1 INTRODUCTION HSE HSE, compétences intervenantes • Scientifiques : connaissanc

1 INTRODUCTION HSE HSE, compétences intervenantes • Scientifiques : connaissances sur des phénomènes physiques, chimiques et biologiques • Médicales : connaissances de l’effet des phénomènes physiques, chimiques et biologiques sur la santé de l’Homme. • juridique : Réglementation applicable dans le pays • techniques, normes et technologies • Outils et techniques nécessaires pour instaurer et faire vivre un système de management QSE • Facteurs humains et facteurs organisationnels. • Communication … Les familles de risque •Les risques majeurs •Les risques naturels •Les risques professionnels •Les risques environnementaux •Les risques sanitaires •Les risques d’accidents technologiques • Dégâts corporels • Dégâts matériels • Perte d’exploitation • Pénalités de retard • Perte de clients • Perte de l’image de l’entreprise PERTES APRES ACCIDENT 1 2 3 4 2 RESPONSABILITE PENALE Les enjeux environnementaux Changements climatiques Les effets sur la nature et sur la biodiversité Effet sur la santé humaine 5 6 7 8 3 Utilisation des ressources naturelles LES ACCIDENTS MAJEURS La catastrophe de Bhopal, survenue la nuit du 3 décembre 1984, est l’une des plus importantes catastrophes industrielles. L'explosion d'une usine Union Carbide de pesticides a dégagé 40 tonnes d'isocyanate de méthyle dans l'atmosphère de la ville. Cet accident industriel tua officiellement 3 500 personnes, mais fit en fait entre 20 000 et 25 000 décès selon les associations de victimes. Il y aurait eu 3 500 morts la première nuit et un grand nombre par la suite : la moitié dans les premières semaines et l'autre moitié de maladies provoquées par l'exposition aux gaz. BHOPAL L'usine est alors partiellement fermée et tourne au ralenti avec des effectifs encore plus réduits que de coutume 21 h 15 : Un opérateur de MIC et son contremaître procèdent au lavage d'un tuyau avec l’eau. Ce tuyau communique avec le silo 610 ; il semble que la vanne soit restée ouverte, contrairement aux consignes de sécurité. L'eau va donc couler pendant plus de 3 heures et environ mille litres d'eau vont se déverser dans le réservoir. 22 h 20 : Le réservoir 610 est rempli de MIC à 70 % de sa capacité (il contient exactement 11 290 gallons, soit environ 42 740 litres. On y mesure une pression intérieure de 2 psi (1 psi = 0,068 94 bar), valeur considérée comme normale (la pression admissible est comprise entre 2 et 25 psi.) 22 h 45 : La nouvelle équipe de nuit prend la relève. 23 h 00 : Un contrôleur note que la pression du réservoir 610 est de 10 psi, soit cinq fois plus qu'à peine une heure auparavant. Habitué aux dysfonctionnements d'appareils de contrôle, il n'en tient pas compte. Des employés ressentent des picotements des yeux et signalent aussi une petite fuite de MIC près de ce réservoir. De tels faits étant fréquents dans l'usine, on n'y prête pas d'attention particulière. BHOPAL Nuit du dimanche 2 au lundi 3 décembre 1984 23 h 30 : La fuite est localisée et le contrôleur est prévenu. Celui-ci décide qu'il s'en occupera à minuit et quart, après sa pause. 00 h 15 : La pression intérieure du réservoir 610 dépasse la limite admissible : elle atteint 30 psi et semble continuer à augmenter. 00 h 30 : La pression atteint 55 psi. Le contrôleur, bravant les instructions reçues de ne pas déranger inutilement son chef de service, se décide enfin à lui téléphoner pour le prévenir. Il sort ensuite pour aller observer l'état du réservoir, qui tremble et dégage de la chaleur. Le couvercle en béton du réservoir se fend, puis la valve de sécurité explose, laissant échapper un nuage mortel. 01 h 00 : Le chef de service arrive, constate rapidement les fuites de gaz toxiques du réservoir 610 et fait sonner l'alarme. 02 h 30 : On réussit à fermer la valve de sécurité du silo 610. 03 h 00 : Le directeur de l'usine arrive et donne l'ordre de prévenir la police, ce qui n'avait pas été fait jusqu'alors, car la politique officieuse de l'usine était de ne jamais impliquer les autorités locales dans les petits problèmes de fonctionnement. Carbide observait la même politique aux USA. BHOPAL 9 10 11 12 4 Un nuage toxique se répand sur une étendue de vingt-cinq kilomètres carrés. La majeure partie de la population dort ou ne réagit pas au signal d'alarme. Les ouvriers de l'usine, conscients du danger, s'enfuient sans utiliser les quatre autobus garés dans la cour. Il est difficile de prévenir les autorités car les lignes téléphoniques de l'usine fonctionnent mal. La panique s'étend à toute la ville et, dans la plus totale incompréhension, des centaines de milliers de personnes sont prises au piège, errant dans les ruelles étroites du bidonville, cherchant des secours qui tarderont à se mettre en place. Le gaz attaque d'abord les yeux, avant