Les données de l'IBGE : "Air – données de base pour le plan" 7. AMMONIAC PAGE 1
Les données de l'IBGE : "Air – données de base pour le plan" 7. AMMONIAC PAGE 1 SUR 6 – JANVIER 2011 BRUXELLES ENVIRONNEMENT - DEP. PLAN AIR, CLIMAT ET ENERGIE et OBSERVATOIRE DES DONNEES DE L’ENVIRONNEMENT 7. AMMONIAC (NH3) Le lecteur intéressé par les aspects législatifs de la pollution atmosphérique devra compléter la lecture de la présente fiche par une consultation des fiches documentées Air 3 et 4. La fiche 3 rassemble la réglementation que la région bruxelloise doit faire respecter au niveau local pour protéger la santé publique, tandis que la fiche 4 expose les accords internationaux qui visent à protéger les écosystèmes au niveau planétaire et qui concernent aussi la Région. L’information sur le réseau bruxellois pour la surveillance de l’ammoniac (description des emplacements et des méthodes de mesure) ainsi que l’analyse des distributions de fréquences cumulées des données NH3 sont présentées dans les rapports techniques du Laboratoire de Recherche en Environnement (LRE). Les références et les adresses internet de ces documents complémentaires se trouvent à la fin du présent document. 1. Introduction 1.1. Pourquoi surveiller l’ammoniac ? L’ammoniac gazeux ne fait pas partie des substances prioritaires réglementées par la directive 2008/50/CE concernant la qualité de l’air ambiant. Cependant, les émissions de NH3 dans l’atmosphère contribuent de façon non négligeable au problème général de “l’acidification” (plus d’info sur ce phénomène dans la fiche air n° 4) et sont pou r cette raison plafonnées au niveau de la Belgique, de la Flandre et de la Wallonie (pas de plafond pour la région bruxelloise). Suite à la tendance à la baisse des émissions de SO2 (voir fiche air n° 6) et vu la pénétration croissan te des catalyseurs à 3 voies (obligation pour les modèles à essence plus récents), l’importance relative des émissions de NH3 augmente. En effet, exprimée en quantités équivalentes, la contribution du NH3, en Belgique, dépasse celle du SO2. Les émissions de la Région sont toutefois très peu importantes en comparaison avec celles des autres régions belges. 1.2. Effets sur l'environnement L’ammoniac peut présenter divers effets néfastes pour l’environnement. D’une part, après transformation (entre autres en nitrates), il contribue à l’acidification de l’environnement. Les émissions acidifiantes perturbent la composition de l’air, des eaux de surface et du sol. Ainsi ces émissions portent préjudice aux écosystèmes et sont la cause, entre autre, du dépérissement forestier, de l’acidification des lacs d’eau douce et de perturbations dans les chaînes alimentaires aquatiques douce et marine. Elles contribuent également à la formation des pluies acides qui sont responsables de la dégradation des bâtiments et des monuments. En terme de phénomène d’acidification, l’importance relative des émissions de NH3 augmente suite à la tendance à la baisse des émissions de SO2. D’autre part, les émissions d’ammoniac participent à l’eutrophisation de l’environnement. Un apport excessif de substances nutritives (l’azote dans notre cas mais le phosphore peut aussi jouer un rôle) perturbe les processus et cycles écologiques. Des dépôts de grandes quantités d’azote attaquent la vitalité des forêts, peuvent influencer négativement la qualité des cultures, font diminuer la biodiversité et contribuent à la pollution des eaux de surface et des eaux souterraines. Les émissions d’ammoniac à grande échelle jouent aussi un rôle dans la problématique des particules fines via la formation de particules secondaires (sels d’ammonium) (fiche air n° 23). 1.3. Effets sur la santé humaine L’ammoniac présent dans l’air ambiant en faibles quantités n’a pas d’effet toxique sur la santé. Son intervention dans la formation de particules secondaires contribue aux effets de santé des particules fines (voir fiche air n° 23). Les données de l'IBGE : "Air – données de base pour le plan" 7. AMMONIAC PAGE 2 SUR 6 – JANVIER 2011 BRUXELLES ENVIRONNEMENT - DEP. PLAN AIR, CLIMAT ET ENERGIE et OBSERVATOIRE DES DONNEES DE L’ENVIRONNEMENT 1.4. Origine du polluant L’ammoniac provient essentiellement de certaines pratiques agricoles telles que le stockage et l’épandage des effluents d’élevage sous forme de lisiers et l’utilisation d’engrais azotés. En 2007, 92% des émissions de NH3 en Belgique provenaient du secteur agricole. Ces émissions ont néanmoins un impact sur la qualité de l’air dans les zones urbaines (voir point 3.1). Les émissions urbaines de NH3 proviennent du transport routier et de certains processus industriels. Les émissions par le transport sont dues à la circulation de voitures équipées d’un catalyseur. Ce dernier déclenche ou accentue les réactions chimiques qui tendent à transformer les constituants les plus toxiques des gaz d'échappement : monoxyde de carbone, hydrocarbures imbrûlés, oxydes d’azote pour les moteurs à essence (catalyseur à trois voies) et monoxyde