L’acsé – Direction régionale Normandie Histoire et mémoires des immigrations en
L’acsé – Direction régionale Normandie Histoire et mémoires des immigrations en région Normandie Dossier contenant : ‐ Rapport final à l’acsé, mai 2007, de John Barzman, directeur scientifique ; ‐ Annexe 4 – Bibliographie du rapport « Histoire et mémoires des immigrations en région Normandie » ; ‐ John Barzman et al., « La Normandie immigrée : des Anglais aux « gens du fleuve », Hommes et Migrations n° 1273 (article de synthèse) John Barzman 01/01/2007 Himéminor 2007 page 1 Appel d’offres de l’acsé : Programme d’études 2005-2008 Histoire et mémoires des immigrations en régions Marché n° 2005 33 DED 02 : lot n° 08 Direction Régionale Normandie Histoire et mémoires des immigrations en région Normandie. Rapport final Mai 2007 Direction scientifique : John Barzman Courriel : john.barzman@univ-lehavre.fr Université du Havre UFR de Lettres et Sciences Humaines Cultures espaces sociétés CIRTAI Bâtiment des UFR AI et LSH CES 25 rue Philippe Lebon 76086 Le Havre cedex Himéminor 2007 page 2 Sommaire Remerciements 3 Les auteurs 4 Introduction A. Le cadrage : 1851-2007, la Normandie, les étrangers B. Aperçu des travaux existants C. Les sources disponibles 5 6 11 19 Partie I Les grandes tendances de l’immigration en Normandie aux dix-neuvième et vingtième siècles à partir des statistiques A. 1851-1911 B. 1921-1936 C. 1946-1999 27 29 36 47 Partie II Comparaisons et corrélations : quelques études de cas par localité, par nationalité ou par profession A. L’immigration dans une ville portuaire : Le Havre B. L’immigration dans deux petites villes textiles : Bolbec et Flers C. L’immigration dans un canton rural : Forges-les-Eaux D. L’immigration sub-saharienne en Normandie 73 75 82 91 95 Partie III L’approche par les récits de vie 1. 30 entretiens du Havre 2. Turcs de Flers 3. Trois situations singulières au Calvados 111 115 138 160 Bibliographie 177 Sources disponibles 193 Annexes 203 Annexe 1 Tableaux statistiques complémentaires à la Partie II 204 Annexe 2 Cartes et documents complémentaires à la Partie II 259 Annexe 3 Un exemple de récit de vie : « Mme M. MY » 266 Annexe 4 Bibliographie avec indicateurs sous logiciel Excel dans pochette contenant un CD 296 Himéminor 2007 page 3 Remerciements Les auteurs tiennent à remercier Madame Fatimata Diara et Madame Chadia Boudarssa, respectivement directrice et chargée de mission du Fasild-Acsè Normandie, pour leur compréhension et leur coopération à l’élaboration de ce rapport. Ils remercient également Monsieur Benjamin Steck, Madame Françoise Guyot, Madame Sabrina Mommolin, et Madame Christine Le Bodo, respectivement directeur, ingénieur d’études, documentaliste et assistante administrative du laboratoire IDEES/CIRTAI, pour leur collaboration aux aspects administratifs et documentaires du projet de recherche. Les conseils de Madame Laurence Mayeur, Monsieur Philippe Rygiel, Mesdames Laure Pitti, Anne-Sophie Bruno et Claire Zalc ont utilement contribué, chacun dans leur domaine, à donner forme à ce rapport. L’aide administrative de Monsieur Vincent Alès a permis le démarrage du projet pendant le premier semestre de l’année 2006. Monsieur Marc Pottier, historien, nous a gracieusement accueilli dans les locaux du Mémorial de la Paix à Caen. Enfin, l’équipe remercie le personnel des archives départementales des cinq départements normands et, en particulier, M. Scholle des archives départementales du Calvados, le personnel des archives départementales de la Manche à Saint Lo et Mme Catherine Gouzer et le personnel des archives départementales de l’Eure à Evreux, pour leur gentillesse et leur disponibilité. Himéminor 2007 page 4 Les auteurs Ce rapport est un travail collectif issu de nombreux échanges. La responsabilité scientifique et la coordination de l’équipe ont été assurées par John Barzman. La première partie sur les grandes tendances est essentiellement l’œuvre de Jean-Marie Cipolat, avec l’aide de Valentin Porte. La deuxième partie a été coordonnée par Eric Saunier, avec des apports de Matthieu Verdier, Erwan Simon, Nathalie Lemarchand, Valentin Porte et Albert Nicollet. La troisième partie a été coordonnée par Jean-Pierre Castelain avec des apports de Karine Le Petit, Léonard Barzman, Marie-Pierre Legrand, Nathalie Lemarchand, Erwan Simon. Les passages dans l’introduction et les annexes faisant le bilan des études déjà faites et recensant les sources susceptibles d’être exploitées, sont essentiellement le résultat des démarches d’Elisabeth James et Marianne Hue. John Barzman, historien, CIRTAI/IDEES, professeur à l’université du Havre Léonard Barzman, DEA d’ethnologie Paris X-Nanterre, master d’urbanisme CNAM Jean-Pierre Castelain, ethnologue, CETSAH et CIRTAI/IDEES, responsable du numéro d’Ethnologie française sur les îles Jean-Marie Cipolat, historien, urbaniste, PAST au département de sociologie de l’université de Rouen Marianne Hue, DEA d’histoire de l’université du Havre Elisabeth James, CIRTAI/IDEES, doctorante en histoire à l’université du Havre Yann Leborgne, CIRTAI/IDEES, doctorant en géographie