Usine d’incinération des déchets ménagers du Grand Dijon Une mise aux normes ex
Usine d’incinération des déchets ménagers du Grand Dijon Une mise aux normes exemplaire • Les déchets du Grand Dijon 04 - 05 • Déchets sans frontière 06 - 07 • Les performances de l’usine 08 - 09 • Schéma général 10 - 11 • Le four 12 - 13 • Le traitement des fumées 14 - 15 • Le traitement des mâchefers 16 - 17 • La conduite de l’usine 18 - 19 • Le pari du développement durable 20 - 21 • Lexique, historique et chiffres clés 22 - 23 Sommaire Le choix du développement durable L’usine d’incinération du Grand Dijon permet de traiter les déchets de 360 000 habitants, soit près de 70 % de la population de notre département. Seule usine de Côte d’Or, elle s’impose comme un outil indispensable dans le futur schéma départemental d’élimination des déchets ménagers. Toutefois, avant d’éliminer les déchets, il faut d’abord les trier et les valoriser : c’est le choix fait par le Grand Dijon depuis 2001. Le souci permanent de la protection de notre cadre de vie a amené la Communauté d’agglomération, au cœur de la Charte de l’environnement votée le 24 juin 2004, à mettre aux normes européennes cet équipement industriel unique en Côte d’Or. C’est sur ses seules finances que l’investissement a été réalisé, soit 18,3 millions d’euros HT. Seule l’ADEME a apporté une subvention de 1,8 millions d’euros. Les objectifs de mise aux normes de l’usine ont été : • la mise en place de systèmes de destruction catalytique des dioxines et des oxydes d’azote, en complément des unités de captation des poussières et de lavage des fumées • la rénovation intégrale des ensembles fours / chaudières de récupération d’énergie. Ceci afin d’optimiser la combustion, d’augmenter la capacité des fours, d’améliorer le rendement des chaudières et d’accroître la « valorisation matières » à travers la réutilisation des mâchefers et le recyclage des métaux qui en sont extraits. • le doublement de la capacité de la fosse de réception et de stockage des déchets. D’ici à 2007, trois projets majeurs verront le jour : • une centrale de production d’électricité va optimiser la valo- risation énergétique de l’usine. L’électricité produite permettra, outre l’autonomie de l’usine, une revente à EDF, équivalente à la consommation d’une ville de 25 000 habitants. 9 millions d’euros seront investis par le Grand Dijon. • une chaîne de capacité de 4 000 t / an permettra de traiter les déchets d’activités de soins à risques infectieux. Les coûts de transport de ces déchets, aujourd’hui incinérés dans la région parisienne, seront diminués, par exemple, de l’ordre de 500 euros la tonne pour le CHRU de Dijon. 3 millions d’euros seront investis par le Grand Dijon. • un centre de tri des déchets recyclables issus des collectes sélectives évitera leur transport à Firminy dans la Loire. 6,2 millions d’euros seront investis par le Grand Dijon. Cette plaquette d’information vous permettra, je le souhaite, de mieux comprendre la politique menée par le Grand Dijon. Outil pédagogique à sa lecture, vous saurez tout sur le fonctionnement de l’usine. Editorial François REBSAMEN Président du Grand Dijon, Maire de Dijon 03 Les déchets dans le Grand Dijon Je jette, tu jettes, il jette, nous jetons…. Dans une agglomération comme celle du Grand Dijon, avec 250 000 habitants, les déchets s’amoncellent vite en montagne. Comment les éliminer ? La bonne idée, c’est d’essayer de récupérer, de transformer et de réutiliser tout ce qui peut l’être. On appelle cela la valorisation. Il y a trois manières de valoriser les déchets. • Trier, recycler. Certaines matières sont facilement recyclables : le verre, le carton, le papier, le métal, la plupart des plastiques. C’est la valorisation matière, qui commence chez vous (domiciles, entreprises…). • Composter. Les déchets d’espaces verts, les épluchures peuvent être réutilisés comme engrais de jardins après compostage. C’est la valorisation biologique. • Incinérer. Tous les autres déchets sont incinérés. Leur combustion produit alors de la chaleur qui sera transformée en électricité. C’est la valorisation énergétique. L’incinération, oui ! La décharge, non ! Depuis 30 ans, l’agglomération dijonnaise a fait le choix de l’incinération plutôt que celui de la mise en décharge. Les avantages sont indiscutables : • gain de place : l’incinération réduit de 90 % le volume de déchets à traiter. • maîtrise des polluants : tous les rejets sont aujourd’hui parfaitement contrôlés ! • valorisation énergétique : l’usine d’incinération produira de l’électricité correspondant aux besoins d’une ville de 25 000 habitants dès 2007. En mettant son usine aux normes européennes, le Grand Dijon a conforté sa volonté d’incinérer les déchets non recyclables. 