ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES. SORBONNE C O LL EC T IO N HISTOIRE DE LA PENS
ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES. SORBONNE C O LL EC T IO N HISTOIRE DE LA PENSÉE XV I. Pierre? Cos label. Leibniz et la dynamique II. La science au seizième siècle. Colloque de Koyaumont, l ‘ J57 III. Alexandre koyré. La révolution astronomique IV. Nicolas Bourbaki. Cléments d’histoire des mathématiques V. Pierre Léon. Les techniques métallurgiques dauphinoises au x v m e siècle VL Jean Cavaillès. Philosophie mathématique VIL Paul Delaunav. La zoologie au seizième siècle VIII. G. Petit et J. Théodoridès. Histoire de la zoologie des origines à Linné IX. Paul-Henri Michel. La cosmologie de Giordano Bruno X. Jean Gard. Les livres arithmétiques d’Kuclide XL Mené Talon. L’enseignement des sciences au x v m r siècle XII. Mélanges Alexandre Koyré I. L’aventure de la science XIII. Mélanges Alexandre Koyré II. L’aventure de l’esprit XIV. Galilée. Dialogues. Lettres choisies XV. Alexandre Koyré. Etudes galiléenncs ALEXANDRE KOYRÉ DIRECTEUR D’ÉTUDES A L’ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES ETUDES GALILÉEMES HERMANN 156, BOULEVARD SAINT-GERMAIN PARIS VI Les Études galiléennes sont constituées par la réunion de trois études indépen dantes qui forment un tout et étudient un seul et même problème : celui de la naissance de la science classique. Sur ces trois études, deux — A l'aube de la science classique et La loi de la chute des corps — ont été partiellement publiées dans les Annales de l'Université de Paris, 1935-1936 et la Revue Philosophique, 1937. La troisième a paru, pour la première fois, en même temps que la réédition des deux premières, dans la collection des Actualités scientifiques et industrielles en 1939. (Ç HERMANN, PARIS 1966 Toui droits de reproduction, même fragmentaire, sous quelque forme que ce soit, y compris photographie, photocopie, microfilm, bande magnétique, disque, ou autre, réservés pour tous pays. Toute reproduction, même partielle, non expressément autorisée constitue une contrefaçon passible des peines prévues par la loi du il mars 1957 sur la protection des droits d’auteur. TABLE A L’AUBE DE LA SCIENCE CLASSIQUE I n t r o d u c t i o n ......................................................................................................................................................... 1. A risto te........................................................................................................................ 2. Les discussions médiévales : Bonam ico............................................................ 3. La physique de l’impetus : B enedetti................................................................. 4. G a lilée.......................................................................................................................... LA LOI DE LA CHUTE DES CORPS. DESCARTES ET GALILÉE I n t r o d u c t i o n ......................................................................................................................................................... 1. G a lilée........................................................................................................................... 2. Descartes .................................................................................................................... 3. Encore G alilée............................................................................................................. D é f i n i t i o n ..................................................................................................................................................................... C o n c l u s i o n .................................................................................................................................................................. GALILÉE ET LA LOI D’IN ER TIE I n t r o d u c t i o n ......................................................................................................................................................... L e p r o b l è m e p h y s i q u e d u C o p e r n i c a n i s m e .............................................................................. 1. Copernic ................................................................................................................... 11 17 24 47 60 83 86 107 136 144 155 161 165 165 2. B run o............................................................................................................................. 171 3. Tycho Brahe............................................................................................................... 182 4. K ep ler........................................................................................................................... 186 L e « D i a l o g u e s u r l e s d e u x p l u s g r a n d s s y s t è m e s d u m o n d e » e t l a POLÉMIQUE ANTI-ARISTOTÉLICIENNE....................................................................... 205 L a p h y s i q u e d e G a l i l é e ............................................................................................... 239 Co n c l u s i o n ............................................................................................................................. 277 A p p e n d i c e . L ’É l i m i n a t i o n d e l a p e s a n t e u r ......................................................... 291 A -L e s Galiléens................................................................................................................... 291 1. Cavalieri ...................................................................................................................... 293 2. T orricelli...................................................................................................................... 