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10 Cahiers Voltaire bibliopola.ch bibliopola.ch bibliopola.ch bibliopola.ch bibliopola.ch bibliopola.ch bibliopola.ch bibliopola.ch Pour commander nos publications en ligne, visiter cahiers voltaire 10 Cahiers Voltaire Revue annuelle de la société voltaire 10 Ferney-Voltaire 2011 Revue publiée avec le concours de la Région Rhône-Alpes La Société Voltaire bénéficie du soutien du Centre national du livre Nous remercions le Centre international d’étude du XVIIIe siècle (Ferney-Voltaire) et le Centre de recherche sur les sciences de la littérature française (Université Paris Ouest Nanterre La Défense) de leur participation. La préparation de ce numéro a été facilitée par les services de la Bibliothèque de Genève et de l’Institut et Musée Voltaire. Correspondance, manuscrits, ouvrages pour compte rendu Cahiers Voltaire, BP 44, F-01212 Ferney-Voltaire cedex, courriel cahiers@societe-voltaire.org Les ouvrages pour compte rendu doivent être envoyés sans dédicace personnelle. © Société Voltaire et Centre international d’étude du XVIIIe siècle 2011 Diffusé par Aux Amateurs de Livres International 62 avenue de Suffren, 75015 Paris, France, pour le Centre international d’étude du XVIIIe siècle, BP 44, 01212 Ferney-Voltaire cedex, France ISBN 978-2-84559-077-9 ISSN 1637-4096 Imprimé en France Avant-propos La publication de ce volume des Cahiers Voltaire marque la fin de la première dé- cennie de la vie de notre revue annuelle, et le début de la seconde. Nos dix premiers volumes comportent près de 3000 pages et 250 illustrations, 75 articles, 95 contri- butions aux débats, 110 aux enquêtes, 85 comptes rendus et de nombreux autres textes dans la section des actualités : les éphémérides, les relectures, le pot-pourri, les recherches bibliographiques, les manuscrits en vente, la bibliographie voltai- rienne annuelle, les thèses. L’index détaillé publié sur le site de la Société Voltaire donne accès à cette documentation riche et variée, le travail de 168 personnes. Pour l’époque qui s’ouvre, nous passons, au moins partiellement, à l’électro- nique, en mettant l’accent sur tout ce qui peut être utilement enrichi et augmenté par cette voie, que ce soit par l’addition d’illustrations et de textes, par l’inser- tion de liens, par des additions et corrections, par des approfondissements de tout genre. Nous proposerons en outre un accès ouvert à de nombreux éléments de nos dix premiers numéros et comptons ainsi rendre accessible à tous le fruit des travaux de notre société depuis sa création le 30 mai 2000. Nous avions espéré consacrer quelques pages de ce dixième numéro de notre revue à l’heureuse découverte, en 2010, de la bibliothèque du château de Cirey et des immenses archives de la famille Du Châtelet, perdues de vue depuis 1749. Si la plupart des ouvrages imprimés que contient la bibliothèque sont postérieurs à la mort d’Émilie Du Châtelet, on trouve mêlés aux archives des documents concer- nant sa vie avec Voltaire et leurs travaux partagés. Parmi eux, le précieux manuscrit d’un état primitif des Éléments de la philosophie de Newton, sans doute l’exemplaire préparé pour Émilie, plusieurs états repris et corrigés de son Exposition abrégée du système du monde selon les principes de monsieur Newton – manuscrits qui complètent ceux de la Bibliothèque nationale de France –, deux manuscrits d’un substantiel ouvrage inconnu de Mme Du Châtelet sur l’optique de Newton, de nombreux cahiers de notes sur des questions scientifiques, des lettres, et des centaines de do- cuments financiers et administratifs. Une première étude de quelques éléments de ce fonds exceptionnel a permis de relever d’autres pistes, d’autres voies à explorer, et nous comptons revenir sur la grande aventure de Cirey dans le premier numéro de notre deuxième décennie. Andrew Brown Études & textes Ci-dessus. « La percée de l’avenue de l’Opéra. – Aspect du quartier de la Butte-des-Moulins, le 15 octobre au soir. – Les démenageurs. – Les entrepreneurs », Le Monde illustré, no 1020, 28 octobre 1876. Gravure sur bois d’après un dessin de Frédéric-Théodore Lix (1830-1897), fait sur un croquis de Henry Scott (1849-1884). Au recto. Eau-forte de Martial (Adolphe-Théodore-Jules-Martial Potémont,1828-1883), représentant les dé- molitions nocturnes du quartier de la Butte des Moulins, publiée dans Bertrand Moura, La Butte des Moulins, avec documents archéologiques et administratifs inédits, Paris, Veuve Cadart, 1877. andrew brown et pierre leufflen Voltaire et Émilie Du Châtelet dans la rue Traversière (I) Quand Voltaire rentre à Paris de Londres en 1729, il invite Thieriot à lui rendre visite, certainement une première visite à son