O MARINHEIRO (LE MARIN) de FERNANDO PESSOA mise en scène Alain Ollivier Companh
O MARINHEIRO (LE MARIN) de FERNANDO PESSOA mise en scène Alain Ollivier Companhia de Teatro de Almada ( Lisbonne, Portugal) Salle expérimentale 17 avril<18 mai 2008 Contacts presse France Compagnie Alain Ollivier Claire Amchin Tél. + 33 1 42 00 33 50 Mobile + 33 6 80 18 63 23 Fax + 33 1 42 00 53 33 claire.amchin@wanadoo.fr http://alain-ollivier.net Portugal Companhia de Teatro de Almada Rodrigo Francisco Mobile + 351 969 675 199 Théâtre : + 351 212 739 360 imprensa@ctalmada.pt http://ctalmada.pt O MARINHEIRO (Le Marin) de Fernando Pessoa Mise en scène Alain Ollivier Assistante à la mise en scène Veronica Da Costa Scénographie Daniel Jeanneteau Masques Erhard Stiefel Lumière José Carlos Nascimento Interprètes Cecília Laranjeira Maria Frade Teresa Gafeira Et avec : (en alternance) Maria Zamora et Catarina Beirao Production COMPANHIA DE TEATRO DE ALMADA (Directeur Joaquim Benite) AVRIL 21h30 JEUDI 17 (PREMIÈRE) 21h30 vendredi 18 21h30 samedi 19 16h00 Dimanche 20 21h30 mercredi 23 21h30 jeudi 24 21h30 vendredi 25 21h30 samedi 26 16h00 dimanche 27 21h30 mercredi 30 MAI 21h30 vendredi 2 21h30 samedi 3 16h00 dimanche 4 21h30 mercredi 7 21h30 jeudi 8 21h30 vendredi 9 21h30 samedi 10 16h00 dimanche 11 21h30 mercredi 14 21h30 jeudi 15 21h30 vendredi 16 21h30 samedi 17 16h00 dimanche 18 O MARINHEIRO (Le Marin) En septembre 2006, Alain Ollivier, alors directeur du Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, a présenté dans la Salle Expérimentale du TMA (Théâtre Municipal d’Almada) sa mise en scène du Marin de Fernando Pessoa : un spectacle interprété avec la célèbre actrice française Anne Alvaro dont l’interprétation fut considérée par Miguel Pedro Quadri, critique du Diario de Noticias, «d’une beauté presque lancinante». De ce spectacle est née l’invitation faite à Alain Ollivier de diriger le «drame statique» de Pessoa dans une production de la compagnie de Théâtre d’Almada, avec une distribution d’actrices portugaises. Écrit en à peine deux jours (11 et 12 octobre 1913), Le Marin ne fut jamais représenté en présence de son auteur et aujourd’hui encore, il existe peu de mises en scène de ce chef-d’oeuvre quasi inconnu. Fernando Pessoa (1888-1935) est considéré comme l’un des plus grands poètes de langue portugaise à l’égal de Luis de Camoes. Le critique littéraire Harold Bloom l’a considéré, conjointement avec Pablo Neruda, comme le plus représentatif des poètes du XXème siècle. Parce qu’il a vécu la plus grande partie de sa jeunesse en Afrique du Sud, l’anglais a aussi joué un rôle évident dans sa vie, une part importante de son œuvre ayant été écrite dans cette langue. Pessoa a eu une vie discrète qu’il a partagé entre le journalisme, la publicité, le commerce et principalement la littérature où il s’est démultiplié en des centaines d’hétéronymes dont les plus connus sont Alberto Caeiro, Alvaro de Campos, Ricardo Reis et Bernardo Soares : le personnage énigmatique qu’est devenu Pessoa alimente une grande partie des études sur sa vie et son œuvre. Fernando Pessoa est mort à Lisbonne, la ville où il est né, de problèmes hépatiques, à l’âge de 47 ans. La dernière phrase qu’il écrivit fut « I know not what tomorrow will bring…» Programme 2007-2008 du Théâtre d’Almada. Traduction française Marina Da Silva Je suis un poète dramatique Dans une lettre de 1931 à João Gaspar Simoes, Pessoa écrit : « Le point central de ma personnalité, en tant qu’artiste, c’est que je suis un poète dramatique ; j’ai sans cesse dans tout ce que j’écris, l’exaltation intime du poète et la dépersonnalisation du dramaturge » Ce n’est pas une facétie ! Cela donne un éclairage sur l’origine de la scénographie en forme de polyèdre où coexistent les différentes inspirations de Pessoa incarnées dans les figures hétéronymiques. «Je suis comme une chambre avec d’innombrables miroirs fantastiques tordant en de faux reflets une seule réalité antérieure qui se trouve à la fois en tous et en aucuns d’eux». «Chacun forme une espèce de drame et, toutes ensemble, un autre drame». Tel est le théâtre de Pessoa. Et l’on sait aujourd’hui que dans la malle mythique ont été trouvés des fragments de plus de quinze pièces. De là à considérer Pessoa comme un dramaturge à part entière serait absurde ! Mais cela nous permet d’évaluer le rôle dynamique du théâtre dans l’activité poétique de Pessoa. Il ne faudrait pas se méprendre sur le sens de drame statique. C’est aussi un trait d’ironie par quoi Pessoa entend se différencier radicalement du théâtre qui lui est contemporain et qui se caractérise – comme celui qui plombait la scène française d’avant Maeterlinck- par une seule habileté d’intrigue démunie de toute pensée et de