analyse linéaire Les Contemplations Livre 5 Comment utiliser ce document ? Le b
analyse linéaire Les Contemplations Livre 5 Comment utiliser ce document ? Le but de ce document est de : ●t’aider à mieux comprendre l’analyse de l’oeuvre ; ●te donner des exemples + citations à réutiliser dans tes dissertations. Chaque élément d’analyse est constitué : Ces éléments sont organisés dans des “sous-parties” : Voici les étapes pour être le plus efficace 1. Regarde la vidéo qui résume ce document 2. Lis le document une première fois sans te focaliser sur les citations 3. Lis une nouvelle fois pour étudier les citations en profondeur 4. Mémorise la vue d’ensemble, c’est-à-dire les parties et sous-parties (cf. Mindmap) 5. Facultatif : Mémorise les morceaux de citation surlignés en jaune (plus simple à mémoriser que des phrases entières) 6. Facultatif : Mémorise des citations qui t’inspirent Attention ! Ne PAS apprendre une citation sans avoir compris le contexte dans lequel il faut l’utiliser ! Le plus important dans une dissertation, ce ne sont pas les citations, mais le fait de choisir un passage pertinent pour illustrer ton argumentation ! D’ailleurs, tu n’es pas obligé d’utiliser une citation, tu peux faire référence au passage. (Il est préférable de mentionner un passage pertinent avec ton plan qu’une citation que tu veux absolument caser) D’une explication D’une ou plusieurs citation(s) La force de vivre - Analyse : Les Contemplations - Livre 5 3 Poème « À Aug. V. » Victor Hugo s’adresse à Auguste Vacquerie, le père de Charles Vacquerie. Tous deux sont liés par la même expérience du deuil (cette expérience partagée est symbolisée par le « nous ») : « Nous, dans la nuit du sort, dans l'ombre du devoir, Marchons à la clarté qui sort de cette pierre. » « Nous habitons du sphinx le lugubre édifice; Nous sommes, coeurs liés au morne piédestal, Tous la fatale énigme et tous le mot fatal. » « Hélas! c'est par les deuils que nous nous enchaînons. » « À Aug. V. » La force de vivre - Analyse : Les Contemplations - Livre 5 4 Poème « Au fils d'un poëte » Victor Hugo parle du fils d’un poète qu’il a connu à Bruxelles. Ce poème parle de poésie, de deuil et d’exil : « Laisse s'en aller les poëtes! La poésie est près de toi. » Le poète associe la mort et l’exil : « Ce que Dieu nous donne, il nous l'ôte, Adieu, patrie! adieu, Sion! Le proscrit n'est pas même un hôte, Enfant, c'est une vision. » « Au fils d'un poëte » La force de vivre - Analyse : Les Contemplations - Livre 5 5 Poème « Écrit en 1846 – Écrit en 1855 » Victor Hugo s’adresse au marquis de Coriolis d’Espinouse. Le marquis enseignait la grammaire à Hugo lorsqu’il était enfant et a contribué à son éducation et à faire de lui l’homme qu’il est devenu : « Vous étiez vieux, j'étais enfant », « le grain d'un honnête homme. », « quelqu'un qui naît! » Quand il était jeune, le poète était royaliste comme le marquis. Il associe cette tendance politique à son enfance et par association à la crédulité. C’est une façon de critiquer cette orientation politique, comme si un royaliste était nécessairement idéaliste et naïf : « Quand j'étais royaliste et quand j'étais petit. » « J'étais un doux enfant, le grain d'un honnête homme. Quand, plein d'illusions, crédule, simple, en somme, Droit et pur, mes deux yeux sur l'idéal ouverts, Je bégayais, songeur naïf, mes premiers vers » La mère du poète apparaît dans ce poème, fière de son fils, et est l’objet d’un « souvenir sacré » : « Et, souvenir sacré! ma mère rayonnait. » « Écrit en 1846 – Écrit en 1855 » La force de vivre - Analyse : Les Contemplations - Livre 5 6 Hugo dépeint le marquis avec grandeur et fait son éloge : « Vous aviez de l'esprit, marquis. Flux et reflux, Heur et malheur, vous avaient laissé l'âme assez nette; Riche, pauvre, écuyer de Marie-Antoinette, Émigré, vous aviez, dans ce temps incertain, Bien supporté le chaud et le froid du destin. » Il évoque les affinités littéraires et politiques du marquis : « Vous haïssiez Rousseau, mais vous aimiez Voltaire. Pigault-Lebrun allait à votre goût austère, Mais Diderot était digne du pilori. Vous détestiez, c'est vrai, madame Dubarry, Tout en divinisant Gabrielle d'Estrée. Pas plus que Sévigné, la marquise lettrée, » Le poète met en scène le marquis qui s’exprime sur l’actualité politique de l’époque : « "Les plus sages n'ont pu sauver ce bon vieux trône. Tout est mort; ces grands rois, ce