logement du moment car Voltaire doit lui indiquer le chemin à prendre : je vous prie de venir dans la rue Traversine1, vis-à-vis un vitrier. C’est vers les dernières maisons à gauche du côté de la fontaine, une des plus vilaines portes. La maison est à un conseiller clerc nommé M. de Mayenville, homme qui ne se soucie pas des dehors apparemment2. Vingt ans plus tard, en 1749, de retour dans la capitale après la mort d’Émilie Du Châtelet, Voltaire reprend le bail de la maison des Du Châtelet dans la même rue, maison dont il occupait deux des étages depuis 17453. Le propriétaire est 1. « Traversière-Saint-Honoré. (Rue) Commence rue Saint-Honoré, 246-248, et finit rue Richelieu, 41-43. Les numéros sont noirs ; le dernier impair est 47, et le dernier pair 48. – 2e Arrondissement. – Q. du Palais-Royal. Ce nom lui a été donné parce qu’elle traverse de la rue Richelieu à celle Saint-­ Honoré ; on la trouve aussi, sur d’anciens plans, sous les noms de Traversine, Traversante, de la Brasserie, du Bâton-Royal. – Elle n’est pas dans l’alignement. » (J. de La Tynna, Dictionnaire topographique, histo- rique et étymologique des rues de Paris, 2e éd., Paris, J. Smith, 1817, p. 570-571). La rue porta par la suite les noms de Fontaine-Molière, puis de Molière tout court. La couleur des numéros fut fixée ou confirmée par un décret du 23 mai 1806 : noir sur fond ocre dans les rues perpendiculaires ou obliques à la Seine, rouge sur fond ocre dans les rues parallèles à la Seine. D’autres auteurs d’un dictionnaire des rues de Paris, Félix et Louis Lazare, évoquent la proximité de la rue Fontaine-Molière et la porte de la ville vers laquelle Jeanne d’Arc aurait assiégé Paris, ce qui leur permet de parler de La Pucelle de Voltaire : « Quant à Voltaire, on sait ce qu’il a fait de l’héroïne de Vaucouleurs. Rendons hommage au temps où nous vivons, ce crime du génie, cette débauche du talent ne serait plus possible aujourd’hui ; Voltaire serait forcé d’être Français par ses sentiments comme par sa gloire. Les grandes insultes à la patrie ne peuvent avoir lieu maintenant, car la liberté est la sauve- garde de ces renommées nationales qui appartiennent à tous les citoyens. » (Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Lazare, 1844, p. 225-227). Par contre, la présence de Voltaire dans la rue semble avoir échappé à la vigilance des Lazare. 2. D356. Pour plus d’informations sur les mouvements de Voltaire à cette époque, on consultera Lucien Foulet, Correspondance de Voltaire (1726-1729), Paris, Hachette, 1913, notamment p. 208 sur la localisation probable de la maison des de Majainville. 3. Le bail de location entre de Majainville et les Du Châtelet est daté du 7 mai 1745. Le 17 mai, Voltaire envoie une lettre de la rue Traversière (D3120). En juin ou juillet 1745 (D3159), il indique qu’il habite la rue Traversine. Le 22 août [1745], Émilie Du Châtelet écrit à Cideville : « Je suis établie dans ma nouvelle maison où je suis à merveille et où M. de Voltaire se trouve enfin à son aise. » (D3203). 10 andrew brown et pierre leufflen nommé dans le contrat : Claude-Frédéric Le Begue de Majainville4... S’agit-il, en 1729 et 1749, de la même maison ? Voici le texte du bail de 1745, avec en note les clauses du bail du 17 septembre 1747 qui le remplacera : Bail à loyer 7 mai 17455 Fut présent messire Claude Frederic Le Begue de Majainville, prêtre, doc- teur de la maison et société de Sorbonne, abbé de Morigny, conseiller du roi en sa cour de parlement et grand-chambre, demeurant à Paris rue d’Enfer, paroisse Saint-Jacques du Haut-Pas. Ledit sieur de Majainville, tant en son nom que comme se portant fort de messieurs de Majainville ses neveux, tous propriétaires de la maison ci-après. Lequel esdits noms a par ces présentes donné à loyer et prix d’argent pour six années entières et consécutives, qui commenceront le jour et fête de saint Jean Baptiste prochain6, et a promis pendant ledit temps faire jouir à très haut et très puissant seigneur Florent Claude marquis du Chatelet, Lomont et de Cirey, commandeur de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, lieutenant-­ général des armées du roi, et à très haute et très puissante dame Gabrielle Emilie de Breteuil, son épouse, ce accepté par madame dame marquise du Chatelet, tant en son nom que comme fondée de la procuration générale dudit seigneur son mari pour l’administration de ses biens, par laquelle il l’a autorisée, ladite procuration passée devant Jean Riem notaire impérial à Duren au duché de Juliers7, présents témoins le treize décembre mil sept cent quarante-un, dont l’original dûment légalisé a uploads/Industriel/ voltaire-et-kant.pdf

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