LA SEMAINE AFRICAINE N°3453 du Mardi 16 Décembre 2014 - PAGE 1 BI-HEBDOMADAIRE
LA SEMAINE AFRICAINE N°3453 du Mardi 16 Décembre 2014 - PAGE 1 BI-HEBDOMADAIRE D'INFORMATION ET D'ACTION SOCIALE PARAISSANT AU CONGO-BRAZZAVILLE N° 3453 du Mardi 16 Décembre 2014 - 63ème Année - Siège Social: Bd Lyautey - Brazzaville - B.P.: 2080 - CONGO: 400 F. CFA - FRANCE: 1,75 Euro -Tél.: (242) 06.678.76.94 / 05.528.03.94 / 06.889.98.99 - E-mail: lasemaineafricaine@yahoo.fr 61ème année Apac (Alliance progressiste de l’Afrique centrale) La question de l’alternance démocratique et politique en Afrique: un défi majeur (P .15) U.pa.d.s (Union panafricaine pour la démocratie sociale) Pour Pascal Tsaty-Mabiala, le dialogue ne doit porter que sur l’organisation de l’élection présidentielle de 2016 (P .6) Meeting en salle du C.a.p à Pointe-Noire Destin Arsène Tsaty-Mboungou a appelé les Congolais au dépassement de soi (P .19) Séance des questions orales avec débats au gouvernement à l’assemblée nationale Les députés de l’opposition ont-ils boycotté la plénière par leur silence? (P .3) Commentaire Chute du prix du baril de pétrole: le temps des vaches maigres? (P .3) LA SEMAINE AFRICAINE N°3453 du Mardi 16 Décembre 2014 - PAGE 2 PUB LA SEMAINE AFRICAINE N°3453 du Mardi 16 Décembre 2014 - PAGE 3 EVENEMENT P our le Congo, la chute persistante du prix du baril de pétrole tombe mal. Habitué à un train de vie dont les grands travaux sont le moteur, à travers de multiples chantiers B.t.p, le Congo don- ne, déjà, l’impression d’être plongé dans la récession, de- puis que le baril a amorcé sa courbe descendante, en juin dernier. Plusieurs chantiers fi- nancés par l’Etat sont en arrêt de travail et les entreprises obli- gées de mettre les ouvriers en congé technique, en attendant que l’Etat les réapprovisionne. Même les budgets de fonction- nement, dans les administra- tions et structures publiques, subissent des coupes drasti- ques ou sont difficilement dé- caissés. Le gouvernement a fait le choix stratégique de concen- trer le budget d’investissement, revu, d’ailleurs, à la hausse, en 2014, sur ce qui s’est imposé comme priorité nationale: l’or- ganisation des Jeux africains, en septembre 2015. Le pays doit sauver la face: stades, rou- tes, hôtels, etc, toutes ces in- frastructures doivent être prê- tes, pour accueillir ces jeux. Les autres secteurs sont un peu sacrifiés. Dans la prévision budgétaire de l’année prochaine, le gouverne- ment avait tablé sur des recet- tes de 3.639 milliards 834 mil- lions de francs Cfa, en 2015 (déjà en baisse de 12,4% par rapport au budget initial de 2014 et de 7,5% par rapport au budget rectifié de la même an- née), prévoyant un excédent de recettes de 186 milliards 804 millions de francs Cfa. Les recettes pétrolières étaient prévues à 2.201 milliards 834 millions de francs Cfa, suivant l’hypothèse d’une production en augmentation à 103.813.330 barils, avec un prix du baril de brut congolais estimé à 96 dol- lars américains, quand le prix du baril de brent est à 99 dol- lars, et un dollar échangé à 500 F.Cfa. Toutes ces prévisions ne tien- nent plus face à la réalité du marché mondial des matières premières, où le prix du brent a chuté. Impossible d’y échap- per, pour un pays exportateur de pétrole. Mais, comment am- puter le projet de budget natio- nal de 36% de sa valeur initia- le? Pour la première fois, on ris- que de passer à un budget dé- ficitaire, si le fonctionnement et l’investissement ne sont pas revus à la baisse. Un véritable revers pour le gouvernement et un exercice particulièrement acrobatique pour le ministre d’Etat Gilbert Ondongo, char- gé, entre autres, des finances et de l’économie. Surtout que la tendance baissière du prix du baril de pétrole n’est pas prête à s’estomper et que la fameu- se diversification de l’écono- mie congolaise n’est encore qu’au stade de projet. Les spé- cialistes constatent qu’il y a trop de production pétrolière, alors que la demande n’est plus vigoureuse. A ce rythme, ils prédisent que le prix du baril de pétrole risque de poursuivre sa chute jusqu’à 50 dollars. Une catastrophe! Il est vrai que durant les années fastes, l’Etat a constitué une épargne non moins importan- te, logée à la B.e.a.c (Banque des Etats de l’Afrique centrale). La mission du F.m.i (Fonds monétaire international), con- duite par Mme Dalia Kakura, au mois d’avril 2014, avait estimé que cette épargne est à 2.509 milliards de francs Cfa et elle avait baissé de 265 milliards de francs Cfa par rapport à l’année 2013. Mais, une partie de cette épargne est sous forme de prêts accordés à des pays afri- cains, à la B.d.e.a.c (Banque de