L’Allégorie chez les Pères – Textes – ITO – sandrine caneri © - POLY 1 / 3 …………

L’Allégorie chez les Pères – Textes – ITO – sandrine caneri © - POLY 1 / 3 ……………………………………………………………………………………………………………………………… L’Allégorie chez les Pères Philon d’Alexandrie. Legum Allegoria II, §60-62 p.136-137 [Le second sens de la nudité ] c'est la perte de la vertu, qui vient d'une diversion de l'Ame qui s'affole et s'égare : Noé l'éprouve en se mettant à nu lorsqu'il a bu du vin ; c'est un sujet de reconnaissance envers Dieu, que la diversion et la nudité de l'intellect dans cette perte de la vertu, ne se soient pas étendues jusqu'à l'extérieur, mais soient restées « dans la maison » ; car, dit-il, « il se mit à nu dans sa maison » (Gn. 9, 21). En effet, quand le sage a fait une faute, il ne la laisse pas dériver aussi loin que le méchant ; le vice de celui- ci est répandu ; le vice de l'autre est contenu ; c'est pourquoi il revient à la sobriété, c'est-à-dire qu'il se repent, et se rétablit comme d'une maladie. […]. C'est pourquoi Noé maudit Chanaan pour avoir annoncé au dehors la diversion de son âme, c'est-à-dire pour l'avoir étendue jusqu'à l'extérieur. Justin Martyr Dialogue avec Tryphon, 40,4-5, P. Bobichon, p.284-285 Quant aux deux boucs semblables prescrits pour le jeûne, l'un propitiateur (Lév. 16,8.10), l'autre comme offrande (Lév. 16, 9), ils annonçaient les deux parousies du Christ. La première, d'abord, dans laquelle les anciens de votre peuple et les prêtres (Mt. 26, 47 Mc. 14, 43) l'ont chassé comme propitiateur, portant les mains sur lui (cf. Mt. 26,50 ; Mc. 14,46) et le mettant à mort. Ensuite sa seconde parousie, car c'est sur le lieu (cf. Deut. 16,6) même de Jérusalem, que vous le reconnaîtrez, celui que vous avez déshonoré (Zach. 12, 10 ; Jn. 19, 37) : il fut offrande (Éphés. 5, 2) pour tous les pécheurs qui veulent faire pénitence, et jeûnent de ce jeûne que rapporte Isaïe […] Or, l'offrande des deux boucs prescrits pour le jeûne, il n'est pas permis non plus de la présenter, ailleurs qu'à Jérusalem : vous le savez également. Irénée de Lyon Démonstration de la prédication apostolique, 46. SC 406, p.105-151 46. C'est lui qui, dans l'épisode du buisson, s'entretint avec Moïse et lui dit : « J'ai vu l'affliction de mon peuple qui est en Égypte, et je suis descendu pour les délivrer. » (Ex 3,7-8) C'est lui qui est monté et descendu pour le salut de ceux qui étaient molestés, nous arrachant à la puissance des Égyptiens, c'est-à-dire à toute idolâtrie et impiété, et nous sauvant de la Mer Rouge, c'est-à-dire de la vague meurtrière des nations et du flot amer de leur calomnie. Car en ceux-là était préformé ce qui est notre fait à nous : alors, en effet, le Verbe de Dieu faisait voir à l'avance d'une façon figurative ce qui était à venir, et maintenant il nous a libérés en vérité de l'esclavage odieux de la gentilité ; il a fait jaillir en abondance, dans le désert, un fleuve d'eau hors d'un rocher (Ex 17,6) — ce rocher, c'est lui-même (1 Co 10,4) —; il a donné douze sources (Ex 15,27), à savoir l'enseignement des douze apôtres ; il a exterminé les incrédules dans le désert, mais, ceux qui croient en lui et sont des enfants de malice (Nb 14,31 et 1 Co 14,20), il les a introduits dans l'héritage des pères — cet héritage que donne non pas Moise, mais Jésus, lui qui nous délivre d'Amalec par l'extension de ses mains (Ex 17,10-13) et nous fait monter jusqu'au royaume du Père. Origène Homélies sur les Nombres, XXVII, 2, 2-3, SC 461, p.280-283. 2, 2. L'homélie précédente nous a donné l'occasion de parler de la sortie des fils d'Israël de l'Égypte, et nous avons dit qu'au sens spirituel on peut sortir d'Égypte de deux manières : ou bien en quittant la vie païenne pour accéder à la connaissance de la Loi divine, ou bien quand l'âme quitte le corps qu'elle habite. C'est donc à ces deux manières que se rapportent les étapes que Moïse a transcrites « à cause de la parole du Seigneur ». 