La sémantique Pour des renseignements de base, mettez le curseur sur l'une des

La sémantique Pour des renseignements de base, mettez le curseur sur l'une des lignes suivante s et cliquez avec la souris ou faites un retour de chariot. Notez que le texte p eut aussi être lu de façon suivie. Buts de la sémantique Le niveau métalinguistique La lexicographie L'analyse structurale ou componentielle Homonymie et polysémie Les relations sémantiques L'hyponymie La synonymie L'antonymie La méronymie Les relations sérielles et cycliques Présupposition et implication Implicatures L'ouverture de la sémantique À lire Buts de la sémantique La sémantique est l'étude scientifique de la signification. En tant que telle, elle exige des techniques et des outils particuliers, et des méthodes scientifiques. No us verrons cependant que, contrairement à la phonologie et à la syntaxe, où il existe un accord assez général sur les méthodes à utiliser, la sémantique se caractérise par une gr ande diversité d'approches. La complexité de la sémantique s'explique aussi par le fait qu'elle met en jeu plusi eurs niveaux de données, allant du sens des mots, à celui des phrases, aux relations sémantiques entre phrases dans le discours, et aux relations pragmatiques qui met tent en jeu l'utilisation du langage dans les situations diverses. Dans ce qui suit, nous commencerons par faire de la sémantique lexicale, qui trait e du sens des mots. En particulier, nous examinerons les analyses sémantiques basées sur la lexicographie, sur l'analyse structurale (ou componentielle), et sur les critères logiques. Début. Le niveau métalinguistique Quand on pense à la langue, on envisage surtout son utilisation pour dire des chos es sur le monde. Si on dit Passe-moi le sel, on veut faire agir quelqu'un pour c hanger une situation dans le monde. Mais la langue a aussi une autre fonction, q ui consiste à expliquer la langue. Si on vous pose la question Que veut dire le mo t X?, votre réponse va porter non pas sur le monde mais sur le mot X. L'utilisatio n de la langue pour parler de la langue s'appelle l'emploi métalinguistique. En fa it, toute la sémantique représente une utilisation de la fonction métalinguistique, da ns la mesure où on utilise la langue pour donner les explications. Nous allons voi r qu'une des tentatives principales en sémantique consiste à élaborer un métalangage sat isfaisant qui permettra de bien expliquer le sens des mots. En fait, on trouve le métalangage même dans l'usage quotidien, comme l'illustrent le s exemples suivants: La table est verte. Elle peut courir vite. Le "table" est mal écrit. "Courir" est un verbe. On voit que dans les deux premiers cas, on utilise les mots pour parler du monde . Le nom table et le verbe courir renvoient à des situations dans le monde. Par co ntre, dans les deux derniers exemples, les mêmes mots servent à désigner non pas des p hénomènes dans le monde mais plutôt des entités linguistiques, des mots. La preuve, c'es t que dans les deux cas, les deux fonctionnent comme noms masculins singuliers. Notez le table et courir est. L'emploi des mots pour parler du monde s'appelle l 'usage, et leur emploi pour parler de la langue s'appelle la mention. Début. La lexicographie Les dictionnaires restent l'une des meilleures sources de renseignements sémantiqu es, tant par le nombre de données traitées que par la richesse des analyses. Il faut accepter dès le début cependant qu'un dictionnaire n'est pas un ouvrage scientifiqu e. C'est un ouvrage qui vise la consultation, et qui suppose dès le début une assez bonne connaissance de la langue. En même temps, un dictionnaire est un objet de co mmerce qui doit satisfaire les clients qui l'achètent. En outre, dans la société occid entale, un dictionnaire est une source de normes. On le consulte pour trouver de s descriptions, mais aussi pour trouver des règles d'usage. Finalement, la product ion d'un dictionnaire repose non pas sur des principes scientifiques, mais plutôt sur un ensemble de techniques et de conventions développées à travers les siècles. Pour toutes ces raisons, il faut faire bien attention lorsqu'on utilise un dicti onnaire en sémantique. Mais en même temps, la longue expérience de la lexicographie en français peut nous servir de guide pour éviter des problèmes. Les types de dictionnaires Il existe des dictionnaires de plusieurs sortes en français. Par exemple, quelques -uns se donnent comme but de traiter tous les mots de la langue jusqu'à une limite quantitative: ce sont des dictionnaires généraux. Le Petit Robert, le Robert, le Di ctionnaire du français contemporain sont des dictionnaires généraux. Une autre caractéri stique d'un dictionnaire général