Mosaïque des cinq planètes naines reconnues par l'Union astronomique internatio
Mosaïque des cinq planètes naines reconnues par l'Union astronomique internationale, par ordre de découverte : • Cérès vue par la sonde spatiale Dawn en mai 2015. C'est la seule planète naine de la ceinture principale d'astéroïdes. • Pluton vue par la sonde New Horizons en juillet 2015. • Hauméa et ses lunes Hiʻiaka et Namaka prises par le télescope spatial Hubble en juin 2015. • Éris et sa lune Dysnomie prises par Hubble en août 2006. • Makémaké et sa lune S/2015 (136472) 1 (surnommée MK 2) prises par Hubble en avril 2016. Planète naine En astronomie, une planète naine est un objet céleste du Système solaire de classe intermédiaire entre une planète et un petit corps du Système solaire. Le terme est adopté le 24 août 2006 par l'Union astronomique internationale (UAI) après un débat afin d'éclaircir la classification des objets en orbite du Soleil. Celui-ci est notamment précipité par la découverte d'Éris, un objet de taille similaire à Pluton — alors considérée comme une planète — et devant la perspective de découvrir à l'avenir de nombreux autres objets d'une taille pouvant faire d'eux des planètes. Plus précisément, l'UAI explicite qu'une planète naine est « un corps céleste qui (a) est en orbite autour du Soleil, (b) a une masse suffisante pour que sa gravité l’emporte sur les forces de cohésion du corps solide et le maintienne en équilibre hydrostatique, sous une forme presque sphérique, (c) n’a pas éliminé tout corps susceptible de se déplacer sur une orbite proche, (d) n’est pas un satellite ». Initialement, trois planètes naines sont désignées — Cérès, Pluton et Éris — auxquelles se sont ensuite rajoutées en 2008 Hauméa et Makémaké, ce qui porte à cinq le nombre d'objets reconnus comme planètes naines par l'UAI. Les objets connus les plus susceptibles d'être ajoutés à cette catégorie à l'avenir sont Gonggong, Quaoar, Sedna, Orcus ou encore Charon (dans un système binaire avec Pluton). Le nombre total de planètes naines dans le Système solaire est inconnu car vérifier si un corps est en équilibre hydrostatique nécessite au-moins un survol par une sonde spatiale, ce qui n'a été le cas que pour Cérès ou Pluton. De nombreux gros objets transneptuniens ont néanmoins des satellites naturels, ce qui permet de précisément déterminer leur masse et donc d'estimer leur densité. Si la nécessité de distinguer les planètes et une autre catégorie d'objets incluant Pluton apparaît clairement depuis 2000 dans les travaux d'Alan Stern, Harold F. Levison, Steven Soter ou Jean-Luc Margot, de nombreux astronomes — notamment américains et dont Alan Stern — s'opposent au moins initialement à l'introduction de ce nouveau terme en raison de la perte du statut de planète pour Pluton. Définition Histoire du concept Critères qualifiant une planète naine Procédure de nommage Caractéristiques Dominance orbitale Équilibre hydrostatique Liste des planètes naines Planètes naines reconnues Cérès Pluton Hauméa Éris Makémaké Tableau de synthèse Planètes naines potentielles Objets similaires Anciennes planètes naines Satellites naturels de taille planétaire Charon Exploration Controverse liée à la reclassification de Pluton Notes et références Notes Références Voir aussi Bibliographie Articles connexes Liens externes Sommaire Définition Histoire du concept Carte du Système solaire datant de 1850 où de nombreux objets aujourd'hui considérés comme des astéroïdes sont listés en tant que planètes, dont (1) Cérès, (2) Pallas, (4) Vesta ou (10) Hygie. Vote lors de l'assemblée générale de l'UAI le 24 août 2006 au sujet de la définition des planètes. Diagramme d'Euler des corps du Système solaire. À partir de 1801 et la découverte de (1) Cérès, les astronomes commencent à découvrir de nombreux corps situés dans des orbites entre Mars et Jupiter qui, pendant des décennies, sont considérés comme des planètes. Vers 1850, le nombre de « planètes » atteint 23 et les astronomes commencent à utiliser le mot « astéroïde » pour désigner les plus petits corps, puis cessent progressivement de les nommer ou de les classer comme planètes . Lors de la découverte de Pluton en 1930, l'objet est directement considéré comme une nouvelle planète par les astronomes et il est alors dit que le Système solaire compte neuf planètes, auxquelles s'ajoutent les milliers de corps nettement plus petits (astéroïdes et comètes) découverts parallèlement. À l'origine, il est pensé que Pluton est largement plus grande et massive que la Terre . Cependant, l'amélioration des outils d'observations puis la découverte en 1978 de Charon, le plus grand satellite de Pluton, permettent de mesurer bien plus précisément la masse de Pluton et de déterminer qu'elle est en réalité beaucoup plus petite qu'initialement estimé . Bien qu'elle soit plus de dix fois plus