Ludwig van Beethoven Buste par Bourdelle Voir page 138 notre dossier sur le 6e

Ludwig van Beethoven Buste par Bourdelle Voir page 138 notre dossier sur le 6e événement de l’ Arc: la 9e symphonie mise en scène par Maurice Béjart et présentée au Palais des Sports AVIS Enfin! On nous le demandait depuis longtemps. Nous venons de mettre au point le Répertoire des sujets traités dans Planète. Ce Répertoire s'étend du numéro 1 au numéro 27. Il sera complété chaque année et refondu tous les trois ans. Nos abonnés le recevront gratuitement au renouvellement de leur abonnement. Nos lecteurs qui désireraient le recevoir peuvent nous écrire en joignant quatre timbres de 0,30 francs. Planète est la première revue de bibliothèque et la plus importante revue d’ Europe par sa masse de lecture et son nombre d’illustrations, son tirage, ses éditions inter­ nationales et la publication de quantité d’ouvrages complémentaires. L ’abondance et la variété des sujets traités et des angles de vision exigent du lecteur un égal appétit de connaissance et de rêve, une curiosité sans limites et beaucoup d’agilité d’esprit, sans compter des facultés de discrimination. Savoir est utile, imaginer est indispensable, rêver est nécessaire, mais toutes précautions sont prises pour que les frontières soient visibles entre ces divers domaines pareillement délicieux. 7 Positions Planète La philosophie de Planète par Louis Pauwels 19 Les bilans scientifiques LA FÉCONDATION Ce que l'on sait, ce que l'on ignore par Camille Delio Ce que l'on peut rêver par Jacques Bergier 35 Aux frontières de la recherche Le gendarme et les fantômes par Aimé Michel 43 Les ouvertures de la science Des physiciens croient aux univers parallèles par Jérôme Cardan 49 La vie spirituelle Pourquoi le judo? par Jacques Mousseau Le judo de l'esprit par Robert J. Godet Un personnage extraordinaire par Pierre Restany 59 L'histoire invisible La guerre du sabotage par le groupe XXX 70 Notre cahier couleur Les civilisations disparues R ÉVO LU TIO N CHEZ LES P R É H IS TO R IE N S par Stéphane Arnaud 85 La littérature différente Le destin ne s'explique pas par Keith Laumer Passation de pouvoirs par Théodore L. Thomas 97 Le dossier Planète La faim du monde par Michel Francet 109 La psychologie des profondeurs Pourquoi avons-nous peur des serpents? par Ariette Peltant 119 Chronique de notre civilisation Les raisons de la dépolitisation un entretien avec Jean Barets 129 Le mouvement des connaissances Demain, la lune par Arthur C. Clarke 138 L’art fantastique de tous les temps Une messe sur le monde: LA IX8 S Y M P H O N IE DE BEETHO VEN par Claude Rostand J'ai voulu faire un spectacle planétaire par Maurice Béjart L'Ode à la Joie, de Friedrich Schiller • traduction inédite) PLANETE LA PREMIÈRE REVUE DE BIBLIOTHÈQUE LE JO U R N A L DE PLA N ÈTE 163 La vie et les idées / « Le seuil du jardin» d'A. Hardellet A SAVOIR 165 Histoire / Un professeur de la Russie tsariste avait-il inventé l'arme absolue? 167 Sociétés secrètes / La magie lunaire 168 Électronique / Faisons confiance aux ordi­ nateurs 170 Archéologie / Trois nouveaux sites 171 Astronomie / L'homme des quasars 172 Parapsychologie / Les calculateurs prodiges A LIRE 173 Philosophie / Don Quichotte aussi serait un document chiffré 175 Cosmos / Les « soucoupes » aux U.S. A. 177 Sociologie / La mort des dieux 178 Librairie / La critique de Bernard Gros A VOIR 181 Cinéma / C'est encore la crise 182 Théâtre / Ionesco à la Comédie Française 185 Peinture / Venise 1966 / Dada en Suisse / Deux expositions de Robert Tatin 187 Les expositions 188 Architecture / L'Expo Universelle de 67 189 Livres d'art / Un monument à Eros A ENTENDRE 190 Musique / Qu'est-ce que le baroque 194 Courrier des lecteurs / Activités Planète DIRECTEUR LOUIS PAUWELS COMITÉ DE DIRECTION LOUIS PAUWELS JACQUES BERGIER FRANÇOIS RICHAUDEAU RÉDACTEUR EN CHEF JACQUES MOUSSEAU DIRECTEUR ARTISTIQUE PIERRE CHAPELOT SECRÉTAIRE DE RÉDACTION ARLETTE PELTANT ÉDITIONS PLANÈTE ADMINISTRATION 42 RUE DE BERRI. PARIS 8 RÉDACTION ET RENSEIGNEMENTS 114 CHAMPS-ELYSÉES, PARIS 8 DIFFUSION DENOËL - N.M.P.P. ABONNEMENTS. VOIR PAGE 193 PLANÈTE INTERNATIO NAL Directeur: Louis Pauwels Rédacteurs en chef : France : Jacques Mousseau Italie : Giuseppe Selvaggi Argentine : Francesco Porrua Hollande: J.P. Klautz Les titres, les sous-titres, les inter­ titres et les éléments de présentation et d'illustration des articles sont établis par la rédaction de Planète. Sous la pression de l'histoire, nous avons appris que nous étions historiques. Nous vivons dans l'histoire comme des poissons dans l'eau. Camus : Que Ton cesse de parler, d'agir, de mobiliser au nom de l'histoire. Je dis qu'il nous faut désormais douter de l'histoire, cesser de miser sur l'histoire. LOUIS PAUWELS Un vieux débat sur la notion d'engagement LA PHILOSOPHIE DE PLANËTE 4 Dans cette quatrième étude, le direc­ teur de Planète évoque les « engagés» qui ne croient pas à la science, les « huma­ nistes» qui désespèrent de l’histoire et les «ingénieurs» qui rêvent d’ une société purement technicienne. Il dit qu’il y a des positions à la fois plus réalistes et plus spirituelles et il amorce une explication. Comme beaucoup de jeunes écrivains après la guerre, j’ai suivi les débats sur l’engagement. L’écrivain est-il, qu’il le veuille ou non, engagé dans l’immédiat? Et n’est-ce point le cas de chaque homme, à plume ou sans? Aucune des positions défendues alors ne m’a satisfait. Sartre tenait pour l’engagement. Tout homme est embarqué dans l’Histoire et au jour le jour responsable de celle-ci. La guerre l’avait montré, ayant cessé d’être l’affaire exclusive des militaires. Toute action est historique, proposée par l’Histoire, déterminante de l’Histoire1. L’homme, animal historique, se choisit en choisissant ses actes. Camus tentait de maintenir une distance entre l’homme et la politique: une plage où méditer, un terrain où cultiver la réflexion morale. Des garçons de ma génération réclamaient avec panache le droit à l’irresponsabilité, à la littérature pure, au charme et aux humeurs (la plupart devaient se trouver, par la suite, engagés à droite). Vingt ans après, ces débats m’apparaissent dépourvus de sens. Je ne comprends plus. Il est vrai qu’alors je comprenais fort mal. En ce temps, le présent me semblait moins une réalité engageante, mobilisante, qu’une sorte de désert, de table rase où établir une méditation fondamentale, une remise en question des rapports entre l’homme et le monde et entre l’homme et lui-même. Tout n’était que ruines d’un univers, signes confus d’un autre. Je cherchais dans ce no man's land des vigies I. « Sans doute, l’œuvre écrite est un fait social, et l’écrivain avant même que de prendre la plume doit en être profondément convaincu. Il faut, en effet, qu’il se pénètre de sa responsabilité. Il est responsable de tout: des guerres perdues ou gagnées, des révoltes et des répressions; il est complice des oppresseurs s’il n’est pas l’allié naturel des opprimés. Mais non point seulement parce qu’il est écrivain: parce qu’il est homme. Cette respon­ sabilité, il doit la vivre et la vouloir (...). Il ne s’agit pas pour lui de savoir s’il va déterminer un mouvement litté­ raire en « isme », mais de s’engager dans le présent. Non de prévoir un avenir éloigné d’où il se puisse juger après coup, mais de vouloir au jour le jour l’avenir prochain. » J.-P. Sartre, la Nationalisation de la Littérature. Les Temps modernes, n -2, novembre 1965. Positions Planète 7 Un squelette en pyjama rêvait sur un banc... et ne voyais que des agités, des désolés ou des petits marquis. J’avais l’idée que cette guerre n’avait pas été seulement politique, mais que nous venions d’entrer, par le porche aveuglant de la bombe, dans une ère métaphysique. Ni l’engagement sartrien, ni l’humanisme désespéré de Camus, ni l’esthétisme des « talons rouges» ne me paraissaient adaptés à cette ère nouvelle dont je percevais vaguement la nature basculante, la rumeur messianique. Il me semblait que l’Histoire, en s’accélérant, venait de changer quelque peu de structure. Elle ne contenait plus seulement du temps historique. L’événement avait partie liée avec des soulèvements profonds, des houles de l’évolution, des fermentations dans la pâte humaine. Il concernait l’histoire de l’homme tout entière; il touchait aux destinées du vivant et de l’esprit. L’expérience historique, les doctrines et méthodes issues de cette expérience ne devaient plus suffire à rendre compte de ce qui se passait. Je me disais ce que Jünger et bien d’autres intelligences un peu médiumniques, que j’ignorais à ce moment, devaient comme moi ressentir: « Derrière les choses extraordinaires qui nous émeuvent à notre époque et nous emplissent parfois d’espoir, parfois de crainte, quelque chose de commun se cache. Le fond originel commence à se mouvoir; cela doit être nécessairement lié à de grands ébranlements2. » A peine débarqué de l’avion qui le ramenait de Matthausen, vêtu de son pyjama rayé, oubliant de rentrer chez ses parents, Bergier s’était assis sur un banc des Tuileries, les genoux chargés de revues techniques et scientifiques. Il n’avait rien de plus urgent à faire que savoir dans quel monde il revenait. C’était le monde du triomphe faustien à courte échéance. uploads/Ingenierie_Lourd/ plane-te-n0-28.pdf

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