Introduction : Définition, évolution et enjeux de la logistique I) Qu’est-ce qu
Introduction : Définition, évolution et enjeux de la logistique I) Qu’est-ce que la logistique Origine militaire : XIX° siècle, comment donner aux soldats de quoi se nourrir, s’habiller, se soigner… ? Approvisionnement et informations. Quatre questions : - quoi ? quel produit livrer ? - où ? à quel endroit ? - quand ? à quel moment ? - comment ? quels moyens mettre en œuvre ? Définition : l’art et la manière de mettre à disposition un produit donné au bon moment, au bon endroit, au moindre coût, et avec la meilleure qualité. (ASLOG, Association Française pour la LOGistique) Ce que ce n’est pas : le transport, la maintenance, des moyens. Ce que c’est : - une démarche avale (tournée vers le client) - une fonction de liaison entre l’entreprise et l’extérieur (fournisseurs, sous-traitants, distributeurs) - une source de compétitivité A l’origine : gestion des approvisionnements, gestion des stocks. Actuellement : une chaîne intégrée « Supply Chain Management » La notion de Supply Chain : l’ensemble du cheminement du flux des produits, du premier des fournisseurs au client ultime, le consommateur. - étendue de la chaîne - interdépendance de chacun des maillons (ces flux passent par une succession d’entreprises qui entretiennent entre elles des relations clients-fournisseurs) - flux inter-entreprises - chaque entreprise devient le maillon d’une chaîne globale II) Quels enjeux pour la logistique ? La satisfaction du client : - qualité du service - rapidité de la réponse : délais, réactivité - la logistique devient un argument commercial La réduction des coûts : - productivité directe : plus de produits pour le même travail - mix logistique : la prise en compte du coût logistique total (la logistique intégrée) On va essayer de réduire le coût de logistique total. La tentative de réduction d’un coût peut entraîner l’augmentation des autres. La logistique est à la fois : - défensive : pilotage de la compétitivité par les coûts à qualité égale - offensive : permet la différenciation stratégique sur le service et la qualité En réponse à ces enjeux, on peut agir sur le système de production : - programmation des achats - organisation et transport des entrants - planification et ordonnancement de la production - approvisionnement des postes de travail - de nouvelles organisations : le JAT (Juste A Temps), la différenciation retardée… La gestion des stocks : - quel volume de stock ? - combien de passations de commande ? - quel lieu de stockage ? Les transports : - quel moyen de transport ? - sous-traiter ? - faire ou faire faire ? Chapitre 1 : La logistique, vers une meilleure gestion des flux I) Le pilotage des flux Au cours du processus de production il faut : - alimenter les postes de travail (manutention) - assurer le bon fonctionnement de l’outil de production (maintenance) - gérer les stocks en-cours Le rôle du service logistique est de définir et synchroniser l’ensemble des flux. Le « picking » : fait de prélever des objets en stock en vue de préparer la commande. L’emballage La palettisation : rangement sur des palettes L’empotage : chargement des produits dans un container La groupage : la réunion dans un même moyen de transport de plusieurs lots de produits divers devant être livrés à un même endroit. Contraire de dégroupage. Le fractionnement : division d’un lot de produits provenant d’un lieu précis, en lots de plus faible importance destinés à différents clients. L’entreposage, vocabulaire : - l’entrepôt/usine : stocke à la sortie des chaînes de fabrication - l’entrepôt central : centraliser les stocks en provenance de plusieurs unités de production. - le dépôt régional : unité de stockage localisée près des lieux de distribution - la plate-forme : unité d’aiguillage de la marchandise, ne sert pas de stockage Le pilotage des flux : 2 logiques 1) L’amont commande l’aval ou les flux poussés - économie d’échelle (cf. illustration n°6) - règne de l’ingénieur de production - guerre des prix - promotion des ventes - stocks importants - plannings de production Ex : Electrolux, spécialisation par activité, une seule usine pour toutes l’Europe 2) L’aval commande l’amont ou les flux tirés - la demande - règne des commerciaux - flexibilité - réduction des délais - précision des ventes - réduction des stocks Ex : Renault, choix très important de produits, options, finitions différentes II) Les outils de gestion des flux Le MRP : Manufacturing Ressource Planning - Planification centralisée des capacités de production et des flux de composants - But : s’assurer de la présence des composants nécessaires à l’assemblage des produits - Stocks constitués en amont des chaînes Traitement de trois types d’informations : - la prévision commerciale qui détermine le plan de fabrication - les données techniques : assemblage des composants des produits - les contraintes d’approvisionnement Organisation des flux principalement commandée par les impératifs de la production. Plutôt une logique de flux poussés. Pour certains produits il faut une multitude de composants. Ex : 1140 références pour un lave-linge Nécessité de recours à l’informatique. Le « juste à temps » ou Kanban : - origine japonaise (« étiquette » en japonais) : concept apparu dans l’industrie automobile (Toyota) - on produit à la demande : flux tirés - principe : constitution de stocks de sécurité entre les différentes phases de la production - des bacs à fiches permettent la liaison entre les ateliers Avantage : limiter le volume des stocks Limite : nécessité d’une réactivité parfaite sous peine de « manquer » des ventes ou de délais trop importants. Emergence de machines flexibles : outils de production qui permettent de produire en petite quantité avec une détérioration minime de la productivité et de la qualité. La différenciation retardée : - objectif : répondre à une demande variée en limitant les stocks - l’assemblage retardé : standardiser au maximum les composants de tous les produits d’une gamme ; les assembler au dernier moment pour en faire le produit fini voulu. - le packaging retardé : fabriquer un produit avec un emballage qui n’indique pas la marque et/ou les opérations promotionnelles ; ne réaliser cette opération qu’au moment de la livraison, en fonction des commandes. Ex : Saupiquet (boites blanches) III) La planification logistique : l’ordonnancement des tâches Ordonnancement : clarifier et aider à rationaliser l’enchaînement des différentes opérations. Diagramme de Gant : - objectif : présenter graphiquement un projet, son calendrier et les responsabilités des tâches. Il permet de représenter les besoins d’un projet en termes de ressources en fonction du temps avec une liste de tâches - il peut être crée sur Excel, explications sur http://offre.microsoft.com Le réseau PERT : il permet d’obtenir un ordonnancement maximum des tâches les unes par rapport aux autres pour minimiser la durée totale d’un projet. Il procure une vision globale utile pour la réactivité. Il existe une autre technique « MPM ». IV) Le traitement des informations : l’EDI EDI : échange des données informatisées. Cela consiste à faire circuler l’information d’ordinateur à ordinateur. Avantages Inconvénients - baisse des coûts (papiers, imprimantes, frais - coût de l’investissement lourd, notamment postaux) pour les PME - accélération de la circulation de l’informa- - incompatibilité entre les systèmes informa- tion tiques (entre distributeurs et fournisseurs) - meilleure fiabilité, évite les erreurs de ressai- sies La traçabilité : consiste à suivre les produits durant le processus d’approvisionnement, de production et de distribution. Quelques outils innovants : - codes barres - étiquetage avec puces électroniques - RFID (Radio Frequency Identification) : procédé d’identification automatique d’étiquettes électroniques par radio fréquences (utilisé en grande distribution et pour le cheminement des produits en interne) Le e-commerce : le logisticien utilise Internet pour faire face à la pression des coûts, rationaliser les flux et travailler en temps réel. - partage sur Internet des catalogues de description des produits - partage sur Internet de l’information concernant l’état des commandes et des données d’inventaire - télétransmission du bon de commande/de facture/ de livraison/de règlement - développement des transactions inter-entreprises : création de « places de marché » Ex : groupe Danone 20% des approvisionnements Place de marché : site électronique sur lequel des enchères sont lancées, l’acheteur indique les caractéristiques de sa recherche et les fournisseurs font leurs offres. Problème de signature contrecarrée par la création des clés informatiques. Ex : l’entreprise Kotio essaie de développer des solutions à ce problème e-commerce/e-logistique : un problème complexe : Internet = plus de choix, plus de services, plus d’informations. Donc gros besoins en logistique, développement de l’e- logistique, appel à des prestataires logistiques. Chapitre 2 : La gestion des stocks I) Des stocks à tous les stades du processus d’activité de l’entreprise La réception, l’entreposage : - matières premières - marchandises La fabrication : - les produits intermédiaires La distribution : - les produits finis en attente de livraison Les stocks : un sujet de conflit dans l’entreprise : - l’acheteur : il veut acheter beaucoup pour avoir des ristournes, il va avoir tendance à augmenter les stocks - le producteur : il veut uploads/Industriel/definition-evolution-et-enjeux-de-la-logistique.pdf
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- Publié le Sep 08, 2021
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