1 Journal de propagande de la doctrine des esprits selon les enseignements d’Al
1 Journal de propagande de la doctrine des esprits selon les enseignements d’Allan Kardec et Léon Denis Le Spiritisme Kardéciste Biographie DE LEON DENIS A ceux qui pleurent, A ceux qui souffrent, A ceux qui cherchent, A ceux qui doutent, Espérance et courage 2 A LEON DENIS Cher Maître et ami, Lorsque j’eus terminé mes recherches et classé les documents qui m’ont servi à publier la biographie de notre Maître à tous, Allan Kardec, je formai un autre projet, et je l’ai caressé bien des fois depuis : c’était celui, non pas d’écrire votre biographie, mais de réunir quelques annotations pouvant être utiles à ceux qui, après nous, seront désireux de connaître, en même temps que notre chère doctrine, Allan Kardec qui en fut le fondateur, et vous, son disciple fidèle et son continuateur. Ne m’en veuillez pas, cher Maître et ami, si je suis obligé de mettre parfois votre modestie à l’épreuve, mais, dans cette étude, que je veux faire sur vous et votre oeuvre, comme je l’ai fait pour Allan Kardec, je n’ai d’autres but que de servir avant tout la cause de la vérité est celle du Spiritisme. Surtout n’allez pas voir dans mon geste celui du pavé du fabuliste, ou me reprocher trop de fleurs, ne voyez en cet écrit qu’un témoignage de sympathie et de fidélité du petit journal qui à vécu sous vos auspices et sous ceux d’Allan Kardec et qui avant de disparaître a voulu rendre hommage aux deux apôtre du spiritisme sous l’égide desquels il avait été placé. Je sais bien qu’il n’est pas d’usage d’écrire la biographie des gens, de leur vivant, mais qui me dit que je ne recevrai pas avant vous mon ordre d’appel pour le grand voyage de l’au-delà ? Alors mon projet ne serait plus réalisable. Un précepte nous dit, d’ailleurs, de ne pas remettre au lendemain ce que nous pouvons faire le jour même ; je m’y conforme et vous prie de m’excuser si ce travail vous semble trop prématuré, car il est écrit, en tout bien, tout honneur, pur faciliter les recherches de ceux qui viendront après nous. HENRI SAUSSE 3 NOTES BIOGRAPHIQUES SUR LEON DENIS Léon Denis est né le 1er janvier 1846, à Foug, bourg de Meurthe-et-Moselle, à huit kilomètre de Toul. Son père petit employé de l’Etat, n’avait que ses modestes appointements pour toute fortune. Aussi pensa-t-il, de bonne heure, à mettre son fils au travail. Ce fut dans la métallurgie qu’il débuta, à l'âge de douze ans, en usant ses ongles et ses doigts à polir des cuivres. Sa santé délicate ne lui permit pas de continuer dans cette voie ; ce fut dans le commerce qu’il chercha dès lors à se faire une situation, plus conforme à ses goûts et à ses aptitudes. Dans l’ouvrage le Problème de l'être et de la destinée, page 307, Léon Denis nous déclare : “ j’ai gravi péniblement les sentiers de la vie ; mon enfance a été dure. De bonne heure, j’ai connu le labeur manuel et les lourdes charges de famille. Plus tard, dans ma carrière de propagandiste, je me suis meurtri aux pierres du chemin ; j’ai été mordu par les serpents de la haine et de l’envie. Et maintenant l’heure crépusculaire est venue pour moi ; les ombres montent et m’entourent ; je sens décliner mes forces et s’affaiblir mes organes. Mais jamais l’aide de mes amis invisibles ne m’a manqué ; jamais ma voix ne les a évoqués en vain, depuis mes premiers pas en ce monde, leur influence m’a enveloppé. C’est à leur inspiration que je dois mes meilleures pages, mes accents le plus vibrants. Ils ont partagé mes joies et mes tristesses et quand l’orage grondait, je les savais debout près de moi sur le chemin. Sans eux, sans leur secours, depuis longtemps j’aurai dû interrompre ma marche, suspendre mon labeur. Mais leurs mains tendues m’ont soutenu, dirigé dans la voie âpre. Quelques fois dans le recueillement du soir ou le silence de la nuit, leurs voix me parlent, me bercent, me réconfortent ; elles résonnent dans ma solitude comme une vague mélodie. Ou bien, ce sont des souffles qui passent, semblables à des caresses, des sages conseils murmurés, des indications précieuses sur les imperfections de mon caractère et les moyens d’y remédier. Que vers vous tous, esprits tutélaires, entités protectrices, monte ma pensée reconnaissante, le meilleur de moi-même, le tribut de mon admiration et de mon amour.” Malgré cette protection d’en haut si évidente et si franchement reconnue, on peut dire de Léon Denis, en toute assurance, qu’il est absolument le fils de ses oeuvres. La haute situation morale qu’il occupe aujourd’hui, comme conférencier, et, dans le monde des lettres, comme philosophe et