Notre dernière séance a été timidement profitable. La partie la plus « animée »

Notre dernière séance a été timidement profitable. La partie la plus « animée » à la fin de vos mots a été celle du « portrait chinois » qui nous a servi de résumé pour cette grande lecture. Cependant des choses n’ont pas été encore profondément dites et commentées, voilà pourquoi je vous propose cette 3ème séance .Et pour ce faire nous partirons de l’interview passée sur RFI qui est en partie transcrit (regardez à la fin de ce document). Ecoutez-le et essayons après de continuer notre commentaire à partir de ces phrases extraites de l’émission radiophonique. À travers ces mots nous sommes sûrs d’avoir bien abordé le texte car beaucoup de nos idées y sont. Voici ce portrait chinois : - Si c’était une chanson, ce serait « La Bohème » /Ne me quitte pas » - Si c’était un personnage de l’histoire (nous sommes encore à la recherche de ce personnage, mais on pourrait dire que ce serait un explorateur…. ) - Si c’était une vertue la générosité, la patience, la prudence, le dévouement - Si c’était un pêché , ce serait le pêché originel - Si c’était une dévise ce serait « rue/mère/pays » //â la recherche de l’origine perdu » - Si c’était une question ce serait « qui suis-je ? //Qui a la clé pour fermer le pas à l’injustice ? - Si c’était un film ce serait « La bataille d’Alger »/ »Chacal »/ « Ciudadano Kane VOICI LA SUITE DE CETTE INTERVIEW . Pour commenter et suivre le débat final  Une année j’ai vécu sur les abords immédiats de Djeda.  C’est cette enfance que vous racontez chez Rue Darwin  Chanson : Alger, Alger  Histoire d’un retour vers le passé  Quartier de BELCOURT (voici l’extrait de la fiche de lecture II) De tout l’ancien peuple de Belcourt, il ne restait personne. Ou de vagues survivants, des vieux particulièrement abîmés, des Robinson Crusoé échoués sur une île peuplée d’étrangers, surpeuplée je dirais. Et, naufragés parmi les naufragés, se reconnaissaient quelques Israélites ratatinés par les soucis mais qui savaient encore passer inaperçus, et des pieds-noirs dépareillés, des vieux ou des vieilles, jamais les deux ensemble, la main dans la main ou bras dessus bras dessous. Ils me faisaient de la peine et surtout ils me déprimaient, ils me disaient ce que je serais moi-même dans quelques années dans mon propre quartier, le Champ de Manoeuvres, je l’étais déjà, un naufragé parmi des étrangers frais émoulus, des inconnus, des campagnards mêlés de jaunes, des voleurs de boulot ou des Chinois venus de loin, des Afghans de 3ème partie RUE DARWIN (30 novembre 2012) passage, des repentis, des récidivistes, des islamistes de tout poil, que sais-je, tous plus ou moins recherchés par Interpol mais que personne ne semblait pressé de saisir et de déférer, et des changeurs en état d’alerte qui couraient d’une boutique à l’autre avec des sachets noirs pleins de billets sales, ……… - Alger, c’était la première fois de ma vie que je voyais une ville J’avais comme voisin Camus, sa maman était comme copine ma mère ( mais je ne l’ai jamais vu, lui, Camus) Extrait de la fiche de lecture II Camus disait que le seul rôle véritable de l’homme, né dans un monde absurde, était de vivre, d’avoir conscience de sa vie, de sa révolte, de sa liberté. La pauvreté, d’abord, n’a jamais été un malheur pour moi : la lumière y répandait ses richesses. Même mes révoltes en on été éclairées. (p.13) - Vous avez de mots très durs sur les islamistes . Tout ce qui est religieux me hérisse les poils - Vous reconnaissez l’Algérie ? L’Algérie que j’aime n’existe pas , c’est la regression, la violence, chacun pour soi, l’islamisme , cette Algérie que j’aime vit dans les petits coins. Mais on est fatigués de se cacher.. - Un Printemps Arabe est possible en Algérie ? Il faut garder l’espoir - C’est son 8ème livre. Il a commencé à publier tardivement . Avant vous faisiez quoi ? J’étais un ingénieur , économiste, je n’avais aucune prétension littéraire - Pour me collaborateurs avant d’aborder le fond je corrigeais les formes. (les fautes d’orthographe ) - J’ai l’impression d’avoir toujours vécu dans la rage - La paix n’existe nulle part, la paix c’est pour que les hommes vivent bien - Le prix de la Paix est en dessous du prix Nobel - Je suis sûr que cela va me transformer POUR CETTE DEUXIÈME partie qui a été très peu