numéro 4 2 0 0 0 Actes du colloque Béton, révolution, architecture des 26 et 27

numéro 4 2 0 0 0 Actes du colloque Béton, révolution, architecture des 26 et 27 Novembre 1999 Les carnets de l’École Française du Béton - Photo 1ère de couverture : UNESCO - Paris - Espace de méditation, architecte :Tadao Ando, photo : Philippe Maffre - Photo intérieure de couverture : cœur de la Défense, architecte : J.-P .Viguier, photo : Guillaume Maucuit-Leconte - Directeur de la publication :Yves Malier - Rédacteur en chef : Jacques Cortade - Crédits photos : Hervé Abadi, Betocib, Bouygues, Cimbéton, Cerib, Lafarge, Denis Moreg, Jean-Marie Monthiers, Patrick Müller - Dessins : Franck Hammoutène - Secrétariat de l’École Française du Béton : Annie Launay CIMBETON - 7,Place de la Défense - 92974 Paris-la-Défense cedex - Téléphone :(+33) 01 55 23 01 07 - Fax :(+33) 01 55 23 01 10 En premier lieu, merci aux nombreuses personnes présentes, qui ont répondu à la provocation du titre de ce colloque “Bétons : Révolution - Architecture ?” En effet le propos du colloque est tourné vers les architectes pour les solliciter sur les conditions d’appro- priation des nouveaux bétons, dans la conception architecturale et réfléchir avec eux sur les transformations et mutations du processus de création que ceux-ci peuvent entraîner. Nous invoquons donc le mot révolution, non pas au sens banalisé de ce qui est surprenant, mais au sens d’une remise en cause, d’un changement dans l’appréhension et l’organisation du monde habité qui ne saurait se limiter à des questions de construction et de produits. L’esprit ici est du domaine de la recherche et de la formation. Il faut dire quelques mots sur l’ori- gine de ce colloque. Depuis trois ans, notre école, dans le cadre du pro- gramme de recherche BHP 2000 a développé en coopération avec l’École Française du Béton, un enseignement “d’architecture et structure” portant sur les BHP, s’adressant à des étu- diants en fin du cursus. Très vite ceux- ci ont pris conscience des nouvelles possibilités de ces BHP qui, pour les architectes, pourraient - au delà des conditions techniques de production - devenir des éléments moteurs inhérents au processus de conception, voire de modélisation. On est ainsi très vite passé du matériau industriel perfor- mant à l’objet didactique avec pour objectif de faire travailler autrement ces futurs architectes. Il est rapidement ressorti que l’ex- ploitation et la mise en œuvre de ces BHP allaient permettre de nouveaux volumes, de nouveaux défis à la statique et à l’équilibre, donc à d’autres formes et ordonnancements. Qu’il s’agisse d’équipements ou de logement, l’en- semble de ces nouvelles performances, y compris en matière de coût, d’usage et de maintenance, est appelé à faire évoluer les prescriptions de l’archi- tecte. Il en va de même pour l’évolu- tion des enjeux fondamentaux architecturaux et urbains : enjeu de notre environnement bâti et de l’amé- nagement de l’espace, enjeu de la ville et de ses échelles, enjeu d’ambiance, d’ergonomie et d’image du bâti, enjeux économiques. A cela s’ajoutent d’autres conditions de durabilité des bâtiments, ce qui interpelle l’archi- tecte aussi dans sa responsabilité sociale. Ainsi, l’interaction entre le concept et sa matérialisation BHP impose aux responsables de la formation des architectes d’intégrer l’approche de ce nouveau matériau en terme d’expéri- mentation, de recherche et d’enseigne- ment. Il nous est alors apparu comme une évidence que nous avions - l’École Française du Béton, ses grands parte- naires, et l’École d’Architecture de Paris-Villemin - une responsabilité en termes d’information et de formation vis à vis des architectes. Nous devions donc dans une parfaite mixité de cul- ture et d’intéraction permanente architecture/ technique développer des actions de formation continue sur ces questions. Ce colloque est en quelque sorte la séance inaugurale d’un cycle d’actions de formation continue en la matière. Bien évidemment et pour répondre à quelques inquiétudes, il ne s’agit pas de donner une tribune à tel ou tel matériau ou de primer telle ou telle architecture. Il s’agit, dans la limite de temps impartie de donner la parole, dans un esprit de recherche, à des spé- cialistes et auteurs d’architecture en béton, sachant que d’autres interve- nants seront invités à participer aux futures sessions de formation conti- nue. En bref, cohérence entre concep- tion et matériau, nouvelles façons de concevoir recherche et prospective, utopie technique, en un mot révolu- tion est la toile de fond de ces débats. Editorial(Sylvie Clavel,Directrice de l’École d’Architecture Paris-Villemin*) S o m m a i r e Editorial 1/2 Conférences : 1- Un matériau 3/5 révolutionnaire 2- Bétons hautes 6/7 performances :formulation 3- Bétons : la matière 8/9 des parements 4- Un matériau 10/11 synonyme de liberté ? 