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>ai^\\\%^ ^^^Ê** V ^- ^ #^ J J '\>\ \ r V *^\. Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/lesmanuscritsdel03lo 223, Main Tel. CL LES MANUSCRITS DE LÉONARD DE VINCI REPRODUCTION INTERDITE LES MANUSCRITS DE LÉONARD DE VINCI Mani >(:i<iTs C. E ^ K di i.a Birii.io thkql'k de i.INSTITUT IM'lll.lft<i RN fM-MMII.fis PHaTOTVI>IV^K^ AVEC TRANSIRII'TIONS L 11 T1-. K A 1. 1 S, TRADUCTIONS FRANÇAISKS, AVANT-PROPOS ET TABLES MéTIIODigUES M. CHARLES RAVAISSON-MOLLIEN PARIS MAISON QUANTIN COMPAGNMK C, |';N1' K AI.l'. DI M TK I-.SSIOX KT DlvDITIOX UUK SMNT-nKNDII M Dccc i.xxxvm VJniv.i. BWUOTMLc, Oftevlsn'»!' /m AVANT-PROPOS Peu après que le plan de la publication intégrale de nos douze manuscrits de Léonard de Vinci eût été proposé, le Ministre de Tlnstruction publique et des Beaux- Arts se joignit à l'Institut pour encourager en principe, sur l'avis de plusieurs commis- sions, sa prompte réalisation, en souscrivant d'abord à cent exemplaires du premier volume, puis à cent du deuxième'. Cette double période d'essai ayant donné, de l'avis de deux nouvelles commissions, tous les principaux résultats qu'on pouvait raisonnablement en attendre, une souscrip- tion d'ensemble a été décidée pour les quatre volumes devant compléter l'ouvrage. D'autre part, une entente s'est établie entre l'Institut et la Bibliothèque Nationale pour que les photographies de ces manuscrits puissent se faire dorénavant dans des conditions en rapport avec la nature d'un travail, où le photographe, astreint à des limites de temps, ne doit cependant s'arrêter devant aucune difficulté, et n'a la liberté d'aucun choix ni d'aucune retouche. La maison Quantin et Fauteur se sont appliqués de nouveau à ce qu'à tous les points de vue l'œuvre de dévouement dont il s'agit soit de plus en plus soignée et perfectionnée. Le troisième volume marquera une étape des plus importantes dans la voie de la mise au jour définitive des écrits autographes de Léonard de Vinci, puisqu'avec ce volume six des douze manuscrits marqués par Venturi auront paru, et que, de ces six, quatre sont les plus grands. Ce troisième volume est, à beaucoup d'égards, plus considérable que les précé- dents; il contient plus de 460 fac-similés représentant les textes à rebours entremêlés de dessins de trois manuscrits très différents, c'est-à-dire : du grand livre C, de 56 pages, dont le format devait déterminer, selon J.-B. Dumas, celui de tout cet ouvrage ; de l'important in-4° E, avec 162 pages d'écritures serrées; et du curieux livret de poche K, avec 256 pages in- 16, ordinairement au crayon, simple ou repassé à l'encre. Il offre, avec la continuation de la plupart des sujets traités dans les manu- scrits A, B et D, plusieurs genres nouveaux d'intérêt. Ainsi y trouvera-t-on indiquée avec une remarquable analogie, pour des cas fort différents, la méthode avec laquelle 1. Voir la Préface du premier volume et TAvant-propos du deuxième volume de cette publication, p. i. 2. Voir les Écrits de Léon, de V., par Cti. Rav.-MoU. 2 AVANT-PROPOS. Léonard estimait qu'il faut procéder pour acquérir les connaissances de difficile accès, but ordinaire de ses recherches; ainsi y verra-t-on quelle importance relative avait, pour le peintre de la Joconde, l'étude de la lumière et Tombre, celle des expressions de toutes choses, celle des mouvements et des forces qui les manifestent, des struc- tures qui les permettent, celle de Tair pour ces mouvements, pour la perspective, pour la lumière, les formes, les contours, les couleurs, celle de Teau, tantôt diffé- rente de Tair, tantôt semblable à cef élément, de cette eau dont on a vu ailleurs le grand ingénieur comparer les courants entrelacés aux tresses de la chevelure de Lèda', etc.; ainsi y appréciera-t-on dans quel esprit, par quels chemins et jusqu'à quel point la question du vol de l'homme à tire-d'aile fut sondée par le hardi prédé- cesseur des savants du xix° siècle-; ainsi y rencontrera-t-on des études mathéma- tiques intéressantes (Libri l'a montré'), dont la conclusion est celle des proportions en toutes choses, puis des citations d'auteurs (Aristote, Euclide % Xénophon, Albert d'Imola, Jean de la Roquetaillade), des notes, les unes déjà connues, les autres inédites, sur la statue équestre de François Sforza', sur quelques personnages contem- porains. Fra Giocondo", Galéaz Sanseverino ', etc., sur des voyages de Léonard, sur ses élèves ou apprentis, sur certains méfaits, certaines plaisanteries, sur des phéno- mènes singuliers, sur des recettes diverses et des fabrications bizarres', etc. Mais, parmi tant de sujets traités ou touchés en passant, ce qui offrirait sans doute le plus sérieux intérêt, ce