DOSSIER J.Lacan o Frans Tassigny Je viens de découvrir dans mes publications un
DOSSIER J.Lacan o Frans Tassigny Je viens de découvrir dans mes publications une photo assez semblable commentée par J.Lcomme suit : " Il y a une peinture qui me trotte dans la tête depuis longtemps. J’ai retrouvé le nom propre de son auteur, non sans les difficultés propres à mon âge. Elle est de Bramantino." Eh bien, cette peinture est bien faite pour témoigner de la nostalgie qu’une femme ne soit pas une grenouille, qui est mise là sur le dos, au premier plan du tableau. Ce qui m’a frappé le plus dans ce tableau, c’est que la Vierge, la Vierge à l’enfant, y a quelque chose comme l’ombre d’une barbe. Moyennant quoi, elle ressemble à son fils, tel qu’il se peint adulte. La relation figurée de la Madone est plus complexe qu’on ne pense. Elle est d’ailleurs mal supportée. Ça me tracasse. Mais reste que je m’en situe, je crois, mieux que Freud, dans le réel intéressé à qu’il en est de l’inconscient. o Richard Abibon ah oui, avec la totalité du commentaire de Lacan ça se comprend mieux. sauf qu'il en dit pas grand chose. et vous , qu'en dites vous? Frans Frans Tassigny A l'attention de Richard Abibon o Richard Abibon oui on m'a déjà signalé cette peinture, parce que Lacan l'a signalée das un séminaire. bon, et alors? o Frans Frans Tassigny C'est a vous d'établir une correspondance, si il y en a une, perso, j'y vois une construction en W, rien de plus. Richard Abibon on peut reamrquer aussi comme dans beaucoup d'autres madones de cette époque, qu'elle regarde d'une côté tandis que son fils regarde de l'autre. c'est pire que ça, il tend les bras totalement à l'opposé. côté granouille bien sûr c'est-à-dire côté d'une femme qui sembel attendre son amant... tandis que le vierge regarde de l'autre côté, côté où un homme nu est étendu, qui l'attend aussi? ma foi (sic) il a déjà coiffé son chapeau d'évèque ne guise de présevatif.. o Frans Frans Tassigny Pour resté cohérent avec ma première intervention voici la suite du commentaire de J.Lacan : " Car la jouissance du corps fait point à l’encontre de l’inconscient. D’où mes mathèmes, qui procèdent de ce que le symbolique soit le lieu de l’Autre, mais qu’il n’y ait pas d’Autre de l’Autre. Il s’ensuit que ce que lalangue peut faire de mieux, c’est de se démontrer au service de l’instinct de mort. C’est là une idée de Freud. C’est une idée géniale. Ça veut dire aussi que c’est une idée grotesque. Le plus fort, c’est que c’est une idée qui se confirme de ceci, que lalangue n’est efficace que de passer à l’écrit. C’est ce qui m’a inspiré mes mathèmes Ŕ pour autant qu’on puisse parler d’inspiration pour un travail qui m’a coûté des veilles où pas une muse que je sache ne m’a visité Ŕ mais il faut croire que ça m’amuse. Freud a l’idée que l’instinct de mort s’explique par le déplacement au plus bas du seuil toléré de tension par le corps. C’est ce que Freud nomme d’un au-delà du principe du plaisir Ŕ c’est-à-dire du plaisir du corps. Il faut bien dire que c’est tout de même chez Freud l’indice d’une pensée plus délirante qu’aucune de celles dont j’ai jamais fait part. Car, bien entendu, je ne vous dis pas tout. C’est là mon mérite. Voilà. " o Richard Abibon ma foi, il dit en termes bien alambiqués ce que j'ai tenté de dire de façon beaucoup plus simple : le rapport de la parole à l'écriture, le travail de la pulsion de mort. malheureusement, là, il revoie ce travail à la définition énergétique de Freud, comme s'il avait oublié sa propre géniale définition donnée à la fin du séminaire II : c'est le symbolique en tant qu'il est muet. à moins qu'il le dise quand même, mais là c'est tellement obscur que je ne l'y reconnais plus. et qu'on ne voit pas du tout comment il articule corps , parole et écriture, et tout ça à la peinture de référence. oui, les termes sont là, mais c'est tellement mal foutu qu'on n'y lit plus rien. ah d'accord "je ne vous dis pas tout". ok, personne ne dit tout. ça pousse à travailler? certes...ça pousse à la pulsion de mort, donc au symbolique. en ce cas j'ai fait ma part de boulot, mais Raphaël m'a aussi sérieusement poussé ! o Frans Frans Tassigny A titre d'info : " "Le concept de pulsion nous apparaît comme concept limite entre le psychique et le somatique, comme le représentant psychique des excitations, issues de l'intérieur du corps et parvenant au psychisme, comme une mesure de ...Afficher la suite o Richard Abibon merci, mais j'étais au courant de ces textes de Freud. mais là où il reste le plus génial, c'est lorsqu'il base son concept de pulsion de mort sur le fort-da : c'est de là que Lacan en viendra à l'identifier au symbolique, via vraisemblablement sa lecture de Hegel et du meurtre de la Chose. o Frans Frans Tassigny Il est notoire que Lacan fut d’abord lecteur de Hegel, et ceci dès les années 1930. Aussi ne faut-il pas s’étonner si les premières critiques à l’endroit de Lacan furent pour dénoncer son “hégélianisme”, bien que ces critiques ne parurent qu’après la publication des Ecrits, soit en 1966. Or il est clair que non seulement Lacan n’emprunte que certaines thèses, ou plutôt certains thèmes à Hegel, mais il ne le fait encore qu’à travers l’enseignement hybride de Kojève, et par la médiation d’une très profonde (et non dite) complicité avec Georges Bataille. La découverte initiale de Lacan - redevable à Hegel, Kojève et Bataille - n'est autre que le sujet du désir dans sa pleine historicité. Reconnaître la complexité, autrement dit la triplicité de cette dette devrait nous dissuader d’affirmer trop hâtivement l’“hégélianisme” de Lacan. o Richard Abibon quelqu'un avait affirmé l'hégélianisme de Lacan? o Frans Frans Tassigny il y aurait un Lacan essentiellement hégélien. Ce que Lacan est censé avoir repris, admis, et transmis n’est rien de moins que le principe de conscience, de conscience représentative, autrement dit la conscience philosophique elle-même ! o Richard Abibon Lacan lui-même a fait un sort à Hegel dans son séminaire sur l'angoisse; il y énonce ses similitudes... et sa différence. ceci dit , tout ça n'est pas d'une importance fondamentale, notamment par rapport à ce que nous enseigne cette peinture, toute droite sortie , elle, de l'inconscient. . Ajout de la rédaction Il y a une peinture qui me trotte dans la tête depuis longtemps. J’ai retrouvé le nom propre de son auteur, non sans les difficultés propres à mon âge. Elle est de Bramantino. Eh bien, cette peinture est bien faite pour témoigner de la nostalgie qu’une femme ne soit pas une grenouille, qui est mise là sur le dos, au premier plan du tableau. Ce qui m’a frappé le plus dans ce tableau, c’est que la Vierge, la Vierge à l’enfant, y a quelque chose comme l’ombre d’une barbe. Moyennant quoi, elle ressemble à son fils, tel qu’il se peint adulte. La relation figurée de la Madone est plus complexe qu’on ne pense. Elle est d’ailleurs mal supportée. Ça me tracasse. Mais reste que je m’en situe, je crois, mieux que Freud, dans le réel intéressé à qu’il en est de l’inconscient. Car la jouissance du corps fait point à l’encontre de l’inconscient. D’où mes mathèmes, qui procèdent de ce que le symbolique soit le lieu de l’Autre, mais qu’il n’y ait pas d’Autre de l’Autre. Il s’ensuit que ce que lalangue peut faire de mieux, c’est de se démontrer au service de l’instinct de mort. C’est là une idée de Freud. C’est une idée géniale. Ça veut dire aussi que c’est une idée grotesque. Le plus fort, c’est que c’est une idée qui se confirme de ceci, que lalangue n’est efficace que de passer à l’écrit. C’est ce qui m’a inspiré mes mathèmes Ŕ pour autant qu’on puisse parler d’inspiration pour un travail qui m’a coûté des veilles où pas une muse que je sache ne m’a visité Ŕ mais il faut croire que ça m’amuse. Freud a l’idée que l’instinct de mort s’explique par le déplacement au plus bas du seuil toléré de tension par le corps. C’est ce que Freud nomme d’un au-delà du principe du plaisir Ŕ c’est-à-dire du plaisir du corps. Il faut bien dire que c’est tout de même chez Freud l’indice d’une pensée plus délirante qu’aucune de celles dont j’ai jamais fait part. Car, bien entendu, je ne vous dis pas tout. C’est là mon mérite. Voilà. Je déclare ouverte cette Rencontre, qui porte sur ce que j’ai enseigné. C’est vous, par votre présence, qui faites que j’ai enseigné quelque chose. Intervention conclusive sur la Rencontre de Caracas, parue dans le Courrier de la Cause freudienne, n° 2, septembre 1980. Eh bien, il faut tout de même que je donne mon avis sur tout ça : je suis pour que uploads/Litterature/ dossier-lacanl6 1 .pdf
Documents similaires
-
21
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 29, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.8438MB