L’accompagnement des apprenants dans l’apprentissage de la cohérence textuelle

L’accompagnement des apprenants dans l’apprentissage de la cohérence textuelle dans la production écrite en FLE Cas des apprenants de la 2ème A secondaire Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique UNIVERSITE MOHAMED KHIDER -BISKRA FACULTE DES LETTRES ET DES LANGUES DEPARTEMENT DES LANGUES ETRANGERES FILIERE DE FRANÇAIS Système L.M.D Mémoire élaboré en vue de l’obtention du diplôme De MASTER OPTION : DIDACTIQUE DES LANGUES-CULTURES Directeur de recherche : Présentéepar : M.CHELLOUAI Kamel MAANANI Safia Promotion : Juin 2013 Introduction général 1 Dans l’enseignement- apprentissage des langues, les apprenants sont appelé à écrire. Comparativement avec les autres compétences (compréhension de l’oral et de l’écrit, production orale), L’habilité de production écrite semble être la plus difficile à mettre en place et à développer chez les apprenants. En effet, malgré que dans les programmes d’enseignement, la cohérence textuelle n’est pas séparée des connaissances nécessaires à la maitrise de la langue et qu’elle est étudiée d’une façon approfondie, en particulier au secondaire, les enseignants de français langue étrangère ne cessent d’évoquer les difficultés que pose l’apprentissage de la production écrite à leurs apprenants qui n’arrivent pas à structurer leurs pensées et leurs idées sous forme de texte régie par un raisonnement logique et une cohérence textuelle. Aussi, nous avons constaté que ces enseignants rencontrent de grandes difficultés dans l’enseignement de la cohérence textuelle. Ceci nous a amené à formuler les questions suivantes :  Comment sensibiliser les apprenants aux aspects relatifs à la cohérence textuelle et les accompagner dans l’apprentissage cette composante de la production écrite?  Quels aident à la rédaction utilisée pour leur faciliter l’apprentissage de la cohérence textuelle ? En guise de réponse à ces questions, nous émettons les hypothèses suivantes :  Les grilles d’auto-évaluation critériées sensibilisent les apprenants aux erreurs de la cohérence textuelle et leur permettent de produire des textes de qualité. 2 En ce qui concerne notre objectif, il est question de tester l’effet de la stratégie explicite d’enseignement de la cohérence textuelle sur la qualité des textes produits par les apprenants, de plus nous aiderons les apprenants à produire des textes cohérents. Pour infirmer ou confirmer nos hypothèses, nous allons adopter une démarche praxéologique. Comme il est question dans notre mémoire de sensibiliser les apprenants à la dimension de la cohérence textuelle et de son rôle dans la production écrite, il s’agit dans notre dispositif expérimental de vérifier l’impact des grilles d’auto-évaluation sur la qualité des textes produits par les apprenants. Pour se faire, nous avons mis en place un protocole composé de trois étapes Dans la première étape, il s’agit de produire un premier jet qui porte sur la production d’un texte narratif. Pour la deuxième étape, il s’agit d’une séance de réécriture à l’aide d’une grille d’auto-évaluation dont les critères en trait à certains aspects de la cohérence textuelle. A la fin on va comparer le premier et le deuxième jet. Notre travail de recherche est structuré en deux parties: l’une théorique et l’autre pratique. La partie théorique est composée de deux chapitres. Le premier sera consacré à la cohérence textuelle. Le deuxième à son enseignement- apprentissage. La partie pratique sera composé de deux chapitres dans le premier nous présenterons notre dispositif expérimental : population, corpus, expérimentation, etc. Dans le deuxième il est question d’analyser et d’interpréter les résultats. 3 Première partie La cohérence et son enseignement-apprentissage 4 Premier chapitre La cohérence textuelle 5 Introduction La notion de cohérence textuelle se trouve au centre des discussions sur les questions relatives à la qualité d’un texte. Elle correspond à un jugement positif de la part du récepteur face à l’efficacité d’un texte donné. C’est un jugement qui n’est pas seulement une réflexion sur l’unité interne mais qui l’est aussi sur son adéquation à la situation dans laquelle il est produit. Aussi pour déterminer les critères de la cohérence textuelle, nous situons notre réflexion dans le cadre de la linguistique textuelle. I-1-La grammaire textuelle La grammaire textuelle est une branche de la linguistique qui s’est développée à la fin des années 60, dans les pays anglo-saxons sous le nom de « Text-linguistic ». Ce n’est que vers la fin des années 80, que cette linguistique textuelle est apparue dans le milieu francophone en réaction contre la grammaire phrastique. I-1-1-Définition et objet de la linguistique textuelle La linguistique textuelle ou la grammaire du texte comme on l’appelait dans les années 60, cherchait à établir une grammaire capable de rendre compte des compétences textuelles d’un locuteur dans sa langue maternelle. Elle ne décrit pas les faits linguistiques selon leur appartenance à des classes