serait de discerner, plus que par le passé, ce qui les relie pour Léonard; c'est précisément ce que laissent plus entrevoir la lecture et la comparaison des manuscrits C, E et K, montrant partout le Directeur de l'Aca- démie de Milan aux prises avec cette « ingénieuse « Nature (« qui commence par la raison et finit dans l'expérience, tandis qu'à nous il faut faire le contraire « (et derrière laquelle on la va déjà découvrir « l'admirable justice du premier moteur''»), se fati- guant au désir de s'emparer d'elle et de lui emprunter ses plus secrètes puissances; le montrant, c'est-à-dire ce patient, scientifique et scrupuleux investigateur, surtout philosophe et poète, rêvant d'ailes comme l'Antiquité, et en trouvant au moins dans l'ardeur et les élans d'une âme qui n'aurait été pour lui, il le disait, qu'une obscure prison, si Tœil lui eût manqué pour contempler et scruter les merveilles de l'Univers. Trop souvent on a été porté à croire et on répète encore, tantôt que Léonard de Vinci ne fut qu'un esprit froid, systématique et exclusif, tantôt qu'il fut inconstant et superficiel. Ainsi voit-on, dans un très intéressant article que vient de publier M. Charles Yriarte, sur Isabelle d'Esté et Léonard de 'Vinci '°, un prédicateur carmélite écrire de celui ci : « ... Deux de ses élèves font des portraits, et lui parfois les retouche. La pein- 1. Voir les Écrits de Léon, de V., par Ch. Rav. Moli. 2. Voir l'Avant-propos et la Table des matières du précédent volume, le Magasin universel, t. I" (i833-4), p. yS, les beaux travaux de M. Marey. 3. Libri, Histoire des science', mathcmatiques en Italie. « C'est à un marchand de Pise, Léonard Fibonacci, que nous devons la connaissance de l'algèbre. Dans la Préface de son n Abbaco», Fibonacci montrait une grande connaissance de l'Orient. Dans les notations qu'il employait, il représentait souvent par des lignes les quantités auxquelles il ne voulait pas assigner de valeur numérique. ». — « Le grand Léonard Pisano voyagea aussi beaucoup en Orient et apprit l'algèbre des Arabes. » (Baldi, Cronica de matematici.) 4. Luca Paciolo traduisit les Eléments d'Euclide. 5. Selon un document du xvi= siècle, Léonard de Vinci n'aurait, divisant son œuvre en deux parties, exécuté que le cheval. (Sabba da Castiglione, par Edm. Bonnaffé — Galette des Beaux-Art:, juillet 1884.) C. VoirE. B. di Geymùller, Cento disegni, etc., di Fra Giocondo, 1882; P. de Nolhac, Recherches sur Fra Giocondo de Vérone. {Courrier de l'Art, 9 mars 1888.) 7. Léonard fui l'architecte du palais de Galéaz Sanseverino (voir : A. Gruyer, Gaiette des Beaux-Arts, i" juin 1S87, et Chronique des Arts, 18 juin 1887 (Correspond.). 8. Voir G. Vasari, Vita di L.da V. Q. Manuscrit A, folio 24 recto. 10. Charles Yriarte, les Relations d'Isabelle d'Esté avec Léonard de Vinci, d'après des documents réunis par Armand Baschet (Ga^e^c des Beaux-.irts, i"' février 18SS, p. i23. M. E. Mùniz{Revue des Deux Mondes, i" octobre 1887) a cité une appréciation analogue du caractère et des habitudes de Léonard de Vinci. AVANT-PROPOS. 3 ture rimpatiente très fort; il s'adonne tout entier à la géométrie. » Comme si de ce que Léonard délaissait de temps en temps la pratique matérielle des arts pour en rechercher la parfaite théorie, on pouvait légitimement conclure que l'auteur du Traité de la peinture n'avait de goût que pour les exigences de la science ! N'est-ce pas ici le cas de se rappeler l'anecdote du prieur de Sainte-Marie des Grâces montrant combien le peintre de la Cène estimait que le perfectionnement des idées doit parfois précéder la pratique de l'art '? Comme précédemment, on trouvera, à la suite des manuscrits, des tables analy- tiques et méthodiques préparées avec un grand soin pour servir de guides et, jusqu'à un certain point, de commentaires provisoires, au travers de tous les mots, de tous les dessins, surtout de toutes les idées qui se répartissent entre les pages autographes si variées de Léonard. Avant ces tables, on aura, de même qu'avant les tables du deuxième volume, des Errata scrupuleux, mais où jusqu'à présent il semble qu'il n'y ait heureusement que bien peu d'erreurs valant la peine d'être notées, pour la plupart simplement typographiques. Quant à celles qui, parmi tant d'écritures ditììciles à lire et à com- prendre, ne pourront manquer de venir à être constatées encore par les spécialistes, soit pour cette livraison, soit pour les précédentes, la liste complète en figurera dans une récapitulation générale à la fin du sixième volume; dès à présent, on en trouvera quelques indications à la uploads/Litterature/ 1881-ravaisson-mollien-les-manuscripts-3-lesmanuscritsdel03lo.pdf

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