1 3ème Partie DISSERTATION (Technique et Exercices corrigés) 2 Technique de dis
1 3ème Partie DISSERTATION (Technique et Exercices corrigés) 2 Technique de dissertation : Tout comme la discussion, la dissertation est un exercice qui consiste à donner un point de vue argumenté sur un sujet donné en exposant ses idées de manière méthodique. Les règles de méthode sont donc les mêmes pour les deux exercices et leur différence se rapporte essentiellement à la longueur : l’introduction, le développement et la conclusion sont plus longs pour la dissertation que pour la discussion. Pour réussir sa dissertation, il est nécessaire de suivre les règles de méthode suivantes qui se résument à trois grandes étapes : l’analyse du sujet, le rassemblement des idées, le choix du plan et la rédaction. I) L’analyse du sujet : Elle a pour objectif de bien comprendre l’énoncé et d’éviter le hors- sujet. Elle consiste à : -lire attentivement le sujet -Souligner les mots-clés et encadrer les articulateurs logiques si le sujet en comporte ; -délimiter les différentes parties du sujet : l’énoncé ou la citation, la Question posée au candidat et les directives concernant la méthode. II) Le rassemblement des idées : Les idées à rechercher en rapport avec le sujet sont de deux ordres : des idées personnelles et des citations d’auteurs pour illustrer ses arguments. Pour cela, on peut diviser son brouillon en deux colonnes, et il est conseillé dans un premier temps de noter les idées telles qu’elles nous viennent pour éviter les oublis. On les réorganisera plus tard dans un plan approprié. III) Le choix du plan. En général, le libellé du sujet oriente le choix du plan, sinon, on peut utiliser l’un des principaux plans-types suivants. - Le plan dialectique : si le sujet invite à la discussion, à la remise en question. C’est le plan Thèse/ Antithèse/ Synthèse. Il faut d’abord développer la thèse de l’auteur (1°partie), puis en montrer les limites (2°partie) et enfin développer son jugement personnel en évoquant d’autres problèmes soulevés par le sujet. Ex consigne : « Discutez ce jugement » ; « Que pensez-vous de cette affirmation ? » ; « dites quelles sont les limites de ce jugement ». - Le plan thématique : le sujet est exprimé sous la forme d’une question qui demande à l’élève d’organiser lui-même sa réflexion ; ce sont des interrogations partielles (questions auxquelles on doit répondre en apportant soi-même les informations nécessaires) Ex consigne : « Quelles sont les fonctions de la poésie ? Quelles émotions une pièce de théâtre peut-elle donner au spectateur ? Chaque partie développe un élément de réponse à la problématique. - Le plan analytique : le sujet invite l’élève à expliquer et à illustrer ce jugement plutôt qu’à le discuter. Il comporte deux ou trois parties. L’idée directrice de chaque partie est issue de la citation. Le sujet comporte une citation et une consigne du type : « Développez cette thèse à l’aide d’exemples », « commentez cette réflexion à l’aide d’exemples qui en montrent la validité »… 3 IV) La rédaction : Elle doit se faire selon un plan en trois parties : 1) L’introduction : Elle doit être particulièrement soignée parce que c’est elle qui éveille l’attention et l’intérêt due l’examinateur pour la suite. Elle comporte trois étapes ; -Le contexte, c'est une entrée en matière qui situe le sujet. Il se détermine après l'analyse du sujet et fait appel à la culture générale ou littéraire de l’élève acquises par l'expérience, la lecture ou les médias. -Le sujet lui-même. Il est relié au contexte par un lien logique. Si l'énoncé du sujet comporte une citation, la citation courte est donnée en entier, mais seules sont reprises les expressions-clés d'une citation longue ; le nom de l'auteur ne doit pas être oublié. Dans tous les cas, il faut faire comme si le lecteur de la copie ignorait l'énoncé du sujet : la présentation doit être claire et suffisante. -La présentation concise du plan adopté. Il faut faire attention de ne pas transformer ces indications en réponse anticipées: les réponses ne peuvent venir que du développement achevé, dans la conclusion. C’est pourquoi la présentation peut éventuellement se faire sous forme de questions, à condition de ne pas les multiplier, ou par souci de clarté avec des formules comme : « Dans un premier temps nous étudierons… », « Ensuite nus verrons… » Etc. 2) Le développement : Elle doit comporter trois parties selon le plan choisi : -Au début : une phrase qui résume la thèse à développer - A l’intérieur : plusieurs paragraphes qui défendent chacun une idée directrice en rapport avec la thèse qu’on défend -A la fin : rédiger une phrase de bilan qui fait un transition avec la partie suivante. 