CHAPITRE III – NORMALISATION La normalisation est une idée très ancienne. Dès q

CHAPITRE III – NORMALISATION La normalisation est une idée très ancienne. Dès que les Hommes ont eu une vie sociale il est apparu nécessaire de clarifier et de codifier les relations entre les individus, les échanges entre les groupes sociaux. La normalisation c’est l’ensemble des techniques qui ont pour objet de définir les produits et/ou les méthodes de fabrication aptes à satisfaire des besoins spécifiés. Standardisation c’est une action de rendre normal, de rétablir dans une situation conforme aux règles habituelles. La normalisation a pour objet de fournir des documents de références comportant des solutions à des problèmes techniques et commerciaux concernant des produits, bien et services qui se posent de façon répétée dans des relations entre partenaires économiques, scientifiques, techniques et sociaux. Il faut bien se rendre compte que la norme constitue un outil sans lequel nos sociétés extrêmement sophistiquées ne sauraient fonctionner. Dans le chapitre II – Process nous avons parlé de documentation et c’est le rôle principal de la normalisation qui beaucoup prétendent que c’est un frein pour l’industrialisation, bien au contraire elle aide à clarifier une situation. La normalisation, qui résulte d’une définition collective des parties intéressées, a un triple aspect. L’un, qualitatif, vise à définir les performances minimales qu’un produit doit fournir au cours d’un usage normal. Le second, simplificateur, consiste à éliminer les variétés superflues. Le dernier, d’ordre dimensionnel, fixe les standards de taille permettant l’interchangeabilité des produits. De nos jours la normalisation, plus encore que de fixer des moyens pour réaliser des produits, tend à fixer des objectifs à atteindre, sans préjuger de la méthode employée, laissant le soin aux entreprises d’innover et de trouver des moyens techniques adéquats et c’est là où intervient l’industrialisation des procédés par l’innovation de nouveaux procédés chimiques ou par des prototypes de nouveaux équipements. La numération et l’alphabet sont la normalisation du calcul et de l’écriture. Avec le temps, pour favoriser le développement des échanges, de nouvelles conventions ont vu le jour pour harmoniser les mesures de poids, de distance, les signaux routiers, maritimes, etc. Normaliser, les anglo-saxons disent « standardiser », c’est s’accorder sur une procédure, sur une règle, qui sera utilisée par le plus grand nombre d’utilisateurs. A travers cette figure ci-dessous nous avons essayé de donner une représentation simple du rôle de la normalisation. Bien d’autres aspects existent que nous verrons par la suite. III.1 LES INSTITUTS DE NORMALISATION Au sommet nous avons l’organisme international de normalisation ISO (International Standardization Organisation) à l’échelle mondial qui couvre tous les pays du monde par la norme ISO, par la suite c’est le Continent par exemple pour l’Europe c’est le CEN (Comité Européen de Normalisation) avec la norme Ne et côté pays ce sont les organismes propre au pays comme par exemple IANOR (Institut Algérien de Normalisation norme NA norme algérienne ; l’Association Française de Normalisation (AFNOR) norme française NF. Dans beaucoup de cas on parle normes d’entreprise mais ce sont des documents propres à l’entreprise ‘’recettes entreprises’’. Le tableau ci-dessous nous donne un aperçu spatial de la normalisation. Monde: ISO (International Standardization Organisation) Europe: CEN (Comité Européen de Normalisation) France: Afnor (association française de normalisation) Allemagne: DIN (Deutsches Institut für Normung) Royaume-Uni: BSI (British Standard Institute) III.2 SYSTEME DES NORMES FRANÇAISES La typologie des normes françaises se résume de la façon suivante : Classe de la norme (lettre de A à Z) Sous classe de la norme (2 chiffres) Trois chiffres repérant la norme dans la sous classe date titre  NF : norme française homologuée  EXP : norme expérimentale  FD : fascicule de documentation (document non normatif, mais informatif) Classes des normes françaises: A: métallurgie B: carrière, céramiques, verre réfractaire, bois, liège C: électricité D: économie domestique, hôtellerie, ameublement, aménagements E: mécanique F: chemins de fer G: textiles et cuirs H: distribution physique des marchandises J: constructions et industries navales K: banques, valeurs mobilières, assurances L: aéronautique et espace M: combustibles, énergie nucléaire P: bâtiment et génie civil Q: papiers et cartons, technologie graphique R: automobile, motocycle, cycle S: industries diverses T: INDUSTRIES CHIMIQUES U: matières et objets utilisés en agriculture V: produits de l’agriculture, de la pêche et des industries agroalimentaires X: normes fondamentales, normes générales Z: administrations, commerce, documentation, traitement de l’information. Dans notre cas on va s’intéresser aux industries chimiques donc toutes les normes portant sur les industries chimiques on cherchera dans la rubrique NT etc. En TD on a abordé les industries du verre, c’est la rubrique NF B… que nous verrons en détail. III.3 SYSTEME DES NORMES EUROPEENNES  EN : norme européenne homologuée. Lorsqu’elle est adoptée elle est obligatoirement mise en application au niveau des états membres qui doivent obligatoirement retirer les normes concurrentes  HD: document d’harmonisation: son adoption est obligatoire au niveau des états membres mais ceux-ci peuvent laisser des normes nationales concurrentes.  