Cours Etude des systèmes de production 1 I- Processus d’industrialisation : Afi

Cours Etude des systèmes de production 1 I- Processus d’industrialisation : Afin de garantir un bon déroulement du projet, la mission de l’équipe d’industrialisation consiste [Ben Salem, 2008] à mettre en place les moyens techniques nécessaires pour assurer la fabrication des nouveaux produits. Et cela tout en respectant les exigences et les standards VALEO relatives à la production, la qualité tout en honorant ses engagements de coûts et de délai. Pour atteindre ces objectifs, l’équipe d’industrialisation fait appel à la sous-traitance tant au niveau des études et de conception qu’au niveau de la réalisation. En effet, les différentes exigences feront l’objet des cahiers des charges à transmettre aux fournisseurs, ces derniers seront consultés puis retenus selon la pertinence de leurs prestations techniques et financières. Les phases d’exécution seront constamment supervisées par les partenaires internes du projet. La consultation des services de production, méthodes et qualité permettra de maîtriser les enjeux du projet. Les différentes phases d’industrialisation se présentent comme suit : Cours Etude des systèmes de production 2 II- Présentation du produit : Le présent produit figure dans le nouveau projet destiné au client prestigieux BMW, véhicule Mini Cooper. La réalisation de ce produit qui s’intègre dans le tableau de bord de la Mini Cooper, s’effectue par un assemblage des composants de différentes fonctions. L’étude de ce projet se concentre principalement sur l’industrialisation du produit de type BMW SZM, présent dans le schéma ci-dessous : Cette commande assure les fonctions suivantes : - Mise en marche de la voiture par le bouton START/STOP. - Activation du mode SPORT/ECO. -Radar de voiture. - Contrôle dynamique de stabilité. -Parking voiture. La figure suivante présente le produit étudié sous une forme éclatée : Nomenclature du produit : Cours Etude des systèmes de production 3 Le bouton Toggle: est un composant visible pour l’utilisateur final, il assure un couple de mouvement d’appui. Chaque mouvement entraine l’activation/désactivation d’une fonction de la pièce par l’intermédiaire du composant Push Rods. Le schéma suivant (figure 1.9) permet d’expliquer le principe de fonctionnement du composant Toggle ; Push Rods : ce composant se présente comme étant un contacteur (constituant de dialogue) entre les boutons Toggle et la carte PCB (en passant par la membrane), il assure les différentes fonctions des boutons de la pièce d’une manière indirecte (par ses piges d’appui sur la carte PCB). Appuyant sur l’un des boutons Toggle (en haut ou en bas) le composant Push Rods transmet le mouvement vers la membrane. Sa fixation dans le produit semi-fini (Technical Fascia) s’effectue de la manière suivante : Cours Etude des systèmes de production 4 Membrane: La membrane est un composant malléable et élastique, il transmet le mouvement issu par le composant Push Rods à la carte PCB : la membrane protège la carte PCB des agressions possibles lors du mouvement des boutons Toggle. Carte PCB: La carte électrique PCB est un ensemble formé d’un support isolant et de conducteurs métalliques destinés à assurer des liens électriques entre des composants électroniques qui seront disposés à la surface du support. Chaque composant électronique de cette carte remplit une fonction lors du mouvement des boutons Toggle ou du bouton Toggle START STOP. Cours Etude des systèmes de production 5 L’insertion de la carte PCB s’effectue d’une manière minutieuse et soigneuse afin d’éviter toute agression qui bloquera les fonctions de la pièce. Cours Etude des systèmes de production 6 III- Définition d’une ligne d’assemblage Une ligne d’assemblage [Dolgui et Proth, 2006] ou chaine de montage est un ensemble de postes de travail spécialisés et disposés dans un ordre préétabli correspondant à la succession des opérations d’assemblage des composants d’un produit. En effet, chaque poste de travail ou station exécute une opération ou un ensemble d’opérations de transformation. Chaque ligne possède un ensemble de caractéristiques : - Un cheminement d’opérations défini et déterminé à l’avance. - Chaque opération est caractérisée par un temps opératoire. - Toutes les opérations doivent être exécutées selon un ordre donné. - Généralement, un seul produit est concerné par la ligne considérée. La ligne d’assemblage est présentée selon la figure 2.1 : Figure IV- Méthodes de mesure de temps L’amélioration de la productivité [Bourouni, 2001] est le but à atteindre dans le monde industriel pour cela, chaque entreprise doit agir au niveau de la conception des outillages, des postes de travail et de leur implantation et surtout, elle doit savoir calculer les temps liés à ses processus de fabrication. Dans la suite, nous allons énumérer les différentes techniques de mesure du temps de travail. 