¡ J.P . Buchweiller, A. Mayer, R. Klein, J.M. Iotti, A. Kusy, Département Ingén

¡ J.P . Buchweiller, A. Mayer, R. Klein, J.M. Iotti, A. Kusy, Département Ingénierie des équipe- ments de travail, INRS, Centre de Lorraine, Nancy D. Reinert, E. Christ, Berufsgenossenschaftliches Institut für Arbeitssicherheit (BIA), Sankt Augustin, Allemagne Equipements de protection individuelle comportant des circuits électroniques Sûreté de fonctionnement Cahiers de notes documentaires - Hygiène et sécurité du travail - N° 179, 2e trimestre 2000 ND 2128-179-00 EVALUATION DES EPI ¡ J.P . Buchweiller, A. Mayer, R. Klein, J.M. Iotti, A. Kusy, Département Ingénierie des équipe- ments de travail, INRS, Centre de Lorraine, Nancy D. Reinert, E. Christ, Berufsgenossenschaftliches Institut für Arbeitssicherheit (BIA), Sankt Augustin, Allemagne L ’électronique intégrée est utilisée dans certains équipements de protection individuel- le (EPI) pour assurer les fonctions de protection (protecteurs de l’ouïe et masques de soudage), de signalisation et d’alarme (appareils de protection respiratoire). L’utilisation de cette technologie amène à s’interroger sur le niveau de protection assuré par ce type d’EPI et leur conformité aux exigences essentielles de la directive européenne les concernant. Leur niveau de protection doit être au moins équivalent à celui des EPI « classiques ». Le présent article propose une démarche utilisée dans le domaine relatif à la sécurité des machines, basée sur : - la détermination d’un indice de risque, - l’approche « sûreté de fonctionnement ». Cette démarche vise à déterminer l’appartenance de l’équipement à une catégorie, au sens de la norme EN 954-1. Selon cette catégorie, des dispositions techniques sont à prendre, au stade de la conception de l’EPI comportant de l’électronique, pour atteindre le niveau de protection souhaité. protection individuelle électronique niveau de protection sûreté de fonctionnement PERSONAL PROTECTIVE EQUIPMENT WITH BUILT-IN ELECTRONICS. DEPENDABILITY I ntegrated electronics are used in cer- tain personal protective equipment (PPE), either to provide the protection function itself (hearing protection, welding masks) or to generate indications or alarms (respiratory protective devices). The use of this technology raises ques- tions concerning the level of protection provided by this type of PPE, and also its conformity with the essential requi- rements stipulated in the relevant European directive. The level of protec- tion provided must be at least equiva- lent to that of "conventional" PPE. The present article proposes an approach used in the field of machinery safe- guarding, based on: - determining a risk index, - dependability approach. The purpose of this approach is to categorize the equipment in accordance with standard EN 954-1. For each category in this standard, a different set of technical measures are applied when designing PPE with electronic circuitry, to achieve the desired level of protection.  personal protective equipment PPE built-in electronics protection level dependability Equipements de protection individuelle comportant des circuits électroniques Sûreté de fonctionnement 51 Cahiers de notes documentaires - Hygiène et sécurité du travail - N° 179, 2e trimestre 2000 L ’électronique intégrée a fait son apparition il y a déjà plus de 20 ans dans le domaine de la pro- tection individuelle avec la mise sur le marché, dans les années 1970, des premiers filtres optiques à cristaux liquides pour soudeurs, puis de protecteurs anti- bruit actifs et de communication. Aujourd’hui, l’électronique fait son entrée dans certains appareils de protec- tion respiratoire autonomes pour rempla- cer les manomètres et sifflets d’alarme mécaniques dont ils étaient équipés jus- qu’à présent. Le « niveau de sécurité » apporté par ces nouvelles générations d’EPI est-il au moins équivalent à celui des EPI classiques ? Quelle confiance peut-on avoir dans la « sûreté de fonctionnement » des équipements ainsi conçus ? Autant de questions que doivent se poser légitimement concepteurs, utilisa- teurs, certificateurs et préventeurs. Il ne serait en effet pas acceptable que l’intro- duction de ces technologies se traduise par une dégradation du niveau de sécuri- té des produits correspondants. La directive 89/686/CEE relative aux EPI a pris en compte ces exigences de sûreté de fonctionnement [1]. Elle impose aux EPI d’être conçus et fabriqués de façon à assu- rer à l’utilisateur une protection appro- priée dans toutes les conditions d’emploi prévisibles auxquelles ils sont destinés (cf. EES - § 1.1.1 de la directive (1)). Elle exige, par ailleurs, qu’ils aient une résistance suf- fisante contre les effets des facteurs d’am- biance (climatiques, mécaniques, électro- statiques, électromagnétiques...) inhérents à leurs conditions prévisibles d’emploi (cf. EES - § 1.3.2 de la