1 / 10 Chap.2 : Le calcul des coûts (complets constatés) par la méthode (ou mod
1 / 10 Chap.2 : Le calcul des coûts (complets constatés) par la méthode (ou modèle) des centres d’analyse Rappel : Cf. Chap.1 Exemples 1 et 2 : Les achats et les consommations ont été affectés directement aux coûts des matières et des produits, sans difficulté ; les autres charges de la comptabilité générale ont été reparties entre trois fonctions (Appro. Prod. Distr.) avant d’être imputées aux différents coûts (i.e. : indirectement, après un traitement particulier : c’est le principe de la méthode des centres d’analyse). Le modèle des centres d’analyse est une méthode de calcul des coûts proposée par le PCG 1982. C’est la méthode traditionnelle (classique) du calcul des coûts complets par fonction et par produits. (NB : On assimile souvent « méthode des centres d’analyse » à « méthode des coûts complets », ce qui est un peu abusif : on peut calculer des coûts complets avec d’autres méthodes et on peut utiliser les centres d’analyse pour calculer des coûts partiels...). La méthode repose sur la distinction entre charges directes et charges indirectes et consiste à proposer un traitement particulier des charges indirectes. I- La distinction entre charges directes et indirectes A) Les charges directes Une charge est directe s’il est possible le l’affecter immédiatement, sans calcul intermédiaire, au coût d’un élément déterminé (coût d’une matière, d’un produit, d’une commande, d’une usine...). (Attention : il peut y avoir un calcul du type « Qté x C.U. » mais le montant est affecté sans difficulté, sans arbitraire, à un coût déterminé.) Exemples : Nature des charges Affectation directe aux coûts suivants Prix d’achat d’une matière M Coût d’achat de la matière M Salaire des ouvriers affectés à la fabrication d’un seul produit P (MOD) Coût de production du produit P Coût d’achat de la matière M consommée pour produire deux produits P1 et P2 Coût de production du produit P1 Coût de production du produit P2 (Ce dernier exemple pour écarter l’idée fausse : « une charge directe est une charge qui ne concerne qu’un seul coût »...La charge concerne deux coûts mais elle est directe par rapport à chacun d’eux, il suffit de connaître la consommation de M pour chaque produit.) 2 / 10 B) Les charges indirectes Une charge est indirecte si elle concerne plusieurs coûts (les coûts de plusieurs matières, plusieurs produits, usines, commandes...) et si elle nécessite un calcul intermédiaire (un traitement préalable) pour être imputée au coût d’un élément déterminé (une matière, un produit...) Exemples : Nature des charges Imputation aux coûts suivants Loyer d’un entrepôt où sont stockées deux matières : M1 et M2 (charge d’approvisionnement) Coûts d’achat des matières M1 et M2 (Imputation : proportionnellement aux quantités ou à la valeur ou à la surface occupée....) Amortissement d’un matériel industriel utilisé pour fabriquer plusieurs produits (charge de production) Coûts de production des différents produits fabriqués (Imputation : proportionnellement aux quantités produites ou aux temps de fabrication…) Charges de la direction et des services administratifs (comptabilité, personnel...) (charges hors production) Coûts de revient des produits (Imputation : proportionnellement aux quantités vendues ou aux coûts de production ou au CA…) Les charges indirectes ne peuvent pas être affectées sans ambiguïté à un coût déterminé, leur imputation aux coûts comporte toujours une certaine dose d’arbitraire (la répartition de la charge entre les coûts concernés varie en fonction du mode d’imputation retenu : proportionnellement à des quantités, des valeurs...). La méthode des centres d’analyse (ou des sections homogènes) propose une technique, une procédure qui permet d’imputer les charges indirectes aux coûts (en essayant de réduire l’arbitraire de cette imputation). Cf. Fiche conseil p.33 : Charges directes et charges indirectes Cf. Cas Lamax p.35 : Charges directes et indirectes Cf. Cas M. Dupont va au marché p.36 : CD et CI Cf. Cas Choix p. 37 : CD et CI, Clés de répartition (Cf. Cas Money 2000 p. 38) 3 / 10 II- Le traitement des charges directes et indirectes (modèle des centres d’analyse) A) Le « traitement » des charges directes Les charges directes sont affectées immédiatement, sans ambiguïté, aux différents coûts calculés. Elles ne font l’objet d’aucun retraitement particulier ! Leur affectation repose simplement sur l’existence de moyens de mesure (système d’information qui permet de relever les quantités de matières consommées et les heures de main d’œuvre directe par produit fabriqué). Pour simplifier, on retient généralement deux catégories de charges directes : les matières et la main d’œuvre directe. B) Le traitement des charges indirectes Le traitement des charges indirectes comporte deux étapes : - L’affectation et/ou la répartition des charges indirectes dans les centres d’analyse ; - L’imputation aux coûts du total des charges indirectes de chaque centre d’analyse à l’aide d’une unité d’œuvre ou d’une assiette de frais. 