Classe de première – Voie générale – Histoire-­‐Géographie Épreuve commune de c

Classe de première – Voie générale – Histoire-­‐Géographie Épreuve commune de contrôle continu – Durée de l’épreuve : 2 heures Première partie : question problématisée (sur 10 points) Quelles sont les dynamiques des métropoles ? En vous appuyant sur un ou plusieurs exemples de métropoles, vous rappellerez ce qu’est la métropolisation, et expliquerez les mutations territoriales qu’elles connaissent. Deuxième partie : analyse de document (sur 10 points) En analysant le document, vous expliquerez ce qui a conduit la nation à la mise à mort du roi. L’analyse du document constitue le cœur de votre travail, mais nécessite pour être menée la mobilisation de vos connaissances. Document : Note explicative 1 : Suite à son procès, le 21 janvier 1793 à 10h22, le roi est guillotiné après s’être adressé à la foule (20 000 personnes environ). La tête du roi est tranchée. À la mort du roi le public aurait crié : « Vive la liberté ! Vive la nation ! » Note explicative 2 : Sous le dessin est inscrit : « Dessiné d’après nature par Fious / Gravé par Sarcifu ». Ce sont des noms codés fictionnels. Il y a aussi inscrit : « Fin tragique de Louis XVI. Exécuté le 21 janvier 1793 sur la Place de Louis XV dite Place de la Révolution. Je meurs innocent des crimes dont on m’accuse. Je n’ai jamais désiré que le bonheur de mon peuple et mes derniers vœux sont que le Ciel lui pardonne ma mort. » Source : Auteurs anonymes, Fin tragique de Louis XVI, vers 1793, estampe, 18,5 x 24,4 cm, musée Carnavalet (Paris) PROPOSITION DE CORRIGÉ – Pistes de réponses Première partie : question problématisée (sur 10 points) Une métropole se définit comme une agglomération très peuplée et ayant des fonctions de commandement (politique, économique, culturel…). Les métropoles se renforcent par la métropolisation. Celle-­‐ci entraîne des dynamiques dans ces métropoles : elles se transforment. Quelles sont les dynamiques des métropoles ? Pour répondre à cette problématique, il est possible dans un premier temps de définir ce qu’est la métropolisation puis d’expliquer ensuite les mutations territoriales que connaissent les métropoles. I) Qu’est-­‐ce que la métropolisation ? 1) La métropolisation est d’abord un processus d’attraction. Les métropoles concentrent de plus en plus de richesses, d’activités et de personnes. Elles concentrent ces éléments en raison de leurs fonctions métropolitaines et de commandements : grandes infrastructures de transports (aéroport, gare…), grandes universités (le quartier latin à Paris), grands quartiers des affaires (La City à Londres) attirant les FTN (firmes transnationales comme Total), grands musées (le Louvres à Paris est le plus visité du monde). Exemple : Tokyo. C’est la métropole la plus peuplée du monde (37 millions d’habitants), la plus riche (1er Produit Urbain Brut mondial), présence de l’un des six Disneyland dans le monde, d’aéroports internationaux, d’une bourse internationale… 2) La métropolisation est aussi un processus de rayonnement. Les métropoles ont une influence sur le reste des territoires à différentes échelles (mondiale, nationale, régionale…). On parle ainsi de métropoles mondiales, de métropoles régionales… Exemples : 4 villes globales à l’échelle planétaire : New-­‐York, Tokyo, Londres et Paris. À l’échelle de la France, outre Paris, il y a ensuite des métropoles d’envergure européenne comme Lille ou Strasbourg, des métropoles d’envergure nationale comme Nantes et des métropoles d’ampleur plus régionale comme Montpellier. La métropolisation entraîne des recompositions dans les métropoles. II) Les mutations territoriales que connaissent les métropoles 1) Les métropoles se transforment tout d’abord dans leur organisation territoriale. Classiquement, une métropole s’organise selon le modèle : centre, banlieue, périphérie. Les métropoles s’étendent tellement qu’il apparaît toutefois de nouvelles centralités (qu’on appelle parfois edge cities) : c’est le polycentrisme. Les métropoles doivent aussi répondre à la croissance démographique par un étalement urbain et/ou par une densification. Les villes s’agrandissent ainsi à l’horizontale et à la verticale avec des paysages caractéristiques : gratte-­‐ciels modernes dans le CBD, tours et barres en banlieues, maisons individuelles avec jardin en périphérie… 2) Les métropoles se transforment également dans leur aménagement territorial. Les métropoles sont en chantier permanent : • Pour l’amélioration des transports. Exemple : projet du Grand Paris Express répondant à la demande de mobilité des travailleurs (navette pendulaire) allant de banlieue à banlieue sans passer par le centre (nouvelles lignes et stations de métro automatiques contournant celui-­‐ci). • Pour l’amélioration de leur renommée. Exemple : Paris se réaménage pour