TENTATION SECRETS & MENSONGES, TOME 1 AINSLEY BOOTH TABLE DES MATIÈRES Avant-pr

TENTATION SECRETS & MENSONGES, TOME 1 AINSLEY BOOTH TABLE DES MATIÈRES Avant-propos 1. Hazel 2. Sam 3. Sam 4. Hazel 5. Sam 6. Sam 7. Hazel 8. Sam 9. Hazel 10. Sam 11. Hazel 12. Sam 13. Hazel 14. Sam 15. Hazel 16. Sam 17. Hazel 18. Sam 19. Hazel 20. Sam 21. Hazel 22. Sam 23. Hazel 24. Sam 25. Hazel 26. Sam Épilogue Épilogue Recueil de poèmes inspirés par Sam Preston Les sons que j’imagine dans ta bouche Tous tes sons, mon amour Mes sons pour toi À propos de l’auteure MENTIONS LÉGALES Droits d'auteur pour la traduction française 2021 : Ainsley Booth Traductrice : Valentin Translation Copyright © 2020 Ainsley Booth Tous droits réservés Le beau mec en costume de l’autre côté de l’allée n’est pas le genre d’Hazel. Trop canon pour être vrai et source de problèmes, elle ne connaît que trop bien ces hommes-là. Mais quand leur train reste bloqué en pleine voie et que la journée se change en une longue et froide nuit, il devient diŸcile de résister au sourire diabolique de Sam. La femme assise en face de Sam n’a aucune envie de discuter de la pluie et du beau temps. Ni d’aucun autre sujet, d’ailleurs. Cela lui convient parfaitement. Et tant pis s’il n’arrête pas de la regarder, de se poser des questions sur elle. Elle n’est pas intéressée, fin de l’histoire. Jusqu’à ce qu’une tempête de neige les bloque au milieu de nulle part et que la nuit s’annonce interminable. Elle ne veut pas parler. Ils pourraient jouer à un jeu pour passer le temps. Quelque chose de secret, de spécial, limité à une nuit seulement... C’est sans compter sur un secret vieux d’une décennie, qui risque bien de gâcher tout le plaisir. UN HAZEL Je suis la dernière à monter dans le wagon de classe aŷaires à l’avant du train. Après avoir soigneusement rangé mon bagage à main, je me dirige vers le fond, à la recherche de mon siège. Je devrais avoir une double banquette pour moi toute seule. C’est toujours le cas. Pour chaque voyage, mais apparemment pas celui-ci. Je gémis silencieusement en constatant que mon siège est orienté dans le sens inverse de la marche – d’accord – et que je suis en face de quelqu’un d’autre. Pas d’accord. Je ne veux pas partager ma table. J’aperçois une chevelure sombre. Des cheveux d’homme, pour autant qu’on puisse deviner ce genre de choses. La longue jambe et le gros bras qui débordent du siège déjà large sont également un signe d’avertissement. Un homme d’aŷaires bon chic bon genre, semble-t-il, qui prend beaucoup trop de place dans ce qui devait être mon cocon d’écriture pendant les quatre prochaines heures. Eh bien, j’espère qu’il aime le silence, parce que je vais l’ignorer royalement. Il ne lève pas les yeux lorsque je passe devant lui et dépose ma sacoche sur mon siège. J’enlève mon manteau et sors mon ordinateur. Comme j’ai mis en place cette armure émotionnelle – concentrée sur le fait d’ignorer mon voisin de compartiment pour me consacrer à mon travail –, lorsque je m’assieds et que son regard noir se fixe sur mon visage avec une intensité brûlante, je ne réagis pas. Nous sommes deux inconnus. Je ne lui dois rien. Par pur souci de politesse, j’aŸche un sourire courtois, mais hautain, et je m’installe. Je mets les écouteurs et les allume, branche le cordon, ouvre l’ordinateur. Je ne tiens pas compte du drôle de raté que semble avoir mon cœur. J’ignore ce type et son regard ardent, qu’il a détourné, fort heureusement. (Ça, je ne le sais que parce que j’ai levé les yeux. Pendant une fraction de seconde. La curiosité me tuera aussi sûrement qu’elle a tué le chat du proverbe.) Je ne suis pas certaine de ce que je ressens en ce moment. Du déjà vu, mais pas tout à fait. Une déconnexion bizarre, parce que j’ai décrété que j’avais un stéréotype sans identité comme voisin de siège en voyant son costume, son bras et sa jambe trop envahissante, ses cheveux gominés et bien coupés sur le côté. Tu as remarqué beaucoup de choses sur ses cheveux, dis donc. Plus que je ne l’avais réalisé, et à cette idée, mon ventre frémit. Sa coupe de cheveux n’a aucune importance. Son visage, son regard, cette impression troublante, rien de tout cela ne compte. J’ouvre mes dossiers et me fixe un objectif. Encore trois corrections avant que l’agent de bord ne vienne avec les premières boissons. Ensuite, je pourrai clore ce