L’usine du futur une réalité d’aujourd’hui L’usine du futur, une réalité d’aujo
L’usine du futur une réalité d’aujourd’hui L’usine du futur, une réalité d’aujourd’hui Isatech, expert en conseil et intégration de systèmes d’information (ERP - CRM - BI) SOMMAIRE Introduction L’usine du futur : état des lieux L’usine du futur, moteur du développement : 3 success stories dans l’ouest L’usine du futur, une usine technologique L’usine du futur, une usine responsable L’usine du futur, une usine connectée, ouverte sur le monde p.3 p.4 p.8 p.11 p.16 p.20 Usine du futur, industrie du futur, usine 4.0, usine connectée, usine intelligente, les expressions sont nombreuses pour désigner ce concept initié en Allemagne au début des années 2010. Après les révolutions industrielles suc- cessives , l’heure est aujourd’hui au développement d’une 4ème révolution industrielle qui insère la technologie et les systèmes d’information au cœur de la production et permet une interaction entre l’usine, les différentes fonctions de l’entreprise et le monde extérieur (clients, partenaires, autres sites de pro- duction). Un concept, des outils de pointe et des prouesses technologiques qui pourraient sembler n’être réservées qu’aux grands industriels européens alors que les PME et ETI françaises se sont déjà emparées des différents aspects de ce concept et mettent en place dès aujourd’hui une industrie d’avant-garde. Concrètement, c’est quoi l’usine du futur ? Quels sont les dispositifs et technologies utilisés dans l’ouest et spécifiquement dans le secteur agro-alimentaire ? Reportage sur le terrain pour rendre compte d’un futur déjà à l’œuvre. L’usine du futur, une réalité d’aujourd’hui L’usine du futur : état des lieux FOCUS C’est par ce constat que com- mence la note de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU), publiée en septembre, sur l’usine du futur. Pour y remédier, le gouverne- ment, avec l’Alliance industrie du futur, les industriels (Safran, PSA, Dassault Systèmes, DCNS…), les start-up et les instituts (CEA List, Cetim, Arts et métiers) s’allient pour optimi- ser le passage à l’usine 4.0. En septembre, ils inauguraient le Factory Lab, une plateforme d’innovation installée à Saclay (Essonne), dans les locaux du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alter- natives (CEA). En plus de leur permettre de réfléchir à des projets communs, le lieu expose plusieurs solutions, déjà exis- tantes, pour les présenter aux entreprises intéressées. Même heure, même jour, à Saclay, le cabinet de conseil Boston Consulting Group ouvrait les portes de ses deux prototypes d’usines du futur… preuve que le sujet est l’une des obsessions du moment chez les industriels. «Il existe désormais un consen- sus pour maintenir ce pan de l’économie car il est moteur pour nombre de services aux entre- prises, notamment les sites de production des activités à haute valeur ajoutée», constate la note de l’IAU. Ces nouvelles usines, utilisant robotique, réalité augmentée ou exosquelettes pourraient «favoriser un retour relatif de l’industrie dans les pays avan- cés, voire dans leurs métro- poles, où elle trouvera les ressources pour sa compétiti- vité». En quatre décennies, l’industrie aura vu son poids réduit à seulement 11% de l’emploi natio- nal et 8% en Ile-de-France. ‘’ ‘’ Une compétition internationale États-Unis, Chine, Corée du Sud, Allemagne, le monde industriel dans sa globalité est engagé dans la course à l’industrie du futur pour la défense de ses positions et de sa compétitivité. L’ensemble des pays s’inspire du concept «industry 4.0» présenté à la foire de Hanovre en 2011, un leadership allemand dans le lancement d’un programme centré sur le maintien de sa position stratégique appuyé sur le soutien aux fabricants. A chacun ses problématiques puisque, pour les pays asiatiques, le principal sujet reste la robotisation d’une industrie encore peu automatisée. Le plan «Made in China 2025» se voit doté d’un budget de 135 milliards d’euros sur 3 ans, un plan qui devrait voir émerger 15 centres d’innovation industrielle d’ici 2020. En France, comme dans les contextes américains ou britanniques, l’ambition n’est pas à la conquête du monde mais à la rénovation d’un tissu industriel vieillissant qui peine à rivaliser en compétitivité à l’international. Le coeur des programmes s’oriente vers ce qui pourra redonner un temps d’avance: digitalisation, recherche et compétences. A l’inverse des anglo-saxons qui créent des centres de recherche, la France fait le choix du soutien aux entreprises (PME-PMI) et du relai des régions via le plan «industrie du futur» lancé en 2015. C’est le but de Factory Lab. «L’Etat nous a demandé d’agir en partenariat avec l’industrie, explique Christophe Gégout, administrateur général adjoint du CEA. Nous essayons donc d’in- tégrer les besoins des indus- triels, pour arriver à de la recherche, avant de passer le relais aux PME». Le