5- Béton, 12/13 matière de l’espace 6- Bétons de fibres 14/15 métalliques 7- Béton :masse et légèreté, 16/17 lumière et contraste 8- Plasticité, finesse, 18 élancement 9- Les bétons à 19 ultra-hautes performances Ateliers : 1- Bétons ultra-hautes 20 performances (BUHP) 2- Spécifications, 21 prescriptions architecturales parements,esthétique 3- Traitements des surfaces 21 et des matières 4- Bétons hautes 22 performances : béton frais compositions, rhéologie 5- Champs d’applications 23 architecturales - Travaux d’étudiants de 4ème année Tables rondes : Bétons : Révolutions - 24/25 architecture ? La matière de tous 26/27 les possibles ? Conclusion 28 Le comité d’orientation 29 Comment adhérer à l’EFB 29 1 * A compter du 01/12/99,Directrice de l’École d’Architecture de Versailles 2 En introduction à ce colloque il est naturel de présenter l’École Française du Béton en particulier pour celles et ceux qui ne la connaî- traient pas encore. L’objectif de cette école est de favoriser l’information sur le béton et ses progrès auprès de tous les acteurs de la construction. A la différence de certaines indus- tries comme l’automobile où il existe un nombre limité de constructeurs et d’acteurs, dans le monde de la construction se trouve une foule d’ac- teurs qui ont des fonctions différentes. On trouve en effet les concepteurs, les entreprises, les maîtres d’ouvrages. Ces acteurs sont très nombreux, divers, dispersés et de tailles extrêmement variées. Pour leur faire passer les informations, il est nécessaire d’avoir des catalyseurs capables d’activer cette transmission. Née de ce constat et des nécessités qui en découlent, l’École Française du Béton joue ce rôle de catalyseur. Comme le souligne son président Y. Malier, il s’agit d’une école sans murs, très ouverte, qui apporte ses ser- vices aux établissements de formation existants. Sa création est récente, et après une phase de montée en puissance, elle atteint son régime de croisière. Elle est présidée par Y. Malier, qui est à l’ori- gine de sa création. Elle fonctionne avec un comité d’orientation qui regroupe une quarantaine de per- sonnes représentant l’ensemble des professions de la construction : les concepteurs, les maîtres d’ouvrages, les maîtres d’œuvre, les établissements d’enseignement et aussi l’administration. L’École Française du Béton assure bien évidement des missions de forma- tion et d’information sous forme de conférences, de colloques, de docu- mentations. L’édition d’un bulletin périodique de l’école permet d’infor- mer toutes les personnes interéssées sur les progrès du matériau, sur les mani- festations organisées par l’École Française du Béton. Enfin, elle inter- vient aussi en matière de labelisation d’ouvrages ou de documents de façon à fournir aux différents acteurs de la filière construction des outils de mise à jour des connaissances. En effet, le béton est un matériau qui progresse sans arrêt comme il sera possible de s’en rendre compte tout au long de ce colloque. La logistique de l’école est assurée par CIMBÉTON, auprès de qui sont disponibles de la documentation et toutes les informations concernant les actions de formation menées par l’École Française du Béton.  L’E.F.B. ( Michael Téménidès, Directeur Général Cimbéton) “une école sans murs, très ouverte qui apporte ses services aux établissements de formation existants ” Conférence 1 Un matériau révolutionnaire ( Yves Malier, Président de l’EFB) Le béton est un matériau en pleine révolution. Si l'on fait un peu d'histoire, de 1900 à 1980 le béton a été un maté- riau dont les propriétés ont été essentiellement "figées", tant du point de vue de la couleur, de la rugosité de surface, de la porosité interne que des propriétés mécaniques telles la résistance à la compression, le module d'élasticité, la (faible) résistance en traction, la relativement modeste aptitude à la non-fissuration ou encore l'ouvrabilité. Toutes ces propriétés étaient quasiment identiques et, à quelques variations assez minimes près, le même béton était toujours utilisé. L'évolution des bétons à partir de la décennie 80 RÉDUIRE LA PRÉSENCE DE L'EAU Depuis le début des années 1980, une grande pluralité de bétons est à notre dis- position avec aujourd'hui des propriétés tout à fait "gouvernables".Cette évolution s'est développée à partir des travaux effectués sur le rôle de l'eau dans le béton. Globalement, l'eau est utilisée pour deux types d'actions, l'hydratation et l'ouvrabilité du béton. L'hydratation va donner au béton ses propriétés méca- niques. En fait très peu d'eau est néces- saire pour hydrater le ciment contenu dans le béton ; cependant une impor- tante part complémentaire d'eau est ajou- tée afin d'obtenir une bonne ouvrabilité du béton donc une bonne mise en uploads/Ingenierie_Lourd/ cefb-e04.pdf

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