Approche comparée des littératures européenne : Partie du professeur Laurent Bé
Approche comparée des littératures européenne : Partie du professeur Laurent Béghin. Godart justine ANNÉE 2019-2020. Le romantisme. Europe latine et slave. LFIAL1130 1. Introduction : Un romantisme tardif : Décalage chronologique d’une bonne quinzaine d’années par rapport à l’Allemagne et à l’Angleterre. 2. La France : Le romantisme en France. Une démobilisation des consciences ? ® 1789-1815 : Tourmente révolutionnaire, guerres napoléoniennes. ® Néo-classicisme : Fascination pour l’Antiquité. ® Héritage des lumières ® Après 1815 : libération du poids de la politique ® Parmi la jeunesse : Sentiment d’être né trop tard : « Mal du siècle », fascination pour Napoléon (Stendhal, Hugo, etc..). L’attrait de l’étranger : ® François-René de Chateaubriand (1768-1848), qualité de médiateur. ® États-Unis, Angleterre ® Milton, Shakespeare Germaine de Staël (1776-1817) : ® Grande voyageuse : Russie ® Groupe de Coppet canton de Vaud : August-Wilhelm Schlegel, Friedrich Schlegel, Benjamin Constant etc.. « L’Élysée intellectuel de toute une génération » Sainte-Beuve. ® Séjour à Weimar 1803 : Goethe, Schiller, Wieland. ® De l’Allemagne, 1813. Ouvrage fondamenal. L’attrait de l’étranger. De nouvelles sources d’inspiration pour une plus grande liberté. ® La littérature allemande : le fantastique et le rêve (E.T.A Hoffman, 1776-1822), l’inspiration populaire, nombreuses traductions (Faust, par Gérard de Nerval 1828). ® Le roman historique : Walter Scott (1771-1832), inspire de nombreuses œuvres (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831). ® Shakespeare : ligne de démarcation entre partisans et adversaires du classicisme. Stendhal, Racine et Shakespeare (1823-1825) et la polémique anticlassique, Victor Hugo. ® Dante, le Siècle d’Or espagnol. Fascination des origines : p. 1 Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) et son exaltation de la nature. Le Moyen Âge : Absence de règles, triomphe de la passion sur la raison. 3. L’Italie : Une expression géographie : ® L’Italie dans l’orbite française. ® Triomphe du néo-classicisme. ® Le congrès de Vienne (1814-1815). Klemens von Metternich. ® Une mosaïque d’États sous influence autrichienne. Les chemins de la liberté : ® Aspirations à plus de liberté, voire à l’unité de l’Italie. ` ® Couleur particulière au romantisme italien. ® Ugo Foscolo (1778-1827) : écrit deux romains importants12 ® Alessandro Manzoni (1785-1873)3 ® Giacomo Leopardi (1798-1837), un romantique problématique : o Héritage des Lumières, matérialisme. o Pessimisme. o « Weltschmerz » o Chants (1845, éd. posthume). o Petites œuvres morales (1836). 4. Russie et Pologne : L’occidentalisation de la Russie au XVIIIe siècle : ® Pierre le Grand (1672-1725). ® Saint-Pétersbourg (1703) : « Une fenêtre sur l’Europe ». ® Une littérature d’imitation (Mikhaïl Lomonosov, Denis Fonvizine, Ivan Krylov, Gavrila Derjavine). Les prémices du romantisme : 1 Ugo Foscolo, Les dernières lettres de Jacopo Ortis (1802). Modèle : Les souffrances du jeune Werther (1774), de Goethe, thème politique, la disparition de la Républoique de Venise (1797). 2 Les sépulcres (1807). Modèle « Elegy Written in a Country Churchyard » 1751, de Thomas Gray, les tombeaux des grands hommes d’Italie (Santa Croce, Florence). 3 Les fiancés (1827) : romain historique (Lombardie, XVIIe siècle). p. 2 ® Vassili Joukovski (1783-1852) : o Traduction de l’Élégie de Gray. o Ludmila et Svetlana : Deux adaptations de la Lenore (1773) de Gottfried Bürger (17471794). ® Alexandre Pouchkine (1799-1837). Un auteur polymorphe inspiré par la tradition européenne : o Théâtre : Boris Godounoc (1825). Influence de Shakespeare. o Romain historique : La fille du capitaine (1836). o Récits en prose, avec une dose de fantastique : La dame de pique (1834). o Roman vers : Eugène Onéguine (1823-1830). Influence de Byron. o Poésies lyriques. o Contes et récits en vers : Le cavalier de bronze (1833), Le coq d’Or (1834). ® Alexandre Pouchkine et le romantisme : o Inspiration shakespearienne (Boris Godounov). o Fantastique hoffmannien (La dame de pique). o Exotisme orientalisant. o Ennui byronien (Eugène Onéguine). ® Mikhaïl Lermontov (1814-1841) : o Poésies lyriques et récits en vers. o Un héros de notre temps (1840). La Pologne au XIXe siècle : une nation sans État : ® Un « âge d’or » : les XVIe et XVIIe siècles. ® Une roche littérature en latin et en polonais : Nicolas Copernic (1473-1543), Jan Kochanowski (1530-1584). ® Entre Autriche, Prusse et Russie, les trois partages de la Pologne (1772,1793,1795). ® Adam Mickiewicz (1798-1855) : o Un homme de confins. o o L’exil forcé en Russie, Pouchkine. o o Paris, capitale de l’émigration polonaise. p. 3 o o Un combattant de la cause nationale. o o La mort à Constantinople. o o