Résumé Dissertation de Littérature de niveau Lycée sur la citation de Stendhal

Résumé Dissertation de Littérature de niveau Lycée sur la citation de Stendhal "Un roman, c'est un miroir que l'on promène le long d'un chemin". Analyse de la citation et réponse en 3 parties aux questions qui découlent de cette analyse. Extrait: D'après les Naturaliste et notamment Zola, le but d'un roman est de décrire le monde de manière « scientifique ». On ne peut, d'après lui, séparer « l'homme et son milieu » et il est « nécessaire » d'effectuer une « étude exacte du milieu » afin de mieux déterminer les personnages. C'est pourquoi les romans réalistes et naturalistes comportent des descriptions des milieux et des personnages avec de nombreux détails (...) Plan de la dissertation: Introduction Analyse de la citation + paradoxe qui en découle + annonce du plan I) Le roman, reflet de la réalité II) L'écriture, un moyen pour s'échapper de la réalité III) Le roman est constamment en évolution, entre vérité et imagination Conclusion Résumé + ouverture ………………………………………………………………………………………………………………………… Réalité - fiction - roman Un débat très confus agite actuellement le petit monde de la littérature au travers notamment de deux publications, celle de Mazarine Pingeot liée à l’infanticide de Véronique Courjault et celle de Marie Darrieusecq liée aux accusations de plagiat de Camille Laurens qui lui reproche de reprendre la thématique du décès d’un enfant, thème central de son livre «Philippe». Plusieurs journaux ou sites Internet (Libération, le Nouvel Observateur, Le Matin, Le Monde, Le Figaro, La tribune de Genève, 24 heures, Fluctuat.net, TF1.fr… notamment) ont publié des articles sur ces polémiques. La plupart en restent au niveau de l’anecdote ou, au mieux, dissertent sur le «droit de l’auteur à transposer la réalité dans la fiction». Aucun à ma connaissance n’a perçu, sous ces effets de surface ce qui se passe bien plus en profondeur de nos jours dans les rapports réalité-fiction. La littérature — et sur ce plan particulièrement le roman — parce qu’elle est faite des mots qui nous servent à communiquer au sujet du monde, s’est toujours construite sur un équilibre entre la réalité et la fiction. Sans la fiction il n’est pas de littérature mais l’usage du langage fait qu’il n’est pas possible, y compris dans les romans qui pourraient paraître les plus «fictionnels» de se couper d’un lien avec la réalité parce que, quoi qu’on fasse, c’est d’elle que les mots rendent compte. Une partie importante de la poésie repose sur cette impossibilité: faisant parfois semblant de ne rien dire, elle dit quand même et ce qu’elle dit est alors un rapport autre, particulier, au monde. Le roman occupe une position particulière. Si, en effet, à son origine et, disons, massivement jusqu’au dix neuvième siècle, il s’appuie avant tout sur l’imaginaire, donc le fictionnel, il a à partir d’un certain moment de son histoire dans un contexte géographique particulier, davantage accentué son rapport au réel au point même de vouloir laisser croire que son rôle essentiel était dans la présentation du réel selon des éclairages particuliers. Cette évolution conceptuelle ne s’est pas faite n’importe comment, pour le dire vite elle a suivi les transformations sociales du dix neuvième siècle avec la montée de l’utilitarisme et du pragmatisme bourgeois : désormais la littérature devait servir à quelque chose et donc ne pas se perdre dans des rêveries futiles, rôle qui, peu à peu a été délégué à la poésie qui, du coup s’en est trouvée marginalisée car ce changement de conception a engendré tout un dispositif d’ensemble qui fait de la littérature ce qu’elle est devenue aujourd’hui: investissement éducatif, investissement commercial l’un étant, sans conteste, lié à l’autre. La littérature est devenue une affaire sérieuse enseignée et produite comme telle. Or si le monde a évolué, le dispositif littéraire, parce qu’il a suscité tout un ensemble d’institutions lourdes impliquant de nombreux acteurs, n’a lui pas beaucoup changé. Du moins en ce qui concerne le roman car, pour la poésie, sa marginalisation progressive lui a permis une bien plus grande souplesse, il suffit pour s’en rendre compte de voir comment elle vit et se diffuse aujourd’hui en dehors de la plupart des contraintes du dispositif littéraire. Le roman — forme considérée comme la seule forme vraiment noble par les gardiens du dispositif: enseignants, éditeurs, jurys, académies, etc… où même la nouvelle est considérée comme une forme marginale — s’est trouvé peu à peu amené à jouer le rôle de «témoin de société». Pour s’en persuader il suffit d’écouter le discours des enseignants qui tend toujours à le faire étudier comme «parlant du monde (tel qu’il est ou tel qu’il devrait être) — ce