1 LE CAREME INTRODUCTION L’expérience chrétienne est organisée en histoire par

1 LE CAREME INTRODUCTION L’expérience chrétienne est organisée en histoire par initiative divine. Elle se reflète dans l’expérience d’une conscience entre présent, passé et avenir. Le croyant doit se déterminer en premier lieu par un acte de mémoire et par un acte d’espérance à cet avenir absolu (l’accomplissement eschatologique) promis et anticipé dans la résurrection du Christ. L’expérience liturgique nous plonge dans la mémoire croyante, le mémorial. Le mémorial ici va au de-là du simple ressouvenir ; c’est le passé qui est perpétuellement représenté dans une pratique sacramentelle qui se nourrit de présence et qui conjugue au présent l’expérience du salut. En liturgie, faire mémoire signifie actualiser dans le présent l’avenir. La liturgie nous aide à célébrer, commémorer, à rendre présent ce qui s’est réalisé dans le passé ; c’est faire renaitre le passé, considérer que chacun de nous, que nous sommes contemporains de ces événements dont nous continuons à prolonger les effets. Ainsi les célébrations de l’année liturgique ne concernent pas seulement le passé ; elles ont une dimension eschatologique : en actualisant le mystère du Christ, nous attendons le retour du Seigneur et l’accomplissement total du salut. L’année liturgique célèbre le mystère du Christ dans ses différents moments et épisodes qu’on appelle « mystère ». Jésus étant considéré comme le « Mystère », ses actions, ses actes salvifiques sont des mystère dans le « Mystère ». Le mystère pascal est fondateur, la lumière centrale c’est la Pâques. L’Eglise, sous la mouvance de l’Esprit, voudrait mettre à profit les différents moments et aspects insondable et incommensurable du mystère salvifique dans le déploiement des Temps liturgiques, de l’Année liturgique. Pendant les cycles de l’année liturgique, l’Eglise commémore tout le mystère du Christ, de l’incarnation jusqu’au jour de la Pentecôte et jusqu’à l’attente de l’avènement du Seigneur. L’année liturgique à deux principaux cycles en plus des 34 semaines du Temps ordinaire : le cycle de Noël et le cycle Pascal qui comprend le temps de carême, notre sujet du jour et le temps de pâques. 2 L’Eglise s’unit chaque année par les 40 jours du Grand Carême au mystère de Jésus au désert. LE CAREME Le mot Carême (quadragésime) veut dire quarante. Du latin « quadragesima dies» qui signifie quarantième jour, Le Temps de Carême est la période de 40 jours réservée à la préparation à Pâques : pour vivre avec le Christ au désert les quarantes années de la marche des Hébreux vers la terre promise. Au long de ces années le peuple que guidait Moïse eut souvent faim et soif, parfois il se découragea, mais il fit surtout l’expérience unique de la tendresse de Dieu envers lui. 40 jours à ne pas manquer ; il ne faut pas perdre un seul de ses jours pour revivre cet intimité avec Dieu. Dans l’Eglise primitive c’était le temps ultime de préparation au baptême pour les catéchumènes qui devaient le recevoir dans la nuit de Pâques. Dés le IV ° siècle se manifeste la tendance à en faire un temps de pénitence et de renouvellement pour toute l’Eglise avec la pratique du jeûne (le mercredi des Cendre et le vendredi saint ; et de l’abstinence (abstention de certains aliments, en l’occurrence la viande les vendredis de carême). Pendant le C arême, l’Eglise nous conseille aussi de remettre en vigueur l’aumône sous forme de dons aux nécessiteux. Pour l’Eglise c’est un temps de retraite spirituelle marqué par la Prière, la mortification et par le partage. En priant nous prenons du temps pour Dieu, pour entrer dans cette communion intime avec lui qui nous ouvre à l’espérance qui ne déçoit pas, à la vie éternelle. Notre modèle, le modèle pendant ce temps de carême, c’est Jésus lui-même luttant pendant 40 jours au désert contre les forces du mal qui cherchaient à contrecarrer sa mission. Durant le Carême, le chrétien est invité à secouer sa torpeur, sa somnolence et à raviver sa foi. Temps de pénitence : ici la pénitence du carême est orientée vers Dieu, qu’elle honore, et vers nos frères qu’elle réconforte. C’est l’humble soumission du disciple de Jésus au double commandement de l’Amour : aimer Dieu de tout son cœur et aimer son prochain comme soit même. Temps de pénitence, le carême est également présenté comme un temps de joie, car il est illuminé par la fête de la Pâques. La Résurrection du Christ est déjà 3 présente dans la pénitence du carême qui fait prendre conscience au chrétien