projet et écrire librement tout ce qui me passe par la tête pour mon blog. Écrire en ayant bu, corriger en étant sobre – un conseil à ne pas prendre au pied de la lettre, mais qui ne m’a jamais causé de tort. Pourtant, les mots sur l’écran flottent devant mes yeux. Je mets une éternité à m’atteler à ma tâche. Deux verres de vin rouge m’aident à me concentrer, à ralentir mon pouls et enfin, heureusement, à cristalliser mon attention. Une heure plus tard, mes corrections sont terminées. Ce n’est pas mon meilleur texte, mais c’est léger et sexy. C’est suŸsant. J’envoie le document à ma correctrice en lui précisant que je ne serai pas au bureau pendant les quatre prochains jours et que ça ne me dérange pas de ne pas le récupérer pour la dernière relecture avant que les fêtes de fin d’année soient passées. Après quoi, je jette un coup d’œil rapide par-dessus la table. Vers lui. Il est toujours absorbé dans son téléphone. Ses cheveux sont vraiment ridicules. Il doit dépenser plus que moi chez le coiŷeur. Son costume a l’air hors de prix. Tout comme ses chaussures, sa cravate... Je l’imagine plutôt en jean. Un jean ajusté qui épouse ses cuisses. Un polo avec les manches retroussées révélant ses avant-bras. Puissants, bronzés par le temps passé au soleil. Une fine couche de poils bruns qui ont l’air doux et le sont encore plus au toucher. C’est plus fort que moi. Je ne peux pas m’en empêcher. Je vois des gens et ils se transforment toujours en scène sexuelle dans ma tête. Ce n’est que ces dernières années que j’ai compris que je pouvais vraiment faire quelque chose de ces visions torrides qui se forment spontanément dans mon esprit. Un jean, une manche de chemise retroussée. Ce regard de braise... On peut écrire beaucoup de choses rien qu’à partir de ça. Pas de détails, pas d’explications à rallonge. Juste une scène de sexe crue au rythme enlevé et sensuel. Nous sommes en boîte et nous crions par-dessus la musique. C’est trop frustrant, alors Monsieur Regard de Braise me prend – non, pas moi, prend mon personnage – par la main – non, le poignet, plutôt, ses doigts chauds et fermes sur sa peau – et l’emmène dans le recoin d’un couloir sombre. J’écris et réécris, tapant des mots rapidement, puis en supprimant certains avant d’en pondre d’autres à la hâte. Le couloir obscur reste bruyant, trop pour qu’ils se fassent entendre, mais ce n’est pas son but. Il voulait de l’intimité, et maintenant ils en ont. Son corps lui demande s’il peut la toucher ? S’il doit l’embrasser ? Oui. Non. Fais-le quand même. Elle se penche alors et lui oŷre sa bouche, ses jambes, un eźeurement intime. Il trouve sa taille, puis remonte plus haut. Ses seins. Ses mamelons, et enfin... Le train ralentit et s’arrête. Je détache mes mains du clavier, le tourbillon de mots fantaisistes soudain interrompu. Je regarde par la fenêtre, mais il n’y a rien. Pas de lumières, pas de ville. Aucun arrêt n’a été annoncé et nous ne sommes qu’à une heure et demie de Toronto. Non loin de Kingston. Peut-être devons-nous laisser passer un autre train avant de pouvoir continuer. Le type à la chevelure parfaite ne lève pas les yeux. Je prends une grande inspiration et reprends le fil de mon histoire, mais sans le bruit blanc du train qui file sur les rails, je n’y arrive pas – comme s’il pouvait entendre les mots obscènes que je crée sur mon écran d’ordinateur maintenant que le silence règne dans notre petit compartiment. Peut-être n’ai-je pas besoin d’écrire autre chose ce soir, de toute façon. C’est bien assez pour oŷrir un cadeau de Noël aux abonnés de mon blog. Je vais peaufiner tout ça en arrivant à l’hôtel et je le posterai avant de me coucher. Brusquement, le train recule dans un soubresaut et mon ordinateur s’échappe de la table entre nous pour aller glisser vers l’allée. Il le rattrape adroitement au passage et je me lève pour le prendre. — Désolée. Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine, parce que... oh mon Dieu, il tient dans ses mains du porno dont il est l’acteur principal, sans le savoir. — Ce n’est rien, dit-il en me le remettant. Au même instant, le train fait une nouvelle secousse, vers l’avant cette fois, et je retombe sur le siège en cuir, serrant mon ordinateur uploads/Litterature/ 35-ainsley-booth-secrets-et-mensonges-t1-tentation.pdf

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