05 A qui profite le tri ? Bien trier, c’est faire des économies intelligemment. Le Grand Dijon reçoit une subvention pour chaque tonne bien triée. Le coût du tri n’est donc pas entièrement répercuté sur les contribuables (via la taxe d’enlèvement des ordures ménagères) et d’autant moins si le tri de chacun est effi cace. Cette subvention est versée par Adelphe, société agréée par l’État dont le rôle est de soutenir la mise en place des collectes sélectives. Elle est fi nancée par les fabricants d’emballages, qui doivent verser à Adelphe une contribution pour obtenir le fameux « point vert ». Où vont nos déchets ? (les déchets collectés dans l’agglomération en 2004) Nature des déchets Poids annuel Destination poubelles vertes ou points verre 7000 tonnes recyclage (verre) poubelles jaunes 13 000 tonnes recyclage (emballages, papiers, magazines) poubelles grises 81 000 tonnes incinération (non recyclables) compostage déchets verts et de cuisine individuel encombrants 4000 tonnes incinération déchets industriels banals 19 000 tonnes incinération déchets d’activités de soins (dès 2007) 4000 tonnes incinération déchetteries 21 500 tonnes 45 % enfouissement 17 % incinération 26 % compostage 12 % recyclage Déchets sans frontière Plus on trie, moins il y a de déchets à incinérer. Pourtant l’usine continue de fonctionner à plein régime. Le Grand Dijon répond aux demandes d’incinération des déchets d’autres communes, en leur facturant le coût. Et ce d’autant plus qu’une directive européenne de 2000, traduite en droit français en 2002, a prescrit de nouvelles normes, notamment en matière de rejets atmosphériques (les fameuses « dioxines ») applicables fi n 2005 : depuis 2001, le Grand Dijon a largement anticipé cette échéance réglementaire en lançant des travaux de très grande envergure et, après fermeture des trois autres sites départementaux, l’usine du Grand Dijon est la seule unité aux normes en Côte d’Or. Autres déchets incinérés (DIB, encombrants…) Ordures ménagères du Grand Dijon incinérées Emballages recyclages du Grand Dijon Verre d'emballage du Grand Dijon 0 150 000 tonnes 30 000 tonnes 60 000 tonnes 90 000 tonnes 120 000 tonnes année 2000 86 000 4 300 37 000 Total incinérés : 123 000 tonnes Total incinérés : 120 000 tonnes année 2004 80 000 40 000 13 000 7 000 Evolution du volume de déchets à traiter. Depuis la mise en place du tri, dès 2001, le volume de déchets à incinérer dans le Grand Dijon baisse régulièrement. L’usine s’ouvre davantage aux demandes des autres communes et à d’autres types de déchets : encombrants, déchets d’activités de soins…. 07 Une usine à haut rendement Deux lignes de fours identiques fonctionnent en parallèle, chacune pouvant traiter 250 tonnes de déchets par jour. L’usine reçoit environ 120 véhicules par jour et peut incinérer jusqu’à 140 000 tonnes de déchets par an. Le Grand Dijon 0 10 Kilomètres Collectivités concernées par le traitement Périmètre du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) Département de la Côte-d'Or Usine d'incinération CET (déchets inertes) L’usine du Grand Dijon incinère les déchets d’environ 250 communes. Sont ainsi concernés les deux tiers des habitants du département ! Les performances de l’usine Brûler les déchets, oui ! Mais proprement. Lorsque les déchets brûlent, ils produisent de la chaleur, des cendres, des mâchefers et des fumées. Les process de l’usine se focalisent sur ces quatre éléments : récupérer l’énergie de la combustion et la transformer en chaleur et en électricité, traiter et dépolluer les fumées, récupérer et neutraliser les cendres, trier et valoriser les mâchefers. Les fumées dépolluées éjectées par les cheminées contiennent de l’air, de l’eau, du gaz carbonique et des traces de polluants, dont les teneurs sont nettement inférieures aux seuils réglementaires. Ainsi, à chaque étape, tous les procédés ont été étudiés afi n de satisfaire aux exigences environnementales les plus poussées pour préserver le bien-être et la santé de tous les riverains. (Arrêté ministériel du 20/09/2002) Normes imposées (en mg / Nm3) Poussières Acides 0 10 2 4 6 8 Poussières 10 0,27 0 10 2 4 6 8 Acide chlorhydrique / HCl 10 < 1,5 1 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 Acide fluorhydrique / HF < 0,78 50 0 50 10 20 30 40 Dioxyde de soufre / SO2 < 0,73 10 0 10 2 4 6 8 Carbone Organique volatil (COV) 1,35 50 0 10 20 30 40 50 Monoxyde de Carbone 32,6 Gaz de combustion Résultats obtenus (en mg / Nm3) Analyses des rejets atmosphériques - Analyses effectuées par un laboratoire agréé (février uploads/Industriel/ uiom.pdf
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- Publié le Sep 24, 2022
- Catégorie Industry / Industr...
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