débattue je voudrais bien revenir à la question proposée dans la CONCLUSION : Que ressentez-vous au moment d’avoir lu une des dernières phrases de l’histoire : Au jeu du secret, je les ai un peu battues… sauf si elles savaient que je savais. (pag. 254) (Fiche de lecture II) et j’en ajoute cette autre : Me voici arrivé au bout de ma route. Je vais maintenant partir, changer de pays, et apprendre à vivre hors des conventions et des pactes, dans la seule vérité de la vie, dans la seule vérité du moment (pag.254/255) Si je vous ai proposé de lire « L’envers et l’endroit » c’est parce que étant un livre de jeunesse de Camus, son premier, et à part la longue préface, le livre est constituée de petits essais indépendants dont vous pouvez lire celui qui vous plaise le plus… je n’enverrai donc pas de fiche , c’est juste pour découvrir en même temps la philosophie de jeunesse de Camus et les mûres réflexions de son compatriote Boualem Sansal, et les commenter un petit peu en classe . Et une prière : venez préparés pour lire à haute voix un paragraphe de votre choix du livre de Boualem et de celui de Camus pour faire un enregistrement en classe et pouvoir le loger dans le blog. http://www.rfi.fr/france/20110922-rue-darwin-vie-presque-tronquee-boualem-sansal BOULEM SANSAL RFI Rue Darwin », la vie presque tronquée de Boualem Sansal Boualem Sansal est né en 1949 à Theniet El Had, petit village des monts de l’Ouarsenis (Algérie, nord- ouest). LITTERATURE / ALGERIE / ALLEMAGNE L’écrivain algérien Boualem Sansal va recevoir le Prix de la paix des libraires allemands Par Pascal Paradou L’Algérie de 1957 à nos jours, une chronique familiale en mille morceaux autour d’un personnage en quête d’identité. Histoire intime, fable politique, Rue Darwin, le nouveau roman de Boualem Sansal est un grand flash-back dans le pays de l’enfance pour mieux raconter la schizophrénie actuelle. Le romancier algérien raconte son Algérie, quand il vivait dans une rue cosmopolite auprès de sa grand- mère Djeda, et en face du bordel qu’elle détenait. Entretien avec l’auteur à qui sera remis, le 16 octobre, le prestigieux Prix de la paix des libraires allemands à la Foire du livre de Francfort. RFI : N’est-ce pas l’un de vos romans les plus intimes ? Boualem Sansal : Sans doute parce qu’il y a vraiment des éléments autobiographiques avérés bien que dans mes autres romans, on trouve aussi beaucoup de moi à travers différents personnages. Mais là, c’est assez directement centré sur mon histoire personnelle, celle de ma famille. RFI : Un roman sur votre famille, sur vous, où la politique est toujours présente ? Toujours chez vous ? B.S. : Oui, toujours parce que je suis Algérien, je vis en Algérie. Mes personnages sont algériens. Leur histoire est algérienne. Il faut toujours un décor pour les acteurs, ils ne jouent pas comme ça dans le vide bien sûr. Il faut un décor et le décor c’est l’Algérie avec… son décor (rires). RFI : Rue Darwin est un roman de l’enfance, de l’enfance perdue, qui débute alors que la mère du personnage principal est en train de mourir. Et elle lui dit, ce sera presque ses derniers mots : «Va, retourne à la rue Darwin ». Vous avez fait ce chemin aussi ? B.S. : Oui absolument. Ma mère est morte il y a trois ans. Evidemment, une fois le deuil achevé, je me suis trouvé avec des choses qui remontaient en moi. D’abord un regret, le regret de n’avoir jamais discuté avec ma mère. Et en même temps, de donner un peu de couleurs, ma mère ne m’a jamais rien raconté sur sa vie, sur notre vie. J’avais plein de questions dans ma tête, plein de trous de mémoire, plein de choses qui manquaient. Puis on est dans la vie de tous les jours et on se dit toujours, demain on verra, on posera ces questions demain. Et voilà, elle meurt. Et je suis coupé de mon passé dont je ne sais strictement rien, passé qui a été occulté, qui est mystérieux, qui est caché. Le terme qui convient le mieux, c’est occulté. Il y a eu une volonté de ne pas regarder ce passé là. RFI : Mais pour quelles raisons ? Parce que trouble, parce que difficile à dire ? B.S. : Parce que la honte, la douleur. Ma mère a beaucoup souffert dans sa jeunesse avec cette maîtresse femme, maquerelle par ailleurs. Elle a été renvoyée, uploads/Litterature/ 3eme-partie-rue-darwin.pdf

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