L’échelle urbaine et architecturale François Dufaux - architecte / Université L
L’échelle urbaine et architecturale François Dufaux - architecte / Université Laval / 2010 / 2008 • 1 Étude de caractérisation du patrimoine de la MRC des Maskoutains François Dufaux / Université Laval / 2010 L’échelle urbaine et architecturale Analyse du milieu bâti du village de Saint-Hugues Octobre 2010 Analyse du milieu bâti du village de Saint-Hugues, 2 • François Dufaux - architecte / Université Laval / 2010 Crédit Supervision et rédaction : François Dufaux Recherche : Thomas Bernier, Juan David Gomez Nunez, Fatima Zahra Karmouche, Gabrièle Bigaouette, Gabrielle Roberge, Sébastien Malouin, Marilyn Yockell, Justine Gagnon, Tristan Gagnon, Christopher Drew, Gabriel Paquette-Méthé, Maude Cayouette, Véronique Cloutier, Andréa Isabelle, Laurence Jodoin-Nicole, Valérie Lottie Lang, Virginie Roy-Montpellier, Christelle Jacques, Andrée-Anne Roy, Stéphanie Piette, Justine Thériault-Laliberté, Michaël Toulouse, Audrey-Anne Veillette, Félix Girard Bouchard, Sammy Yehia, Sophie Ouellette, Virginie Poitras, Geneviève Bouthillier-Martel, Marie-Joëlle Tétreault, Mariane Gourdeau, Manon Paquet, Anthony Bouchard, David Bouchard, Stéphane Blanchet, Guillaume Guérin, Elizabeth Auclair, Alex Lachance-Fortin, Valérie Ouellette, Léa Paquet Mise en forme et analyse : Virginie Poitras, Manon Paquet, Gabriel Paquette Avec le soutien financier et logistique de la MRC des Maskoutains et l’université Laval Table des matières Introduction .........................................................................................................................................................3 Préambule .......................................................................................................................................................................... 3 Objectifs du projet de caractérisation du milieu bâti ............................................................................................................ 3 Patrimoine et développement urbain: concilier sauvegarde et croissance ............................................................................. 4 Échelle du tissu urbain ........................................................................................................................................5 Développement historique ................................................................................................................................................... 5 Plan masse : constructions, parcelles, plantations, périmètre historique ................................................................................ 8 Analyse des parcours et des bandes de pertinence : formation, malformation, perméabilité ............................................... 10 Coupes des rues, textures et usages des emprises publiques ............................................................................................. 12 Types de parcelles : base / spécialisée ............................................................................................................................... 14 Échelle des îlots ................................................................................................................................................16 Types de parcelles : dimensions, traitement, déformation ................................................................................................... 16 Coupe des îlots ................................................................................................................................................................. 18 Bâtiments : base / spécialisé / accessoire, .......................................................................................................................... 20 Bâtiments : gabarit (hauteur) ............................................................................................................................................ 22 Bâtiments : usages ............................................................................................................................................................ 24 Échelle des bâtiments .......................................................................................................................................26 Le bâti principal, ajout extérieur, ajout intérieur ................................................................................................................. 26 Murs et parement ............................................................................................................................................................. 30 Matériaux de couverture sur les toits ................................................................................................................................ 34 Ouvertures ........................................................................................................................................................................ 36 Recommandations préliminaires .......................................................................................................................39 Corrections à l’échelle du tissu urbain : l’emprise publique, tracés et aménagements ........................................................ 39 Corrections à l’échelle du tissu urbain : parcellaires privés et implantation du bâti ............................................................ 41 Le bâti patrimonial : travaux d’entretien sur l’enveloppe extérieure ................................................................................... 45 Le bâti patrimonial : démolition et modification des bâtiments existants et des ajouts superflus ........................................ 47 Observations méthodologiques .......................................................................................................................................... 