écrivain français, il l’a créée de toutes pièces, par son labeur opiniâtre, par ses études persévérantes, par son énergie soutenue, par une force de volonté toujours agissante et toujours dirigée vers le même but. Avec sa santé fragile, beaucoup d’obstacles auraient du lui barrer la route : il a tout surmonté, parce que, sous un aspect plutôt chétif, il possède une âme forte et solidement trempée, imprégnée des plus nobles et des plus généreuses aspirations. Son caractère posé, réfléchit, ses préférences natives, le poussèrent à la lecture, non des romans et des futilités, mais des ouvrages graves, sérieux qui lui formaient le coeur et l’intelligence, et dans l’étude et la méditation desquels prolongeait souvent ses veilles, à des heures fort avancées de la nuit, au grand dommage de sa vue, qui laissa toujours beaucoup à désirer. En 1862, Léon Denis se fait recevoir Membre de la Loge des Démophiles de Tours ; il en devient bientôt l’orateur actif et écouté ; mais en 1877, après quinze ans d’activités ; il donne sa démission, à propos de la suppression des déclarations spiritualistes de la constitution de l’Ordre, ne voulant pas se plier au courant matérialiste et athée qui pénétrait alors dans la Franc-maçonnerie. En 1870, l’année terrible le trouve à Tours, prêt à la défense du pays, engagé volontaire, malgré ses exemptions physiques. Il monte rapidement en grade et c’est comme lieutenant des Mobiles Indre-et-Loire qu’il fait partie de l’armée de la Loire. La tourmente passée, il revient à Tours, où le rappellent ses occupations et ses voyages. En 1880, à la création de la Ligue d’Enseignement de Jean Macé, il devient l’âme du Cercle Tourangeau de la ligue de l’enseignement. Il en est le propagateur ardent et entraînant. Il fonde plusieurs cercles et bibliothèques populaires et inaugure l’ère des conférences publiques. Ses affaires l’appelant souvent en Normandie, en Bretagne, dans l’Anjou et la Mayenne, il en profite pour faire partout des conférences de propagande qui ont le plus vif et le plus légitimes succès. La ligue de l’enseignement étendant son influence de tous cotés, son jeune et brillant conférencier voit sa tâche grandir en conséquence. Il est appelé à Angers, Le Mans, Nantes, Orléans etc., et partout il se fait applaudir, à juste titre. Mais alors sa tache se complique des 4 soins qu’il apporte à la diffusion du spiritisme, dont il est fermement épris ; et il s’en va portant de tous côtés la bonne parole pour l’expansion de l’instruction laïque et la propagation de la Doctrine spirite. Il ne faudrait pas croire qu’au début de son oeuvre de conférences, Léon Denis n’eut à vaincre aucune difficulté, loin de là. Le passage suivant de son livre : Le Monde Invisible et la Guerre, page 106, nous fixe à ce sujet : “en dehors du monde invisible, nous avons, dans notre tâche ardue de propagandiste, deux compagnons de lutte qui nous stimulent sans cesse et nous poussent en avant : le devoir et la vérité. Pendant quarante années, nous avons travaillé ensemble par la plume et la parole. Au début, surtout dans notre action orale, nous avons recueilli plus de sarcasmes que d'applaudissements ; le spiritisme était considéré comme une chose ridicule. Mais peu à peu, l’opinion publique est devenue plus accessible ; on consentait à nous écouter sans toutefois tirer un grand profit de nos enseignements. Aujourd’hui, on écoute, on réfléchit, on comprend. Cela ne suffit pas encore, il faut que la connaissance des lois supérieures se traduisent par des actes.” Cependant, mu par ces deux ressorts de relèvement de l’humanité, il va partout où le devoir le réclame ; non seulement en France, mais en Belgique, en Hollande, en Suisse, en Algérie, qu’il a déjà fréquentée comme voyageur de commerce. Ses courses à travers la côte barbaresque, dans les îles de la Méditerranée, sont pour lui l’occasion de faire ses premiers essais comme écrivain1 et font l’objet d'intéressantes brochures depuis longtemps épuisées : La Tunisie, le Progrès, l’Ile de la Sardaigne, Giovanna, etc. Dans Giovanna, Léon Denis estompe, avec cette poésie, cette délicatesse de touche qui lui est particulière, quelques épisodes d’une idylle, aussi charmante que juvénile, qu’un cruel destin faucha en sa fleur. Le décès de Giovanna, enlevée brusquement par le typhus, laissa son fiancé complètement désemparé et bouleversa tous uploads/Litterature/ biographie-de-leon-denis-par-henri-sausse.pdf
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- Publié le Mai 05, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
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