de tout ce qui le sépare encore de Dieu et de ses frères. Le carême n’est pas un temps de tristesse mais plutôt un temps de retour à Dieu, de conversion, par retranchement de la tendance et d’attitude qui s’oppose à Lui. Dés le mercredi des cendres, nous appelons sur l’Eglise l’Esprit Saint qui sanctifie et nous fait suivre Jésus de la tentation au désert jusque dans sa Pâques. Dans le recueillement et la réflexion les chrétiens entreprennent ensemble la longue montée vers la Pâques du Seigneur. C’est l’itinéraire de conversion à DIEU. Les cendres évoquent dans la Bible tout ce qui est caduc, sans valeur. Rependre des cendre sur la tête était signe de deuil et de repentance ( III-V° siécle) ; les chrétiens l’adopte au X° siècle. Alors recevoir les cendres, c’est confesser son appartenance au peuple des pécheurs qui se tourne vers Dieu avec confiance, pour ressusciter avec le Christ à Pâques, vainqueur du péché et de la mort. Le carême se termine le Jeudi Saint à la célébration de la Cène. Le Pape Benoit XVI nous dit que « le Carême qui nous conduit à la célébration de la Pâques très Sainte, constitue pour l’Eglise un temps liturgique vraiment précieux » à vivre avec beaucoup de sérieux. En résumé le parcours du carême consiste à nous rendre conformes au Christ dans sa mort (Ph3, 10), pour opérer une profonde conversion de notre vie : nous laisser transformer par l’action de l’Esprit Saint, et marcher résolument vers le Christ. Concrètement : par la rencontre personnelle avec notre Rédempteur et par la pratique du jeûne, de l’aumône et de la prière, le chemin de conversion vers Pâques nous conduit à découvrir d’une façon nouvelle notre baptême. Trois piliers sur lesquels nous appuyer: + Le partage : donner, penser aux autres + La prière : passer un peu plus de temps avec Dieu + Et le renoncement : se sacrifier, faire des privations….dans la joie pour Dieu seul. Qu’ai-je prévu, sur ces trois points pour ces 40 jours de carême ? Qu’elle qu’en soit ce que vous avez décidé de faire : Evitez d’agir en présence des hommes pour vous faire remarquer….. Que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite…… Quand tu pries retire toi dans ta chambre, ferme ta porte et prie ton Père qui est là….Quand tu jeûnes, parfume-toi la tête, et lave toi le visage….. 4 Ne faites pas sonner de la trompette devant vous pour vous faire valoir devant les hommes. Que se soit pour l’aumône, pour la prière, ou pour le jeûne, Jésus insiste avant tout sur la discrétion. Il dénonce en même temps l’hypocrisie de ceux qui agissent pour se faire remarquer. Agir pour Dieu seul. Il faut montrer un visage joyeux agréable et non de tristesse durant le carême. C’est plus aussi une démarche intérieure : « Revenez à moi de tout votre cœur » ; « déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements »une invitation à entrer dans l’intimité du Seigneur. C’est un langage d’amour. Pas seulement de pratiques extérieures mais plus intérieures. C’est le cœur qui comte pour DIEU. Nos gestes, nos mortifications, nos sacrifices, n’ont de valeur que s’ils viennent du cœur, s’ils expriment un amour. Je dois donc prendre une bonne résolution pour faire un bon carême. Le refrain continue du carême est celui-ci: « donne nous Seigneur un cœur nouveau, mets en nous Seigneur un esprit nouveau… ». Le Carême est une période de conversion et de ressourcement évangéliques. Les textes lus sont sélectionnés pour l’événement. La Parole de Dieu nous trace les voies de la vérité et de la vie à suivre pour parvenir avec Lui à la Résurrection. Durant cette période, nous sommes appelés avec l’Eglise à nous libérer des entraves du péché et de ce qui y conduit, à écarter les obstacles qui empêchent la marche vers Dieu et la rencontre fraternelle des autres. Ceci nécessite un renoncement personnel et communautaire. Il s’agit pour nous, durant le carême de libérer le corps, le cœur et l’esprit de tout ce qui les ralenti à revenir vers Dieu dans l’amour de nos frères et sœurs en Eglise. Nous devons donc pendre au sérieux, durant cette période, les appels et les avertissements de Dieu, les enseignements et les exemples du Christ, la foi et l’espérance du royaume qui vient. Plus de fidélité et ferveur nous sont demandées dans l’accomplissement des devoirs religieux, dans la participation à des « exercices spirituels ». le Carême nous est donné pour l’expérience de ce que l’existence chrétienne devait toujours être. uploads/Litterature/ careme-pdf.pdf

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