2,3. Au sujet des étapes où se trouvera l'âme dépouillée du corps, ou plutôt qui sera revêtue à nouveau de son corps 3, le Seigneur a proclamé dans l'Évangile: « Il y a beaucoup d'étapes auprès du Père. Autrement, je vous aurais dit: Je vais vous préparer une étape » (Jn 14,2). Elles sont donc nombreuses les étapes qui mènent au Père. […] Sans doute, à chacune de ces étapes, deviendra- t-il pour chaque âme «la porte », de sorte que ce soit par lui qu'elle entre et par lui qu'elle sorte et trouve le pâturage (Jn 10,9), et par lui de nouveau qu'elle passe à une autre étape, et de là à une autre encore, jusqu'à ce qu'elle parvienne au Père lui- même. Mais voici que pour un peu oublieux de notre préambule, nous avons tout d'un coup hissé votre attention à des considérations extrêmement élevées. Revenons plutôt à ce qui se passe à notre niveau, en nous et autour de nous. 2,4. Les fils d'Israël étaient en Égypte voués aux briques et au limon pour les ouvrages du roi Pharaon (Ex 1,14) ; ils étaient accablés et cela dura jusqu’à ce qu’ils fassent monter leurs gémissements et leurs cris vers L’Allégorie chez les Pères – Textes – ITO – sandrine caneri © - POLY 2 / 3 ……………………………………………………………………………………………………………………………… le Seigneur. Écoutant leur gémissement, le Seigneur leur envoya sa parole par Moïse pour qu'il les fît sortir d'Égypte. - Nous donc, alors que nous étions en Égypte, je veux dire dans les erreurs de ce monde et dans les ténèbres de l'ignorance, accomplissant les œuvres du diable au sein des concupiscences et des voluptés charnelles, nous avons, par notre détresse, suscité la pitié du Seigneur (Ex 3,7) ; il a envoyé le Verbe, son Fils Unique (Jn 4,9) pour nous arracher à l'ignorance et à l'erreur et nous conduire à la lumière de la Loi divine. Homélies sur la Genèse X,4-5, SC 7bis, p.268-275. 4. Les oreilles de Rébecca n'auraient donc pas trouvé leur parure si le serviteur d'Abraham n'était venu lui- même les embellir ; et les mains de Rébecca ne reçoivent d'autres ornements que ceux qu'a envoyés Isaac. Car elle veut recevoir dans ses oreilles des paroles d'or et tenir dans ses mains des actions toutes d'or. Mais elle n'aurait pu ni recevoir ni mériter tout cela, si auparavant elle n'était venue près des puits pour puiser de l'eau. Toi qui ne veux pas venir près des eaux, qui ne veux pas recevoir dans les oreilles les paroles d'or des prophètes, comment pourras-tu porter la parure de la doctrine, la parure des œuvres, la parure des mœurs ? […] 5. Tu crois peut-être que c'est un hasard que les Patriarches viennent toujours à des puits et que leurs unions se contractent au bord des eaux ? Qui pense ainsi est « homme naturel et ne perçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu » (1 Co 2,14). En reste là qui voudra, demeure « naturel » qui voudra. Pour moi, à la suite de l'Apôtre Paul, je dis que ces choses sont « allégoriques » (Ga 4,24), et je dis que les noces des saints, c'est l'union de l'âme avec le Verbe de Dieu : « Celui en effet qui s'unit au Seigneur est un seul esprit avec lui » (1 Co 6,17). Mais cette union de l'âme avec le Verbe, il est certain qu'elle ne peut se réaliser que si on se laisse instruire par les Livres Divins, auxquels figurativement l'Écriture donne le nom de puits. Quiconque vient à ces puits et en tire de l'eau, c'est-à-dire méditant (l'Écriture), perçoit un sens et une signification plus profonde, celui-là trouvera des noces dignes de Dieu ; car son âme sera unie à Dieu. Commentaire sur le Cantique des cantiques, SC 376, p. 615. « Le voici qui vient, sautant par-dessus les montagnes, bondissant par-dessus les collines (Ct 2, 8). Moïse a écrit de lui, et les prophètes également en ont fait l'annonce. Or cette annonce, à la lecture de l'Ancien Testament, est recouverte d'un voile (2 Co 3,14-16) ; mais quand le voile est ôté pour l'Épouse (l'Église convertie à Dieu) elle le voit soudain, sautant au-dessus des montagnes (à savoir les livres de la Loi) et au- dessus des collines (à savoir l'Écriture prophétique). (...) Maintenant qu'est ôté le voile qui recouvrait le texte, grâce à une manifestation claire et évidente, c'est comme si, feuilletant le texte prophétique, l'Épouse (l'âme) trouvait le Christ surgissant hors d'elle, elle le voyait bouillonner, émerger et jaillir avec force dans une manifestation désormais évidente. » Grégoire de Nysse. La Vie de Moïse, SC 1bis, p.205-207. 155. C'est pourquoi Dieu prescrit de « laver les vêtements » avant l'ascension de la montagne, le symbole des vêtements représentant la bienséance extérieure de la vie. Il ne se trouvera personne en effet pour soutenir uploads/Litterature/ allegorie-des-peres-textes.pdf

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