ENV: prénorme européenne. Les normes nationales en contradiction peuvent être maintenues en l’état NF EN 1065 ‘’ Spécifications du produit, conception et évaluation par calcul et essais’’. NF EN veut dire c’est une norme européenne prise de la norme française NF. III.4 NOTION DE PRODUIT Autrefois signifiant un objet fabriqué ce qui le cas de l’industrialisation mais ce terme a tendance à prendre une signification de plus en plus large. Les normes actuelles de qualité distinguent trois types de produits: Produits: Produits manufacturés (automobile, machine-outil, etc.) Produits issus de processus continus (produits chimiques, alimentaires, etc.) services La vie d’un produit s’organise autour de trois grandes étapes: ETAPES PRINCIPALES SOUS-ETAPES RESULTATS Conception: elle aboutit à la définition du produit, sous une forme descriptive (dessin, nomenclature, etc.). La conception est déterminante pour la qualité et le coût d’un produit Etude de faisabilité Dossier de définition qui f u dossier ‘’PROCESS BOOK’’ Dossier justificatif de la définition (Notes de calculs, résultats d’essais, etc.) Etude d’avant projet Développement (étude détaillé) Production: aboutit à la réalisation concrète du produit; elle concrétise la qualité d’une conception. Préparation de la production: étude et mise au point des procédés, outillages et mise en place de moyens Produits matériel, service, etc. Qualification: évaluation de l’aptitude d’un procédé, d’une chaîne de fabrication, d’un fournisseur, d’un composant, etc. à concourir de manière sûre à l’obtention de la qualité du produit final Utilisation: elle est assistée par la maintenance On ne peut exclure la qualité de la normalisation. Surtout les spécialités du génie des procédés dans des laboratoires de contrôle où la demande de spécialistes est importante. III.5 LA QUALITE (QUALITY) la qualité n’est pas le haut de gamme, l’hypersophistiqué. C’est une réponse ajustée et économique à un besoin donné. On peut définir la qualité comme étant l’aptitude d’un produit à satisfaire des besoins (exprimés ou implicites) d’utilisateurs. Souvent le client veut : qualité, coût, délai (quality, cost, delivery). Ces 3 paramètres sont très recherchés par les clients.  Maîtrise de la qualité (quality control) : se rendre maître des caractéristiques qui sont les composantes de la qualité du produit. (i.e. maîtriser le processus de création).  Assurance de la qualité (quality assurance) : donner au client l’assurance de la qualité, c’est à dire lui justifier rationnellement que la qualité voulue sera obtenue. L’assurance de la qualité est le fait de définir et mettre en œuvre les dispositions propres à fonder cette confiance.  Management de la qualité (quality management) : c’est la conduite des démarches de qualité.  Les facteurs de la qualité: on distingue trois niveaux, qui naturellement dans la réalité s’interpénètrent: o Technique, c’est bien évidemment la condition sine qua non o Méthodologique, la méthodologie est en quelque sorte au service de la technique o Humain, ce qui est évident * Démarches fondamentales de la maitrise de la qualité La Prévention vise à empêcher l’apparition d’anomalies, donc à éliminer par avance toute cause potentielle d’anomalies; il est difficile de tout prévoir, mais c’est ce vers quoi doit tendre toute démarche qualité (mieux vaut prévenir que guérir). La Correction vise à éliminer les causes d’anomalies constatées, pour éviter e renouvellement de ces dernières. Il est à noter qu’une anomalie coûte d’autant moins cher qu’elle est détectée plus tôt et corrigée plus vite. Pour ce faire, on utilise des méthodes pour déterminer les causes des anomalies. On distingue les causes systématiques, internes au processus, et les causes accidentelles. Une fois les causes déterminées, on peut essayer de trouver les remèdes. * Normes des systèmes qualité Les plus utilisées actuellement sont les normes ISO de la série 9000, totalement révisées en 2000. Elles comportent des exigences et des recommandations pour bâtir un système qualité cohérent et efficace:  ISO 9000: principes essentiels et vocabulaire  ISO 9001: exigences pour l’assurance de la qualité  ISO 9004: lignes directrices pour l’amélioration des performances de l’entreprise. uploads/Industriel/ chapitre-iii-normalisation.pdf

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