Paris Babylone, Montespan et Marly, Maintenon et Saint-Cyr!" Vous pleuriez. -- Et, grand Dieu! pouvaient-ils réussir, Ces hommes qui voulaient, combinant vingt régimes La loi qui nous froissa, l'abus dont nous rougîmes, Vieux codes, vieilles moeurs, droit divin, nation, Chausser de royauté la Révolution? La patte du lion creva cette pantoufle! » « Écrit en 1846 – Écrit en 1855 » La force de vivre - Analyse : Les Contemplations - Livre 5 7 Les deux amis se sont perdus de vue mais ont fini par se retrouver : « Puis vous m'avez perdu de vue; un vent qui souffle Disperse nos destins, nos jours, notre raison, Nos coeurs, aux quatre coins du livide horizon; Chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière. La seconde âme en nous se greffe à la première; Toujours la même tige avec une autre fleur. J'ai connu le combat, le labeur, la douleur, Les faux amis, ces noeuds qui deviennent couleuvres; J'ai porté deuils sur deuils; j'ai mis oeuvres sur oeuvres; Vous ayant oublié, je ne le cache pas, Marquis; soudain j'entends dans ma maison un pas, C'est le vôtre, et j'entends une voix, c'est la vôtre » Les orientations politiques des deux hommes sont désormais différentes. Hugo a évolué, il a « grandi ». Le poète met en scène le marquis qui s’insurge contre lui, lui demandant de s’expliquer sur sa nouvelle orientation politique : Vous criez, l'oeil hagard et vous fâchant tout rouge: «Ah çà! qu'est-ce que c'est que ce brigand? Il bouge!» Et du poing, non du doigt, vous montrez vos aïeux; Et vous me rappelez ma mère, furieux. -- Je vous baise, ô pieds froids de ma mère endormie! -- Et, vous exclamant: «Honte! anarchie! infamie! » Siècle effroyable où nul ne veut se tenir coi!» Me demandant comment, me demandant pourquoi, Remuant tous les morts qui gisent sous la pierre, Citant Lambesc, Marat, Charette et Robespierre, Vous me dites d'un ton qui n'a plus rien d'urbain: «Ce gueux est libéral! ce monstre est jacobin! Sa voix à des chansons de carrefour s'éraille. Pourquoi regardes-tu par-dessus la muraille? Où vas-tu? d'où viens-tu? qui te rends si hardi? Depuis qu'on ne t'a vu, qu'as-tu fait?» J'ai grandi. » « Écrit en 1846 – Écrit en 1855 » La force de vivre - Analyse : Les Contemplations - Livre 5 8 Hugo défend ses opinions politiques. Il met en avant son droit de changer d’avis : « Dois-je exister sans être et regarder sans voir? Et faut-il qu'à jamais pour moi, quand vient le soir, Au lieu de s'étoiler le ciel se fleurdelise? » Il présente une des raisons pour lesquelles il a changé : la vie et son lot de souffrances. Il présente son évolution comme naturelle (comme l’évolution d’un ver en papillon) : « Écoutez-moi. J'ai vécu; j'ai songé. La vie en larmes m'a doucement corrigé. » « Qu'est-ce qu'un papillon? le déserteur du ver; » Hugo défend la raison, la vie, l’amour, la liberté, qu’il considère comme incompatible avec le royalisme : « La pensée est le droit sévère de la vie. » « J'ai vu partout grandeur, vie, amour, liberté; Et j'ai dit: -- Texte: Dieu; contre-sens: royauté. – […] Puis je me suis penché sur l'homme, autre alphabet. » Le poète parle de sa soif de justice : « Le mal m'est apparu, puissant, joyeux, robuste, Triomphant; je n'avais qu'une soif: être juste; » « Écrit en 1846 – Écrit en 1855 » La force de vivre - Analyse : Les Contemplations - Livre 5 9 Sa raison a eu raison de ses opinions politiques passées au profit du jacobinisme (c’est une doctrine qui défend la souveraineté populaire et la République française) : « Ma raison a tué mon royalisme en duel. Me voici jacobin. Que veut-on que j'y fasse? » La critique de la royauté se fait plus acerbe au fur et à mesure. Le royalisme est associé au vieux monde : « Le rhumatisme antique appelé royauté. » Hugo parle de ses combats politiques (défendre les femmes et les enfants, promouvoir l’école et le progrès, pourfendant les homicides) et de sa mission de poète guide des hommes (ce qu’on appellerait aujourd’hui un « coach de vie ») qui lui ont tant coûté : « J'ai réclamé des droits pour la femme et l'enfant; J'ai tâché d'éclairer l'homme en le réchauffant; J'allais criant: Science! écriture! parole! Je voulais résorber uploads/Litterature/ analyse-les-contemplations-analyse-lineaire-livre-5.pdf
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- Publié le Jui 08, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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