Julia Quinn Connue sous le pseudonyme de Julia Quinn, Julie Pottinger naît en 1

Julia Quinn Connue sous le pseudonyme de Julia Quinn, Julie Pottinger naît en 1970 aux États-Unis. Spécialiste de la Régence, cette très grande dame de la romance a écrit une vingtaine de livres, tous des best-sellers. Surprenant de la part de cette jeune diplômée de Harvard qui a long- temps cherché sa voie avant de publier son premier roman, Splendide, à l’âge de 24 ans. Sa vocation trouvée, elle se voit décerner le Rita Award pendant deux années consécutives et le Time Magazine lui a consacré un article. Sa célèbre série La chronique des Bridgerton a été traduite dans le monde entier et adaptée par Netflix. Aux Éditions J’ai lu LA CHRONIQUE DES BRIDGERTON 1 – Daphné et le duc N° 8890 2 – Anthony N° 8960 3 – Benedict N° 9081 4 – Colin N° 9258 5 – Éloïse N° 9284 6 – Francesca N° 9365 7 – Hyacinthe N° 9393 8 – Gregory N° 9415 9 – Des années plus tard N° 11580 La chronique des Bridgerton 1 & 2 La chronique des Bridgerton 3 & 4 Splendide N° 9303 L’insolente de Stannage Park N° 9724 Comment séduire un marquis ? N° 9742 Trois mariages et cinq prétendants N° 10918 Quatre filles et un château N° 11587 LES BEVELSTOKE Les carnets secrets de Miranda N° 9835 Mademoiselle la curieuse N° 9894 Ce que j’aime chez vous N° 12658 LES DEUX DUCS DE WYNDHAM 1 – Le brigand N° 11745 2 – M. Cavendish N° 11774 LE QUARTET DES SMYTHE-SMITH 1 – Un goût de paradis N° 11779 2 – Sortilège d’une nuit d’été N° 11882 3 – Pluie de baisers N° 11903 4 – Les secrets de sir Richard Kenworthy N° 11915 LES ROKESBY 1 – À cause de Mlle Bridgerton N° 11987 2 – Un petit mensonge N° 12119 3 – L’autre Mlle Bridgerton N° 12747 4 – Tout commença par un esclandre N° 13099 éloïse Traduit de l’anglais (États-Unis) par Cécile Desthuilliers daphné Traduit de l’anglais (États-Unis) par Cécile Desthuilliers daphné Traduit de l’anglais (États-Unis) par Cécile Desthuilliers Déjà parus sous les titres : La chronique des Bridgerton 5 – Éloïse La chronique des Bridgerton 6 – Francesca Titre original TO SIR PHILLIP, WITH LOVE Éditeur original Avon Books, an imprint of HarperCollins Publishers, New York © Julie Cotler Pottinger, 2003 Pour la traduction française © Éditions J’ai lu, 2010 et 2021 Titre original WHEN HE WAS WICKED Éditeur original Avon Books, an imprint of HarperCollins Publishers, New York © Julie Cotler Pottinger, 2004 Pour la traduction française © Éditions J’ai lu, 2010 Pour la présente édition © Éditions J’ai lu, 2021 La famille Bridgerton Francesca 1797 Daphné 1792 Simon Basset Duc de Hastings 1784 Benedict 1786 Anthony 1784 Katherine Sheffeld 1793 Colin 1791 1796 1801 1803 Eloïse Edmund 1764 – 1803 1766 Violet Ledger Gregory Hyacinthe Sophia Beckett 1794 Pénélope Featherington 1796 À Stefanie et Randall Hargreaves, vous qui m’avez ouvert votre maison, qui m’avez fait visiter votre ville, qui avez gardé nos affaires, et, lorsque nous sommes arrivés, qui nous aviez préparé un petit cadeau qui nous attendait sous le porche de la maison. Et lorsque j’ai eu besoin d’aide, j’ai toujours su à qui m’adresser. À Paul, cette fois-ci, parce que. Parce que, vraiment, comme toujours. Prologue Février 1823, Gloucestershire, Angleterre Quelle ironie que ce soit arrivé par une si belle journée ! Il y avait enfin eu une éclaircie après six semaines de grisaille entrecoupée de courtes averses de pluie ou de neige. Même Phillip, qui se croyait insensible aux variations météorologiques, s’était senti plus léger. Il était sorti. Ç’avait été plus fort que lui. Personne ne pouvait rester enfermé par une journée aussi splendide. Surtout au beau milieu d’un hiver aussi triste. Comment le soleil osait-il le taquiner aussi insolem- ment, un mois à peine après ces terribles événements ? Et comment Phillip avait-il pu se montrer assez aveugle pour ne rien voir venir ? Il avait vécu avec Marina depuis le jour de leur mariage. Il avait eu huit longues années pour apprendre à la connaître. Il aurait dû s’y attendre. Et pour tout dire… Eh bien, la vérité, c’est qu’il s’y était bel et bien attendu. Il n’avait tout simplement pas voulu l’admettre. Peut- être avait-il tenté de se voiler la face, de se ­ protéger. Peut- être avait-il cru que, s’il n’y pensait pas, cela ­ n’arriverait pas. Pourtant, c’était arrivé. Par une journée magnifique. Dieu avait un détestable sens de l’humour. Phillip regarda son verre qui, inexplicablement, était