comme cela devrait toujours être le cas lorsque c’est nécessaire, une architect
comme cela devrait toujours être le cas lorsque c’est nécessaire, une architecture contemporaine d’une très grande finesse et d’une incontestable qualité pour faire naître, ainsi que l’écrit Pierre de Wit, un nouveau théâtre « autrement que sur une attitude cherchant désespérément les ferments dans le patrimoine bâti ». Dans quelques mois, un autre monument liégeois retrouvera une nouvelle jeunesse, lui aussi grâce à une action aussi longue que discrète de l’IPW durant les années 2000 surtout. Il s’agit de la tour cybernétique de Nicolas Schöffer, une sculpture abstraite de 52 mètres de haut à côté du Palais des Congrès, inscrite en 2001 sur la liste des monuments en danger épaulés par l’Institut, en même temps que l’Émulation. Après avoir sensibilisé les autorités communales et régionales ainsi que des mé- cènes potentiels, l’Institut a colla- boré à l’organisa- tion du marché pour désigner un auteur de projet chargé d’étudier la restauration de l’œuvre en accord avec Éléonore Schöffer, la veuve du concepteur de la tour. Confiée au bureau Greisch, l’étude s’est achevée à l’été 2008. Le dossier a suivi son parcours administratif et budgétaire ensuite et il a abouti le 26 septembre dernier, comme l’a peu après annoncé l’échevin Michel Firket, à l’octroi du permis d’urbanisme. Il reste à la Ville à attribuer le marché de travaux (déjà en cours) et à solliciter les subsides Patrimoine auprès de la Wallonie pour pouvoir enfin réhabiliter, sans doute au printemps, la tour cybernétique. Tout le dossier de l’Émulation ainsi que celui de la tour Schöffer ont été menés au sein de l’IPW par Élisabeth Gybels jusque fin 2007 et par Vanessa Krins depuis, en collaboration avec sa collègue architecte Marie Taminiaux dans le second cas. Trimestriel • octobre - novembre - décembre 2013 • N° 32 • Bureau de dépôt : Liège X La Lettredu Patrimoine Institut du Patrimoine wallon • Rue du Lombard, 79 • 5000 Namur BELGIë - BELGIQUE P.B./P.P. B - 018 Bureau de dépôt 4099 Liège X P501407 1 Le 30 septembre dernier a eu lieu la cérémonie officielle d’inauguration du nouveau Théâtre de Liège dans l’ancien bâtiment de l’Émulation. Pour l’IPW, c’était l’aboutissement d’un dossier initié par ses soins plus de douze années auparavant ! Entre la première réunion organisée avec les propriétaires du bâtiment de l’Émulation (édifice partiellement classé, place du XX‑Août à Liège) le 29 mai 2001 et le bouclage définitif du volet financier des travaux le 29 mai 2009, le montage du projet de réaffectation de cet édifice par l’IPW prit huit ans jour pour jour et il s’écoula encore plus d’un an et demi avant le début du chantier en janvier 2011 sous l’égide de la Ville. Au cours d’un long processus évolutif et riche en rebondissements, l’Institut du Patrimoine wallon fut durant ces huit années à la manœuvre dans l’ombre pour concevoir des formules, convaincre des acteurs, concrétiser des accords, en jouant constamment un rôle de facilitateur et de monteur au service du sauvetage d’un patrimoine classé, comme ce fut aussi le cas, rien qu’en région liégeoise, pour l’Institut de Botanique, les châteaux Nagelmackers à Angleur et le Fy à Esneux, la Maison du Peuple à Poulseur et, bientôt, la tour Schöffer. Compte tenu du montant des investissements publics mobilisés, de la décennie d’efforts qui les ont précédés, et surtout de l’importance de ce transfert du premier théâtre de Wallonie d’une place d’Outremeuse vers une autre place liégeoise, ces années de préparatifs illustrent bien la complexité et les difficultés de certains grands projets culturels et patrimoniaux, où les « il n’y a qu’à » n’ont pas leur place. Elles témoignent de la réalité du travail des agents de l’Institut du Patrimoine en étant, à bien des égards, transposables dans d’autres dossiers de sauvetage. Ce long processus préparatoire, et parfois ingrat, constitue un volet rarement rappelé et même rapidement escamoté lors des inaugurations, or c’est pourtant un volet essentiel dans l’histoire d’un édifice quand le classement n’a pas empêché sa dégradation et que le sauvetage a nécessité une forte mobilisation. C’est pourquoi ce récit « exemplaire » a été intégré dans un Carnet du Patrimoine publié dans la foulée de l’ouverture du nouveau Théâtre (voir en page 17). Les deux acteurs culturels impliqués dans l’opération ont été invités à retracer chacun dans ce Carnet l’histoire de leur institution et leur rôle respectif dans l’opération (la Société libre d’Émulation d’une part, le Théâtre de la Place d’autre part, désormais Théâtre de Liège). Le bureau d’architecture de Pierre Hebbelinck et Pierre de Wit y présente la méthodologie des interventions qui ont permis de créer un nouveau théâtre dans un patrimoine bâti et partiellement classé, en réutilisant au service d’un projet culturel contemporain un