directive). Ces préoccupations sont-elles bien prises en compte et de façon cohérente dans les normes européennes EPI en vigueur et sinon, que faire ? ND 2128-179-00 EVALUATION DES EPI (1) EES : Abréviation communément admise de « Exigences essentielles de santé et de sécurité ». C’est la réponse à cette question que se propose d’apporter cet article, à la lumiè- re notamment de l’approche « sûreté de fonctionnement » et la démarche « appré- ciation du risque » utilisées pour les machines et composants de sécurité asso- ciés aux machines. Il compare également la nouvelle géné- ration d’EPI à celle des EPI « classiques » équivalents et concernant les exigences en matière de sûreté de fonctionnement, il donne une réponse basée sur l’approche par catégories de la norme EN 954-1 [2]. Remarque Il ne doit pas être fait de confusion entre les caté- gories de la norme EN 954-1 et les catégories de cer- tification (0 à 3) communément utilisées par les per- sonnes impliquées dans la certification des EPI [3]. 52 Cahiers de notes documentaires - Hygiène et sécurité du travail - N° 179, 2e trimestre 2000 Photos 1 et 2 - Filtre électro-optique - Electro-optical filter 1. EPI intégrant de l’électronique : spécifications normatives 1.1. Les filtres électro-optiques pour soudeurs à l’arc Ces filtres « dynamiques » à cristaux liquides ont été développés pour amélio- rer le confort des soudeurs à l’arc et rédui- re les risques de « coups d’arc » (photos 1 et 2). En l’absence d’arc, ils sont suffisam- ment transparents pour permettre une vision correcte de la tâche visuelle et de son environnement et atteignent leur état « foncé » en quelques dixièmes de secondes après l’apparition de l’arc, pour assurer ensuite la protection des yeux du soudeur contre les rayonnements optiques émis. Ces filtres font l’objet de la norme EN 379 [4] de janvier 1994, dont la révision est en cours. Elle comporte un certain nombre d’exigences de « sûreté de fonc- tionnement » prenant en compte deux fac- teurs : l’environnement climatique, pour tenir compte de la sensibilité des cristaux liquides au froid et à la chaleur et le risque de coupure de l’alimentation, consécutif à une panne de batterie. 1.2. Les protecteurs antibruit électroniques Il en existe à l’heure actuelle 3 types :  Les serre-tête antibruit et bouchons d’oreille dits « dépendants du niveau ». L’affaiblissement acoustique de ces pro- tecteurs antibruit augmente avec le niveau sonore ambiant (photos 3 et 4). Ils sont couverts par les normes EN 352-4 [5] pour les serre-tête et EN 352-7 [6] pour les bou- chons d’oreille. Ces normes ne traitent pas des aspects relatifs à la « sûreté de fonc- tionnement ».  Les serre-tête antibruit « actifs » ou à « réduction active du bruit ». Ils possèdent un microphone qui détec- te le niveau de bruit résiduel à l’intérieur des coquilles et un dispositif électroa- coustique qui génère un bruit similaire, mais en opposition de phase avec ce bruit résiduel. Ils sont couverts par le projet de norme prEN 352-5 [7]. Source : CEPRO - Distributeur XELUX Source : CEPRO - Distributeur XELUX  Les serre-tête « de transmission et d’in- tercommunication ». Outre la protection des utilisateurs contre le bruit, ils permettent notamment la transmission de messages vocaux, de signaux d’avertissement utiles à l’accom- plissement de la tâche. La liaison peut être filaire, hertzienne (fréquence radio) ou infrarouge (photo 5). Ils font l’objet du pro- jet de norme prEN 352-6 [8]. 1.3. Les appareils de protection respiratoire isolants du type « ARICO » Les ARICO (appareils à adduction d’air comprimé) sont aujourd’hui équipés, pour l’information du porteur, d’un manomètre pour la visualisation de la charge en air et d’une alarme, sous la forme d’un sifflet continu ou intermittent, qui se déclenche automatiquement lorsque la réserve d’air a atteint une valeur critique (55 ± 5 bars), jusqu’à épuisement de la réserve. Ces équipements sont le reflet, sans intermé- diaire, de la situation de la réserve en air. Dans le souci d’améliorer la qualité et la quantité des informations fournies au por- teur ainsi que les caractéristiques et les performances des appareils (exemple : le sifflet consomme de l’air et réduit de ce fait l’autonomie), les fabricants commen- cent à proposer, soit en option, soit en série, des systèmes électroniques capables de gérer et de délivrer ces informations au porteur (photos 6 et 7, page suivante). Ces dispositifs d’informations utilisent des « transducteurs » et ne sont plus en prise directe avec la situation de la réserve en air. Ils sont couverts par la norme EN 137 [9] qui, toutefois, ne prend pas en compte les aspects de la « sûreté de fonctionnement ». 1.4. Nature des circuits électro- niques uploads/Industriel/ nd2128-epi-comportant-des-circuits-electronique 1 .pdf

  • 23
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager