ESTHÉTIQUE QUINTESSENCE REVUE INTERNATIONALE DE PROTHÈSE DENTAIRE 2/2013 Réalis

ESTHÉTIQUE QUINTESSENCE REVUE INTERNATIONALE DE PROTHÈSE DENTAIRE 2/2013 Réalisation de couronnes céramique à l’aspect très naturel Description de la technique du « maquillage interne » Naoto Yuasa 122 Concernant les restaurations pour le secteur antérieur, les principaux critères à remplir sont la restitution d’une teinte naturelle, une morphologie et une texture de surface adaptées aux dents naturelles. Pour restaurer de façon satisfaisante une incisive centrale maxillaire, il est par ailleurs indispensable de reprendre de façon exacte les caractéristiques des dents adjacentes, ce qui n’est pas chose facile. La technique du « maquillage interne » (coloration interne) facilite la reproduction de la teinte de la dent naturelle. Cet article décrit, à la lumière de cas cliniques, les diférents éléments à prendre en compte pour obtenir de bons résultats avec cette technique. Introduction 123 QUINTESSENCE REVUE INTERNATIONALE DE PROTHÈSE DENTAIRE 2/2013 ESTHÉTIQUE Premier cas clinique Deuxième cas clinique Patient : de sexe féminin. Zones à restaurer : les quatre incisives maxillaires, par des couronnes jacket céramique, les canines par des facettes céramique à la mandibule six facettes céramique. Céramique utilisée : EX-3 (Noritake). Patient : de sexe féminin. Zones à restaurer : les incisives centrales maxillaires, par des couronnes céramique à infrastructure zircone. Céramiques utilisées : Katana et Cerabien ZR (Noritake). a b c d e f g h i j k l Fig. 1 a et b) La situation initiale : perte de la dimension verticale d’occlusion et supraclusie maxillaire. c) Correction orthodontique de la supraclusie après augmentation de la dimension verticale. Les deux blocs incisivo-canins (12 dents) seront restaurés par des couronnes jacket et facettes en céramique. d) Après préparation des dents antérieures maxillaires. e) Évaluation de l’espace disponible à l’aide d’une clé silicone issue du wax-up. f) Après montage, cuisson et surfaçage de la céramique (dentine + émail). g) Caractérisation de la dentine de chaque restauration par « maquillage interne » destiné à créer des efets de tridimensionnalité étendus à toute la restauration. h) Application et cuisson d’une couche de céramique transparente sur les incisives centrales afn de tenter une reproduction fdèle des caractéristiques de l’émail par coloration interne. Ensuite, reproduction, à l’aide de colorants appropriés, des taches de calcif- cation (blanches) et des fssures de l’émail, puis cuisson. i) Les dents antérieures mandibulaires. j) Après montage de la dentine et de l’émail par stratifcation efectuée selon une technique simple et en utilisant pratiquement toujours les mêmes masses céramique. k) Reproduction de la teinte et des caractéristiques de la dentine par maquillage interne (bloc incisivo-canin mandibulaire. l) Après dépose des dies en matériau réfractaire : contrôle des points de contact interproximaux et de la qualité d’ajustage des restaurations sur le maître modèle. Suite des illustrations de ce premier cas : voir fgure 1 page suivante. ESTHÉTIQUE 124 QUINTESSENCE REVUE INTERNATIONALE DE PROTHÈSE DENTAIRE 2/2013 m n Fig. 1 (m à s) Résultat fnal obtenu et gros plans des restaurations avant leur mise en bouche (premier cas clinique). o p q r s 125 QUINTESSENCE REVUE INTERNATIONALE DE PROTHÈSE DENTAIRE 2/2013 ESTHÉTIQUE Fig. 2 a) La patiente se plaint surtout de l’inesthétisme des incisives centrales maxillaires qui sont en rotation. b) Les préparations dentaires réalisées. La 11 a été davantage taillée que la 21 car elle était plus sévèrement dyschromiée. c) Essayage des deux chapes zircone sur un modèle avec fausse gencive, car ce type de modèle permet un meilleur contrôle de la teinte durant le processus de réalisation de la restauration. La 11 devra être davantage masquée que la 21. L’espace disponible in situ étant limité, l’épaisseur des chapes sera minimale. Et la couche de céramique masquante stratifée sur celles-ci devra être la plus fne possible et de même épaisseur pour les deux couronnes. d) Les proportions de céramique masquante et de dentine opaque, de même que leurs épaisseurs respectives ont été défnies en tenant compte de l’espace disponible in situ et de la couleur de la chape. Des ajustements chromatiques ont été apportés à la couche de base par « coloration interne ». e) Les restaurations terminées, montrées sur le maître modèle. L’espace interproximal présente les dimensions requises pour la papille. f à h) Diférentes vues des restaurations in situ. a b c d e f g h ESTHÉTIQUE 126 QUINTESSENCE REVUE INTERNATIONALE DE PROTHÈSE DENTAIRE 2/2013 Patient : de sexe féminin. Zones à restaurer : quatre incisives maxillaires, par des couronnes céramique à infrastruc- ture zircone. Céramiques utilisées : Katana et Cerabien ZR (Noritake). a b c d