L’inspiration « lituaninenne » o o La lutte pour l’indépendance nationale : § Les aïeux (1823-1832). o Poésies lyriques. o Ballades dans le style populaire. o Un roman en vers : Monsieur Thaddée ou la dernière incursion en Lituanie. Une histoire de nobles en 1811 et 1812 (1834), amours de Tadeusz et Zofia, Napoléon. ® Adam Mickiewicz : un exemple de « sacre de l’écrivain » : o La métamorphose du poète en prophète national. o o La statuaire urbaine. o o Sandor Petöfi (1823-1849), le grand poète hongrois o o Les funérailles de Victor Hugo (1er juin 1885). Conclusion : un des apports du romantisme : un horizon culturel élargi : ® Un dépassement du canon classique (Antiquité gréco-romain revue et corrigée par l’enseignement des collèges, Renaissance italienne, classicisme français). ® Shakespeare et le théâtre élisabéthain. ® Le Moyen Âge européen. ® L’Orient : une « Renaissance orientale ? ». ® Les philologies : une création romantique. p. 4 Le Temps du Roman : Autour du réalisme. 1. L’irrésistible ascension d’un genre littéraire : l’essor du roman au XIXe siècle : Le roman avant le XIXe siècle : L’ambition de bien des auteurs du XIXe siècle – Stendhal, Balzac, Hugo – était d’écrire des pièces de théâtre. Néanmoins c’est le genre romanesque qui s’imposera partout en Europe, et même au-delà, et finira par devenir, aux XXe et XXIe siècles, la forme littéraire dominante. o Roman picaresque o Prolongement du roman picaresque au XVIIIe siècle : Moll Flanders, de Daniel Defoe. o Ambitions pédagogiques : Robinson Crusoé (Daniel Defoe), Tom Jones… o Collections d’aventures. p. 5 Le roman n’est pas une invention du 19e siècle. Le roman au XIXe siècle : o Prolongement de l’héritage des siècles précédents, le roman picaresque. o Roman historique ; o Développement du roman des mœurs ; o Ambition totalisante du roman du 19e siècle. 2. Un Dante du 19e siècle : Balzac et le projet de La comédie humaine : o 1840 : « L’illumination rétrospective » (La prisonnière, de Marcel Proust) ; o La comédie humaine : regroupe les textes écrits par Balzac depuis 1829 et ceux que le romancier se propose d’écrire par la suite ; o Inspiration dantesque. Une structure dantesque ; o Trois parties ; o Mouvement ascensionnel, des effets aux principes ; o Une cathédrale inachevée. 3. Le réalisme : une esthétique contestée : Balzac ne parviendra pas à réaliser totalement son projet. Lorsqu’il meurt à cinquante et un ans, il laisse une liste d’une cinquantaine d’ouvrages qu’il avait encore l’intention d’écrire. Contrairement à l’œuvre de Dante, La comédie humaine est donc une cathédrale inachevée. Néanmoins l’ambition totalisante de Balzac, celle de décrire toute une société à un moment de son histoire, inspirera d’autres écrivains. On parle souvent à propos de Balzac de « réalisme ». Le terme, qui semble remonter au XIXe siècle, ne désigne pas une école à proprement parler. Il y a d’ailleurs beaucoup d’éléments fantastiques et même ésotériques chez Balzac. On ne peut toutefois nier qu’il y ait chez lui, comme chez bien p. 6 d’autres écrivains de son siècle, un goût marqué pour la peinture de la réalité, en particulier du monde social. Les descriptions minutieuses – des lieux, des personnages – abondent dans son œuvre. Elles sont également présentes chez la plupart des auteurs européens du XIXe siècle que l’on regroupe, avec plus ou moins de raison. Sous l’étendard du réalisme : En France : o Balzac : éléments ésotériques et fantastiques, mais aussi goût pour la description du monde social ; o Stendhal (1783-1880) : Le rouge et le noir (1830) ; o Gustave Flaubert (1821-1880) : Madame Bovary (1857), L’Éducation sentimental (1869); o Le roman populaire : Eugène Sue (1804-1857) et Les mystères de Paris (1842-1843). En Angleterre : o William Makepeace Thackeray (1811-1863) : La foire aux vanités [Vanity Fair] (1847- 1848); o Charles Dickens (1812-1870), David Copperfield, Oliver Twist, etc. o George Eliot (1819-1880) : Le moulin sur la Floss [The Mill on the Floss] (1860): o Emily Brontë (1818-1848), Les Hauts de Hurlevent [Wuthering Heights] (1847). Un instrument de connaissance du réel : o La petite bourgeoise de province (Madame Bovary) ; o L’aristocratie provinciale (Le rouge et le noir) ; o Les bas-fonds parisiens (Les mystères de paris) ; o Etc.. Une esthétique outrageant « les bonnes mœurs » : L’esthétique réaliste n’est pas acceptée unanimement. Comme le montre plaisamment l’extrait de Gérard de Nerval cité au début de cette leçon, les tenants d’un classicisme s’en méfient. Et pas seulement pour des raisons littéraires. On l’accuse également d’outrager les bonnes mœurs ainsi que uploads/Litterature/ beghin.pdf
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- Publié le Jui 19, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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