développement des Etats d’Afrique centrale) et à des so- ciétés nationales. On ne pour- ra pas l’utiliser pour compen- ser la perte de la valeur du pé- trole, aujourd’hui. Alors? Il y a lieu de relire, avec beaucoup d’intérêt, les con- seils de la dernière revue du F.m.i qui disait: «Vu la durée de vie résiduelle limitée des réser- ves pétrolières, l’actuel repli des cours internationaux rend d’autant plus urgent le retour à un sentier de rééquilibrage budgétaire, à compter de 2015, tout en donnant plus d’efficien- ce aux dépenses publiques. A cet égard, l’adoption rapide d’une cible visant une réduc- tion du déficit primaire hors- pétrole limitant également la croissance des dépenses pu- bliques dans une proportion supérieure à celle envisagée dans le budget de 2015 contri- buerait à préserver les marges de manœuvre budgétaire et ex- térieure et à atténuer les ris- ques pesant sur la stabilité macroéconomique à moyen terme. Dans un contexte d’aug- mentation de la production pé- trolière mondiale, la Républi- que du Congo doit faire face à une conjoncture internationale incertaine. Les cours du pétro- le sont soumis à des risques baissiers du fait de l’affaiblis- sement des perspectives éco- nomiques mondiales, et notam- ment du ralentissement de la Commentaire Chute du prix du baril de pétrole: le temps des vaches maigres? Depuis le mois de juin dernier, le prix du baril de pétrole, dans le monde, ne cesse de baisser. Les spécialistes du secteur avan- cent que depuis cette période, le baril de pétrole a déjà perdu 44% de sa valeur et, le jeudi 11 décembre dernier, il est passé sous le seuil psychologique des 60 dollars. La chute persistante du prix du baril complique la vie aux pays producteurs, dont la manne pétrolière est une composante essentielle des écono- mies nationales. C’est le cas du Congo, qui a du mal, actuelle- ment, à fixer son projet de loi de finances 2015, en discussion au parlement, en raison de l’instabilité du prix du pétrole, res- source qui assure 75% des recettes budgétaires. Les deux cham- bres du parlement n’ont pas pu voter la loi financière 2015, du- rant leurs sessions budgétaires ordinaires. Elles ont été obli- gées de poursuivre leurs travaux avec des sessions extraordi- naires, pour espérer boucler l’examen de la loi financière et l’adopter. Au Congo, la production pétrolière a augmenté, mais la valeur du baril connaît une chute sur le marché international. D écidément, les séan- ces des questions ora- les avec débats au gou- vernement ne sont devenues, au sein des deux chambres du parlement, non pas comme des moyens de contrôle de l’action de l’exécutif, mais plutôt, une simple formalité où les minis- tres peuvent ou ne pas venir ré- pondre aux préoccupations des parlementaires, comme le stipule l’article 117 de la Cons- titution du 20 janvier 2002: «Les ministres ont accès aux séan- ces du parlement. Ils sont en- tendus à la demande d’un dé- puté ou d’un sénateur, d’une commission ou à leur deman- de». Et pour preuve, au sénat, mer- credi 9 novembre dernier, ils n’étaient que cinq sur trente- quatre ministres du gouverne- ment, tandis qu’à l’assemblée nationale, ils n’étaient que huit, dont sept ont répondu aux pré- occupations des députés, pen- dant que cinq étaient absents sur les douze interpellés. Prenant le premier la parole, le ministre d’Etat Rodolphe Ada- da, qui conduisait la délégation gouvernementale, a répondu à la question du député Tanguy Fouémina sur le coût élevé de la carte d’accès au parking V.i.p de l’aéroport international Maya-Maya. En effet, ce tarif est fixé à 2 millions 378 francs Cfa par année et ne donne droit qu’à une heure de stationne- ment. Les droits perçus ne sont que ceux de stationnement et non de gardiennage. Par con- séquent, la société Aérco, ges- tionnaire de l’aéroport, décline toute responsabilité, en cas de détérioration, d’accident ou de vol de véhicule. Pour le dépu- té, il faut revoir ce tarif à la bais- se. Le ministre d’Etat Adada a ex- pliqué que ce tarif n’est pas fixé par le gouvernement. «Nous al- lons discuter avec Aérco, en vue de le revoir un tant soit peu à la baisse», a précisé Rodol- phe Adada, qui a fait savoir que c’est pour des raisons de sé- curité surtout que le tarif est ap- pliqué. «On doit dissuader le stationnement dans ce parking qui est petit et proche des ins- tallations aéroportuaires», a-t- il dit. Le député Abraham Milandou a demandé si uploads/Ingenierie_Lourd/ la-semaine-africaine-du-mardi-16-decembre-2014-3453.pdf
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- Publié le Jul 25, 2021
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