e Fig. 3 a) La situation initiale : la patiente souhaite des restaura- tions plus naturelles, plus translu- cides et présentant une teinte plus valorisante. b) Les dents préparées. La céramique cosmétique devra masquer la couleur des chapes. c) Les chapes zircone (Katana) sur le modèle fractionné. Leur couleur a été déterminée d’après la couleur des dents préparées et de la teinte défnie pour les restaurations. d) La céramique de masquage est appliquée uniquement en cervical (jusqu’à la moitié du noyau dentine), là où la dentine présente une lumi- nosité relativement élevée. Quelle que soit la couleur de la chape, ne jamais l’appliquer jusqu’à son sommet. e) Après les derniers ajus- tements, fnalisation des restaura- tions sur le duplicata du modèle, avec fausse gencive. La couche cosmétique des incisives centrales et latérales a été réalisée en utili- sant toujours la même technique de stratifcation ou presque. Chaque couronne a été caractérisée en variant le degré de translucidité de la céramique et en appliquant la technique du maquillage interne. f à i) Le résultat obtenu in situ. f g Troisième cas clinique h i 127 QUINTESSENCE REVUE INTERNATIONALE DE PROTHÈSE DENTAIRE 2/2013 ESTHÉTIQUE Patient : de sexe féminin. Zones à restaurer : le secteur 11 à 22, par des couronnes jacket en céramique. La 24, par une couronne céramo-métallique. Céramiques utilisées : EX-3, Katana et Cerabien ZR (Noritake). Fig. 4 a) Les dents préparées, toutes vivantes. Les couronnes jacket céramique sans infrastructure permettent une reproduction idéale de la teinte et sont avantageuses également en termes de coût. b) Le montage de la céramique sur les dies en matériau réfractaire, après cuisson des caractérisations amélo-dentinaires. Lors de cette étape, seules les caractérisations dentinaires ont été colorées. La zone – souvent sombre – de la jonction émail-dentine a été reproduite par maquillage interne, après coloration des mamelons et cuisson. c) Après cuisson de la céramique translucide, une bande blanche a été peinte en surface. Elle est visible dans l’émail. d) Les restaurations terminées, montrées sur le modèle de travail. Après quelques derniers ajuste- ments efectués sur le modèle non fractionné, la position et la forme des restaurations ont été adap- tées au mouvement de propulsion mandibulaire. e à g) Diférentes vues du travail réalisé. a b c d e f Quatrième cas clinique ESTHÉTIQUE 128 QUINTESSENCE REVUE INTERNATIONALE DE PROTHÈSE DENTAIRE 2/2013 Patient : de sexe féminin. Zone à restaurer : la 11, par une couronne céramique à infrastructure zircone. Céramiques utilisées : Katana et Cerabien ZR (Noritake). Patient : de sexe masculin. Zone à restaurer : 12 à 21, par des couronnes céramique à infrastructure zircone. Céramiques utilisées : Katana et Noritake Cerabien ZR (Noritake). Cinquième cas clinique Sixième cas clinique Fig. 5 a et b) Après la taille de la dent. Noter la modifcation de la surface amélaire suite à l’éclaircissement dentaire. La teinte de la dent de référence sélectionnée (21) correspond à NWO et sa luminosité à 5~A1. La reproduc- tion de cette teinte émail claire a été l’étape clé du travail réalisé pour cette patiente. c) Dans le cas d’une dent éclaircie, la zone la plus difcile à repro- duire est celle comprise entre le milieu de la dent et le bord libre, lequel présente une épaisseur d’émail plus importante. Un maquillage interne blanc a été réalisé au niveau de la jonction amélo-dentinaire afn d’aug- menter la luminosité. Puis, de la céramique translucide présentant un haut degré de luminosité a été appliquée en très petite quantité sur cette couche blanche. La forte luminosité et translucidité de la stratifcation céramique réalisée ici, imite de façon satisfaisante l’émail éclairci (technique de Kazunobu Yamada). d) La couronne défnitive juste avant son scellement. Les tissus mous envi- ronnants restèrent stables lors de sa pose car la qualité d’ajustage et le profl sous-gingival de la restauration provisoire avaient été soigneusement contrôlés. e) Le résultat fnal obtenu. a b c d e Fig. 6 a) Caractérisation dentinaire efectuée sur la dentine et l’émail. Elle a servi à reproduire fdèlement la teinte de base de la dentine, les mamelons et les zones sombres. Pour donner à la restauration un aspect naturel, les parties foncées de celle-ci ont été caractérisées par un maquillage interne multicouche, en réduisant l’épaisseur des dernières couches. b) La toute dernière a été recouverte de céramique translucide. L’étape suivante a été la cuisson, suivie de la caractérisation de l’émail par maquillage interne. c) Des bandes blanches et des craquelures ont été réalisées par maquillage de la couche translucide. Elles n’ont pas été cuites en même temps. Les fssures amélaires, réalisées par maquillage uploads/Industriel/ naoto-yuasa.pdf

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