toute inspiration. Pessoa s’explicite : « J’appelle théâtre statique celui dont la trame dramatique ne constitue pas une action, c’est-à-dire où les figures non seulement n’agissent pas parce qu’elles ne se déplacent ni ne dialoguent sur leurs déplacements, mais ne comporte même pas de sens capables de produire une action où il n’y a pas de conflit ni de véritable intrigue »1 La réflexion de Pessoa se porte à l’évidence, sur la puissance dramatique du langage. C’est l’invention du langage qui donne sa réalité à l’action dramatique.Pas d’action dramatique sans création d’un langage. On perçoit très clairement la sympathie de pensée avec les symbolistes français depuis Villiers de l’Isle-Adam. « L’intrigue au théâtre réside non pas dans l’action ni dans la progression et les conséquences de l’action, mais plus largement dans la révélation des âmes à travers les paroles échangées et la création de situations », affirme par ailleurs Pessoa. O Marinheiro est statique parce que le cœur s’est arrêté de battre dans la poitrine de celle que veillent les trois femmes. Tout se dit, tout s’invente, tout se rêve face à la défunte. C’est cette présence-là qui inspirent les trois veilleuses dans le silence sidéral qu’elle crée autour de son corps exposé à la nuit. Les trois voix qui se font entendre sont celles des voix intérieures qui inspirent Fernando Pessoa, ici tel le chœur antique originel, réinventant hors temps, hors espace, le rituel du théâtre. Bien avant même que n’apparaisse le théâtre de l’age antique, n’est-ce pas du besoin de conjurer l’angoisse devant le corps sans vie des morts que se sont fait les premiers rituels, à la fois théâtraux et religieux ? Alain Ollivier. Mars 2008, Almada (Portugal) 1 Páginas de estética e de teoria e crítica literárias, Edições Ática, Lisboa, 1973, p.112. Alain Ollivier, metteur en scène Il entre dans la vie professionnelle en 1960 après avoir suivi les cours de Georges Wilson et de Alain Cuny à l’école Charles Dullin . En 1967, le Concours des Jeunes Compagnies de la ville d’Arras lui décerne son prix pour la mise en scène de La poudre d’intelligence de Kateb Yacine . Cependant il interrompt son activité de metteur en scène pour privilégier celle d’acteur. Il interprète auteurs classiques et contemporains, notamment sous la direction de B. Sobel, J.Lassalle, R.Planchon, P.Adrien, P.Brook, A.Vitez. La critique lui décerne le prix du « meilleur acteur » en 1977. C’est à partir de 1979 qu’il revient progressivement à la mise en scène. Il a introduit en France le théâtre de Thomas Bernhard (en réalisant successivement – 1982 et 1983 — deux mises en scène de L’Ignorant et le fou ), et celui de Nelson Rodrigues, fondateur du théâtre brésilien (Ange Noir en 1996 et Toute nudité sera châtiée en 1999). Il a collaboré avec Pierre Guyotat à la réalisation de deux spectacles, Bond en avant en 1973 et Bivouac en 1987. De 1983 à 2002 il a dirigé le Studio-Théâtre de Vitry, qu’il a établi dans un entrepôt de chiffonnier de papiers reconverti par Patrick Bouchain. De janvier 2002 à décembre 2007, il a dirigé le Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, Centre dramatique national. Alain Ollivier a publié Piétiner la scène aux Éditions Verticales. Daniel Jeanneteau, scénographe Il est né en 1963 en Moselle. Il a étudié à l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg puis à l’école du TNS. Il a mis en scène et conçu les scénographies d’IPHIGENIE de Jean Racine (2001) de LA SONATE DES SPECTRES d’August Strindberg (2003), d’ANÉANTIS de Sarah Kane (2005), de INTO THE LITTLE HILL, opéra de George Benjamin et Martin Crimp, (2006), d’ADAM ET EVE de Mikhaïl Boulgakov (2007). Il a rencontré CLAUDE RÉGY en 1989, dont il a conçu les scénographies pendant une quinzaine d’années. Il a conçu entre autres les scénographies de spectacles de CATHERINE DIVERRÈS, GÉRARD DESARTHE, ÉRIC LACASCADE, JEAN-CLAUDE GALLOTTA, MARCEL BOZONNET, NICOLAS LERICHE, JEAN-BAPTISTE SASTRE, TRISHA BROWN… Il a coréalisé avec Clotilde Mollet et Hervé Pierre les spectacles LE GARDEUR DE TROUPEAUX (2000) et CAEIRO ! (2005) d’après Fernando Pessoa. Il a été metteur en scène et scénographe associé au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis dirigé par Alain Ollivier, de janvier 2002 à décembre 2007. Il y a conçu les scénographies de tous les spectacles mis en scène par Alain Ollivier, et collaboré aux travaux du théâtre avec les architectes Patrick Bouchain et Nicole Concordet. Lauréat de la VILLA KUJOYAMA à Kyoto en 1998, et de uploads/Litterature/ alain-ollivier.pdf
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- Publié le Apv 14, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
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