consiste à inclure en principe toutes les parties du discours (noms, verbes, adjectifs, adverbes, prépositions, etc.). Dans la pratique , la plupart des dictionnaires excluent certaines classes de mots, comme les nom s propres, des mots considérés comme vulgaires ou des mots d'une dérivation évidente. Exercice: Dans le Petit Robert, relevez des mots formés à partir du préfixe re-. Y en a-t-il qui manquent. Lesquels? Par opposition aux dictionnaires généraux, les dictionnaires spécialisés limitent leur c hoix de mots à une sous-classe. Par exemple, certains dictionnaires donnent seulem ent la terminologie d'un domaine en particulier (dictionnaires de chimie, d'argo t), ou seulement les mots utilisés dans une région, en excluant ceux utilisés dans le français en général. On parle alors de dictionnaires différentiels. Par exemple, le Glos saire de parler français au Canada est un dictionnaire différentiel. Exercice: Comparez le Glossaire du parler français au Canada avec le Dictionnaire québécois d'aujourd'hui. Macrostructure et microstructure Étant donné qu'un dictionnaire se destine à la consultation, il doit présenter son conte nu dans un ordre qui permettra à l'utilisateur de trouver un mot sans parcourir to ut le texte. Le plus souvent, c'est l'ordre alphabétique qu'on trouve. Mais il y a des exceptions. Certains dictionnaires (les dictionnaires inverses) classent le s mots par ordre alphabétique, mais à partir de la fin des mots, ce qui facilite la recherche de suffixes ou de rimes. D'autres classent les mots par fréquence, et d' autres encore par domaine. La structure qui règle le nombre de mots traités et leur ordre d'apparition s'appell e la macrostructure. Un dictionnaire qui traite un grand nombre de mots a une ma crostructure riche, tandis qu'un dictionnaire qui comprend seulement un petit no mbre de mots a une macrostructure pauvre. En fait, le calcul de la macrostructur e peut être difficile, dans la mesure où certains mots sont définis non pas à leur place habituelle, mais sous un autre mot. Par exemple, dans un dictionnaire comme le Micro-Robert, le mot babillage est défini non pas dans une entrée séparée, mais dans l'e ntrée consacrée à babiller. C'est pour cette raison que la plupart des dictionnaires q ualifient leur macrostructure en termes du nombre total d'entrées plutôt qu'en terme du nombre total de mots. Une entrée se définit comme un mot à définir, généralement en cara ctères plus gras, suivi d'un ensemble de renseignements et terminé par un blanc. À côté de la macrostructure, où il est question du nombre et de l'ordre des entrées, la mi crostructure traite du format des entrées. Dans la plupart des dictionnaires, les renseignements qui se trouvent dans une entrée suivent un ordre fixé d'avance. Voyon s, par exemple, l'entrée suivante, tirée du Petit Robert. DÉRÉGLER [deregle]. v.tr.. (Desreigler, 1280; de dé- et régler). 1. Faire qu'une cho se ne soit plus réglée; mettre en désordre. V. Bouleverser, déranger, détraquer, troubler. L'orage a déréglé le temps. Dérégler un mécanisme délicat, une montre. Fig. "Les poisons de a fatique ont vite fait de dérégler la fragile mécanique de l'âme" (DUHAM.). 2 Troubler l'ordre moral de. Dérégler les moeurs, la conduite. ANT. Régler; arranger, ranger, répar er. On constate que l'entrée comprend la vedette (le mot à définir, ici dérégler), suivie de s a transcription phonétique et de sa partie du discours. On trouve ensuite son étymol ogie, qui comprend d'abord sa première date d'attestation, c'est-à-dire la date du t exte le plus ancien où on a trouvé le mot et la forme sous laquelle on a trouvé le mot , et ensuite quelques détails sur son histoire. Après l'étymologie, on trouve la définit ion. S'il y a plusieurs sens, on trouve plusieurs définitions, numérotées pour les dis tinguer. La première définition est suivie d'un ensemble de renvois, qu'on signale par la let tre V., forme abrégée de Voir. Les renvois ont comme fonction de permettre à l'utilisa teur de passer d'un mot connu à d'autres mots ayant à peu près le même sens, mais qui ne seraient peut-être pas connus. Après les renvois, on trouve quelques exemples, ayant comme but de montrer l'usage du mot. Notons la différence entre les deux premiers exemples et le troisième. Le p remier donne une phrase typique. Le deuxième est un exemple neutralisé, dont le suje t manque et le verbe est à l'infinitif. Par contre, le troisième représente une citati on (de l'auteur Duhamel) qui a une fonction surtout culturelle, dans le sens qu' il montre un spécimen de la littérature française. Finalement, à la fin de uploads/Ingenierie_Lourd/ la-semantique.pdf

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