1 DU RISQUE A L’ANALYSE DE RISQUES _____ Développement d’une méthode MOSAR Méth

1 DU RISQUE A L’ANALYSE DE RISQUES _____ Développement d’une méthode MOSAR Méthode Organisée et Systémique d’Analyse de Risques Pierre PERILHON Ingénieur ENSAM Juin 2003 PLAN __ 2 Chapitre 1 PROBLEMATIQUE DU RISQUE INTRODUCTION A LA SCIENCE DU DANGER _____ Page Prologue 05 1 – Un peu d’histoire du risque 05 2 - La vision paradigmatique actuelle du risque 18 2 – 1 – La structure des événements non souhaités 18 2 – 2 – L’analyse de risques 22 2 – 3 – Les stratégies industrielles 23 2 – 4 - La sûreté de fonctionnement 23 2 – 5 - Une définition du risque 24 2 – 6 – Une définition de l’analyse de risques 25 3 - Introduction à la systémique pour une approche de la complexité 27 3 – 1 – La notion de modèle 28 3 – 2 – La notion de système 30 3 – 3 – La notion de processus 33 3 – 4 – Propriétés des systèmes 35 3 – 4 –1 – Propriété d’émergence 35 3 – 4 – 2 – Notions d’auto-organisation et d’organisation 36 3 – 4 – 3 – Notion de complexité 39 3 – 4 – 4 – Notion de hasard 40 3 – 4 – 5 – Propriétés structurelles 40 3 – 4 – 6 – Catégorisation des systèmes 41 3 – 5 – En résumé 42 3 – 6 – Constat 42 4 - De la systémique à la Science du Danger 44 4 – 1 – Objet de la science du danger 44 4 – 2 – Le modèle MADS 45 4 – 3 – Le développement de typologies 49 4 – 4 – Quelques développements et applications 57 5 - Typologie des études de dysfonctionnements 64 3 6 - Le corps de connaissances transversale nécessaire à la maîtrise du risque 66 7 – Annexes 73 Quelques éléments d’information sur l’histoire de la systémique 74 Grille 1 : systèmes sources de danger dans la fabrication, 75 le stockage, le transport, de matière, énergie, information. Grille des systèmes sources de danger en milieu urbain Description de l’installation propane 84 Information sur le groupe MADS 88 Chapitre 2 UNE METHODE D’ANALYSE DE RISQUES : MOSAR Méthode Organisée et Systémique d’Analyse de Risques _____ 1 - Bref historique de la méthode 90 2 - Problématique de l’analyse de risques d’une installation 90 3 - Structure de la méthode 98 4 - Description par application sur un exemple 98 le module A 98 le module B 127 5 - Les modes de mise en œuvre de la méthode 145 MOSAR par étapes et par niveaux (synthèse en un tableau) 149 MOSAR miss sous forme SADT 6 – quelques exemples d’application dans différents domaines dont 158 le domaine industriel. 6 – 1 – Unité de fabrication de verre plat 158 6 – 2 – Appareil de déclenchement préventif d’avalanches 160 6 – 3 – Etude de conception d’une installation industrielle de type nucléaire 162 7 – Analyse et management des risques 168 8 – Application à l’enseignement de la maîtrise des risques. 170 Bibliographie 171 4 Chapitre 1 ____ PROBLEMATIQUE DU RISQUE INTRODUCTION A LA SCIENCE DU DANGER 5 PROLOGUE : S’intéresser au domaine du risque, c’est réfléchir à sa structure, à la manière dont il apparaît et dont il se manifeste pour les êtres vivants. S’intéresser aux risques c’est identifier tout le spectre de ceux que rencontrent ces mêmes êtres vivants. Dans les deux cas, c’est pénétrer dans la complexité et dans tous les domaines de la connaissance. Vaste programme ! Et, paradoxe, la vie ne procède que par risque. Il n’y a pas de vie sans risque, il n’y a pas de progrès dans la connaissance et dans les applications qu’en fait la technique pour au moins accroître notre confort, sans prise de risque. Alors, le problème est - il bien posé ? Premier constat : il existe un tas de mots correspondant à tout un ensemble de connaissances qui se sont développées depuis environ un siècle, de manière surtout pragmatique. Deuxième constat : ce progrès du confort entraîne de plus en plus un refus des risques ‘’ imposés ‘’ par les activités humaines telles que le travail et tout ce qui le concerne (installations industrielles) et par la nature (risques naturels). Avec le paradoxe que les risques non ‘’ imposés ‘’ (liés à la circulation routière, aux loisirs, à la vie domestique) n’entraînent pas un rejet aussi grand que les premiers. C’est un peu comme si ce besoin de risque lié à la vie se retrouvait dans cette dernière catégorie. Ce constat introduit la perception du risque. Même s’il est en partie possible de le caractériser de manière objective, comme nous le verrons, celui-ci est avant tout un construit social. Troisième constat : de multiples enseignements se sont développés ces dernières années dans le domaine du risque : il y a maintenant plus de cinq IUT, une quinzaine de DESS, deux MASTERS, plusieurs années spécialisées d’écoles d’Ingénieurs et une école d’INGENIEURS . Or la connaissance dans ce domaine est bien plus en milieu industriel que dans les Universités, bien peu d’entre elles ayant fait l’effort de développer des concepts, base d’une pédagogie d’enseignement des risques et de leur maîtrise. Quatrième constat : un essai a été fait de constitution d’une Science du Danger ou de Sciences du Danger avec la création du mot CINDYNIQUE (S) en 1987 lors du colloque de l’UNESCO à PARIS, mot forgé à partir du mot grec KINDYNOS qui signifie danger, la ou les cindyniques étant la ou les sciences du danger. ( 61 ) Il est donc légitime de tenter le développement de cette Science du Danger. Tout d’abord pour construire une cohérence dans la modélisation de la connaissance qui lui est propre, ce qui permettra d’organiser les mots en vrac du premier constat. Ensuite pour montrer que la structure des risques est la même dans tout leur spectre et qu’il n’y a pas lieu de rejeter les uns plutôt que les autres, mais d’apprendre à les évaluer pour mieux les maîtriser et pour être mieux à même de définir les objectifs qui permettront de les situer quant à leur acceptabilité. Ceci pour tenir compte du deuxième constat. Le développement des concepts d’une science du danger sera le socle pédagogique des enseignements traitant de son domaine, réponse aux questions soulevées dans le troisième constat. SECURITE SURETE H S E HYGIENE INDUSTRIELLE SURETE DE FONCTIONNEMENT E R G O N O M I E GESTION DES DECHETS PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT MEDECINE DU TRAVAIL Sécurité des installations Sécurité des biens HYGIENE PUBLIQUE ECOLOGIE APPLIQUEE FIABILITE HUMAINE GENIE SANITAIRE ANTI INTRUSION Un tas de mots 6 1- UN PEU D’HISTOIRE DU RISQUE : Comment se sont formés, transformés, échangés, organisés et réorganisés les savoirs et les savoir - faire dans le domaine du risque ? DANS LES ANNEES 60 : Les savoirs se sont développés autour de la sécurité des machines, des relations hommes - machines et s’est constituée l’ergonomie, technique qui essaie d’adapter la machine à l’homme et non pas l’inverse. Ceci a beaucoup fait appel aux disciplines appliquées que sont la Psychologie et la Sociologie, la Physiologie, l’Anatomie. Les savoir-faire avaient déjà depuis plusieurs années été développés avec les outils d’analyse notamment pour les systèmes d’armes (celles - ci devant être fiables et sûres c’est à dire fonctionner à tout coup sur commande mais jamais intempestivement). Ils font alors l’objet d’applications dans l’aéronautique, la plupart des bureaux d’études étant alors formés à leur mise en œuvre. On voit aussi des responsables être mis en prison, ce qui accélère les prises de conscience. Le développement des médias notamment visuels (télévision), amplificateurs du vrai comme du faux et du manipulé (audimat roi) entraîne à la fois une prise de conscience salutaire (apparition de contre-pouvoirs nécessaires) et une hypersensibilité à certains domaines de risques réels ou fantasmés qui ne feront que se développer dans les années suivantes à l’occasion de grandes crises de gestion de catastrophes. DANS LES ANNEES 70 : Les savoirs se centrent beaucoup sur l’interface homme-machine. Apparaît aussi la sécurité des systèmes d’information liée au développement de l’informatique. La prise en compte de l’impact des dangers sur les écosystèmes et les populations est initiée notamment par le développement du nucléaire. Liées à ce dernier les enquêtes d’opinion permettant de mieux comprendre les mécanismes de l’acceptabilité des risques, sont mises au point et appliquées. Enfin, on commence à s’intéresser au comportement humain dans la conduite des systèmes complexes. Les savoir-faire se centrent sur l’application des outils d’analyse dans le nucléaire. Apparaît alors la sûreté nucléaire avec sa stratégie de défense en profondeur et la conception déterministe des installations avec vérification probabiliste. Dans l’enseignement, le premier IUT de sécurité est crée à BORDEAUX en 1970 et la première MAITRISE de sécurité à GRENOBLE en 1979. DANS LES ANNEES 80 : Tous les savoirs des années 70 se développent ainsi que des sociétés savantes comme la 3SF Pour les savoir-faire, l’utilisation des outils d’analyse diffuse en milieu uploads/Industriel/ mosar.pdf

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