de l’université du Havre Marie-Pierre Legrand, doctorante en histoire à l’université de Caen et à l’université du Havre Nathalie Lemarchand, ethnologue, CRECET, Caen Karine Le Petit, ethnologue, CRECET, Caen Albert Nicollet, sociologue, ancien directeur des Cahiers de sociologie économique et culturelle Valentin Porte, DEA d’histoire de l’université de Rouen Eric Saunier, historien, CIRTAI/IDEES, maître de conférences à l’université du Havre Erwan Simon, CIRTAI/IDEES, doctorant en histoire Matthieu Verdier, master 2 d’histoire de l’université du Havre Himéminor 2007 page 5 Introduction Peut-on parler de creuset normand comme on parle de creuset français ? Une certaine image de la Normandie aime à souligner la permanence de la population issue du terroir et l’éloignement des frontières internationales. Quand elle admet l’apport d’éléments étrangers, c’est pour évoquer les Vikings, les Plantagenêts de la Guerre de Cent Ans ou les Italiens de la Renaissance. L’étude présentée ici montre au contraire que l’immigration a apporté sa contribution à la Normandie non seulement dans un passé lointain mais au cours des deux derniers siècles. Certes, elle l’a fait moins que dans d’autres régions de France. Mais la France a l’un des plus forts taux d’immigration du monde (comparable aux Etats-Unis, par exemple). Le flux vers la Normandie, bien qu’inférieur à la moyenne française, est donc loin d’être négligeable et en tout cas plus fort que vers de nombreux pays européens. La population, l’économie et la culture normandes ne seraient pas ce qu’elles sont aujourd’hui sans ces hommes et ces femmes venus d’ailleurs. Certains pays ont nourri un flux presque ininterrompu pendant les deux derniers siècles vers ce territoire bordé par la Manche et la Seine, les nouveaux arrivants s’ajoutant à des Français naturalisés récents et anciens, et à leur descendance. D’autres pays ont envoyé l’essentiel de leurs enfants pendant des périodes plus brèves. Ils sont venus seuls ou en famille, pour des raisons diverses, avec l’espoir plus ou moins affirmé de revoir leur pays natal. Quelques uns sont repartis assez vite vers d’autres cieux, de gré ou de force, d’autres sont restés suffisamment longtemps pour figurer dans les statistiques ou faire souche. L’immigration d’outre-Manche est une des plus anciennes et pendant longtemps une des plus nombreuses en Normandie. Elle reste assez mal connue dans sa complexité : les négociants, industriels et amateurs de villégiature ont davantage marqué les mémoires que les mécaniciens et domestiques venus implanter machines à vapeur et chemins de fer dans la première moitié du dix-neuvième siècle. Pourtant, cette vague ancienne, longtemps composée surtout d’hommes seuls, a légué le Himéminor 2007 page 6 premier club de football français et s’est heurtée à de nombreux incidents « anglophobes » dans les villes de la région.1 Peu après cette première vague de Britanniques sont arrivés par milliers des Belges, des Allemands et des Suisses ; puis, pendant ou après la Première Guerre mondiale, des Espagnols, des Polonais et des Italiens, mais pas exactement au même moment ou dans les mêmes conditions que dans le reste de la France. Après 1945, les Portugais et les Algériens ont constitué les plus gros contingents d’étrangers recensés, jusqu’à ce que les Marocains, les Turcs et les ressortissants des pays d’Afrique subsaharienne prennent le relais. Le profil de chacune de ces vagues dépendait dans un premier temps de l’origine sociale des individus qui la composaient, et de la situation économique et politique du pays qu’ils quittaient. Il était déterminé en second lieu par la concurrence des offres émanant d’autres régions de France ou du monde au moment de la migration et, enfin, par l’efficacité des acteurs normands, notamment des recruteurs privés et publics, des réseaux d’accueil, de la législation en vigueur et des administrateurs chargés de l’appliquer à Rouen, Caen ou Alençon. Néanmoins, la confrontation au déracinement et aux difficultés de s’installer en Normandie a été largement partagée et a fait naître des comportements comparables d’une nationalité et d’une génération à l’autre. Le peu que l’on connaît de cette histoire confirme l’idée que ces apports extérieurs ont enrichi la Normandie et qu’ils méritent d’être connus en plus grand détail. Le présent rapport se conçoit comme un jalon sur cette voie : il signale ce que les études publiées permettent déjà de connaître, repère les grandes tendances à partir des statistiques démographiques, recense des archives et explore quelques pistes qui sont autant d’incitations à poursuivre la recherche. A. Le cadrage : 1851-2007, la Normandie, les étrangers Issu d’une commande de l’Agence pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsè, anciennement Fonds d’actions sociale pour l’intégration et la lutte 1 Voir dans uploads/Litterature/ barzman-john-sld-histoire-et-memoires-de.pdf
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- Publié le Jui 21, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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