déjà vide. Il ne se souvenait même pas d’avoir bu ce 11 satané whisky. Il n’était pas ivre, du moins pas autant qu’il aurait dû l’être. Ou plutôt, pas autant qu’il l’aurait voulu. Par la fenêtre, il regarda le soleil qui disparaissait len- tement derrière l’horizon. Aujourd’hui aussi, le temps avait été splendide. Cela expliquait peut-être sa profonde mélancolie. Du moins, il l’espérait. Il avait besoin d’une explication à l’épuisement qui l’accablait. La mélancolie le terrifiait. Plus que tout. Plus que le feu, plus que la guerre, plus que l’enfer même. À la seule idée de sombrer dans la dépression, de finir comme elle… Marina avait été la mélancolie incarnée. Elle avait été mélancolique toute sa vie – ou du moins durant les années qu’il avait partagées avec elle. Il ne se souvenait pas de son rire ; à vrai dire, il n’était pas certain de l’avoir jamais entendu. Ç’avait été une journée splendide. Il… Il ferma les paupières avec force, mais il n’aurait su dire si c’était pour invoquer une pensée ou pour la chasser. Ç’avait été une journée splendide. Il s’en souvenait comme si c’était hier. Fermant les yeux, Phillip Crane offrit son visage au soleil pour se laisser pénétrer par sa chaleur. — On avait l’impression que le beau temps ne revien- drait jamais, pas vrai, sir Phillip ? — C’est parfait, murmura-t-il. Enfin, ça le serait s’il ne faisait pas aussi froid ! Miles Carter, son secrétaire, rit tout bas. — Allons, ce n’est pas si terrible. Le lac n’a même pas gelé cette année. À peine quelques plaques de glace. À contrecœur, Phillip se détourna du soleil et rouvrit les yeux. 12 — Ce n’est pas le printemps non plus. — Si c’est le printemps que vous vouliez, monsieur, vous auriez mieux fait de consulter un calendrier. Phillip lui décocha un regard sévère. — Vous pensez que je vous paie pour être imperti- nent ? — Évidemment. Et plutôt bien, d’ailleurs. Phillip esquissa un sourire tandis que tous deux pre- naient quelques instants pour savourer le beau temps revenu. Puis les deux hommes se remirent en chemin vers la serre. — Je croyais pourtant que vous ne détestiez pas la grisaille, reprit Miles sur le ton de la conversation. — Certes, répondit Phillip, cela ne signifie pas pour autant que je n’apprécie pas quelques rayons de soleil à l’occasion. Il réfléchit, puis : — À ce propos, vous direz à Mlle Millsby de faire sortir les enfants aujourd’hui. Il faudra bien les couvrir, et ne pas oublier les gants et les bonnets. Un peu de soleil leur fera le plus grand bien. Voilà trop longtemps qu’ils sont cloîtrés. — Comme nous tous, murmura Miles. Phillip laissa échapper un petit rire. — En effet. Il ferait probablement mieux de s’occuper de son cour- rier, songea-t-il, mais il avait des graines à trier. Les dossiers à régler avec Miles pouvaient bien attendre une heure ou deux. — Allez-y, dit-il. Tâchez de trouver Mlle Millsby. Nous nous mettrons au travail plus tard. Vous détestez la serre, de toute façon. — Pas en cette saison, assura Miles. Un peu de chaleur est un don du ciel. 13 Arquant un sourcil ironique, Phillip rétorqua : — Essayez-vous de me dire que Romney Hall est plein de courants d’air ? — Comme toutes les demeures ancestrales, monsieur. — C’est bien vrai, admit Phillip, fataliste. Il aimait bien Miles. Il l’avait embauché six mois plus tôt pour l’aider à classer la montagne de paperasse qu’avait peu à peu entraînée la gestion de son domaine, pourtant modeste. Malgré sa jeunesse, Miles était un type bien. Son humour caustique était le bienvenu dans cette maison où l’on ne riait guère. Jamais les domestiques n’auraient osé plaisanter avec le maître des lieux. Quant à Marina… elle n’avait certes jamais ri, ni même plaisanté. Les enfants lui rendaient parfois ses sourires, mais ce n’était pas vraiment de l’humour, et la plupart du temps il ne savait que leur dire. Malgré ses tentatives, il se sentait maladroit. Trop grand, trop fort – si une telle chose était possible. Alors il les renvoyait à leur nourrice. C’était plus simple ainsi. — Filez ! répéta-t-il, confiant à son secrétaire une tâche dont il aurait sans doute dû s’acquitter lui-même. Il n’avait pas encore vu les enfants aujourd’hui et s’en voulait un peu, mais à quoi bon gâcher leur journée par le genre de remarque sévère, dont il avait le secret, semblait-il ? Il les verrait lors de leur uploads/Litterature/ bridgerton-5-6.pdf

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