3) La conclusion : Elle comporte deux étapes : -Une représentation synthétique et personnelle aux questions posées dans l'introduction : c'est le bilan de ce que le développement permet de penser. Cette réponse doit être ferme, même si elle est nuancée. Il ne faut ni reprendre le développement, ni introduire de nouveaux exemples ou de nouvelles idées. . -L'élargissement : il consiste en une nouvelle orientation de la pensée, une piste donnée pour des recherches ultérieures ; il n'est possible que si le bilan effectué permet l'ouverture vers une autre question qui prolongera la réflexion au-delà du sujet. Il faut renoncer à cet élargissement si ne se pressentent que les pistes artificielles sans grand rapport avec le sujet. Sujet 1 : Dissertation littéraire Que pensez-vous de cette affirmation d’Alain Robbe Gillet : « le seul engagement possible pour l’écrivain, c’est la littérature. » (…) La question de savoir si l’écrivain doit être engagé ou non est très ancienne dans l’histoire littéraire. C’est que traditionnellement, on définit la littérature comme : « l’ensemble des œuvres écrites ayant une certaine visée esthétique. » Fidele à cette définition des lettres, Alain Robbe-Gillet affirme que : « le seul engagement possible pour l’écrivain et de la littérature. » Dans le développement suivant, nous expliquerons d’abord cette définition du rôle de l’écrivain et de la littérature en général, ensuite nous verrons s’il n’y a pas d’autres conceptions possibles de la maison de l’écrivain et enfin nous donnerons notre point de vue personnel par rapport au sujet dans conclusion. 4 Alain Robbe Gillet fait partie de ces écrivains qui pensent que la littérature ne peut pas et ne doit pas être engagée. C’est-à-dire que la littérature ne doit pas être mise au service d’une cause sociale. Il soutient cette position sans doute perce qu’il pense que l’écrivain ne peut pas changer la société ou résoudre ses problèmes par sa plume. C’est aussi ce que pense l’écrivain allemand Thomas Mann en soutenant que : « l’écrivain n’a jamais pu empêcher le triomphe du mal. Soucieuse de donner du sens, il n’a jamais pu empêcher les sangles non-sens. L’art ne constitue pas une puissance, il n’est qu’une consolation. » Quant à Théophile Gautier, c’est au nom de la pureté de l’art qu’il refuse l’engagement en disant : « Tout ce qui est utile est l’aide. ». De manière générale, la plupart des écrivains qui s’opposent à l’engagement pensent que la littérature ne peut pas servir utilement un cause sociale « celle-ci fut-elle la plus noble et la plus exaltante comme le déclare Alain Robbe Gillet lui-même dans le Nouveau Roman. Mais est-ce la seule conception de l’art ? Cependant d’autres écrivains pensent que l’écrivain doit s’engager en parlant des problèmes sociaux et politiques de son époque. C’est le cas d’Albert Camus qui dit dans son discours de Suède : « l’art n’est pas à mes yeux une réjouissance. Il est un moyen d’émouvoir le plus grand nombre d’hommes en leur offrant une image privilégiée des souffrances et des joies communes. » Quant à Jean-Paul Sartres, il affirme dans Situation II : « l’écrivain est en situation dans son époque. Chaque parole à des retentissements. Chaque silence aussi. Je riens Flaubert et Goncourt pour responsables de la répression qui survit la cité parce qu’ils n’ont pas écrit une ligne pour l’empêcher. » A travers ces propos, on voit bien que ces écrivains croient que l’engagement peut servir à résoudre des problèmes sociaux contrairement à Robbe Guillet. Pour eux, l’écrivain ne doit pas et ne peut pas être indifférent aux mots de ses contemporains. Donc l’art a une certaine utilité pratique. Pour conclure, on peut dire que la déclaration d’Alain Robbe Gillet trouve sa justification dans le souci de limiter la littérature à sa fonction première qui est la quête de l’esthétique. Mais d’autres écrivains ont aussi d’autres raisons de croire que la littérature peut et doit être engagée. Pour ma part, je pense que la littérature peut assumer les deux fonctions, c'est-à-dire joindre l’utile à l’agréable. Mais l’écrivain peut il encore faire œuvre utile dans un monde plus en plus dominé par les puissantes technologies de la communication ? SUJET 2 : Dissertation littéraire (Ce sujet se prête à un plan de type dialectique) Sujet « Un livre est une fenêtre par laquelle on s’évade », observe Julien Green dans uploads/Litterature/ 3-partie-dissertation-technique-et-exercices-corriges 1 .pdf
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- Publié le Jui 27, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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