Les fondements du management international MNG-11889 Travail présenté à Chiraz

Les fondements du management international MNG-11889 Travail présenté à Chiraz Saïdani Le management et le processus décisionnel au Japon Guillaume Béland – Marc-André Boucher - Bertrand Desportes - Benoît Dumont - Nikola Petrovski 03179322 03163094 04271185 03163565 04329132 Introduction Le Japon a connu un essor économique considérable après la seconde guerre mondiale, appliquant des méthodes de management inédites et un processus décisionnel bien singulier. Nous allons tenter d’expliquer comment ce management et ce processus décisionnel ont émergé de la culture japonaise, quels en sont les fondements, comment ils s’appliquent dans l’entreprise, pourquoi ils ont obtenu d’aussi bons résultats avant de se heurter à certaines limites que nous exposerons. Notre sujet, le management et le processus décisionnel au Japon, expliquera également la manière avec laquelle un manager japonais évolue dans l’entreprise, ce qui dicte ses décisions, tout ce qui en somme le différencie d’un manager européen ou américain. Enfin, nous tenterons de savoir si un tel management reste encore compatible avec un contexte économique toujours plus agressif et avec l’uniformisation progressive des méthodes de management sur le modèle américain. L’économie Japonaise La structure Le système économique Japonais est divisé en deux, composé d’une part par les grandes sociétés telles que Mitsubishi, Mitsui et Sumitomo et d’autre part par les sociétés satellites ou PME. Les grandes sociétés appelées aussi « Keiretsus » sont les héritiers des Zaibatsus, groupes démantelés par les Américains en 1945. Si les liens financiers sont moins importants de nos jours, les liens humains existent toujours entre les filiales. Ces conglomérats ont des activités diverses que ce soit dans l’assurance, l’industrie lourde et le commerce et sont généralement composés d’un noyau dur : une banque, une industrie et une entreprise qui a une fonction à la fois commerciale, financière et informative (ex : Mitsubishi Bank, Mitsubishi Corporation (Sogo Shosha), Mitsubishi Industries). D’autres géants de l’industrie appartiennent à ses grandes sociétés comme Honda, Sony, Toyota, Nippon Steel et concentrent 25% de la main-d’œuvre Japonaise et 50% de la production industrielle. Les PME, quant à elles, concentrent 75% de la main-d’œuvre et 50% de la production industrielle. Les liens PME / Grandes sociétés sont beaucoup plus forts que n’importe où ailleurs dans le monde car elles produisent généralement pour le compte des grandes firmes. Leur relation tourne à l’avantage des grandes sociétés car celles-ci sont donneuses d’ordres. Un employé d’une grande société sera généralement embauché dès la sortie de l’école pendant la période printanière (date à laquelle sont effectués les recrutement dans tout le Japon) et, à partir de ce moment là, il restera dans la même entreprise jusqu’à l’âge de 55 ans, âge de la retraite. Durant sa période active, il sera rémunéré selon l’expérience pour finalement se faire payer une prime de départ équivalente à six fois son salaire annuel suivit d’une proposition de poste à temps partiel dans une société satellite. Pour les employés des PME, la vie active ne sera pas aussi facile, car l’emploi à vie n’est pas garantie, les salaires ne seront pas aussi élevés que dans les grandes sociétés. Les perspectives de carrière sont faibles car les postes à responsabilité sont réservés aux retraités des grandes sociétés. L’employé de PME devra se contenter à sa retraite de tenir une échoppe ou d’aller vivre dans la famille de son fils aîné. Voilà donc pourquoi l’éducation est si importante sur l’archipel car c’est l’unique chance d’intégrer une grande société et obtenir l’emploi à vie et tous ses avantages. Les secteurs Le japon est comme beaucoup de pays de la triade une économie de services. Néanmoins on peut remarquer qu’elle conserve tout de même 7% de personnes actives dans le secteur primaire contre 2% aux Etats-Unis. Le secteur industriel rassemble quant à lui 33% de la population active, ce qui constitue un pourcentage supérieur à celui des Etats-Unis de 10 points. Ce pourcentage est d’ailleurs en recul depuis les années 70 du fait de la concurrence des NPI notamment dans le secteur de l’électronique. Enfin le secteur des services concentre plus de 60% de la population active et son plein essor depuis des années permettra au Japon de rattraper prochainement les 70% et 75% de la France et des Etats-Unis. Le Japon a connu son apogée dans des industries traditionnelles telles que la sidérurgie, les chantiers navals et le textile, des secteurs où il a été leader pendant des années. Mais la forte concurrence des NPI à faible coût de main-d’œuvre a lourdement frappé l’archipel qui tente actuellement de maîtriser son déclin dans ces secteurs primordiaux. L’automobile est l’une des industries phares du Japon, avec pas moins de 11 