1- Évaluation du temps par comparaison L’évaluation de la durée d’un travail s’effectue en comparant celui-ci à une activité similaire et dont la durée est connue au préalable, et donc l’estimation du temps portera sur les différences entre ces deux activités. 2- La méthode des Temps Prédéterminés (MTM) Cette méthode considère chaque geste comme la répétition combinée de quelques mouvements élémentaires pour exécuter un travail donné; et qui assigne à chaque mouvement un temps standard prédéterminé en fonction de sa nature. Le temps d’une opération peut être obtenu en additionnant les temps correspondant aux gestes élémentaires de cette même tâche. Les objectifs principaux de cette méthode est de: - examiner le processus d’exécution d’une opération donnée. - fixer des temps prévisionnels. Cours Etude des systèmes de production 7 - optimiser les ressources présentes lors d’une opération. Il est à noter que cette méthode n’est pas appliquée au sein de l’usine Valeo vu sa grande complexité dans la phase de décomposition des gestes de l’opérateur et le risque d’erreur pour un utilisateur occasionnel. 3- Le chronométrage C’est une technique de mesure du temps pendant lequel un travail s’accomplit, ce temps est mesuré mécaniquement, en observant le poste de l’exécutant, et ce à l’aide du compteur appelé chronomètre. En effet, il existe plusieurs types de chronométrage : 3.1. Chronométrage de diagnostic Il consiste à déterminer l’état actuel des conditions du travail et la nature d’anomalies dans un processus ou un moyen de travail : attente de travail, retard de livraison, qualité instable (la non-conformité de certaines pièces)… L’objectif de ce type de chronométrage est de repérer les postes responsables du mauvais fonctionnement en chronométrant le temps de deux à trois fois pour chaque poste sans jugement d’allure (c’est une estimation par laquelle la vitesse d’exécution d’un travail est comparée par la vitesse de base ou de référence). L’objectif de ce type de chronométrage est de localiser les postes responsables du mauvais fonctionnement en chronométrant le temps de 2 à 3 fois pour chaque poste sans jugement d’allure. 3.2. Chronométrage de fixation des tâches L’objectif de ce type de chronométrage est de calculer les capacités et les coûts de production, et d’équilibrer le travail aux différents postes en déterminant les temps de référence. L’identification de ces temps de référence se réalise par une série de 30 essais chronométriques avec jugement d’allure. 3.3. Chronométrage de confirmation Cette technique consiste à contrôler le temps déterminé par le chronométrage de fixation des tâches afin de vérifier les conditions du travail et rectifier les temps alloués pour chaque activité. Le chronométrage de confirmation est examiné par des relevés du temps allant de 20 à 30 relevés avec un jugement d’allure. 3.4. Chronométrage d’étude Deux principaux objectifs mettent en valeur ce type de chronométrage: - La caractérisation d’un temps approximatif pour un élément ou un groupe de travail. - Étude de la stabilité d’un poste de travail par la formule suivante : En effet, cette stabilité se traduit Cours Etude des systèmes de production 8 par une constance du temps de production dans un poste de travail; dans lequel l’opérateur enregistre, pour une même tâche une durée presque égale à celles effectuées auparavant. Cette étude est réalisée selon un nombre précis de relevés chronométriques : une série de 10 à 15 relevés sans jugement d’allure. Parmi ces types de chronométrage, Valeo s’appui, d’une part, sur la technique du chronométrage d’étude pour étudier, évaluer et valider les conditions de stabilité d’un poste de travail existant au sein de la chaine de production. D’autre part, cette méthode est utilisée pour estimer le temps d’une nouvelle tâche inexistante par une analyse des lignes actuelles. Cependant, selon les standards SPV les conditions de stabilité d’un poste de travail sont évaluées par rapport à la valeur 30% : - Taux d’aléas < 30% on enregistre une stabilité du poste. - Taux d’aléas >30% pas de stabilité, dans ce cas, plusieurs solutions sont considérées : changement du mode opératoire, formation de l’exécutant,… 4- Estimation Cette méthode consiste à subdiviser l’exécution d’un produit en différentes phases dans le but d’effectuer arbitrairement une estimation de la durée de chacune d’elles. L’estimation assigne à chaque mouvement un temps standard prédéterminé en fonction de la nature de mouvement et de son historique dans des tâches similaires. Vu la similitude des produits et des opérations au sein du site Valeo, l’estimation du temps de chaque poste se fait plutôt en se basant sur l’expérience des ingénieurs industriels. Cette méthode est utilisée seulement pour estimer le temps des nouvelles tâches inexistantes sur des uploads/Industriel/ cours-prise-de-temps-et-equilibrage.pdf

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