de carbone et hydrocarbures imbrûlés pour les moteurs au diesel (catalyseur à deux voies), en éléments moins toxiques (eau et CO2). La présence d’ammoniac en milieu urbain est aussi liée à l’utilisation de détergents contenant de l’ammoniac (produits de nettoyage…) et au processus de décomposition de la matière organique (putréfaction dans les égouts et par le compostage). Seulement, à l’heure actuelle, nous ne disposons pas de données pour ce type d’émissions ni d’une méthodologie qui permet de calculer ces émissions en RBC. 2. Les émissions d’ammoniac en RBC 2.1. Répartition sectorielle des émissions de NH3 en 2008 La Figure 7.1 représente la répartition des émissions d’ammoniac en 2008 par secteur d’activité. Les secteurs émetteurs chiffrés (voir point 1.4) de NH3 en RBC sont le transport routier, l’incinération et la catégorie « Autres » qui regroupe en 2008 les émissions des transports ferroviaire et fluvial et de la crémation. Figure 7.1 : Répartition sectorielle des émissions connues de NH3 sur le territoire de la RBC (2008) Source : IBGE - Département Planification Air, Energie et Climat, Inventaires soumis en 2011 Autres 0,04% Incinération 16% Transport routier 84% Il ressort de la figure 7.1 que parmi les sources d’émissions qui se trouvent sur le territoire de la Région et qui sont connues et chiffrées à l’heure actuelle, le transport routier est largement prépondérant. L’analyse des concentrations de NH3 dans l’air ambiant montre néanmoins que le transport routier n’est pas la seule source urbaine émettrice (voir point 3.2). Notons aussi que les émissions absolues de NH3 des sources mentionnées dans la figure 7.1 sont très basses : 27 tonnes en 2008 soit 0,04% des émissions totales pour la Belgique (69,63 ktonnes). La Figure 7.2 représente la répartition des émissions de NH3 en Belgique par secteur : activités agricoles (92%), procédés industriels (2%), transport routier (2%), production d’électricité (0,1%) et consommation énergétique des secteurs résidentiel, tertiaire et industriel (0,8%). La catégorie « Autres » (2,7%) reprend les émissions du transport ferroviaire et fluvial, des stations d’épuration, des crématoriums, de la consommation énergétique des bâtiments et machines agricoles et les émissions fugitives lors de la transformation des combustibles solides. Les données de l'IBGE : "Air – données de base pour le plan" 7. AMMONIAC PAGE 3 SUR 6 – JANVIER 2011 BRUXELLES ENVIRONNEMENT - DEP. PLAN AIR, CLIMAT ET ENERGIE et OBSERVATOIRE DES DONNEES DE L’ENVIRONNEMENT Figure 7.2 : Répartition sectorielle des émissions de NH3 en 2008 sur le territoire belge Source : http://cdr.eionet.europa.eu/be/eu/nec/envsziwlq Agriculture 92% Résidentiel, tertiaire et industries 0,8% Autres 2,7% Procédés industriels 2% Transport routier 2% Production électricité 0,1% 2.2. Evolution temporelle des émissions régionales de NH3 La Figure 7.3 représente pour les années 1990, 1995, 2000 et 2005 à 2008 la quantité de NH3 émise. Figure 7.3 : Evolution temporelle des émissions sectorielles de NH3 en RBC en kilotonnes Source : IBGE - Département Planification Air, Energie et Climat, Inventaires soumis en 2011 0,00 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10 0,12 kilotonnes Total 0,097 0,048 0,071 0,047 0,039 0,031 0,027 Incinération 0,0046 0,0048 0,0048 0,0046 0,0046 0,0045 0,0045 Autres 0,09 5E-05 5E-05 5E-05 1E-05 1E-05 1E-05 Transport routier 0,004 0,043 0,066 0,042 0,034 0,026 0,023 1990 1995 2000 2005 2006 2007 2008 La répartition sectorielle des émissions de NH3 s’est modifiée entre 1990 et 2008. En 1990, les émissions de la catégorie « Autres » étaient élevées alors qu’elles disparaissent quasiment à partir de 1994. Ces émissions provenaient essentiellement de la cokerie du Marly qui a fermé en 1993. Les émissions issues du transport routier ont, quant à elles, fortement augmenté jusqu’à l’année 2000. A partir de 1992, les normes EURO visant à limiter les émissions des principaux polluants dans les gaz d’échappement des véhicules, ont été mises en place. Pour respecter les valeurs limites édictées par ces normes, l’introduction d’un pot catalytique est devenue obligatoire pour les véhicules à essence, d’abord, et pour les véhicules au diesel, par la suite. Le pot catalytique réalise un post traitement des gaz d’échappement et permet ainsi de réduire les émissions d’hydrocarbures, de NOx Les données de l'IBGE : "Air – données de base pour le plan" 7. AMMONIAC PAGE 4 SUR 6 – JANVIER 2011 BRUXELLES ENVIRONNEMENT - DEP. PLAN AIR, CLIMAT ET ENERGIE et OBSERVATOIRE DES DONNEES DE L’ENVIRONNEMENT et de CO dans le cas des catalyseurs à trois voies (essence) et pour les émissions d’hydrocarbures et de CO dans le cas des catalyseurs à deux voies (diesel). L’hypothèse privilégié par les techniciens de l’IBGE est que l’utilisation du pot catalytique à uploads/Industriel/ air-7.pdf
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- Publié le Mai 31, 2022
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