l’accueil des Jeux Olympiques de 2024. • Pour l’amélioration de leur cadre de vie : Exemple : projet de Lyon Confluence qui a transformé un quartier industriel en un quartier culturel, touristique et tertiaire. On trouve dans ce quartier une volonté de ramener la nature en ville : pistes cyclables, aménagement des rives des fleuves, trames vertes, transports en commun… 3) Les métropoles, enfin, se transforment dans la composition de leur population. Il y a des reconfigurations spatiales entre population aisée et population défavorisée. Dans les métropoles des pays des Suds, il faut souligner la présence de bidonvilles (quartiers d’habitation construits avec des matériaux de récupération) qu’on appelle slums en Inde (exemple de celui de Dharavi à Mumbai) ou favelas en Amérique latine… Dans ces métropoles et dans celles des pays des Nords, il y a des mutations territoriales qui excluent les populations défavorisées via le phénomène de gentrification (appropriation d’un territoire par les populations riches suite à des opérations de rénovation/réhabilitation excluant de fait les populations pauvres) ou qui favorisent l’entre-­‐soi via le phénomène de gated community (quartier clos sécurisé représentant une véritable enclave pour une population favorisée). Il y a bien d’autres processus en cours : ghettoïsation de certains quartiers (exemple des quartiers nord de Marseille). En conclusion • Les métropoles sont de véritables laboratoires pour la géographie urbaine : elles sont sans cesse en mutation. • Véritables fourmilières, elles foisonnent d’activités, de richesses et de personnes. • Les territoires d’une métropole sont en évolution constante. En ouverture on pourrait se demander quelles sont les dynamiques des espaces ruraux. Deuxième partie : analyse de document (sur 10 points) Il s’agit d’un document iconographique, plus précisément d’une estampe dont les auteurs (graveur et dessinateur) sont inconnus. Il date de 1793, ce qui signifie qu’il est contemporain du fait qu’il évoque : l’exécution de Louis XVI, le 21 janvier 1793. C’est un document source, un document d’époque. Ce document permet d’appréhender la mise à mort de l’ancien roi Louis XVI : quelles en sont les raisons ? Le document, qui est réalisé sous la Première République, témoigne de l’exécution du roi. C’est un événement violent. La mise en scène fait voir un homme montrant la tête du roi coupée dégoulinant de sang devant une foule très nombreuse venue en masse tout autour de l’échafaud en brandissant des pics et des bonnets phrygiens (symbole de la liberté face à l’esclavage). La scène se déroule à Paris et on peut apercevoir des hommes et des femmes (robes). On y voit aussi des soldats qui sont des gardes nationaux. Le spectacle leur plaît manifestement et la note explicative n°1 précise d’ailleurs qu’au moment de l’exécution, le public s’est écrié « vive la nation ». Vocabulaire : la « nation » est une communauté d’hommes et de femmes ayant conscience de partager des valeurs et des lois communes. Les facteurs conduisant à la mort du roi sont nombreux Une succession d’événements explique en grande partie cette conséquence. Le document fait référence de façon subtile à ces événements via les termes de « Place de la Révolution » ou « crimes dont on m’accuse ». D’une part, la « Révolution » fait directement référence aux événements révolutionnaires de 1789 à 1792 jusqu’à la proclamation de la République : • le serment du Jeu de Paume du 20 juin 1789 • prise de la Bastille de 14 juillet 1789. D’autre part, les « crimes » de Louis XVI dont il est question sont divers : • opposition à la révolution, • tentative de corruption des députés • avoir fait verser le sang des Français en soutenant la contre-­‐révolution et en collaborant secrètement, avoir les monarchies étrangères qui attaquent la France par la guerre, • tentative de fuite à Varennes (20-­‐21 juin 1791). Ces crimes lui ont d’ailleurs été reprochés lors de son procès sous la forme de 33 chefs d’accusation. Ce procès est rappelé dans la note explicative n°1. Enfin, on précise que le public aurait crié « vive la liberté » (associé aux bonnets phrygiens visibles) : cela montre qu’il associe le roi (et le système monarchique) au manque de libertés et à sa mort une délivrance pour enfin accéder à celles-­‐ci. Pour autant, la mort du roi n’est pas si unanime chez les Français, autant députés que citoyens du peuple. Le document invite à nuancer l’unanimité du souhait de la mort du roi Il est possible de faire une hypothèse : l’auteur semble avoir de la peine pour le roi puisqu’il choisit de donner pour titre à son œuvre Fin tragique de Louis XVI. L’auteur fait aussi le choix de relater sous l’image ce qui seraient les dernières paroles uploads/Ingenierie_Lourd/ bac-sujet-type-e3c-hg-serieg.pdf

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