mais dans une perspective fonctionnelle. Son objet d’étude est la définition du lien entre les structures des phrases et le contexte dans lequel, elles sont employées. Ce qui est fondamental est d’étudier la progression de l’information dans un texte et la manière avec laquelle les moyens de la langue (pronoms, temps verbaux, 6 subordination, etc.) sont exploités par le scripteur pour apporter de nouvelles informations ou reprendre des éléments déjà connus. En général, la grammaire textuelle indique les éléments qui font qu’un texte est perçu comme cohérent ou non cohérent. Actuellement, l’objet de la linguistique textuelle est « de mettre en relation des aspects micro et macro des textes, les niveaux phrastiques et discursifs de l'organisation textuelle » 1 . Autrement dit, la linguistique textuelle s’intéressent, non seulement, à l’étude des rapports transphrastiques, mais elle formule aussi des hypothèses sur des unités textuelles qui se rapportent à l’organisation globale des textes telles que ; les superstructures, les séquences et les genres discursifs. I-1-2-La distinction texte/ discours La distinction entre la notion de ''texte'' et celle de ''discours'' ne va pas de soi. Certains linguistes utilisent les deux notions indifféremment, d'autresconsidèrent que loin de se recouvrir, elles désignent deux objets différents. Toutefois, en linguistique contemporaine, il est communément admis, comme le précise J. M. Adam, que la différence entre les deux notions s'appuie,essentiellement, sur la question du contexte. Aussi, le rapport entre texte et discours peut-être schématisé de la sorte : DISCOURS = Texte + conditions de production TEXTE = Discours – conditions de production 1PERY-Woodley cité par Schirley Carter-Thomas, La cohérence textuelle : pour une nouvelle pédagogie de l’écrit, L’Harmattan, 2000, P. 26. 7 Partant de cette formule, nous pouvons nous souscrire à la définition proposée par Shirley Carter Thomas pour la notion de discours et celle du texte. «Le terme de discours n’est pas seulement caractérisé par ses propriétés textuelles mais également par son existence dans une situation de communication particulière. En revanche, le texte est un objet plus abstrait obtenu au moyen de la soustraction du contexte du discours concret »2. Donc, le discours englobe le texte tout en lui ajoutant une dimension pragmatique qui à trait à la prise en compte des paramètres situationnels de la production (le couple énonciateur/énonciataire, le but, le lieu social). Ainsi, le discours est un objet empirique qui se caractérise, non seulement, par un ensemble de propriétés textuelles, mais, aussi, par un ensemble de propriétés pragmatiques relatives aux paramètres contextuels qui président à son accomplissement. Précisons enfin, qu'avec l'élargissement du champ de la linguistique textuelle, une distinction rigide entre les notions de texte et discours n'est plus de complémentarité. Le texte en tant qu'objet ''forme'' et le discours en tant que ''pratique sociale'' se chevauchent comme le fait remarquer C-T. Schirley. I-1-3-La typologie séquentielle J. M. Adam a souligné le caractère hétérogène des textes en déterminant les différentes séquences que peuvent renfermer ceux-ci. Sa typologie est fondée sur la séquence qu’il définit comme étant : un réseau relationnel hiérarchique, grandeur décomposable en parties reliées entre 2 Ibid. p. 28 8 elles et reliées au tout qu’elles constituent ; une entité relativement autonome, dotée d’une organisation interne qui est propre et donc en relation de dépendance / indépendance avec l’ensemble plus vaste dont elle fait partie. En avançant cette définition, J. M.Adam considère la séquence comme une constituante du texte et en même temps une entité constituée de macro propositions qui comportent N propositions. Concernant les textes hétérogènes, il en distingue deux : Dans le premier, il y a insertion de type de séquence dans un autre (dialogue dans un récit, description dans une argumentation). Le second cas est celui où diverses séquences sont mélangées. La relation entre ces dernières est alors dominante, et le texte est du type de la séquence qui prédomine. J. M. Adam retient plusieurs types de structures séquentielles : narratif, descriptif, argumentatif, explicatif. I-1-4- La séquence narrative Elle peut comprendre des propositions descriptives, évaluatives ou dialogales. Sans oublier aussi que le genre narratif renfermeplusieurs sous genres ayant chacun sa forme et sa fonction comme : la fable,l’épopée, le roman, le récit théâtral, le récit journalistique, etc. Pour qu’il y ait récit proprement dit, l’auteur a fixé six conditions qui les résume ainsi : a- une succession d’événements qui surviennent dans un temps et qui n’ont de sens que lorsqu’ils sont liés et orientés vers une fin (situation finale). b- Une unité thématique. c- Des prédicats d’être, d’avoir et de faire d’un uploads/Industriel/ accompagnement-des-apprenants-dans-l-x27-apprentissage-de-la-coherence-textuelle.pdf

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