massive que le plus grand objet de la ceinture d'astéroïdes, Cérès, elle ne représente qu'un cinquième de la masse de la Lune, le satellite de la Terre . De plus, Pluton possède certaines caractéristiques inhabituelles par rapport aux autres planètes connues, comme une grande excentricité orbitale et une forte inclinaison orbitale , et il devient évident qu'il s'agit d'un type de corps différent des huit autres planètes . À partir des années 1990, les astronomes découvrent de nouveaux objets dans la même région de l'espace que Pluton, maintenant connue sous le nom de ceinture de Kuiper, et certains encore plus éloignés . Beaucoup de ces objets partagent plusieurs des caractéristiques orbitales clefs de Pluton, et cette dernière commence à être considéré comme le plus grand membre d'une nouvelle classe d'objets, les plutinos. Ainsi, certains astronomes commencent à plaider pour que les plus grands de ces corps soient également classés comme des planètes, ou que Pluton soit reclassé, tout comme Cérès l'avait été après la découverte d'autres astéroïdes . Plusieurs termes, comme sous- planète ou planétoïde, sont introduits pour les corps désormais connus sous le nom de planètes naines, dont Pluton . Les astronomes sont également convaincus que d'autres objets aussi grands que Pluton viendront à être découverts dans les années qui suivent, et que le nombre de planètes augmentera rapidement si Pluton reste classée comme une planète . En 1996, Larry W. Esposito déclare notamment : « Si Pluton était découverte aujourd'hui, elle ne serait pas classée comme une planète » . Ces discussions commencent à faire émerger le fait que le terme « planète » n'a jamais été clairement défini . En mars 2004, la découverte de (90377) Sedna est annoncée et constitue un premier élément déclencheur du fait de son diamètre estimé à environ 1 800 km. L'Union astronomique internationale (UAI) crée rapidement un comité de 19 spécialistes présidé par Iwan Williams — et composé d'experts tels que Michael A'Hearn, Alan Boss, Edward L. G. Bowell, Dale Cruikshank, Brian G. Marsden et Alan Stern — afin d'aboutir à une définition d'une planète. Cependant, tous ont un avis différent souvent déjà tranché et ne se rencontrent jamais en personne, ce qui implique que cette première procédure est un échec . Éris, longtemps connue par sa désignation provisoire 2003 UB313, est ensuite découverte en janvier 2005 . Lors de l'annonce de son existence en juillet 2005, précipitée par la controverse liée à la découverte de Hauméa, il est pensé qu'elle est légèrement plus grande que Pluton et certains rapports, les médias, ou ses découvreurs la désignent directement comme la « dixième planète » . Cependant, la commission présidée par Iwan Williams rend son dernier rapport quelques mois plus tard en novembre 2005 et ne contient aucune proposition de recommandation unanime . Comme la procédure avec une vingtaine d'astronomes n'a pas abouti et que les considérations culturelles ainsi que historiques sont si importantes, l'UAI décide début 2006 dans le secret de déléguer la décision à un nouveau comité plus restreint et non uniquement constitué d'astronomes . Ce comité, composé de sept personnes — Richard Binzel, André Brahic, Catherine Cesarsky, Owen Gingerich, Dava Sobel, Junichi Watanabe et Iwan Williams —, a comme instructions d'aboutir à une définition pour juillet 2006, en vue de la réunion annuelle de l'UAI en août . S'ils parviennent à se mettre d'accord sur la résolution le 1er juillet, elle reste cependant secrète pour éviter de relancer un débat houleux dans les médias au sujet du statut de Pluton d'ici là et le premier communiqué de presse n'est publié que le 16 août . Dans la première proposition, un modèle à douze planète est présenté avec l’ajout de Cérès, Éris et Charon (devenant donc une planète binaire avec Pluton) par rapport à celles déjà reconnues. La définition d’une planète repose alors sur son caractère sphérique, chose notamment défendue par Alan Stern, mais implique que le nombre de planètes pourrait croître rapidement avec les progrès de l’observation spatiale, les objets en équilibre hydrostatiques connus étant alors déjà estimés à une cinquantaine par Mike Brown . Cependant, Owen Gingerich propose dans la continuité de séparer les huit planètes « classiques » des « naines », concédant aux « plutophiles » — personnes défendant le statut de planète de Pluton — que les planètes naines transneptuniennes pourraient être nommées d’après l’astre . D’autres planétologues ne sont pas d’accord avec une définition permettant une inflation rapide du nombre de planètes, suggérant que les uploads/Ingenierie_Lourd/ planete-naine.pdf
Documents similaires










-
30
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Nov 09, 2021
- Catégorie Heavy Engineering/...
- Langue French
- Taille du fichier 2.7711MB