qui revient au même» ou celui des critiques qui, sous le texte fictionnel, tendent toujours à chercher un lien avec le réel, notamment avec le réel vécu de l’auteur. Dans ce cadre, l’auteur s’est trouvé peu à peu en position de «parler vrai»: il doit parler du monde et, même s’il croit qu’il en est autrement, c’est cependant du monde qu’il parle. L’évolution des médias et de leur économie a alors rattrapé la littérature: le réel est inépuisable, infini, imprévisible, toujours inattendu. Par nature il surprend toujours tous ceux qui croient le connaître. Si donc la littérature n’est plus avant tout un travail de langage, si elle est «un miroir promené le long des grands chemins», elle tend à se rapprocher du reportage. L’écrivain est «témoin» de son époque, ni plus ni moins que l’historien ou le journaliste dont il hérite alors certaines contraintes. Or le monde a évolué, le rythme d’accès au monde a évolué, nos sociétés vivent désormais dans les périodicités courtes du temps dit réel où «l’actualité», au sens le plus trivial, domine les amenant, un fait chassant l’autre sans cesse, vers une société de distraction, c’est-à-dire où ne se fait plus l’investissement nécessaire du temps long et de la mémoire. On assiste alors à une double course poursuite perdue d’avance des constituants du dispositif littéraire: les éditeurs courant après les histoires susceptibles de coller à l’actualité (le nombre de «romans» de journalistes, de politiques ou de stars est impressionnant) donc d’intéresser les médias désormais dominant qui ne savent que traiter d’elle (jeux, reality shows, mise en scènes de fausses fictions réalisées, etc.), donc d’assurer les ventes nécessaires à la survie dus dispositif ; les enseignants «étudiant» de plus en plus de romans contemporains susceptibles d’intéresser les élèves parce qu’ils parlent de ce que ceux-ci connaissent… Toutes les configurations entre ces diverses évolutions deviennent possibles. Passons… Quoi qu’il en soit, le roman est désormais considéré comme une façon légèrement différente de témoigner du réel cependant très proche de toutes les autres manières de le faire. Il n’y a donc plus aucune raison de traiter les romanciers autrement que les journalistes y compris en les poursuivant en justice si ce sur quoi ils écrivent semble se rattacher à un fait réel mettant en cause des personnes réelles. Pseudonymes, changements de noms et de lieux, invention de péripéties n’y changent rien… dans cette course à l’actualité, le roman, qui exige un temps d’élaboration relativement long, ne peut être que perdant. Le roman perd ainsi sa spécificité et son âme: il n’est pas plus qu’un récit journalistique ou un fragment de biographie avec lesquels il est d’ailleurs, commercialement, en concurrence forte. La confusion est générale, le roman se dissout dans le réel. Ceux qui ne le font pas sont impubliables, ceux qui sont publiés (et vendus, corollaire indispensable) doivent se plier aux règles faute de quoi ils ne sont pas médiatisés. Les éditeurs qui s’efforcent de faire autrement en savent quelque chose qui ont le plus grand mal à vendre leurs ouvrages. L’écriture romanesque, ayant donné la primauté au monde sur le monde du langage, signe son arrêt de mort et devient un texte comme un autre. De toutes façons elle n'a pas le choix, ce qui "intéresse" nos contemporains n'étant plus aujourd'hui que le récit-spectacle sans cesse changeant du monde: distraction et actualité. ………………………………………………………………………………………………….. l Conseils du correcteur Il faudrait décider si tu vas parler de la littérature romanesque ou de tous les genres littéraires. Dans ce dernier cas, tu dois distinguer: le conte, la nouvelle, le roman, l'essai, la littérature épistolaire, les Mémoires (et autobiographies), la poésie, le théâtre. En plus, chaque genre se subdivise (roman "réaliste" et science-fiction, par exemple)... Mieux faudrait sans doute parler de "l'oeuvre littéraire" en général. Explication du sujet: La littérature n'a pas "pour but de représenter" la réalité. Par contre, toutes les productions littéraires (et artistiques) sont une interrogation sur le réel. Un texte donne au lecteur certains éléments pour comprendre, apprécier et surtout imaginer le réel évoqué. Ce n'est qu'une représentation partielle. L'auteur donne un sens à ce qui est "du domaine de l'insignifiant". Il opère des choix. C'est au lecteur de percevoir et de comprendre ce sens qui lui est proposé. Ressources Contexte Voici quelques notes qui vont t'aider à cerner le sens: « Un homme, c'est toujours un conteur d'histoires, il vit entouré de ses histoires et des histoires d'autrui, il voit tout ce qui lui arrive à uploads/Litterature/ roman-et-realite.pdf

  • 45
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager