Trimestriel • juillet - août - septembre 2009 • N° 15 • Bureau de dépôt : Liège

Trimestriel • juillet - août - septembre 2009 • N° 15 • Bureau de dépôt : Liège X Les dix ans de l’IPW ont été fêté avec éclat le 18 juin dernier au Château du Lac à Genval, en présence de S.A.R. la princesse Claire de Belgique et de plusieurs centaines d’invi- tés dont les Gouverneurs du Brabant et de Namur, le Ministre d’État Guy Spitaels, les anciens Ministres Robert Collignon et Josly Piette, de nombreux députés wallons et pro- vinciaux, les bourgmestres ou échevins de Bastogne, Charleroi, Jemeppe, Liège, Namur, Spa, Verviers, Rebecq et bien sûr Rixensart. Plusieurs fonctionnaires dirigeants du Service public de Wallonie, de la Communauté fran- çaise, de la Régie fédérale des bâtiments et d’autres organismes publics wallons (l’AWT, le Fonds du Logement, le Forem, la Spaque, la Sofico, la SRWT et la SWL) avaient tenu à être présents, tout comme beaucoup d’agents de la DGO4, tous ceux de l’IPW bien sûr, et près du tiers des membres de la Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles dont leur président Robert Tollet. La plupart des partenaires institutionnels de l’IPW étaient représentés : les abbayes de Stavelot et de Villers, les Amis de la Tour Schöffer, Archéolo-J, Bois-du-Luc, le Bois du Cazier, le Centre Lemaire de la KUL, le Centre urbain de Bruxelles, le Conseil scientifique du CTLM de Verviers, les châteaux de Bois-Sei- gneur-Isaac, Corroy, Havré et Tavigny, l’Asso- ciation des Demeures historiques, l’asbl 1815, le Domaine Solvay, Europa Nostra, le Forum de Liège, Haute Senne Logement, Hesbaye et Meuse, Icomos Wallonie-Bruxelles, la Maison du Patrimoine médiéval mosan, les Musées de Liège et de Huy, Musées et Sociétés en Wallonie, Qualité-Village-Wallonie, Promé- théa, la RTBF, RTL, la Fédération des télés locales, SOS Mémoire de Liège, le Trésor de la Cathédrale, l’Université de Liège, Vivaqua, Wallonia Nostra, et, côté néerlandophone, le Président des Open Monumentendag Vlaan- deren ainsi que le Président et la Secrétaire générale de Europa Nostra Belgium. Preuve du rôle particulier joué désormais par l’IPW dans le secteur, les représentants des milieux privés étaient particulièrement nombreux : la présidente du Conseil Écono- mique et Social de la Région wallonne, les présidents et directeurs de la Confédération Construction wallonne et de l’Union des Ar- tisans du Patrimoine, les dirigeants de quan- tité de sociétés immobilières, de bureaux d’architecture, de sociétés de la construction, de bureaux d’ingénierie, de la construction mécanique, de l’imprimerie, de l’édition, de l’hôtellerie ou encore de l’événementiel. Après avoir accueilli la princesse Claire en présence des membres du Comité de patronage de l’IPW, et lui avoir présenté les directrices de l’Institut et plusieurs colla- borateurs avec lesquels celle-ci s’entretint longuement, l’Administrateur général de l’IPW prit la parole après la projection d’un petit film (réalisé par Cultura Europa) rappelant les multiples richesses du patrimoine wallon. Dans un discours fort remarqué, Freddy Joris devait déclarer : « Merci d’être venus nombreux à cette soirée an- niversaire et de manifester ainsi, sinon votre sou- tien, en tous cas votre reconnais- sance pour le tra- vail accompli en dix ans et à cet égard, Votre Al- tesse, votre présence nous touche tout particulièrement puisque c’est la seconde fois en moins d’un trimestre que vous nous faites l’honneur et le plaisir de répondre positivement à une invitation de l’IPW, après votre visite en mars au Trésor de la Cathédrale de Liège ». « Bedankt ook aan onze nederlandstalige collega’s en vrien- den om aanwezig te zijn zoals zij dit al gedaan hebben en volgende week opnieuw zullen doen, tenmidden van de Paix-Dieu, omdat we zo tonen, met de Open Monumen- tendag en, dit jaar, met Europa Nostra, dat het Erfgoed een brug is tussen personen voor wie het wederzijds respect samengaat met de persoonlijke overtuigingen ». « Les collaborateurs de l’Institut savent presque tous, après dix ans ou après six mois, que leur rôle n’est pas toujours bien compris, bien expliqué, voire bien accepté et qu’il leur faut parfois endurer, sur le terrain, pas partout et pas toujours heureusement, des remarques incon- grues voire des obstacles inattendus. Hector Berlioz avait dit avec emphase lorsqu’il traversait l’océan des critiques, je cite il faut collectionner les pierres que l’on vous jette, c’est le début d’un piédestal . Et ce piédestal, chers collègues, Sandrine Mathot et surtout Cultura Europa et Sandrine Gobbe avec l’irremplaçable Guy Focant l’ont dressé chacune à leur façon ce soir, dans le petit film qui suivra mon intervention et dans le volume avec lequel