Lab accueille déjà huit projets innovants. A terme, il devrait en héberger vingt par an, avec un budget de 40 millions d’euros pour cinq ans. L’Etat a investi 820 000 euros dans quatre d’entre eux. Et le secrétaire d’Etat à l’Industrie, Christophe Sirugue, a profité de sa venue à l’inauguration pour annoncer trois mesures : la nomination d’un chef d’entre- prise dans chaque région pour le poste d'«ambassadeur de l’indus- trie du futur», 100 millions d’eu- ros investis pour l’adaptation et la formation des employés aux nouvelles technologies et la création du premier salon de l’industrie du futur, du 6 au 9 décembre dernier, avec l’Alle- magne en invitée d’honneur. Le projet cherche aussi à attirer les petites et moyennes entre- prises (PME). Environ 2000 d’entre elles devraient être accompagnées dans leur transi- tion par l’Etat, dans le cadre du projet Industrie du futur. «Mais nous dépasserons ce chiffre», affirme Christophe Sirugue, confiant. C’est le but de Factory Lab. «L’Etat nous a demandé d’agir en partenariat avec l’industrie, explique Christophe Gégout, administrateur général adjoint du CEA. Nous essayons donc d’in- tégrer les besoins des indus- triels, pour arriver à de la recherche, avant de passer le relais aux PME». Le Lab accueille déjà huit projets innovants. A terme, il devrait en héberger vingt par an, avec un budget de 40 millions d’euros pour cinq ans. L’Etat a investi 820 000 euros dans quatre d’entre eux. Et le secrétaire d’Etat à l’Industrie, Christophe Sirugue, a profité de sa venue à l’inauguration pour annoncer trois mesures : la nomination d’un chef d’entre- prise dans chaque région pour le poste d'«ambassadeur de l’indus- trie du futur», 100 millions d’eu- ros investis pour l’adaptation et la formation des employés aux nouvelles technologies et la création du premier salon de l’industrie du futur, du 6 au 9 décembre dernier, avec l’Alle- magne en invitée d’honneur. Le projet cherche aussi à attirer les petites et moyennes entre- prises (PME). Environ 2000 d’entre elles devraient être accompagnées dans leur transi- tion par l’Etat, dans le cadre du projet Industrie du futur. «Mais nous dépasserons ce chiffre», affirme Christophe Sirugue, confiant. Les attentes des entreprises françaises, étude EY/opinion way (octobre 2016, 127 répondants) À tissu industriel différent, mise en oeuvre de l’usine du futur dufférente entre la France et l’Allemagne. Dès 2010, l’Allemagne s’empare de la problé- matique et s’appuie sur un secteur industriel riche de milliers d’entreprises de taille intermédiaire pour amorcer l’enjeu majeur de sa pérénité écono- mique future: la digita- lisation de son indus- trie qui lui permettra de faire face à la concurrence asiatique. La conscience des i n d u s t r i e l s d’outre-Rhin est donc aigue sur le sujet et la mise en oeuvre une réalité soutenue par les leaders de l’indus- trie allemande (Schnei- der, Bosch, BASF, Siemens...). En France, l’enjeu de conserver les usines sur le territoire rend les vélléités plus modestes. Si les buts de flexibilité et de réactivité via la digita- lisation convergent avec nos voisins allemands, force est de constater que la traduction en acte est plus lente puisque les feuilles de route tardent à se mettre en place de façon opéra- tionelle. FOCUS Entretien avec Stéphane Deleau, Directeur Général Valorex ‘’ L’usine du futur est plus qu’une expression, c’est une conception que nous avons déjà commencé à matériali- ser. Pour moi, l’usine du futur est prioritairement connectée avec une multitude d’acteurs et donc elle est intelligente vis-à-vis du métier. Il faut cependant tenir compte des réalités et cela prend du temps pour amener toute une profession, toute une filière à parler un même langage et être en capacité de se connecter selon les mêmes protocoles. Dans tous les cas, l’usine va être amenée à communiquer de façon accrue vers et depuis son entreprise et ses équipes, mais également avec les donneurs d’ordre, les fournisseurs et bien entendu avec les clients. Il reste une forte marge de manoeuvre pour amener l’usine à parler davantage à l’aide de capteurs notam- ment sur la qualité, sur la mesure des cuissons, sur le séchage... Nous travaillons à emmener nos usines vers plus d’indicateurs de pilotage mais globalement aussi de connaissance du process. A très court terme l’usine se pilotera seule, elle rendra des comptes de façon autonome, et les outils se cale- ront et se régleront automatiquement selon les process amonts et avals. Tout cela repose sur des capteurs et sur de l’intelligence humaine et logicielle. ‘’ ‘’ © crédit photo Jean-Sébastien Evrard Héritées de la recherche médicale ou militaire, uploads/Industriel/ usine-du-futur-livre-blanc-isatech.pdf
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- Publié le Jul 13, 2022
- Catégorie Industry / Industr...
- Langue French
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