1) Définitions : Les centres d’analyse et les unités d’œuvre (et assiettes de frais) a) Les centres d’analyse Un centre d’analyse est une division (un sous-ensemble) de l’entreprise qui permet de regrouper (d’analyser) des charges indirectes préalablement à leur imputation aux coûts. Les centres d’analyse correspondent généralement à des « centres de travail » i.e. à des divisions fonctionnelles de l’organigramme de l’entreprise telles que des bureaux, des services, des ateliers et des magasins. Le PCG 1982 propose une liste indicative de centres d’analyse en fonction de la taille des entreprises. Cf. Document : Les centres d’analyse du PCG 1982 Un centre d’analyse doit avoir en principe une activité homogène (acheter / produire / vendre / gérer) de telle sorte que : - Il existe une unité de mesure de l’activité du centre : l’unité d’œuvre (les quantités achetées / produites …et les heures de travail). - Toutes les charges indirectes regroupées dans le centre sont liées (proportionnelles) au volume de l’activité du centre i.e. au nombre d’unités d’œuvre. 4 / 10 b) Les unités d’œuvre et les assiettes de frais Les unités d’œuvre (et les assiettes de frais) sont des « unités d’imputation » (clés de répartition) des charges indirectes des centres d’analyse aux coûts des matières et des produits. Les unités d’œuvres sont des unités physiques représentatives de l’activité d’un centre. Exemples d’unités d’œuvre : Centre d’approvisionnement : la quantité de matière achetée (imputation proportionnelle aux poids des matières). Centre de production : le nombre de produits fabriqués, le temps de fabrication (heures de main d’œuvre ou heures machines). Les assiettes de frais sont des unités monétaires (Exemples : la valeur des achats, le coût de production, le chiffre d’affaires…). Le modèle des centres d’analyse repose sur l’hypothèse qu’il existe une certaine proportionnalité entre les unités d’œuvre (ou l’assiette de frais) et les charges indirectes regroupées dans un centre (i.e. les charges indirectes augmentent avec le nombre d’unités d’œuvre), ce qui justifie l’imputation des charges indirectes proportionnellement au nombre d’unités d’œuvre consommées par une matière ou un produit… c) Les centres principaux et les centres auxiliaires Les centres principaux sont les centres qui participent directement au processus de production de l’entreprise (approvisionnement, production et distribution) : les charges de ces centres sont directement imputées aux coûts calculés (coûts d’achat des matières, coûts de production des produits...) à l’aide des unités d’œuvre ou des assiette de frais. Les centres auxiliaires fournissent des prestations aux autres centres (principaux ou auxiliaires) : les charges de ces centres sont réparties entre les autres centres. Exemples : les centres « gestion du personnel » et « gestion du matériel ». 2) 1re étape : Affectation et/ou répartition des charges indirectes dans les centres d’analyse Cette première étape du calcul des coûts comporte elle-même deux sous étapes : la répartition primaire et la répartition secondaire. Cf. Exemple 1 : Le traitement des charges indirectes 5 / 10 a) La répartition primaire des charges indirectes Les charges indirectes sont : - soit directement affectées à un centre, principal ou auxiliaire (lorsque les charges peuvent être rattachées immédiatement, sans ambiguïté). Exemple : fournitures consommées uniquement par un atelier de production. Ces charges sont appelées semi-directes. - soit réparties entre les centres (principaux et auxiliaires) à l’aide de clés de répartition. Exemple : Loyer réparti proportionnellement à la surface occupée par un centre. (NB : Eau et énergie : s’il existe un compteur unique => répartition ; s’il existe un compteur par centre => affectation !) b) La répartition secondaire des charges indirectes Le total des charges indirectes de chaque centre auxiliaire (après répartition primaire) est réparti entre les autres centres (principaux ou auxiliaires) à l’aide de clés de répartition (en fonction des prestations fournies). Remarque : La notion de prestations croisées (ou réciproques) entre centres auxiliaires On parle de prestations croisées ou réciproques lorsqu’un centre auxiliaire « A » fournit des prestations à un centre auxiliaire « B » et que ce dernier fournit également des prestations au centre « A ». 3) 2e étape : L’imputation des charges indirectes aux coûts L’imputation des charges indirectes est effectuée à l’aide des unités d’œuvre et assiettes de frais : Pour chaque centre principal (et pour une période donnée, un mois par exemple) : Charges indirectes imputées au coût d’un élément déterminé uploads/Industriel/ 02-centres-d-x27-analyse.pdf
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- Publié le Jan 24, 2022
- Catégorie Industry / Industr...
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