édifice ancien tout en faisant s’épanouir dans ce dernier, Liège : de l’Émulation à la tour Schöffer Photo G. Focant © SPW Photo G. Focant © SPW 2 La Lettre du Patrimoine - N° 32 - 2013 Suite à la page 23 Depuis septembre, un nouveau site Internet offre au public un point d’accès unique pour découvrir la Wallonie sous toutes ses facettes. Comme son nom l’indique « Connaître la Wallonie » permet aux internautes de surfer au gré de milliers de pages présentant la Wallonie mais également les Wallons qui ont marqué leur région. Le site invite à la découverte de l’histoire, de la culture et des traditions, sans oublier le chapitre institutionnel qui explicite la vie politique et administrative de la Région. Parmi tant d’autres choses, les visiteurs pourront découvrir une ligne du temps courant du Paléolithique à nos jours qui, outre les grands moments de l’histoire, pointe les faits marquants pour nos régions, Nouvelle opération lancée cette année, le Lundi du Patrimoine visait à faire découvrir aux élèves de fin de primaire comme de secondaire les métiers de la construction liés au patrimoine. Une opportunité toute trouvée pour présenter ces 9 et 10 septembre au Grand-Hornu, le village « Building Heroes », une initiative de la Confédération de la Construction wallonne, du Fonds Formation Construction et de la Fondation Grand-Hornu. Durant ces deux journées, des animations pédagogiques Les 7 et 8 septembre derniers, ce sont quelque 1.735 visiteurs qui ont franchi les portes de l’ancien hospice Sainte-Agathe à Liège, afin de découvrir la récente restauration de cet ensemble de bâtiments situé à quelques pas de l’ancienne abbaye Saint-Laurent. Suite à l’annonce du thème « Le patrimoine « extra » ordinaire », la Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles (CRMSF) et la société Lampiris avaient décidé d’unir leurs forces afin d’accueillir le public dans ces bâtiments, dont les façades et toitures sont classées depuis 1985. Tour à tour couvent des Sépulchrines (deuxième moitié du XVIIe siècle), infirmerie sans parler des ressources d’un atlas historique de près de 250 cartes. De même, la décoration du Mérite wallon – dont la dernière édition a eu lieu le 12 septembre 2013 – et les personnalités qui en ont été décorées sont amplement mises en valeur, parmi le millier d’occurrences du répertoire biographique. Au gré de la navigation, les internautes peuvent également redécouvrir le patrimoine immatériel, ses marches, carnavals et autres géants. Fonctionnalité non négligeable, cette visite peut se poursuivre hors ligne grâce aux documents téléchargeables librement mis à disposition du public. Une place particulière est enfin attribuée aux lieux de mémoire qui rappellent les événements majeurs ou les personnes qui liées à la pratique de ces métiers étaient proposées au jeune public (de la 5e primaire à la 2e secondaire) qui a pu s’essayer aux techniques spécifiques des métiers de menuisier, tailleur de pierre, maçon, couvreur, électricien, plafonneur, carreleur, parqueteur, peintre, voiriste, entrepreneur de parcs et jardins ou compagnon. À cette occasion la Confédération Construction wallonne, l’Institut du Patrimoine wallon et le Département du militaire (1814), école vétérinaire (1830), hospice pour aliénées (1847), le bien avait été laissé à l’abandon au départ du CPAS en 1985. Après un projet avorté de transformation en hôtel de luxe, l’ensemble a été racheté en 2010 par la société Lampiris, pour y établir son siège social. D’importants travaux de restauration ont alors été entrepris : aménagement de bureaux au rez-de-chaussée et au sous- sol, création d’appartements à l’étage. Actuellement, seule l’ancienne chapelle doit encore être rénovée ; le dossier d’aménagement est d’ailleurs toujours en cours d’examen à la CRMSF. Datée de 1663 et classée depuis 1977, elle accueillera prochainement bureaux, salles de réunion et cafétéria. Pour la première fois, le public a donc été invité à apprécier cette nouvelle affectation très réussie : il a contemplé l’ancienne chapelle et son imposante tribune, a cheminé dans l’ancien cloître, avant de découvrir les aménagements paysagers du jardin. Documents d’archives, photographies anciennes et nouveaux projets complétaient l’information délivrée par les guides. ont contribué à façonner la Wallonie. Les informations relayées sur le site sont en outre doublées de 48 plaques apposées directement sur ces lieux emblématiques dans 12 villes wallonnes. Cette dernière partie relève d’une collaboration avec l’Institut du Patrimoine wallon, acteur qui s’ajoute aux nombreux partenaires qui ont permis d’alimenter le site, à savoir l’Institut Jules Destrée, le musée uploads/Histoire/ lettre-patrimoine32 1 .pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Aoû 29, 2022
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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