49 L’échelle urbaine et architecturale François Dufaux - architecte / Université Laval / 2010 / 2008 • 3 1 Introduction 1.1 Préambule Le présent rapport rassemble un travail de recherche réalisé par les étudiants de 2e année à l’école d’architecture de l’Université Laval dans le cadre de leur cours obligatoire « lecture du milieu bâti » à l’automne 2009. Le territoire du village de Saint-Hugues a été divisé en 19 sections ; des équipes de deux étudiants ont procédé à un relevé des caractéristiques urbaines et architecturales. Ces résultats fragmentaires ont été assemblés et mis en forme par trois étudiants au cours de l’hiver et l’été 2010. La proposition de ce travail de recherche découle d’une démarche plus large de caractérisation du territoire de la MRC des Maskoutains qui a débouché sur deux analyses réalisées par des firmes professionnelles, Anne Vallières et David Morin architectes à l’échelle du territoire rural, et le consultant Martin Dubois de la firme Patri-Arch pour l’échelle du territoire urbanisé de Saint- Hyacinthe. Ce rapport est préliminaire ; c’est-à-dire qu’il s’agit d’une exploration d’enjeux d’aménagement à l’échelle du tissu urbain des villages et à l’échelle de l’architecture des bâtiments. Il s’agit donc en premier lieu d’une étude de cas où une méthode de recherche a été testée. Les conclusions ne sont pas définitives, mais elles avancent des hypothèses d’aménagement sur lesquelles pourront réfléchir les administrations locales de même que les professionnels et les citoyens. Cette étude tient compte de quelques principes pour favoriser des résultats opérationnels : • Distinguer ce qui relève de l’administration – emprise et domaine public – de ce qui repose sur l’initiative individuelle – propriétés privées, • Considérer les cycles de transformation, de 25 à 50 ans dans le domaine public et institutionnel, et de 10 à 25 ans dans le domaine privé, résidentiel, commercial et industriel, • Localiser par la cartographie certaines caractéristiques urbaines et architecturales, • Quantifier certaines caractéristiques urbaines et architecturales en terme de dimensions ou de récurrence. Ces informations visent à donner des balises et mesures d’une éventuelle politique de mise en valeur du milieu urbain et du patrimoine architectural. Elle reconnaît, a priori, la légitimité des transformations de la forme du village et de ses bâtiments, mais propose d’encadrer ses transformations en fonction des caractéristiques d’origine, de la logique morphologique du lotissement comme de la construction et des attentes quant aux valeurs contemporaines. Par ailleurs, en incluant le caractère cyclique des transformations, cette démarche propose d’aborder les modifications et rénovations à l’échelle urbaine et architecturale comme un projet à long terme. Ce projet est fondé sur la connaissance des faits, l’encouragement financier, et la bonne volonté des initiatives publiques et privées sur leur domaine d’intervention respectif. 1.2 Objectifs du projet de caractérisation du milieu bâti La documentation vise quatre objectifs : • Proposer des corrections du tissu urbain, en particulier dans l’emprise publique, existante ou à définir • Proposer des aménagements des emprises privées pour la consolidation du tissu urbain • Proposer des travaux d’entretien dans le cadre d’une politique de rénovation patrimoniale • Proposer des travaux de restauration dans le cadre d’une mise en valeur du patrimoine bâti et du milieu urbain : démolition et modification des bâtiments existants et des ajouts superflus. Analyse du milieu bâti du village de Saint-Hugues, 4 • François Dufaux - architecte / Université Laval / 2010 1.3 Patrimoine et développement urbain: concilier sauvegarde et croissance Le développement urbain au Québec, comme au Canada, est régi depuis 1945 par une perspective d’expansion territoriale beaucoup plus ambitieuse que la croissance démographique ne pourrait l’expliquer. Ce phénomène s’impose d’abord à la périphérie des grands centres urbains pour progressivement toucher les villes plus petites y compris les villages. Cette stratégie d’aménagement s’est justifiée sur le plan social par la forte natalité des années 1950 et de l’impact de l’immigration, et sur le plan économique par un modèle de développement fondé sur des ressources inépuisables et de croissance infinie à un coût marginal peu élevé. Pour imposer ce modèle de croissance, le gouvernement fédéral et provincial a joué de politiques publiques de développement économique. Elles ont favorisé l’expansion en assumant une partie des coûts d’aménagement des nouvelles banlieues, tout en défavorisant l’entretien des centres anciens et du patrimoine bâti existant par un florilège de mesures financières dont la dévaluation du bâti et une fiscalité régressive en fonction de la densité. C’est sans surprise que l’on constate que les bâtiments anciens sont peu valorisés sur le plan économique relativement aux constructions neuves. Cette dévalorisation structurelle et politique du patrimoine bâti s’observe dans presque tous les milieux, urbains ou ruraux. Dans ce contexte, la sauvegarde du patrimoine est demeurée une préoccupation privée peu soutenue sur le plan structurel par les politiques publiques. Une première exception est la Loi de protection du territoire agricole qui a indirectement privilégié les zones villageoises déjà urbanisées par rapport aux zones rurales les entourant. Un deuxième cas exceptionnel est l’arrondissement historique du Vieux-Québec qui a bénéficié depuis presque 50 ans d’un soutien financier et d’un encadrement technique qui a permis sa mise en valeur progressive. La mise en place d’un fond du patrimoine par le gouvernement du Québec depuis 2008 permet aux municipalités d’offrir des programmes de subventions à l’entretien, la rénovation et la restauration de leur patrimoine bâti. Ce programme pose deux questions logistiques : • quel territoire doit être priorisé afin de favoriser les secteurs urbanisés et les bâtiments anciens, • quels sont les travaux à soutenir en terme de composantes et de matériaux. Indirectement, ces deux questions interpellent l’administration locale dans la nature de leur plan d’urbanisme dans la mise en valeur du ou des secteurs désignés, et le service de permis et d’inspection dans l’encadrement technique et financier à offrir aux propriétaires privés. La méthode d’analyse présentée ici cherche à répondre à ces deux questions. La présente recherche, en abordant conjointement l’échelle du tissu urbain d’un village et celle de l’architecture de ses bâtiments, explore le potentiel de croissance en acceptant comme prémisse la densification de la zone blanche offerte à l’urbanisation et la mise en valeur du patrimoine bâti existant. Dans les deux échelles, l’analyse morphologique offre une compréhension des caractéristiques existantes et des pistes de solution à mettre en place pour la transformation pertinente de la forme urbaine et des bâtiments. Ce choix repose sur deux observations contemporaines. D’une part, la croissance démographique est plus modeste en nombre et plus contrastée dans la composition des ménages (petite famille, couples sans enfant, famille monoparentale, famille reconstituée, retraités actifs et dépendants). D’autre part, la perspective du développement durable constate les limites aux ressources, y compris le territoire, et encourage un calcul d’impact plus uploads/Ingenierie_Lourd/ 2-shugues2010-pdf.pdf
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- Publié le Jan 09, 2021
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