Lu Tsou LE SECRET DE LA FLEUR D'OR LIBRAIRIE DE MÉDICIS Librairie de Médicis Pa

Lu Tsou LE SECRET DE LA FLEUR D'OR LIBRAIRIE DE MÉDICIS Librairie de Médicis Paris – 1998 Annotations de la traduction : Pierre Grison Auteur présumé du texte : Dongbin Lü Traducteur : Zehua Liu ISBN 978-2-85327-110-3 Table des matières Lu Tsou LE SECRET DE LA FLEUR D'OR Avant-propos du traducteur 1 - La conscience céleste (le cœur) 2 - L'esprit originel et l'esprit conscient 3 - La révolution de la lumière et la garde du centre 4 - La révolution de la lumière et l'art de rythmer la respiration 5 - Erreurs dans la révolution de la lumière 6 - Expériences de confirmation lors de la révolution de la lumière 7 - Le mode vivant de la révolution de la lumière 8 - Formules magiques pour le grand voyage Liou Houa Yang LE LIVRE DE LA CONSCIENCE ET DE LA VIE 1 - Le secret le plus subtil du Tao 2 - Les six périodes de la révolution conforme à la loi 3 - Les deux sentiers d'énergie, celui de fonction et celui de contrôle 4 - L'embryon du tao 5 - La naissance du fruit 6 - De la rétention du corps transformé 7 - Le visage tourné vers le mur 8 - L'infinité vide Avant-propos du traducteur Le travail que je suis heureux d'offrir au public com- prend la traduction des deux traités contenus dans un volume publié à Pékin en 1920 : d'une part le Tai Yi Kin Houa Tsoung Tchi (Le Secret de la Fleur d'Or) et d'autre part le Houei Ming King (Le Livre de la Cons- cience et de la Vie). Le Secret de la Fleur d'Or avait été imprimé pour la première fois au XVIIIe siècle après avoir fait l'objet d'une longue transmission orale. Rien n'interdit de l'accepter tel qu'il se présente, c'est-à-dire comme l'enseignement du grand sage taoïste Lu Yen ou Lu Tsou qui vivait au VIIIe siècle. Quant au Livre de la Conscience et de la Vie qui com- plète sur certains points l'enseignement du premier, il a été composé en 1794 par Liou Houa Yang, moine du couvent de la Double Fleur de Lotus dans la pro- vince d'An-Houei. L'auteur de la nouvelle édition n'est connu que sous son nom d'initiation : Houei Tchen Tsi (celui qui est devenu conscient de la Vérité). L'un et l'autre ouvrages ont trait à la méthode pour faire passer de la dualité à l'Unité première et der- nière, le Tao. La dualité, qui a pour origine et symboles universels les deux principes cosmiques : le yang lumineux et masculin et le yin obscur et féminin, est présente dans nos traités sous deux séries principales de spé- cifications. La première est le couple nature-vie (sing- ming). Le caractère sing est formé de celui du cœur accompagné de celui de la naissance : sing est l'es- sence originelle de l'homme. Ming signifie d'abord un ordre du prince ; il figure le destin individuel réalisé dans le cours d'une existence. Ces deux principes ont une acception qui dépasse l'individualité limitée. Ils ont pour correspondants au niveau de l'homme houen et po, que j'ai rendu par l'âme supérieure et l'âme inférieure. Dans le cours de la vie de l'homme ordinaire, que le texte désigne par l'expression « cours direct », l'âme inférieure assujettit l'âme supérieure à sa domination et incline l'être à un mouvement des- cendant, dirigé vers l'extérieur, dont la forme la plus caractéristique est la procréation d'enfants par l'exté- riorisation de l'énergie séminale. Mais le but de l'homme doit être de parvenir à inverser cette ten- dance et de déterminer un mouvement « rétrograde », encore appelé révolution de la lumière (intérieure), dont le résultat est la production d'un être invisible, échappant à la caducité, qui est appelé la Fleur d'Or. La révolution de la lumière s'effectue, comme tout mouvement, suivant les rythmes de la transformation universelle, et les auteurs sont ainsi appelés tout na- turellement à mentionner certaines des formes de l'énergie cosmique que sont les huit kouas ou tri- grammes dont la combinaison deux par deux donne les soixante-quatre hexagrammes constituant le Livre des Transformations (Yi King) et représentant toutes les situations possibles de l'univers. Ces huit trigrammes sont : K'ien , le Ciel, le (principe) créateur, dont les pro- priétés sont la force et le mouvement. K'ouen , la Terre, le (principe) réceptif, dont les propriétés sont la passivité, l'abandon, la soumission (au Ciel). Ces deux trigrammes sont appelés respecti- vement le père et la mère des six autres. Tchen , l'éveilleur, l'ébranleur, le tonnerre. Il con- tient une force jeune, ascendante, symbolisée par le trait mâle inférieur. (Les kouas sont des figures d'énergie en mouvement l'énergie entre par le bas et sort par le haut.) Souen , le bois, le vent, le doux, où le trait inférieur représente une force douce qui pénètre ce qui est dur, comme le bois qui s'insinue à travers la terre et le vent qui entre partout. Souen est l'opposé de Tchen. K'an est l'insondable, l'abîme, l'eau sous son as- pect dangereux de masse profonde et obscure. Il est relié au principe yin, à la lune. Li , le feu, la lumière, ce qui s'attache. Sa structure fait penser à un œil entre les deux paupières. Il est rattaché au principe yang et au soleil. C'est l'opposé de K'an. Ken , l'immobilisation, la montagne. Ce koua sym- bolise l'énergie parvenue à son point d'accomplisse- ment (trait fort supérieur). Sa propriété est la fermeté. C'est l'image de l'évolution spirituelle qui fait de l'homme un rocher. Touei , le lac, la sérénité joyeuse. Ce trigramme fi- gure la mobilité docile et pleine d'allégresse. Figure 1. Il paraît indispensable, pour l'intelligence de certains passages, d'indiquer dès à présent que les tri- grammes sont conçus comme agissant dans l'univers suivant un ordre de succession dit « ordre du ciel postérieur » ou « intérieur au monde », par opposition à l'ordre du ciel antérieur, qui est celui du monde « archétypique » L'ordre du ciel postérieur (fig. 1) se compose de la sé- rie suivante : L'activité créatrice de la divinité com- mence à se manifester au printemps dans le signe Tchen, l'éveilleur, pour s'achever dans celui de Ken, l'immobilisation, après avoir connu le développement et l'épanouissement et traversé l'épreuve de l'hiver sous le signe de K'an. Liou TSE HOUA 1 La conscience céleste (le cœur) Le maître Lu Tsou dit : Ce qui est par soi-même est appelé la Voie. La Voie n'a ni nom ni forme. Elle est l'unique essence, l'unique esprit originel. On ne peut voir ni l'essence ni la vie. Elles sont contenues dans la lumière du ciel. On ne peut voir la lumière du ciel ; elle est contenue dans les deux yeux. Aujourd'hui je veux être votre guide et tout d'abord vous révéler le secret de la fleur d'or du grand Un ; à partir de là, j'expliquerai le reste en détail. Le grand Un est la désignation de ce qui n'a plus rien au-dessus de lui. Le secret de la magie de la vie con- siste en ce que l'on utilise l'action pour atteindre le non-agir. On ne doit pas vouloir tout franchir d'un bond et tout pénétrer directement. La maxime fon- damentale qui nous a été transmise est de prendre en mains le travail sur la nature humaine. En agissant ainsi il importe de ne pas faire fausse route. La fleur d'or est la lumière. De quelle couleur est la lumière ? On prend la fleur d'or comme symbole. C'est la véritable énergie du grand Un transcendant. La parole : « Le plomb de la région des eaux n'a qu'un seul goût » est une allusion à cela. COMMENTAIRE1 Il est dit dans le Livre des Transformations : « Le Ciel produit l'eau par l'intermédiaire de l'Un2 ». C'est la vé- ritable énergie du grand Un. Si l'homme obtient cet Un, il devient vivant ; s'il le perd, il meurt. Mais bien que l'homme vive dans cette énergie il ne voit pas l'énergie, de même que le poisson vit dans l'eau mais ne voit pas l'eau. L'homme meurt s'il n'a pas de souffle de vie, de même que le poisson privé d'eau pé- rit. C'est pourquoi les adeptes ont appris aux gens à se tenir à l'originel et à conserver l'Un ; c'est la révolu- tion de la lumière et la garde du centre. Si l'on con- serve cette pure énergie, on peut prolonger la durée Les différentes parties du livre de Lu Tsou sont suivies d'un commen- 1 taire que l'on fait remonter au XVIIIe siècle. Cette sentence, qui ne figure pas sous cette forme dans le Yi King, fait 2 sans doute allusion à la manière dont le koua K'an , l'eau, l'insondable, est obtenu par l'introduction d'un trait plein yang entre les deux traits brisés, ou sa substitution au trait brisé central de K'ouen, la Terre . de la vie et utiliser la méthode pour créer un corps immortel au moyen de la fusion et du mélange. Lu Tsou uploads/Histoire/ lu-tsou-le-secret-de-la-fleur-d-x27-or.pdf

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  • Publié le Nov 22, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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