298 3. Gassendi ...................................................................................................................... 304 B -D e s c a r te s ........................................................................................................................... 318 1. Le Monde .................................................................................................................... 318 2. Les Principes............................................................................................................... 333 I n d e x ......................................................................................................................................... 343 A . LA MÉMOIRE D’ÉMILE MEYERSON A l’aube de la science classique * V*niet tempus quo posten nostri tam aperta nos nrscisse mirentur. fSÉNÉQtiE, JV at. quaes., VI 1.25.2.) I n t r o d u c t i o n Il n’est — heureusement — plus nécessaire aujourd’hui d’insister sur l’intérêt de l’étude historique de la science. Il n’est même plus nécessaire — après l’œuvre magistrale d’un Duhem, d’un Émile Meyerson, après celles de M . Cassirer et de M. Brunschvicg — d’insis ter sur l’intérêt et la fécondité philosophiques de cette étude (1). En effet, l’étude de l’évolution (et des révolutions) des idées scienti fiques — seule histoire (avec celle, connexe, de la technique) qui donne un sens à la notion, tant glorifiée et tant décriée, de progrès — nous montre l’esprit humain aux prises avec la réalité ; nous révèle ses défaites, ses victoires ; nous montre quel effort surhu main lui a coûté chaque pas sur la voie de l’intellection du réel, effort qui aboutit, parfois, à une véritable « mutation » de l’intellect hu main (2) ; transformation grâce à laquelle des notions, pénible ment « inventées » par les plus grands génies, deviennent non seule ment accessibles, mais encore faciles, évidentes pour les écoliers. 1. Voir aussi le bel opuscule de M . Federigo E x r iq u e s, Signification de l'histoire de la pensée scientifique, Paris, Hermann, 1934. 2. Nous empruntons à M . G. Ba c h e l a r d (v . Noiwel Esprit scientifique, Paris, 1934) la notion et le terme de mutation intellectuelle. Cf. également G. B a c h e l a r d , La formation de l'esprit scientifique, Paris, 1938. 12 ÉTUDES GALILÉENNES Une telle mutation — une des plus importantes, si ce n’est la plus importante depuis l’invention du Cosmos par la pensée grecque — fut, certainement, la révolution scientifique du dix-septième siècle, profonde transformation intellectuelle dont la physique moderne, ou plus exactement classique (1), fut à la fois l’expression et le fruit. Cette transformation, on a voulu parfois la caractériser, et l’expli quer, par une espèce de renversement de l’attitude spirituelle tout entière : la vie active prenant désormais le pas sur la vie contempla tive, l’homme moderne chercherait une domination de la nature, tandis que l’homme médiéval, ou antique, n’en poursuivait que la contemplation. Le mécanisme de la physique classique — galiléenne, cartésienne, hobbienne, science active, opérative, devant faire de l’homme « le maître et possesseur de la nature » — s’expliquerait donc par ce désir de domination, d’action ; serait une simple trans position de cette attitude, une application à la nature des catégories de pensée de Yhomo faber (2) ; la science cartésienne — et à fortiori celle de Galilée — serait, comme on l’a dit, « une science d’ingé nieur» (3). Juste, sans doute, en général, et même quelquefois en détail (il suffit de penser au renversement de valeur, et de status ontologique, entre contemplation et action qui s’effectue dans la philosophie moderne ; il suffit de penser à certaines explications, ou images, de la physique cartésienne, avec ses poulies, ses cordes et ses leviers), cette conception nous paraît présenter tous les défauts d’une explication globale. Elle néglige, en outre, l’effort technolo gique du moyen âge, l’attitude spirituelle de l'alchimie. Enfin, l’atti tude activiste qu’elle décrit est celle de Bacon (dont le rôle, dans l’his toire de la révolution scientifique, a été parfaitement négligeable) (4), non celle de Descartes, ni de Galilée, et le mécanisme de la physique 1. En face de la révolution scientifique des dix dernières années, il est préférable, semble-t-il, de lui réserver l’épithète « moderne » et de désigner la physique préquantique comme » classique » . 2. Cette conception, assez généralement répandue, ne doit pas être confondue avec celle de M. Bergson, pour qui toute physique, celle d’Aristote aussi bien que celle de Newton, est, en dernière analyse, l’œuvre de Vhomo faber. 3. V. La b e r t h o n n iè r e, Eludes sur Descartes, Vol. II, Paris, 1935, pp. 288-289 ; p. 297 j p. 304 : « physique de l’exploitation des choses » . 4. « Bacon initiateur de la science moderne » est une plaisanterie, et fort mauvaise, que répètent encore les manuels. En fait. Bacon n’a jamais rien compris à la science. 1 1 est crédule et totalement dénué d’esprit critique. Sa mentalité est plus proche de l’alchimie, de la magie (il croit aux « sympathies »), bref, de celle d’un primitif ou d’un homme de la Renaissance que de celle d’un Galilée, ou même d’un scolastique. A l ’a u b e d e l a s c i e n c e c l a s s i q u e 13 classique, loin d’être une conception de l’artisan (1), ou de l’ingénieur, en est justement la négation (2). On a aussi souvent parlé du rôle de l’expérience, de la naissance uploads/Litterature/ alexandre-koyre-etudes-galileennes-hermann-1966.pdf
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- Publié le Mar 11, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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