique ancienne et connaissaient une réelle po était difficile dans ces conditions de ne pas les citer. De plus, c'était de bonne diplomatie, la G.L.U.A. mon qu'elle n'avait aucune visée sur ces grades. Il faut également noter que, parmi les rédacteurs des articles de l'Union, il y avait le Frère Waller Rodwell G.M. des Knights Templars, les chevaliers Templiers, de 1807 à 1812. Il cédera la place au duc de Sussex G.M. des Knights Templars de 1813 à 1843. Il est donc compréhensible qu'en 1813, les rédacteurs des articles de l'Union fassent allusion au principal chevalerie du temps ( 5). Les conséquences de cette union furent principalement de deux ordres. Premièrement, sur le plan de la vie interne de la G.L.U.A., on remarque qu'il existe tout au long du XIXè grande stabilité des personnels dirigeants et par là une grande continuité dans sa politique. De 1813 à 190 connaîtra que quatre G.M.; le duc de Sussex de 1813 à 1843, le comte de Zetland de 1843 à 1870, le marq de 1870 à 1874 (il démissionnera à la suite de sa conversion au catholicisme) et le prince de Galles de 187 (date à laquelle il succédera à la reine Victoria). De même, le G. Secrétaire de la G.L.U.A. est William He 1813 à 1856 ( 6). De ce point de vue, l'union de 1813 va assurer l'unité et l'essor de la Maçonnerie britann Deuxièmement, sur le plan des rapports avec les Side degrees, cette union, reposant sur la déchristianisati marginalise ces Hauts grades ou grades latéraux qui dans leur immense majorité sont d'essence chrétienne surtout, elle introduit, par la définition très restrictive qu'elle donne de la Maçonnerie, une différence de n trois premiers grades qui représentent à eux seuls la vraie Maçonnerie et les autres. Or, nous avons vu que d'esprit était inconnu des Maçons du XVIIIè siècle. 2) les Side degrees après l'union de 1813 La position de la G.L.U.A. vis-à-vis des Side degrees, exprimée dès 1822 par le Frère White, est alors cel stricte séparation d'avec ces grades. Dans une lettre au G.M. Provincial de Francfort, le G. Secrétaire de la G.L.U.A. rapporte la position du du sur les grades de Chevalerie. Celui-ci pensait que la mention de ces grades (dans les articles de l'Union) é mesure de tolérance pour élargir la fraternité qu'une mesure de reconnaissance. Dans une autre lettre, il ajoute que les grades chevaleresques ne font pas partie de "la pure et ancienne ma Ces déclarations peu conciliantes s'appuyaient sur le fait que le duc de Sussex avait pris la tête de toutes le organisations de Side degrees pour les mettre en sommeil. C'est ainsi qu'il avait reçu une patente de Souve Commandeur du Suprême Conseil des Iles Britanniques et qu'il était le G.M. des K.T. comme nous l'avon signalé. Dans ce contexte très défavorable, la pérennité du grade de K. T. sera pourtant assurée grâce à deux "Enca "campements", c'est-à-dire des organisations locales de ce grade. Durant une trentaine d'années, le "Cross Encampment" et le "Early Encampment of England" continueront à fonctionner envers et contre tout, à se Londres et même à recruter des Frères éminents qui les défendront. On notera le rôle très important de Robert Thomas Crucefix (1797-1850) qui fut un Maçon très actif. Il di Suprême Conseil, organe directeur du Rite Ecossais Ancien et Accepté, créé en 1846. Un autre Frère, William Tucker (1815-1855), G.M. provincial du Dorsetshire et G. Super Intendant de l'A la même province, sera la victime du seul accroc vraiment sérieux entre la G.L.U.A. et les Side degrees pe période. Ce Frère avait participé à la création du Suprême Conseil. Or cette création avait été assez mal ressentie p d'autant que William Tucker avait publiquement exprimé son désaccord avec l'article II de l'union. Il regre sérieusement que lors de l'union de 1813, les articles affirment que la pure et ancienne Maçonnerie consi grades et pas plus (...) car cela nous coupe de la Maçonnerie continentale et même de la Maçonnerie Eco Irlandaise (...) je recommande fortement de recevoir et de participer à ces Hauts grades ". Enfonçant le c Tucker n'hésitait pas, lors de Tenues de G.L. provinciale, à arborer les décors de Souverain G. Inspecteur grade du R.E.A.A. C'était une faute grave dans un milieu où tout se passe de manière feutrée, avec de l'éducation et des bonn Sur recommandation uploads/Histoire/ les-side.pdf

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  • Publié le Jui 27, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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