de s'engouffrer dans les poumons pour provoquer de graves insuffisances respiratoires. Les trois cent cinquante médecins de la ville qui peu à peu se mobilisent perdent du temps à comprendre ce qui se passe car aucun d'entre eux n'a été informé sur la nature exacte du MIC et des dangers qu'il présente. BHOPAL Le gouvernement du Madhya Pradesh a établi le détail du bilan humain : •3 828 morts (identifiés) •40 incapacités totales définitives •2 680 incapacités partielles définitives •1 313 incapacités partielles temporaires avec invalidité définitive •7 172 incapacités partielles temporaires avec invalidité temporaire •18 922 invalidités définitives sans incapacité •173 382 invalidités temporaires sans incapacité •155 203 blessures temporaires sans invalidité Soit, au total, 362 540 victimes à des degrés divers. Ne seront déposées que 80 000 demandes d'indemnisation auprès des autorités indiennes. BHOPAL TCHERNOBYL L'accident s'est produit lors d'un exercice qui avait pour but de prouver que l'on pouvait relancer la centrale d'elle-même suite à une perte totale du réseau électrique. La centrale était pourvue de générateurs diesel, mais ceux-ci mettaient 15 secondes pour démarrer et de 60 à 75 secondes pour arriver à leur puissance maximale. Ce laps de temps étant considéré comme trop grand, l'objectif était d'utiliser l'énergie cinétique du turbo-alternateur pour relancer les pompes de recirculation primaires pendant cette période. TCHERNOBYL Le réactif de l'explosion est le liquide caloporteur : l’eau. La chaleur aurait provoqué la radiolyse de l'eau, puis la recombinaison de l'hydrogène et de l'oxygène libérés aurait provoqué l'explosion qui a soulevé la dalle de béton recouvrant le réacteur. Selon d'autres experts, l'explosion serait une explosion de vapeur, conduisant aux mêmes conséquences. Le graphite incandescent après l'explosion a fait fondre les crayons d'uranium, en zirconium et s'en est suivie la fusion de l'uranium lui-même qui dégagea des gaz et particules hautement radioactifs qui ont contribué à la contamination des nuages. Suite à l'accident, de grandes quantités de radioisotopes, radioactifs (et pour certains, extrêmement toxiques de surcroît), ont été libérées dans l'atmosphère. 13 14 15 16 5 La réalisation du sarcophage et la décontamination de la zone (14 mai 1986 – décembre 1988) Dans les mois qui ont suivi, plusieurs centaines de milliers d'ouvriers (600 000 environ), les « liquidateurs » sont venus d'Ukraine, de Biélorussie, de Lettonie, de Lituanie et de Russie pour procéder à des nettoyages du terrain environnant. Leur protection individuelle contre les rayonnements était très faible, voire nulle. La décontamination était illusoire dans la mesure où personne ne savait où transférer le terrain contaminé. Sur 600 000 liquidateurs, « 25 000 sont morts et 70 000 restés handicapés en Russie, en Ukraine les chiffres sont proches et en Biélorussie 10 000 sont morts et 25 000 handicapés ». TCHERNOBYL le 10 juillet 1976, l'explosion d'un réacteur chimique produisant des herbicides. La société Icmesa est mise en cause. C'est à ce jour, l'accident industriel le plus connu ayant entraîné trois directives dites SEVESO, SEVESO2 et SEVESO3. • Il a causé un rejet de dioxines dans l'atmosphère. Ce nuage a contaminé une région étendue (1800 ha). • Cet accident industriel a causé une grande panique. Les habitants les plus proches sont évacués, le bétail abattu, de nombreux bâtiments sont rasés. • Plus de 37000 personnes subiront les causes de cet accident. • Bien que n'ayant pas causé de morts directes, cet accident a fait naître un débat important sur les risques provoqués par les dioxines, mais aussi sur la réglementation en matière de prévention des risques technologiques. SEVESO La directive SEVESO est une directive européenne qui impose aux États membres de l'Union européenne d'identifier les sites industriels présentant des risques d'accidents majeurs. Origine des causes des risques Risque incendie Risque explosion Risque mécanique Risque électrique Risque chimique Bruit – vibration Rayonnements Rejets atmosphériques Consommation de l’énergie Déchets nocifs … Installations et équipements Risque incendie Risque explosion Risque mécanique Risque chimique Risque biologique Rayonnements Déchets nocifs Consommation des ressources … matières Risque incendie Chute des personnes Éclairage Chaleur Froid Qualité de l’air Consommation de l’énergie et des ressources Bâtiment - Erreurs - Risques psychosociaux - Agression - émeutes populaires - vol et malveillance … Homme - Les activités/tâches - les autres entreprises - les risques naturels … Autres Principaux risques par secteur d’activité Centrale nucléaire • Explosion uploads/Industriel/ cours-introduction-hse.pdf

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