constructeurs (Toyota, Nissan, Honda, Mazda, Mitsubishi, …). Elle a su s’imposer sur les marchés étrangers et garder sa position de leader sur le marché intérieur. Tout cela grâce à des techniques de management telles que le toyotisme (= gestion en flux tendus des commandes + contrôle de qualité draconien) et des stratégies d’implantation très performantes. En un demi-siècle, l’industrie automobile japonaise est donc devenue un des fers de lance de l’économie nippone. L’industrie de pointe est aussi un secteur où les Japonais ont su s’imposer, c’est notamment le cas dans la robotique et la bureautique où ces derniers occupent depuis longtemps la position de leader. Ils sont de même très compétitifs dans les industries telles que les semi-conducteurs, l’informatique, les télécoms et la biotechnologie où ils ont réussi à se positionner dans les trois premiers mondiaux. Les grands de cette industrie s’appellent Toshiba, Hitachi, Nec, Sony, Mitsubishi et, au même titre que les constructeurs automobiles, ces industriels sont des ambassadeurs de l’archipel nippon. Les Japonais ont également réussi à s’imposer sur les marchés financiers en multipliant les investissements directs à l’étranger aussi bien que les placements. La forte épargne des ménages ajoutée aux épargnes des entreprises venant des excédents commerciaux a permis au Japon de devenir le premier créancier mondial. Et assez naturellement la bourse de Tokyo s’est placée en seconde position sur les marchés financiers s’intercalant entre la bourse de New York et celle de Londres. Les origines du management japonais Le management japonais repose sur une multitude de valeurs qui se sont forgées au fil du temps suite à diverses situations et de multiples facteurs externes auxquels les Japonais ont dû faire face. Tout d’abord, il y a les événements climatiques comme les séismes, les éruptions volcaniques, les tsunamis qui sont susceptibles de frapper cette région du monde. Pour y faire face, les Japonais ont noué des liens de solidarité étroits qu’ils conservent au-delà des catastrophes. De plus, de fortes pluies sont à l’origine de nombreux glissements de terrains et la saison des typhons (en automne) provoque des vents extrêmement violents. Face à de tels phénomènes, la primauté de la collectivité est essentielle dans ce pays si les gens veulent surmonter ces obstacles. La production de denrée alimentaire comme le riz est un autre facteur qui a contribué au renforcement du collectivisme prôné par le management japonais. En effet, une seule famille japonaise ne pouvait cultiver suffisamment de riz pour sa subsistance. En revanche, lorsque plusieurs familles unissaient leurs efforts dans la production de riz, un surplus pouvait même être dégagé afin d’être vendu. Ce phénomène ainsi que le cloisonnement du relief ont donc engendré la formation de petits agglomérats de foyers interdépendants les uns des autres. À l’ère de la révolution industrielle, les industries se sont très rapidement implantées au Japon. Comme la répartition de la population, à l’époque, était clairsemée et que la distance entre les industries et les bassins de population était immense, les entreprises se devaient de prendre en charge leurs ouvriers. Les dortoirs, une saine alimentation, la formation intellectuelle, morale, physique et domestique sont les exemples de services offerts aux employés qui travaillaient dans l’industrie. L’encadrement complet instauré pour les salariés a développé une culture paternaliste et a encouragé la loyauté envers l’employeur. L’industrialisation a donc, elle aussi, contribué au renforcement de plusieurs valeurs du management japonais tel qu’on le connaît aujourd’hui. La force du Japon se situe donc, en partie, au niveau de la collectivité. Afin de préserver cette notion bien réaliste, chaque membre s’abstient de juger ses collègues, aide les plus faibles pour éviter qu’ils s’éloignent du groupe et cherche à réduire autant que possible tout malentendu ou discorde. En ce sens, on remarque que les Japonais favorisent la recherche du consensus qui les protège contre une humiliation vis-à-vis du groupe, considérée comme l’insulte suprême. Afin de mieux gérer une organisation du travail qui réprimande tout individualisme, la hiérarchie est incontournable pour obtenir une productivité économique. Bien présente au Japon, elle exige la politesse envers les supérieurs, la perpétuité des liens déjà existants entre deux personnes, l’encouragement et la mise en confiance les gens sous nos ordres. Ces quelques caractéristiques proviennent, encore une fois, de mouvements beaucoup plus anciens que l’ère économique actuelle. Le confucianisme est un système moral qui s’appuie sur des codes de piété filiale et sur des règles d’organisation sociale. À caractère religieux, il dicte l’équilibre éternel des forces de la nature ainsi que l’harmonie de uploads/Industriel/ management-japonais.pdf

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