chaque invité quittera cette soirée qui ne fait que commencer ». Ce second numéro spécial consacré aux vingt ans de la régionalisation de la politique du Patrimoine est placé sous le signe des interpellations pour l’avenir : il commence par un article consacré aux dix ans de l’IPW qui coïncidaient avec ce vingtième anniversaire (pages 1 et 2), suivi du bilan établi par la Division du Patrimoine (pages 3 à 5) reçu le 2 juillet. Nos lecteurs retrouveront ensuite trois de nos rubriques habituelles (la page de la Commission, les Nouvelles de l’Archéologie et la Lettre de la Paix-Dieu. Dès le n°16, en novembre prochain, sauf contrordre d’ici là, c’est l’ensemble du trimestriel qui devrait retrouver sa présentation habituelle. La rédaction Les dix ans de l’IPW La Lettredu Patrimoine Institut du Patrimoine wallon • Rue du Lombard, 79 • 5000 Namur BELGIë - BELGIQUE P.B./P.P. B - 78 Bureau de dépôt 4099 Liège X P501407 1 Le château du lac à Genval. Photo G. Focant © SPW La princesse en conversation avec des responsables de l’IPW. Photo G. Focant © SPW « Je ne vais pas rappeler ni les missions de l’IPW, ni comment nous nous en acquittâmes. L’Institut n’existait pas et il fallait l’inventer, car, pour paraphraser Hugo dans son célèbre texte Guerre aux démolisseurs, malgré tous les efforts entrepris entre 1989 et 1999, il n’y a peut-être pas à l’heure qu’il est une seule ville, un seul chef-lieu d’arrondissement, un seul chef-lieu de canton, où il ne se médite, où il ne se commence, où il ne s’achève la destruction de quelque monument historique, soit par le fait de l’autorité centrale, soit par le fait de l’auto- rité locale de l’aveu de l’autorité centrale, soit par le fait de particuliers sous les yeux et avec la tolérance de l’autorité locale. Fin de citation. C’était en 1829, nous voici en 2009, et si on veut bien admettre que tous les édifices ou les ensembles à préserver pour les générations futures sont encore loin d’être tous classés ou au moins protégés, la citation conserve hélas beaucoup de sa pertinence ». « Bien sûr, n’ayons pas la prétention de tra- vailler pour la postérité, puisque, pour repren- dre la formule de Céline, invoquer la posté- rité, c’est faire un discours aux asticots. Mais chaque monument sauvé d’une destruction programmée ou d’un oubli mortel, chaque enfant éveillé au Patrimoine à Liège ou à Amay, chaque adulte sensibilisé par nos publications ou par les Journées du Patrimoine, chaque jeune attiré vers les métiers du Patrimoine, c’est un morceau de notre héritage commun que nous contribuons à transmettre à ceux qui nous suivent et qui sans doute nous pous- serons un jour, à leur tour, vers l’inéluctable sortie de scène ». « Je remercie nos quatre Ministres de tutelle successifs qui ont contribué au développe- ment de l’Institut dans un contexte de concur- rence, non avec le privé que le patrimoine classé, bien loin d’attirer, fait malheureuse- ment fuir, mais avec d’autres acteurs ». « Nous pûmes ainsi vérifier cette vérité de l’anarchiste français Émile Armand selon lequel, je cite, Tout milieu constitue une force d’inertie, de conservation, une réserve de sta- gnation qui s’oppose, instinctivement pour ainsi dire, à n’importe quelle tentative de novation. Puisse l’IPW ou son dirigeant en tous cas ne pas tomber à son tour dans ce travers qui guette, admettons-le, chacun de nous ». « Nous eûmes aussi à supporter ces derniers mois d’autres difficultés et il fallait alors se souvenir de la devise du Taciturne, Subir n’est pas accepter, se taire n’est pas approuver, atten- dre n’est pas renoncer, comme ces derniers jours l’ont prouvé à ceux qui auraient pu en douter ». « Puisque notre Ministre n’a pu être des nôtres en raison des négociations du programme de la prochaine législature régionale de cinq ans, et que nous sommes à l’heure où les Ad- ministrations, qui exécutent ensuite loyale- ment ce programme quel qu’il soit, peuvent alimenter la réflexion des futurs décideurs, je me tournerai donc moi aussi vers l’avenir pour terminer cette brève allocution et laisser place à l’image puis à la fête ». « Je ne suis pas le premier à observer qu’au cours des dernières décennies, dans les pays démocratiques, les leaders qui purent réfor- mer en profondeur sont ceux qui surent agir vite après leur désignation sur base d’un pro- gramme parfaitement défini et sans laisser le temps aux forces d’opposition de coaliser tou- tes les formes de résistances aux réformes ». « Pour ma part, à titre strictement personnel et informel, j’en distingue au moins uploads/Histoire/ lettre-patrimoine15.pdf

  • 20
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Jan 30, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
  • Taille du fichier 1.7208MB